28 Feb

Is it all worth it?

I have recently written a little something about French grammar for my good friend A Polyglot Mum, which you can read here, and it got me thinking about that very same subject anew. That very same week, I also had a lovely and lively lesson with two of my students, who came to me with a couple of questions that arose from the homework I gave them to do. I know, I am evil.

Answering those questions kept opening up others and we spent most of our lesson looking at some rather precise points of grammar. Now, I know that this simple sentence will have some of you recoil in horror, but I had a great time, and perhaps even more surprisingly, so did my students.

I know this is the case, as I did ask them at the end of the lesson, because, you see, I always want to make sure that the people who put their trust in me learn a thing or two. To me, it is more than simply making sure they are getting what they pay for; if my students come to the end of a lesson without having learnt anything, and without enjoying it, I have failed them, and that obviously will not do.

Enjoyment is one thing, but clients come to me so I can help them reach a specific goal, and I pride myself in helping them do so in a friendly and approachable way, which seems to explain why all of them have confirmed that they would be signing on for another course of ten lessons. It’s either the personalised service, or they REALLY like French grammar, too. How’s that for a frightening thought?

 

ÇA VAUT LE COUP?

Il n’y a pas longtemps, j’ai écrit un petit quelque chose au sujet de la grammaire française pour ma bonne copine A Polyglot Mum, que vous pouvez lire ici, et ça m’a fait réfléchir à ce même sujet sous un nouvel angle. Cette même semaine, j’ai aussi donné une leçon animée et ma foi pas mauvaise à deux de mes élèves, qui sont venus me voir avec deux ou trois questions issues des devoirs que je leur avais donnés. Je sais, je suis horrible.

En répondant à ces questions, nous en avons ouvert d’autres, et nous avons passé la plus grande partie de la leçon à parler de points de grammaire plutôt pointus. Bon, je sais que cette simple phrase verra certains d’entre vous reculer, totalement horrifiés, mais je me suis bien amusé et, ce qui est peut-être plus surprenant, mes élèves se sont bien amusés aussi.

Je le sais, car je leur ai posé la question à la fin de la leçon, parce que, voyez-vous, j’aime toujours m’assurer que les gens qui me font confiance pour leur enseigner le français apprennent un truc ou deux. Pour moi, c’est plus que de simplement m’assurer qu’ils reçoivent ce pour quoi ils ont payé; si mes élèves arrivent à la fin d’une leçon sans avoir rien appris, et sans s’amuser un peu, j’échoue dans ma mission, et ça ne me plait pas du tout.

S’amuser et une chose, mais mes clients viennent me voir pour que je les aide à atteindre un but précis, et je suis fier de les aider à le faire en étant amical et abordable, ce qui tendrait à expliquer pourquoi ils signent tous un nouveau contrat pour dix autres leçons. Soit c’est le service personalisé, soit c’est qu’ils aiment VRAIMENT la grammaire française. Et si ça n’est pas une idée effrayante, ça…

07 Feb

#JeSuisCirconflexe

I am in the process of writing volume two of tALK French, the ALK course book, and the Académie Française drops this bombshell on us all, French lovers, teachers and learners alike. To be fair, it’s been over two decades in the coming, but a ‘progressive’ culture minister has finally decided to act upon the edict of the Immortals.

Well, excuse me, august Académie members, and Najat Vallaud-Belkacem, but some of those changes are stupid. I grant you, getting rid of the hyphen in portmanteaux words, like weekend and portemonnaie, is not a bad thing, but losing the ‘i’ in oignon or ‘simplifying’ nénuphar into nénufar is ludicrous, and the allowed loss of my beloved circumflex on SOME letters and in SOME words but not others is bordering on the insane!

You, dear friends and readers, know that here at ALK HQ, we don’t deal in politics, so I will not wade into that side of the debate. My ‘beef’ is purely as a lover of the French language, where this thorny issue is seen from the point of view of someone who has made it his job to teach others the intricacies of said language in such a way that they become interesting and intriguing.

To me, the circumflex is in itself a beautiful remnant of changes long adopted, an echo of a lost ‘s’, and learning when to use it is hardly a big deal. It only affects a few words and even changes the meaning of some, like sur and sûr, which is why the Académie is not getting rid of it completely. In fact, you can continue to spell those words ‘the old way’, but teachers are told to teach the new way, too. How is that making things easier? And I’m sorry, but I cannot think of any way in which this is not a silly dumbing down of the beautiful rules governing French grammar and orthography.

I cannot but agree with Anne-Elisabeth Moutet writing in The Daily Telegraph on February 6th: “Tinkering with such a long-developing organic structure for the sake of facility is not just stupid: it is ugly, actively evil.” So worry not, Anne-Elisabeth (I hope you’re not getting rid of your hyphen!?), they’ll have to go through me before they get to you.

 

#JESUISCIRCONFLEXE

J’écris en ce moment même le deuxième volume de tALK French, le livre de cours d’ALK, et l’Académie Française lâche une bombe sur nous tous, enseignants, étudiants et amoureux de la langue. Pour être tout à fait honnête, cela fait plus de vingt ans qu’elle nous menaçait, mais une ministre de l’éducation nationale ‘progressiste’ a finalement décidé de s’occuper du décret des Immortels.

Et bien, je suis désolé, augustes membres de l’Académie, et Najat Vallaud-Belkacem, mais certains de ces changements sont stupides. Je vous l’accorde, se débarrasser du trait d’union dans les mots-valises (ha ha!), comme weekend et portemonnaie, n’est pas une mauvaise chose, mais perdre le ‘i’ dans oignon ou ‘simplifier’ nénuphar en nénufar est ridicule, et avec la perte sanctionnée de mon circonflexe adoré sur CERTAINES lettres et dans CERTAINS mots mais pas d’autres, on approche la folie pure!

Vous, chers amis et lecteurs, savez qu’ici, au QG d’ALK, on ne fait pas de politique, alors je m’en mêlerai pas. Le ‘problème’ est purement vu par un amoureux de la langue française, toute compliquée qu’elle soit, où ce problème épineux affecte quelqu’un dont le boulot est de l’enseigner aux autres d’une telle façon qu’elle devient intéressante et particulière.

Pour moi, l’accent circonflexe est en lui-même un charmant vestige de changements adoptés il y a longtemps, un echo d’un ‘s’ disparu, et apprendre quand l’utiliser n’est vraiment pas difficile. Il n’affecte que quelques mots et change même le sens de certains, comme sur et sûr, ce qui explique pourquoi l’Académie ne s’en débarrasse pas complètement. En fait, vous pouvez continuer à utiliser ‘la vieille façon’, mais les profs doivent aussi accepter la nouvelle façon d’écrire les choses. Comment cela rend-il la chose plus facile? Et je suis désolé, mais je n’arrive pas à trouver en quoi tout ceci n’est pas un nivellement par le bas des belles règles qui gouvernent la grammaire et l’orthographe françaises.

Je ne peux qu’être d’accord avec Anne-Elisabeth Moutet, qui écrit dans The Daily Telegraph du 6 février: “Bricoler avec une telle structure organique et au développement long au nom de la facilité n’est pas simplement stupide: c’est moche, proprement malfaisant.” Alors ne vous en faites pas, Anne-Elisabeth (j’espère que vous ne perdrez pas votre trait d’union!?), ils devront passer par-dessus mon cadavre encore chaud pour vous atteindre.