27 May

UN MONDE MATÉRIEL

Comme le dit Madonna dans sa célèbre chanson, nous vivons dans un monde matériel, et je pense qu’il est très difficile de ne jamais s’attacher à certains objets, qu’ils soient neufs ou anciens. Par contre, je ne pense pas que l’on puisse me comparer à la ‘material girl’ elle-même, car même s’il existe des objets auxquels je suis attaché, ils ne sont pas forcément d’une extrême valeur. 

A material world As Madonna says in her famous song, we’re living in a material world, and I think that it is very difficult never to get attached to some objects, whether they are new or old. On the other hand, I don’t think you could compare me to the material girl herself, because even if there exist objects of which I am fond, they are not necessarily of extreme value. 

Tenez, par exemple, le vase de verre vert acheté lors du vide-greniers dont je vous ai récemment parlé ne m’a coûté que la somme princière de €10. Et pourtant, j’y suis attaché, principalement pour sa couleur: posé sur le rebord de la fenêtre de mon bureau, il jette mille feux au soleil. J’y ai même mis un joli bouquet de pivoines aujourd’hui, qui m’aide à ne pas m’attarder sur la grisaille qui règne dehors. 

Take, for example, the green glass vase bought at the car-boot sale I recently told you about only cost me the princely sum of €10. And yet, it is very dear to me, mainly for its colour: standing on the windowsill by my desk, it shines brightly in the sun. I even filled it with peonies today, which help me not to concentrate on the ambient grey reigning outside.

Un autre petit objet qui me tient à coeur est un porte-plume dont le manche est taillé dans un petit bout de bois. Rien de spectaculaire, me direz-vous. Et pourtant, sa provenance et son âge lui assurent un place sur mon bureau et dans mon coeur. Gravés sur le manche, les mots “Souvenir du Bois Le Prêtre – 1914 à 1915” disent son origine. Ce que cet exemple d’art des tranchées ne dit pas sont les horreurs de cette bataille, mais sa présence chez moi assure que jamais nous n’oublierons les sacrifices des soldats.

Another little object that has a place in my heart is a nib-pen, which handle was whittled from a little bit of wood. Nothing spectacular, I hear you say. And yet, its provenance and age guarantee it a place on my desk and in my heart. Sculpted on the handle, the words “Souvenir du Bois Le Prêtre – 1914 to 1915” tell of its origins. What this example of trench art doesn’t say are the horrors of this battle, but its presence at home means that we will never forget the sacrifices these soldiers made. 

Henri, lui, me fait sourire à chaque fois que je le regarde. Cette petite sculpture en bronze, créée par la talentueuse Rosamond Lloyd, représente en éléphanteau chassant un oiseau. Ce fut un véritable coup de foudre au Festival de Henley, et sa présence m’apporte tellement de joie qu’un petit hérisson de bronze, déjà baptisé Napoléon, naîtra bientôt à la fonderie pour nous rejoindre.

Henri, for his part, makes me smile each time I look at him. This little bronze sculture, created by the talented Rosamond Lloyd, represents a baby elephant chasing a bird. It was love at firt sight at the Henley Festival, and his presence brings me such joy that a little bronze hedgehog, already christened Napoléon, will soon be born at the foundry before joining us. 

Comme vous le comprendrez, ces objets me sont chers plus pour ce qu’ils repésentent que pour leur valeur intrinsèque, mais je suis si heureux de les voir tous les jours. Je sais que vous me conprendrez, chers amis et lecteurs, et viendrez me montrer vos objets chers sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt.

As you will understand, these objects are dear to me more for what they represent than for their intrinsic value, but I am so happy to see them every day. I know you will understand, dear friends and readers, and that you will come to show me your valued treasures on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon. 

19 May

J’AI VRAIMENT 47 ANS?

Je vous pose cette question parce qu’à l’heure où j’écris ces lignes, je viens de compléter un marathon télé plutôt étonnant. Pas pour moi les séries scandinaves noires: j’ai regardé tous les épisodes d’un dessin animé qui a rythmé ma jeunesse, et qui s’appelle Les Mystérieuses Cités d’Or. C’est une série qui a fait école, s’il en est, et j’irais jusqu’à affirmer que n’importe quel.le français.e de ma génération la connait. 

Am I really 47? I am asking you this question because at the time of writing these lines, I have just completed a rather surprising  TV marathon. Not for me all these Scandi noirs: I watched every episode of a cartoon that beat the rhythm of my youth, called The Mysterious Cities of Gold. It was a seminal series, if there ever was one, and I would go as far as maintaining that there isn’t a French person of my generation who doesn’t know it. 

Et il y en a beaucoup d’autres: Albator, Goldorak, Capitaine Flam, Il était une fois l’homme, Candy, Maya l’abeille, pour n’en citer que quelques unes. Bien sûr, l’animation et la qualité générale de ces séries ont assez mal veilli, mais j’ai été à nouveau entraîné par une vague de nostalgie, malgré le fait que je me suis rappelé de l’histoire comme si j’avais de nouveau dix ans. 

And there are many more: Albator, Goldorak, Capitaine Flam, Once Upon A Time Man, Candy, Maya the Bee, to mention only a few. Of course the animation and general quality of these series haven’t necessarily aged well, but I was once more swept away on a wave of nostalgia, despite the fact that I remembered the story like I was ten years old again. 

Je ne sais pas vraiment ce qu’il y a de plus attrayant dans les souvenirs qui nous ramènent à nos jeunes années, mais pour moi, ce temps est une époque plus simple, sans complications. Une époque de cueillette de mûres, de longues soirées d’été passées à jouer aux billes, de mercredis après-midi à regarder mes dessins animés préférés. Alors en fait, il n’est peut-être pas si étonnant que bien des années plus tard je les regarde toujours. 

I don’t really know what is the most attractive about these memories that take us back to our youthful years, but for me, that time is a simpler era, without any complications. An era of blackberry picking, of long evenings spent playing marbles, of Wednesday afternoons watching my favourite cartoons. So in fact, maybe it isn’t that surprising that I’m still watching them all these years later. 

Bien sûr, il n’y avait pas que les dessins animés pour captiver mon imagination. Je me souviens d’un feuilleton franco-germano-roumain, Deux Ans de Vacances, une ré-imagination du roman éponyme de Jules Verne. Six épisodes pleins d’aventures, tous très intéressants, même s’il semble me souvenir que Doniphan, un des personnages principaux, était vraiment très énervant! 

Of course, the cartoons were not the only things to capture my imagination. I remember a French, German and Romanian series, Deux Ans de Vacances, a re-imagining of the eponymous Jules Verne novel. Six action-packed episodes, all very interesting, even if I seem to remember that Doniphan, one of the main characters, was really very annoying!

Je suis sûr que vous aussi, chers amis et lecteurs, vous sentirez tout nostalgiques en pensant à certains programmes que vous aimiez dans votre jeunesse, alors n’hésitez pas à venir nous en faire part. Je suis toujours super content de voir vos photos et de lire vos histoires quand vous passer me voir sur Twitter et Instagram. A très bientôt! 

I am sure that you too, dear friends and readers, will feel all nostalgic when thinking of certain programmes that you liked when you were younger, so don’t hesitate to come tell us about it. I am always super happy to see your pictures and to read your stories when you drop by Twitter and Instagram. See you very soon! 

12 May

COMMENT NE PAS DEVENIR VIEUX

Jeudi dernier, un super bouquin est arrivé sur les étagères de votre librairie préférée. Vous savez, celle où vous aimiez flâner une heure ou deux avant le confinement… Ce livre est par Jane Gordon, qui, bien qu’elle refuse de nous donner son âge exact, a écrit un super manuel pour nous apprendre Comment Ne Pas Devenir Vieux. 

How Not To Get Old Last Thursday, a great book arrived on the shelves of your favourite book store. You know, the one where you used to spend an hour or two before lockdown… This book is by Jane Gordon, who, although she refuses to give us her exact age, has written a great manual to teach us How Not To Get Old.

Comme vous pourrez le lire, une des techniques que Jane a essayées afin de garder son corps et son esprit jeunes est apprendre une langue étrangère. Et plutôt que d’entreprendre une tâche de titan comme l’apprentissage du grec ou du mandarin, elle a décidé d’étudier l’effet du français, dont elle avaient quelques restes de l’école, sur sa mémoire. Pour résumer: étudier le lien entre mémorisation à court terme et à long terme, en plus de l’effet positif de la répétition.

As you will be able to read, one of the techniques that Jane tried in order to keep her body and her mind young is to learn a foreign language. And rather than undertaking a Herculean task, such as learning Greek or Mandarin, she decided to study the effect of French, a little of which she remembered from her school days, on her memory. To cut a long story short: to study the link between short term and long term memory, on top of the positive effects of repetition. 

Jane, en partie grâce à ses leçons de français, qu’elle décrit de façon très amusante, s’est vite rendue compte qu’elle pouvait tirer beaucoup de bénéfices d’autres leçons qui, tout en lui apprenant de nouvelles bases, prenaient en compte des connaissances plus profondément enfouies. Impression confirmée par le professeur Jon Simmons, de l’Institut des Neurosciences de l’Université de Cambridge, qui croit fermement aux ‘réserves cognitives’, qui aident à stimuler notre matière grise, surtout vers la deuxième moitié de notre vie.

Jane, partly thanks to her French lessons, which she describes in a very funny way, rapidly realised that she could draw a lot of benefits from other lessons that, while teaching her new bases, took into account rather more deeply buried knowledge. An impression confirmed by professor Jon Simmons, from the Behavioural and Clinical Neuroscience Institute at Cambridge University, who firmly believes in ‘cognitive reserves’, which help to stimulate our grey matter, especially towards the second part of our lives.

Alors pendant plusieurs semaines, Jane a travaillé dur pour construire ces réserves de français, qui ont aussi été augmentées par diverses autres leçons: danse, conduite avancée, nage, dessin et méditation, pour n’en citer que quelques unes. Une chose est sûre: Jane a beaucoup appris sur tout ce qui peut décourager le vieillissement, et nous régale de ses efforts en douze chapitres remplis d’action.

So, for several weeks, Jane worked hard on building these French reserves, which were also bolstered by various other lessons: dance, advanced driving, swimming, drawing and meditation, to mention only a few. One thing is for certain: Jane learned a lot about what can discourage the ageing process and regales us with her various efforts in twelve action-packed chapters.

Alors bien sûr, chers amis et lecteurs, je vous encourage à lire Comment Ne Pas Devenir Vieux, pour que vous aussi vous puissiez apprendre à rester actifs et actives, d’esprit et de corps, le plus longtemps possible. Je suis très curieux d’apprendre combien des défis de Jane vous relèverez afin de rester jeunes. Et si votre but est de travailler (à nouveau) votre français et faire de bons progrès, comme Jane, n’hésitez pas à entrer en contact avec son tuteur: moi! 

So of course, dear friends and readers, I encourage you to read How Not To Get Old, so that you too can learn how to keep active, in mind and in body, for as long as possible. I am very curious to know how many of Jane’s challenges you will undertake in order to stay young. And if your aim is to take up French (again) and make great progress, as Jane did, why not get in touch with her tutor: me! 

How Not To Get Old, of which Jane kindly gave me a copy, is published by Trapeze.

05 May

QUAND ON POURRA…

Voilà maintenant plusieurs semaines que nous restons toutes et tous chez nous, presque partout dans le monde, et je suis sûr que mon esprit n’est pas le seul à se laisser aller, à se donner presque complètement à la rêverie plusieurs fois par jour. Dans ces cas-là, mes souvenirs les plus clairs sont ceux qui me rappellent mes voyages.

When we can… It has been several weeks since we started staying at home, almost everywhere in the world, and I am certain that my mind is not the only one to let itself go, to abandon itself almost completely to daydreams several times a day. During these times, my clearest memories are those that bring my travels back to life.

J’ai déjà eu la chance de visiter la plupart des pays qui me faisaient rêver: le Japon et Hong Kong à l’est, les Etats-Unis et le Canada à l’ouest, la Norvège et la Finlande au nord, et l’Espagne et la Grêce un peu plus au sud. Il me reste bien sûr tellement de pays et de villes à visiter que je ne commencerai même pas de liste ici, mais croyez-moi, cette liste existe bel et bien dans ma tête. 

I have been lucky enough to visit most of the countries I dreamt of seeing: Japan and Hong Kong in the East, the United States and Canada in the West, Norway and Finland in the North, Spain and Greece slightly more South. I have of course so many more cities and countries to visit that I will not even begin a list here, but believe me, this list does well and truly exist in my head.

Les beaux jours une fois revenus, et libérés de notre isolement, nous serons je le sais légion à vouloir voyager à nouveau. Mais en ce qui me concerne, je ne pense pas vouloir aller bien loin. Pour ma première extravagance, je pense passer quelques nuits dans un bel hôtel quelque part en Grande-Bretagne. Il y a tellement d’établissements où l’on peut passer un séjour de rêve dans nos îles qu’il serait dommage de passer à côté.

Once the fine weather is back, and we are freed from our isolation, I know thousands of us will want to travel again. But as far as I am concerned, I don’t think I will want to go far away. For my first extravaganza, I think I’ll spend a few nights in a beautiful hotel somewhere in the UK. There are so many establishments where you can sojourn in luxury on our islands that it would be a shame to let the chance go. 

L’Europe est bien sûr tout aussi séduisante, et offre tant de diversité que je pense ne pas m’en éloigner pendant les deux ou trois prochaines années. Mais avant de visiter les quelques capitales européennes qu’il me reste à découvrir, je retournerai bien sûr en France. Un retour aux sources ne fait jamais de mal, et la Bourgogne, la Bretagne, la Provence et l’Auvergne m’appellent. 

Europe is of course just as seductive as before, and offers so much diversity that I think I won’t go too far from it for the next couple of years. But before I visit the several European capitals I have still to discover, I will of course go back to France. Going back to your roots never hurts anyone, and Burgundy, Brittany, Provence and the Auvergne are calling me. 

Je veux également prévenir, et ce très publiquement, ma copine Laure. Véritable sirène, la voix de l’Ecosse, où elle réside, se fait entendre très clairement, et une visite s’impose avant longtemps, avec un peu de chance à l’automne. Et vous, chers amis et lecteurs, où irez-vous dès que vous aurez recouvré votre liberté?

I also want to forewarn, and this very publicly, my friend Laure. Veritable siren, the lure of Scotland, where she resides, is getting stronger, and a visit is inevitable before long, in the Autumn with a bit of luck. But what about you, dear friends and readers, where will you go, you freedom once regained?