30 Oct

JE FAIS DES FAUTES

Je fais des fautes. C’est vrai, j’en fais, et plein. Ce que certains d’entre vous, chers amis et lecteurs, pourraient voir comme une admission de culpabilité ou de faiblesse est pour moi une grande source de force. Je vise toujours la perfection quand je place mes petits exercices et jeux devant vous sur les médias sociaux, mais les fautes et erreurs s’incrustent quand j’ai le dos tourné.

Un moment d’inattention et voilà! Une mauvaise lettre, et un mot n’a aucun sens. Une mauvaise terminaison, et je gâche toute la grammaire en vous! Bien sûr, toutes ces petites fautes de frappe sont ennuyantes, mais elles ne me gênent pas trop: je sais que j’ai lu la même chose une douzaine de fois et fait de mon mieux pour éliminer ces fautes, mais je ne les ai tout simplement pas vues. Comme celle sur la page 101 du troisième volume de la série tALK French qu’une de mes étudiantes vient de me montrer.

Je ne sais pas si c’est la même chose pour vous, mais je suis aussi convaincu que les fautes sont une force pour le bien, pourvu bien sûr qu’elles soient expliquées et corrigées. Je crois vraiment que savoir pourquoi quelque chose n’est pas correct, en plus de savoir comment le rectifier, est un puissant outil didactique.

Voilà pourquoi je fais aussi des fautes, exprès cette fois, dans les exercices que je publie presque tous les après-midis sur les médias sociaux, où je vous demande de les corriger pour moi. Alors pourquoi ne pas passer par Instagram là maintenant tout de suite et laisser un commentaire sous l’un d’entre eux, avec vos corrections, pour me montrer ce que vous pouvez faire? Je serai sûr de vous faire savoir à quel point vous êtes doué(e)(s).

Et bien sûr, si vous voyez une faute dans cet article ou une de mes publications, les gens, faites-le moi savoir!

I make mistakes.

I make mistakes. That’s true, I do, and plenty of them. What some of you, friends and readers, might see as an admission of guilt or weakness is for me a great source of strength. I always aim for perfection when I put all my little exercises and games in front of you on social media, but mistakes and errors do creep in when I’ve got my back turned.

A moment of inattention and there it is! One letter out, and a word doesn’t make sense. A wrong ending, and I confuse the grammar out of you! Of course, these little typos are annoying, but I don’t mind them too much: I know I have read the same thing a dozen times over and did my best to eliminate these mistakes, but simply didn’t see them. Like the one on page 101 of the third volume of the tALK French series that a student of mine has just pointed out.

I don’t know about you, but I am also convinced that mistakes are a force for good, provided of course that they are explained and corrected. I truly believe that knowing why something is wrong, on top of how to make it right, is a very powerful and didactic tool.

This is why I also make mistakes, on purpose this time, in exercises I place most afternoon on social media, where I ask you to correct them for me. So why not drop by Instagram right now and leave a comment under one of them, with your corrections, to show me what you can do? I’ll be sure to let you know what a grand job you did.

And of course, if you see a mistake in this post or in one of my publications, people, let me know!

23 Oct

A L’IMPRIMERIE

J’ai l’impression que je dois m’excuser pour une ou deux choses  aujourd’hui, et je pense que je vous ai laissé tomber, chers amis et lecteurs! Ceux qui me suivent sur les médias sociaux sauront que je cherche à vous aider à apprendre un peu de français tous les jours, avec des mots, des expressions et deux ou trois petits jeux.

At the printing press.  I feel I have to apologise for quite a few things today, as I think I have let you down, dear friends and readers! Those of you who follow me on social media will know that I aim to help you learn a little bit of French every day with words, phrases, and a couple of little games.

Le problème (et la raison pour mes excuses) étant que je n’étais pas chez moi hier, vous privant par conséquent de mes offrandes journalières. Voyez-vous, je me suis payé un petit week-end à la campagne, sur la route, dans le très joli Devon. Certains d’entre vous auront peut-être remarqué la photo du charmant Manoir de Lewtrenchard, où j’ai passé la nuit (excuses renouvelées!).

The problem (and the reason for my apologies) being that I was not around yesterday, therefore depriving you of my daily offerings. You see, I was having a little weekend away, on the road, in the lovely county of Devon. Some of you might have seen me post a picture of the lovely Lewtrenchard Manor, where I spent the night (further apologies!).

Après un délicieux dîner, une nuit confortable et un tranquille petit-déjeuner, je suis reparti sur la route afin d’atteindre la véritable raison de ma visite dans l’ouest du pays: mon rendez-vous avec Mark, qui dirige Short Run Press. Mark et son équipe sont ceux qui ont rendu possible les trois premiers volumes de tALK French, et m’aideront bientôt à donner vie au petit dernier de la série, si je puis dire.

After a delicious dinner, a comfortable night and a very leisurely breakfast, I went back on the road in order to get to the real reason for my visit to the west of the country: my meeting with Mark, who runs Short Run Press. Mark and his team are the people responsible for bringing you the first three volumes of tALK French, and will soon help me bring the newest book of the series to life, if I may say so.

Mais je ne veux pas encore tout vous dévoiler  alors vous ne réussirez pas à me faire parler du projet sur lequel je travaille depuis quelques mois! Bien sûr, tout sera révélé bientôt, mais je dois d’abord faire parvenir mon manuscrit à Mark, pour qu’il puisse produire une maquette du livre, pour m’aider avec mon travail de relecture et de correction.

But I do not yet want to give the name of the game away, so you won’t drag me into telling you about what I have been working on in the past few months! Of course, there will be a big reveal soon, but I first need to get my manuscript to Mark, so that he can procuce a mock up of the book, helping me with the proofreading process.

Après ça, tout sera clair, et mon dernier livre se retrouvera je l’espère sur votre bureau, dans votre sac (à main), et entre vos mains (il y a là un petit indice). Et j’espère sincèrement que vous l’aimerez.

After that, all will become clear, and my latest book will I hope find take its way to your desk, in your (hand)bag, and in your hand (there is a little clue there). And I certainly hope you like it.

15 Oct

LA CUISINE BRITANNIQUE

La semaine dernière, j’ai demandé à mes abonnés sur Twitter de me donner des idées au sujet de nouveaux articles pour ce blog, et j’ai immédiatement reçu un message me demandant de parler de la cuisine britannique, du point de vue d’un français qui aime bien cuisiner et manger, et qui habite en Grande-Bretagne depuis maintenant plus de 21 ans.

Quand je suis arrivé en Ecosse, en 1997, il est vrai que je ne connaissais rien à la cuisine de ce pays en général. Et ça n’est pas les Mars frits et les fish and chips qui m’ont appris à apprécier les aspects les plus fins de ce que la Grande-Bretagne avait à offrir en matière d’arts culinaires. En tant qu’étudiant, je n’avais également pas les moyens d’aller voir ce que les restaurants étoilés chez Michelin proposaient.

A l’époque, on me demandait souvent ce que, en tant que français, je trouvais de mangeable au Royaume-Uni, l’implication étant qu’on mangeait mal ici. Viande bouillie, légumes trop cuits, pain et fromages inférieurs, vous voyez ce que je veux dire. Le pire, c’est que même aujourd’hui j’entends la même chose quand je vais en France: “Vous vivez en Angleterre? Vous devez être content de rentrer à la maison en France pour bien manger!”

Qu’est-ce que ça m’agace, cette étroitesse d’esprit! Tout d’abord, je ne ‘rentre’ pas en France, j’y vais pour des visites plus ou moins régulières avant de rentrer chez moi, en Angleterre. Ensuite, je suis fatigué de ce discours, alors je vais y mettre mon grain de sel. Alors accrochez votre ceinture! 

On mange très bien dans mon pays, bien mieux que dans beaucoup de restaurants français où plus de la moitié des plats ne sont plus préparés sur place. Produits de saison, préparés et servis avec soin, viandes et poissons de premier choix, techniques anciennes et nouvelles, les chefs britanniques nous dorlotent, et ce depuis longtemps.

Alors à tous ceux qui pensent encore qu’on mange mal ici: vous avez tort. Tout simplement. Mais comme vous avez le droit de ne pas être d’accord, dites-moi si je raconte n’importe quoi!

British cuisine.  Last week, I asked my followers on Twitter to give me some ideas about new posts for this blog, and I immediately received a message asking me to talk about British food, from the point of view of a Frenchman who likes to cook and eat, and who’s now been living in Great-Britain for over 21 years.

When I arrived in Scotland, in 1997, it is true that I knew nothing about the food in this country in general. And it is not deep-fried Mars bars and fish and chips that taught me how to appreciate the finer aspects of what Great-Britain had to offer as far as the culinary arts were concerned. As a student, I also did not have the means to go and have a look at what Michelin star-studded restaurants were offering.

At the time, I was often asked what, as a Frenchman,  I found edible in the UK, the implication being that people ate badly here. Boiled meat, overcooked vegetables, inferior bread and cheeses, you know what I am talking about. And what is worse is that even today I hear the same thing when I go to France: “You live in England? You must be so happy to come home to France and eat well!”

Oh, how this narrow-mindedness annoys me! First of all, I don’t ‘come home’ to France, I go there for more or less regular visits before coming home, to England. Second, I am tired of this way of thinking, so I’m going to add my grain of salt. So fasten your seatbelt!

We eat very well in my country, a lot better than in a lot of French restaurants, where more than half the dishes are no longer prepared on the premises. Seasonal products, prepared and served with care, premium meat and fish, ancient and new techniques, British chefs pamper us, and have been for a while.

So to all of those who still think that we eat badly here: you’re wrong. It’s that simple. But as you have the right to disagree, let me know if I’m talking rubbish!

08 Oct

DE LA TÉLÉ À LA SCÈNE

La semaine dernière, dans le cadre du Festival Littéraire de Henley-on-Thames, j’ai eu la chance d’entendre la professeure Kate Williams parler de son nouvel ouvrage,  Rival Queens: The Bretrayal of Mary, Queen of Scots. Je dis la chance, car il y avait tellement  d’animation, de passion, de talent, d’intelligence, et d’humour sur la scène. Je pourrais continuer cette liste d’attributs qui décrivent tous Professeur Kate, mais vous aurez compris que j’ai été très impressionné par son éloquence!

From TV to stage.     Last week, as part of the Henley Literary Festival, I was lucky to hear Professor Kate Williams talk of her new book, Rival Queens: The Betrayal of Mary, Queen of Scots. I say lucky, because there was so much animation, passion, talent, intelligence and humour on the stage. I could continue with this list of attributes, all of which describe Professor Kate, but you will have understood that I was very impressed by her eloquence!

De tous les séminaires auxquels j’ai assisté cette année, et même l’année dernière et l’année d’avant, celui de Kate était tout simplement le meilleur. Le sujet m’intéressait, forcément, vu que j’avais acheté mon billet, mais il a été rendu d’autant plus fascinant à travers le fait marquant de cette présentation: la passion avec laquelle Kate (si je peux me permettre cette familiarité!) a présenté ledit sujet.

Of all the seminars I have attended this year, or even last year or the year before, Kate’s was quite simply the best. The topic was of interest to me, clearly, as I had bought a ticket, but it was made that much more fascinating through the striking fact of this presentation: the passion with which Kate (if I can be so bold!) presented said topic.

Pour moi, voir quelqu’un parler de ce qui les passionne d’une façon si simple et naturelle est impressionnant, au sens fort du terme. J’apprécie toujours de voir un(e) bon(ne) prof, que ce soit dans une salle de classe, sur scène, ou à la télé. Et quand ce/cette prof est souvent dans une salle de classe, à la télé, ET sur scène, comme Kate, c’est encore mieux! L’histoire de Mary, reine d’Ecosse, bien que tragique, est tellement pleine d’aventure, d’intrigue, de drame, et d’intérêt que je me suis bien sûr procuré le livre illico à la fin de la présentation.  

For me, to see someone talk about what fascinates them in such a simple and natural fashion is impressive, in the strong sense of the term. I always love to see a good teacher, whether it be in a classroom, on stage or on TV. And when this teacher is often in the classroom, on a stage AND on TV, like Kate, that’s even better! The story of Mary, Queen of Scots, although tragic, is so crammed full of adventure, intrigue, drama and interest that of course I got myself the book pronto at the end of the presentation.

Vu que l’auteure était présente, j’ai reçu une gentille dédicace et quelques minutes de son temps. J’avais tellement de questions dans ma tête que je n’en ai trouvé qu’une à poser: les lettres de Mary à Elizabeth, écrites principalement en français, sont-elles faciles à lire? La réponse de Kate: relativement! Avec un sourire coquin, Kate m’assure pouvoir les déchiffrer sans trop de difficultés, mais dit aussi ne pas être capable d’utiliser un français plus moderne avec la même confiance! Je suis libre pour vous donner quelques leçons, prodesseur…

Seen as the author was present, I received a kind autograph and a few minutes of her time. I had so many questions in my head that I only found one to ask: were Mary’s letters to Elizabeth, mainly written in French, easy to read? Kate’s answer: relatively! With a naughty smile, Kate assures me she can read them without too much trouble, but tells me also not being able to use a more modern form of French with the same confidence! I’m free for a few lessons, professor…

Mais je pense à vous aussi, chers amis et lecteurs: quelle(s) question(s) auriez-vous posée(s) à Kate? Dites-moi tout. Et si vous hésitez encore pour vos leçons, faites-moi signe aussi. A bientôt!

But I’m also thinking of you, dear friends and readers: which question(s) would you have asked Kate? Tell me everything. And if you’re still hesitant about your lessons, give me a ring, too. See you soon!

P.S. Je tiens à dire, avant de recevoir quelques messages et commentaires outrés, que Kate Williams elle-même a utilisé la photo qui illustre cet article sur son compte Twitter, et qu’elle m’a donné la permission de l’utiliser! 

P.S. I want to make sure you all know, before I receive various outraged messages and comments, that Kate Williams herself used the photograph which illustrates this post on her Twitter account, and that she gave me permission to use it!

02 Oct

UN PETIT ÉLÉPHANT

Lundi dernier, j’étais l’invité d’une artiste de talent, Rosamond Lloyd, et d’Adam Paddon, qui nous accueillait à Sculpture Castings Ltd, une fonderie d’art à Basingstoke. Et là, tous les trois, nous avons assisté à la naissance d’un éléphanteau… Mais, devant votre incrédulité, je pense avoir à revenir un peu en arrière, afin de vous donner un peu plus d’explications!

Le fait est, je suis tombé amoureux d’un petit éléphant en bronze, galopant, la trompe et les oreilles dans le vent, vers une cigogne qui s’envole. Lors du Festival à Henley, Rosamond était là, en tenue de soirée, à travailler sur une de ses sculptures en glaise, une tête de buffle grandeur nature. Et là, juste à côté, mon éléphanteau. Un véritable coup de foudre. Il ne m’a pas fallu longtemps pour prendre la décision de l’adopter.

Alors lundi dernier, Adam m’a fait découvrir toutes les étapes qui mènent à la ‘naissance’ de ce petit trésor. Le moule en silicone qui enregistre tous les détails, même les plus minuscules, de la sculture originale. Le positif en cire qui en ressort, la création d’un nouveau moule ‘en dur’ autour de la cire, le négatif créé une fois que la cire est fondue dans la fournaise, et, enfin, le bronze liquide à 1100 degrés, qui remplit ce moule et reproduit l’original dans toute sa splendeur.

Je ne vous raconte même pas mon anxiété quand Adam s’est attaqué au moule à peine refroidi à grands coups de marteau! Mais en quelques secondes, il était là, et j’ai vu ses petits yeux espiègles qui me regardaient. Encore quelques jours à attendre, et il arrivera chez moi, quand Rosamond elle-même l’apportera!

Au fait, il me manque toujours un nom pour mon nouvel ami (c’est lui sur la photo), alors si jamais vous avez une idée à ce sujet, faites-moi signe!

A little elephant

Last Monday, I was the guest of a very talented artist, Rosamond Lloyd, and of Adam Paddon, who was welcoming us to Sculpture Castings Ltd, an art foundry in Basingstoke. And there, all three us were present at the birth of an elephant calf… But, faced by your incredulity, I think I have to go back a bit, so as to give you a little bit more explanations!

The fact is, I fell in love with a little bronze elephant, galloping, his trunk and ears to the wind, towards a stork flying off. During the Henley Festival, Rosamond was there, in full glam, working on one of her clay sculptures, a life-sized buffalo’s head. And there, just next to it, my baby elephant. True love at first sight. It didn’t take me long to take the decision to adopt him.

So last Monday, Adam made me discover all the stages that lead to the ‘birth’ of this little treasure. The silicon moulds that register all the details, even the most minute ones, of the original sculpture. The wax positive which comes out of it, the creation of a ‘solid’ mould around the wax, the negative created once the wax melts away in the furnace, and, finally, the liquid bronze at 1,100 degrees, which fills this mould and reproduces the original in all its splendour.

I won’t even tell you about my anxiety when Adam attacked the barely cold mould with blows from a big hammer! But a few seconds later, there it was, and I saw its little cheeky eyes watching me. I still have a few days to wait before it arrives home, when Rosamond herself will bring him!

By the way, my new little friend (that’s him in the picture) is still missing a name, so if you have an idea on that topic, let me know!