20 Jul

Of very French idioms

I have just received Other cats to Whip, the Book of French Idioms, a very sweet little book by Zubair Arshad and Graham Clark. It contains many funny French phrases that you don’t meet everyday. That said, the book’s small dimensions belie its importance, as I truly believe that the use of idioms is a real evidence of that most elusive of language-learning goals: fluency.

In other words, if you can use the wonderfully quirky phrases contained in this little book (even the more risqué ones!), people will immediately think that you know your onions, as they say. Incidentally, this American phrase would be the origin of “s’occuper de ses oignons”, literally “taking care of one’s onions”, meaning “minding one’s business”, which is one of those weird and wonderful French phrases featured in Other Cats to Whip.

Each of the phrases in this delightful book comes with a very useful French sentence, giving the phrase in question context, and its English translation, plus two of the most important words in the phrase. I think this is very good, as it is helping you to understand the phrase and to extend your vocabulary. I also really like the layout of Other Cats to Whip, as its ‘one-phrase-per-page’ approach doesn’t leave you confused and gives each hilarious or more serious phrase equal importance.

The illustrations by Ruxandra are funny, witty and often inventive, and they truly help you remember the phrases, especially if like me you are a visual learner. I particularly love the picture of the grandma on her bike (you are going to have to get the book if you don’t know the French phrase it refers to!)

What I really like about Other Cats to Whip is that it isn’t a jokey little book; it is serious but has a great sense of humour, and shows a great grasp of its subject matter: I’m French and I roared with laughter at some of those phrases. Maybe I don’t have lights on every floor? I don’t think so, it’s just a great book!

You can purchase the book here:

http://thebookoffrenchidioms.com

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https://www.facebook.com/thebookoffrenchidioms

 

DES EXPRESSIONS BIEN FRANÇAISES

Je viens de recevoir Other cats to Whip, the Book of French Idioms, un super petit livre de Zubair Arshad et Graham Clark. Il contient plein d’expressions françaises qu’on utilise pas tous les jours. Cela dit, les petites dimensions du livre cache son importance, car je suis convaincu que l’utilisation d’expressions imagées est la preuve du Saint Graal de l’apprentissage de la langue: l’aisance à s’exprimer.

En d’autres termes, si vous savez utiliser les expressions biscornues contenues dans ce petit livre (et même celles les plus risquées!), vos interlocuteurs penseront immédiatement que vous ‘connaissez vos oignons’, comme on dit aux Amériques. A propos, cette expression américaine serait à l’origine de “s’occuper de ses oignons”, au sens de “s’occuper de ses propres affaires”, qui est d’ailleurs une de ces belles et bizarres expressions que recèle Other cats to Whip.

Chacune des expressions de ce charmant livre vous est livrée avec une phrase en français très utile, vu qu’elle met l’expression en question en contexte, et sa traduction anglaise, en plus de deux des mots les plus importants. Je crois que c’est une bonne idée, puisque cela vous aide à comprendre l’expression tout en améliorant votre vocabulaire. J’aime aussi beaucoup la mise en page de Other cats to Whip, qui, avec son style ’une-expression-par-page’, n’est pas déroutante et donne à chaque expression, qu’elle soit hilarante ou plus sérieuse, sa juste place.

Les illustrations de Ruxandra sont amusantes, futées et souvent inventives, et elles vous aident vraiment à mémoriser les expressions, surtout si comme moi vous apprenez beaucoup mieux à travers le visuel. J’aime surtout le dessin de la grand-mère sur son vélo (vous allez devoir acheter le livre si vous ne voyez pas de quelle expression je veux parler!)

Mais ce que je préfère surtout à propos de Other cats to Whip, c’est que ça n’est pas un livre de blagues, c’est sérieux mais plein d’humour, et maîtrise bien son sujet: je suis français et j’ai éclaté de rire en tombant sur certaines expressions. Mais c’est peut-être que je n’ai pas la lumière à tous les étages? Non, c’est simplement que que c’est un super petit livre!

Vous pouvez acheter le livre ici:

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02 Jul

A seasonal treat

My granddad loved his garden. Well, more like an allotment, really. From the fruit trees and bushes to the rusty bench, it was his domaine, and my memories of it all will never fade. I always picture this magical place in the height of its productive seasons: from early spring, through the warm French summers, to the last crops of autumn. One of those crops involved what looked like giant anthills to my young mind. I remember them vividly, as my Pépé had given me the very important task of looking after them, telling me that I needed to run to him as soon as I saw something poking out. Credulous and trusting as I was, I remember squatting there for hours waiting for something to happen…

But I know now that asparagus don’t suddenly pop out of the ground, and that I was had, to put it mildly. Yet, I didn’t mind the least, as I loved eating them when they appeared at the dinner table, believing that they had waited for me to lose patience and go chase after butterflies to come out, to be then mercilessly picked up. These white asparagus, gathered when only the very tip pokes out, are a French favourite and are generally eaten cold, with a simple piquant vinaigrette. The trick is to prepare them right, snapping the woody end off, then trimming them enough not to leave them stringy. I also remember being shown how to place your fork under your plate, creating an inclined plane and a little reservoir of sauce at the bottom, where you can dip your asparagus (assuming that like me and my family you are uncouth enough to eat them with your fingers).

I also like the green asparagus favoured in the UK, simply prepared and steamed just enough that they retain a bite (or even grilled), used as a vegetable or as part of a simple pasta dish or risotto. However, nostalgia, being the strong force that we all know it can be, always brings me back to my Pépé’s garden, and the fat white asparagus of my childhood.

 

UNE RÉCOMPENSE DE SAISON

Mon grand-père adorait son jardin. Enfin c’était un peu plus qu’un jardin. Des arbres et arbustes fruitiers au banc tout rouillé, son domaine était là, et mes souvenirs ne s’effaceront jamais. Je revois très clairement ce lieu magique, toujours au plein milieu de ces saisons fructueuses: du printemps, à travers les chauds étés français, aux dernières récoltes de l’automne. Une de ces récoltes était accompagnée de quelque chose qui ressemblait fort à des fourmilières géantes, du moins dans mon imagination enfantine. Je m’en souviens très bien, puisque mon Pépé m’avait donné la tâche très importante de les surveiller, me disant de courir le voir dès que quelque chose dépassait. Crébible et obéissant comme je l’étais, je me souviens être resté accroupi là pendant des heures, attendant que quelque chose n’arrive…

Mais je sais maintenant que les asperges ne jaillissent pas du sol, et que j’ai été eu, pour ne pas dire autre chose. Et pourtant, ça m’était égal, tellement j’aimais les manger quand elles apparaissaient à table le soir, puisque je croyais qu’elles avaient attendu de me voir perdre patience et courir après les papillons pour sortir, seulement pour être cruellement cueillies. Ces asperges blanches, récoltées dès qu’elles pointent leur nez hors de terre, sont fermes favorites avec les Français, qui les mangent généralement froides, accompagnées d’une vinaigrette relevée. Le truc, c’est de les préparer comme il faut, en cassant le bout ‘boisé’ et en les épluchant suffisamment pour ne pas laisser de fils. Je me souviens également qu’on m’a montré comment placer sa fourchette sous son assiette, créant un plan incliné et un petit reservoir de sauce en bas, où plonger ses asperges (en supposant bien sûr que comme moi et le reste de ma famille, vous êtes assez mal élevés pour les manger avec vos doigts).

J’aime aussi les asperges vertes qu’on sert en Grande-Bretagne, simplement préparées et cuites à la vapeur, juste assez pour garder un croquant (ou même grillées), et servies en légumes ou garnissant un simple plat de pâtes ou un risotto. Cependant, la nostalgie, force que l’on connaît, me ramène toujours au jardin de mon Pépé, et au grosses asperges blanches de mon enfance.