12 Oct

ROBERT-HOUDIN

Jean-Eugène Robert. Un nom que vous connaissiez ? Non, moi non plus. Du moins jusqu’à ce que ma petite maman, qui habite maintenant à Blois, ne m’en parle il y a quelques semaines. J’ai donc fait un peu de recherches et suis tombé sur une histoire que je ne connaissais pas du tout ! Fils d’horloger, il voulut suivre les pas de son père, mais fut envoyé étudier chez un notaire. Heureusement pour lui, le notaire reconnu son vrai talent, et convainquit son père de le laisser devenir horloger lui aussi. 

Robert-Houdin Jean-Eugène Robert. A name you knew ? No, me neither. At least until my mamma, who is now living in Blois, told me about him a few weeks ago. So I did some research, and fell upon a story that I hadn’t heard of at all ! Son of a clockmaker, he wanted to follow in his father’s footsteps, but was sent to study with a solicitor. Luckily for him, the solicitor recognised his true talent, and convinced his father to let him become a clockmaker as well.

Devenu compagnon, Robert étudie à travers la France, et découvre, en plus de son talent pour la construction de montres, l’art de faire apparaître et disparaître des objets à volonté. Il rentre alors à Blois, où il rencontre et épouse Cécile Houdin, elle-même fille d’horloger. Ayant adopté le nom de Robert-Houdin, il pratique l’horlogerie pendant plus de dix ans, tout en construisant sur le côté des automates compliqués, très en vogue à l’époque, avant de monter sur scène pour présenter un spectacle de magie.

After becoming a travelling craftsman, Robert studies throughout France and discovers, on top of his talent for putting watches together, the art to make objects appear and vanish at will. He then comes back to Blois, where he meets and marries Cécile Houdin, herself a clockmaker’s daughter. Having adopted Robert-Houdin as his name, he practises his craft for over ten years, while building complex automatons on the side, which were very much admired at the time, before getting onto the stage to present a magic show.

Lors de son premier spectacle, au théâtre du Palais Royal à Paris, avec ses amis pour seul public, il fait apparaître des objets « de nulle part » avec une écharpe, et fait même fleurir un merveilleux oranger. Il se transforme très vite en illusionniste accompli, et attire un public de plus en plus nombreux. On doit même réserver ses billets plusieurs mois en avance, mais pas le roi Louis-Philippe, pour qui il donne un spectacle privé dans ses appartements, et surtout pas pour la reine Victoria à Londres !

During his first show, at the Palais Royal theatre in Paris, with his friends as his only audience, he makes objects appear « out of nowhere » with a scarf, and even makes a marvellous orange tree bloom. He quickly turns into a skilled illutionist, and attracts more and more spectators. Tickets have to be booked months in advance, but not for King Louis-Philippe, for whom he give a private how in his apartments, and especially not for Queen Victoria in London !

Robert-Houdin achète un théâtre et l’équipe de toutes ses inventions. Il développe alors son style, tout en élégance : habillé en queue-de-pie, il accueille son public et émerveille avec ton talent qui allie mécanique, science et magie. Il abandonne pourtant les spectacles en passant son théâtre à son beau-frére avant de partir en tournée en Belgique, en Grande-Bretagne et en Allemagne. A la demande de Napoléon III, il se rend même en Algérie pour essayer de diffuser un révolte avec son spectacle.

Robert-Houdin buys a theatre and equips it with all his inventions, He then develops his own style, all in elegance : dressed in full tails, he welcomes his public and amazes them with his talent, mixing mecanics, science and magic. However, he abandons his shows and hands over his theatre to his brother-in-law before going on a tour to Blegium, Great-Britain and Germany. Asked by Napoléon III, he even goes to Algeria to try to diffuse a rebellion thanks to his show.

Même si son nom ne vous dit rien, son héritage, lui, est indéniable. Le théâtre Robert-Houdin est finalement racheté par Georges Méliès, le pionnier du cinéma, qui était fasciné par la magie, et fut le premier à exploiter l’invention des frères Lumière. Il réalisa des centaines de films, dont certains contiennent les premiers effets spéciaux du cinéma. Quant à Erik Weisz, c’est en hommage à Robert-Houdin qu’il adopte son nom de scène et devient célèbre pour ses tours de magie : le grand Houdini est né.

Even if his name doesn’t speak to you, his legacy is undeniable. The Robert-Houdin theatre, in the end, is bought by Georges Méliès, the movie pioneer, who was fascinating by magic and was the first to exploit the Lumière brothers’ invention. He directed hundreds of films, some of which contain cinema’s first special effects. And as far as Erik Weisz is concerned, it is as an hommage to Robert-Houdin that he adopts his stage name and becomes famous for his magic tricks : the great Houdini is born.