25 Jan

LA DEUDEUCHE

Une Deudeuche verte ! Je dois vous pincer deux fois ! Vous vous souviendrez sûrement, quand vous étiez (plus) jeunes, avoir guetté certaines voitures pendant les longs trajets sur la route, afin de pouvoir au passage pincer vos frères et sœurs, ou en tout cas gagner des points. Moi je guettais toujours les Deux Chevaux, dites Deudeuches, et surtout les vertes. Elles sont pour moi une des grandes icônes de l’industrie française, au même titre que le TGV ou le Minitel (et oui, je suis assez vieux pour m’en souvenir !). Allez, tous en voiture, la Deudeuche nous emporte.

The 2 CV A green 2 CV ! I must pinch you twice ! You will surely remember, when you were young(er) having looked for certain cars during long trips on the road, so that you could pinch your siblings, or at least score some points. In any case, I was always on the lookout for 2 CVs, a.k.a. Deudeuches, and especially green ones. They are for me one of the icons of French industry, just the same as the TGV or the Minitel (and yes, I am old enough to remember it !). Onwards, and all aboard, the Deudeuche is taking us for a ride.

Tout d’abord, il me faut surligner la popularité et longévité d’un des modèles Citroën les plus connus au monde : la Deudeuche a été produite à plus de cinq millions d’exemplaires entre 1948 et 1990. On doit à Pierre Boulanger, installé patron de Citroën après le rachat de la marque par Michelin, l’idée de cette petite voiture : une étude de marché avait en effet établi le besoin d’une voiture avec quatre places assises, facile d’entretien, et peu gourmande. Si la Seconde Guerre Mondiale met presque fin au projet, une version presque définitive de la 2 CV est présentée en octobre 1948, au salon de l’automobile de Paris. 

First of all, I must put forward the popularity and longevity of one of the best known Citroën models in the world : more than five million Deudeuches were produced between 1848 and 1990. It is Pierre Boulanger, the new Citroën boss after the company was bought by Michelin, who had the idea of this little car : a market study had established the need for a four-seater, easy to maintain, and frugal. If the Second World War nearly puts paid to the project, an almost definitive version of the 2 CV is presented in October 1948, and the Paris Car Show. 

La fabrication et la distribution du premier modèle sont lentes, mais malgré le long temps d’attente et les plaisanteries (« On a droit à un ouvre-boîte si on en achète une ? »), la 2 CV connaît un énorme succès au début des années 60, même avec son toit en toile cirée. L’apogée des ventes arrive vers la fin des années 60, mais même avec les nouveaux modèles et les éditions spéciales (les «007», «Dolly»,  «Spot», «Cocorico» ou encore «Charleston»), la Deudeuche devient victime de voitures plus sûres et plus modernes.

The manufacturing and distribution of the first model are slow, but despite the long waiting list and the jokes (« Do you get a can opener with it ? »), the 2 CV encounters a huge success in the early 1960s, even with its cloth roof. The highest sales come towards the end of the decade, but even with the limited editions (the «007», «Dolly», «Spot», «Cocorico» or the  «Charleston»), the Deudeuche falls victim to safer and more modern cars.

C’est d’ailleurs une Charleston (comme celle conduite par Laurent Fabius, alors premier ministre de François Mitterrand) qui la dernière roule de la ligne de production, en juillet 1990. Mais cette TPV (toute petite voiture) est devenue grande, et les clubs d’enthousiastes, partout dans le monde, maintiennent et conduisent fièrement leurs Deudeuches. On rencontre même désormais des 2 CV équipées de moteurs électriques, et quel meilleur moyen de découvrir Paris qu’à son volant ?

Speaking of Charleston (like the one driven by Laurent Fabius, then Prime Minster under François Mitterrand), it is one of them that is the last 2CV to roll off the production line in July 1990. But this TPV (« Toute Petite Voiture », or Very Small Car) is all grown up, and car enthusiasts, all around the world, maintain and proudly drive their Deudeuches. You can even encounter 2 CVs with electric engines, and what better way to discover Paris than at the wheel of one ?

Je sais que les francophiles parmi vous seront d’accord avec moi : la Deudeuche, c’est la France, comme la Tour Eiffel ou la baguette. Je suis sûr aussi que vous avez dans vos archives de belles photos de vacances, passées à sillonner le pays de long en large, alors j’espère que vous les partagerez avec nous sur Twitter, Facebook ou Instagram, surtout si l’on y voit une Deudeuche. Je vous vois déjà tout sourire au volant de cette illustre voiture, alors n’hésitez pas. A bientôt !

I know that Francophiles amongst you will agree with me : the Deudeuche is France, just as the Eiffel Tower and the baguette. I am certain that you have, somewhere in your archives, some pretty holiday snaps, of times spent criss-crossing the country from end to end, so I hope that you will share them with us on Twitter, Facebook or Instagram, especially if they feature a Deudeuche. I can already see your smiles behind the wheel of this legendary car, so don’t hesitate. See you soon ! 

18 Jan

UN WEEK-END A CHARTRES

Fin octobre, en chemin pour voir ma maman à Blois, je suis passé pas très loin d’une ville que je connais un peu grâce à un vieil ami (pardon Jérôme !) Cette belle ville, c’est Chartres. Il faut dire aussi que si vous passez en voiture par cette région, il est très difficile de la manquer, car elle a un atout majeur : sa cathédrale, qui se dresse, fière, au-dessus des champs de la Beauce. Ce chef d’œuvre d’architecture gothique est la principale, mais pas la seule, attraction de cette charmante ville. Partons à sa découverte.

A weekend in Chartres At the end of October, en route to see my mum in Blois, I drove quite close to a town I know a little thanks to an old friend (sorry Jérôme !) This pretty town is Chartres. I must say that if you ever drive through this region, it is difficult to miss it, because it has one major trump card : its cathedral, which rises, proudly, above the fields of the Beauce. This masterpiece of gothic architecture is the main, but not the only, attraction in this charming town. Let’s go on the discovery trail.

Arrivé devant sa façade principale, on comprend vite pourquoi elle a été classée comme Patrimoine mondial par l’UNESCO en 1979. Ses deux tours, non identiques mais toutes les deux impressionnantes, encadrent une des plus grandes rosaces du monde. Entré à l’intérieur, on peut admirer les vitraux, dont la plupart datent des 12e et 13e siècle, et se distinguent encore plus grâce au célèbre bleu de Chartres, qui doit sa luminosité au cobalt utilisé dans leur construction.

Faced with the main facade, you quickly understand why it became a UNESCO World Heritage site in 1979. Its two towers, non identical but both impressive, frame one of the largest rose windows in the world. Once inside, you can admire the stained-glass windows, most of which date back to the 12th and 13th century, and are even more remarkable thanks to the famous « Chartres blue », which owes its luminosity to the cobalt used in their making.

Si l’on fait attention, on peut observer que la nef n’est pas à l’horizontale, mais monte très légèrement vers le chœur. En route, on lève tout naturellement les yeux vers le toit, mais la charpente métallique de 1837 n’est pas visible, qui a remplacé « la forêt », la charpente en bois originale détruite par l’incendie de juin 1836. En approchant la cathédrale de l’extérieur, on remarque aussi son toit de cuivre, couleur vert-de-gris. Encore une fois, les vitraux impressionnent, et racontent des histoires, ou illustrent les corps de métiers qui ont participé à la construction ou au financement de la cathédrale. 

If you look carefully, you can notice that the nave is not level, but climbs slightly towards the choir. On the way, your eyes naturally go up to the roof, but the 1837 metal frame is not visible, which replaced « the forest », the wooden frame destroyed by the fire of June 1836. When approaching the cathedral from the outside, you also notice its copper roof, and its verdigris colour. Once more, the windows are impressive, and tell stories, or illustrate the guilds that participated in the construction of or raising money for the cathedral.

Un des détails architecturaux de la cathédrale ne s’apprécie pas le nez en l’air, mais bel et bien fixé au sol : le labyrinthe, figure géométrique de presque 13 m de diamètre, représente le chemin symbolique de l’homme allant à la rencontre de Dieu. Que l’on parte du centre ou de l’extérieur, le chemin est le même. Pour en sortir, on doit d’ailleurs atteindre son cœur, avant d’en ressortir en direction de l’autel. Détail intéressant : le labyrinthe et la rosace de la façade (consacrée à la résurrection) ont le même diamètre, laissant la figure du Christ de la fin des temps occuper le centre des deux quand on les superpose. 

One of the details of the cathedral’s architecture cannot be appreciated when your nose is in the air, as it is firmly on the ground : the maze, a geometric figure almost 13 metres across, represents the symbolic journey of man towards God. Whether you start from the outside or from the centre, the way is the same. To get out, you must actually reach its heart, before getting out, walking towards the altar. Interesting detail : the maze and the rose window on the facade (dedicated to the resurrection story) have the same diametre, leaving the figure of Christ at the end of times to occupy the centre of both when you superimpose them.

On pourrait passer toute une journée dans et autour de la cathédrale, mais ça ne serait pas donner à la ville l’attention qu’elle demande. Les rues qui descendent de la cathédrale sont toutes sympa, avec leurs restaurants et magasins. La petite Maison Picassiette est surprenante (je vous laisserai découvrir pourquoi), le centre international du vitrail est très informatif, et personnellement, je ne manquerais pas le marché aux victuailles, sous la halle de la Place Billard. Je vous le dis : un long week-end à Chartres doit à tout prix figurer sur votre itinéraire la prochaine fois que vous allez en France.

You could spend a whole day in and around the cathedral, but that would not give the town the attention it deserves. The streets coming down from the cathedral are all cool, with their restaurants and shops. The little Picassiette House is surprising (I will let you discover why), the international stained-glass centre is very informative, and personally, I would not miss the provisions market, under the covered market place on Place Billard. I’m telling you : a long weekend in Chartres must be present at all costs on your itinerary next time you go to France. 

En parlant de voyages, et de (longs) week-ends en France, je me dois bien sûr de vous demander quels ont été, et seront, vos plus belles villes et régions à visiter pour quelques jours. Je ne sais pas si comme moi vous avez une région préférée, où vous retournez très souvent, ou si vous aimez découvrir quelque chose de nouveau à chaque fois que vous allez en France, ou y voyagez simplement pendant vos vacances. J’attends comme d’habitude vos coucous sur Twitter, Facebook et Instagram. A bientôt !

Speaking of trips, and of (long) weekends in France, I must ask you what were, and will be, the prettiest towns and regions to visit for a few days. I don’t know if like me you have a favourite region, to which you go back time and again, or if you like to discover something new each time you go to France, or simply travel through it during your holidays. As always, I look forward to your hellos on Twitter, Facebook and Instagram. See you soon ! 

11 Jan

MA LISTE DE LECTURE

Tous les ans, quand Noël approche, c’est un peu la même chose : trouver des idées de cadeaux pour mon mari (et lui pour moi) devient de plus en plus difficile… Heureusement, nous n’avons besoin de rien, et nous aimons tous les deux lire. Je dirais que nous lisons plutôt voracement, surtout pendant la période des fêtes de fin d’année, alors pour nous, le cadeau idéal est une (pas si) petite (que ça) sélection de livres. Mes préférés cette année ? En voici trois.

My reading list Every year, when Christmas draws near, it’s the same thing : finding presents ideas for my husband (and for him to me) is becoming more and more difficult… Luckily, we don’t need anything, and we both love to read. I would say that we read rather voraciously, especially during the end of year festivities, so for us, the ideal present is a (not so) little selection of books. My favourite this year ? Here are three of them.

Jeanne d’Arc, une histoire, de Helen Castor (Faber & Faber, 2014). Il existe j’en suis sûr, des douzaines d’ouvrages dédiés à la Pucelle d’Orléans, mais celui-là m’a beaucoup plu parce qu’il place fermement la légende de Jeanne dans le contexte historique qui l’entoure. L’auteur réussit à nous aider à lire les faits sans avoir à les interpréter à travers une vision moderne. Jeanne reprend vie sous cette plume économique mais passionnante, et j’ai appris beaucoup de choses que j’ignorais sur cette période.

Joan of Arc, a History, by Helen Castor (Faber & Faber, 2014). There are, I am sure, dozens of publications dedicated to the Maiden of Orléans, but I very much loved this one, because it firmly places the legend of Joan in the historical context which surrounds it. The author manages to help us read the facts without having to interpret them through a modern point of view. Joan comes back to life through this economic but fascinating style, and I learnt a lot of things I didn’t know about this period. 

L’Histoire de la France moderne, par Jonathan Fenby (Simon & Schuster, 2015). En parlant de lacunes sur certaines périodes de l’histoire de mon pays, je dois publiquement remercier Jonathan Fenby pour avoir comblé des dizaines de trous de mémoire. Cette Histoire, rondement menée, nous emporte de la Révolution Française à 2015, en passant par une période qui m’intéresse parce que je ne la connais pas bien : la troisième République, et les années entre 1850 et 1945. L’ensemble des acteurs est impressionnant et les événements fascinants.

A History of Modern France, by Jonathan Fenby (Simon & Schuster, 2015). Talking about some blanks over certain periods of my country’s history, I must publicly thank Jonathan Fenby for having filled in dozens of holes in my memory. This History, briskly led, takes us from the French Revolution to 2015, through a time I am interested in because I don’t know it very well : the Third Republic, and the years between 1850 and 1945. The whole cast is impressive, and the events fascinating.

Les Japonais, une histoire en vingt vies, par Christopher Harding (Allen Lane, 2020). Mon mari connaît bien mon intérêt pour ce merveilleux pays et ses habitants. L’auteur en a choisi vingt, qui nous emmènent de la mythique reine Himiko à l’Impératice Masako. Le format est sympa, et le choix des vingt « personnalités » est en lui-même digne d’un article à part ! Pour les curieux, ce recueil est une superbe introduction au Japon, et les amateurs seront interpellés par tous les détails qu’il contient.

The Japanese, A History in Twenty Lives, by Christopher Harding (Allen Lane, 2020). My husband certainly knows my interest in this wonderful country and its inhabitants. The author has chosen twenty of them, who take us from the mythical Queen Himiko to Empress Masako. The format is great, and the choice of the twenty « personalities » would in itself be worth a separate post ! For the curious amongst you, this collection is a superb introduction to Japan, and all amateurs will be surprised by the wealth of details it contains.

Ça faisait très longtemps que je n’avais pas autant lu, et ces quelques jours passés au calme dans mon bureau, avec ces trois excellents livres pour compagnie, ont vraiment été merveilleux. Lire m’aide à rester calme, à échapper au quotidien. C’est tout simplement pour moi une bouée de sauvetage quand le moral ne va pas fort. Si vous aussi vous aimez lire, j’espère bien sûr que vous me donnerez vos recommandations sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt !

It had been such a long time since I read so much, and these few days spent in quiet contemplation in my study, with these three excellents books for company, were truly wonderful. Reading helps me to remain calm, to escape the everyday. For me, it is quite simply a life vest when I feel blue. If you too like to read, I sincerely hope that you will let me have all your recommendations on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon ! 

04 Jan

LA TOUR EIFFEL

Je constate avec horreur que j’ai gravement manqué à ma tâche, chers amis et lecteurs. Voilà quelques années que j’écris ces lignes rien que pour vous (presque) toutes les semaines, et je n’ai jamais parlé de la tour Eiffel ! Il est grand temps que je le fasse, vu que je vous parle depuis peu des icônes françaises. Ce qui me fascine le plus au sujet de la Grande Dame, c’est son histoire, et plus particulièrement son origine et sa construction. Alors je vous propose de partir à la découverte de la genèse de ce monument qui représente la France partout dans le monde.

The Eiffel Tower I notice with horror that I have seriously fallen short, dear friends and readers, of your expectations. It has been quite a few years since I started writing these lines just for you (almost) every week, and I have never told you about the Eiffel Tower ! it is high time I did so, as I have lately been writing about French icons. What fascinates me about the Grande Dame is its story, and more particularly its origins and erection. So follow me if you will, and let’s discover the genesis of this monument which represents France the world over.

Juste avant le centenaire de la Révolution Française, le comité qui organise l’Exposition universelle de 1889 lance l’idée d’une grande tour de 300 mètres de haut, qui se dresserait sur le Champ-de-Mars, sur les berges de la Seine. Plus de 100 projets sont présentés, mais c’est celui de l’entreprise Eiffel, alors déjà connue pour ses structures en acier, qui est retenu. Emile Nouguier et Maurice Koechlin soumettent l’idée d’un pylône à quatre poutres qui se retrouvent au sommet. Après plusieurs études, l’architecte Stephen Sauvestre présente une version qui pourrait plaire au public.

Just before the hundreth anniversary of the French Revolution, the committee organising the Universal Exhibition of 1889 floats the idea of a 300 meter tower, which would rise from the Champ-de-Mars, on the South bank of the Seine. Over 100 projects are submitted, but it is that of Gustave Eiffel’s company, already renowned for its steel structures, which wins the day. Emile Nouguier and Maurice Koechlin propose a tower with four beams meeting at the top. After several studies, Stephen Sauvestre, an architect, presents a version likely to appeal to the public.

La construction des piles en béton qui ancrent la tour au sol commence le 1er juillet 1887. Les ingénieurs calculent tout au dixième de millimètres et les quelques 18 038 morceaux de ce puzzle en trois dimensions géants sont fabriqués dans l’usine de l’entreprise, avant d’être assemblés sur place. Il ne faut que vingt-et-un mois à des équipes bien rodées pour compléter l’assemblage de la tour ! Saviez-vous qu’il fallait 4 hommes pour poser chaque rivet ? Un pour le chauffer, un deuxième pour le tenir en place, un troisième pour en former la tête, et un quatrième pour finaliser son écrasement à grands coups de masse. La tour compte 2 500 000 rivets (dont seulement un tiers a été posé sur place)…

The erection of the concrete piles that anchor the Tower to the ground begins on July 1st 1887. Engineers calculate things to within tenths of millimeters and the giant 18,038 pieces of this three dimensional puzzle are produced in the company’s factory, before being assembled on site. Well trained teams take twenty-one months only to complete the tower ! Did you know that 4 men were needed to fix each rivet ? One to heat it up, a second to hold it in place, a third to form the head, and a fourth to finalise its hammering in with a huge sledgehammer. The Tower has 2,500,000 rivets (of which a third were driven in on site)…

Mes recherches ont vite découvert que l’opinion publique n’a pas toujours été très positive, non seulement à l’idée d’une tour qui frôlerait les mille pieds, mais aussi envers son apparence. Beaucoup de « critiques » (dont les grands et moins grands noms qui signèrent la Protestation des Artistes parue dans le journal Le Temps en février 1887) trouvent la tour « inachevée », ou « squelettique ». Huysmans utilise même l’adjectif « infundibuliforme » (je sais, moi non plus je ne sais pas ce que ça veut dire !) pour décrire « ce suppositoire criblé de trous ». Incroyable, non ?

My search for facts quickly uncovered at times far from positive views from the general public, not only about the idea of a tower reaching 1,000 feet, but also about its appearance. A lot of « critics » (among them big and lesser known names who signed the Artists Protest published in Le Temps newspaper in February 1887) find the tower « unfinished », or « skeletal ». Huysmans even uses the adjective « infudibuliforme » (I know, I don’t know what it means either !) to describe this « hole-riddled suppository ». Unbelievable, isn’t it ?

Pourtant, dès la fin des travaux, la tour rencontre un énorme succès populaire, et les critiques s’éteignent très vite. Il est clair que tout projet ne peut pas plaire à tout le monde, mais avec 7 000 000 de visiteurs par an, la tour Eiffel, en plus d’être un symbole de la France, est le bâtiment payant le plus visité au monde. 300 millions de personnes sont déjà venus la voir. Vous aussi ? Partagez vos anecdotes et photos avec moi sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt !

However, as soon as the work is over, the Tower becomes wildly popular, and critics disappear very quickly. It is clear that any given project cannot please everybody, but with 7,000,000 visitors a year, the Eiffel Tower, on top of being a symbol for France anywhere, is the most visited paying monument in the world. 300 million people have already visited it. Have you ? Please share your stories and pictures with me on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon !