26 Jan

Meat? At the fish market?

Last August, I happened to be in Bergen, in Norway. As it apparently rains a lot in Bergen, I was lucky to enjoy one of the 30 days or so of sunshine to be had there every year. After a guided walk of the city, I ended up at its quite spectacular fish market. Apart from the chunky Norwegian knitwear and the “anything-and-everything-reindeer stalls” (including pâté, surprisingly good), the bulk of the market is devoted to the products of the sea.

The first thing that caught my eye was a big tank where gigantic crustaceans were swimming. I enquired and was told that they were king crabs. You can buy the whole beast, but every stall sells the legs separately, most over a metre long and 3 fingers wide, truly spectacular. They are also widely available, as apparently a veritable army of them is on the march down the coast from Russia and the Arctic Circle.

Alongside the king crabs, salmon is sold under all sorts of guises: fresh, smoked, cured, with and without flavourings, it’s all there. There is also an incredible wide choice of fish and shellfish available, of course. What pleased me even more, as it was lunchtime, was that you could take a seat behind almost any stall and order lunch. A superb prawn and king crab sandwich caught my eye and was devoured, but I could have had a seafood platter or freshly cooked mussels instead.

After lunch, I noticed dark, almost black, slabs of fish I had not seen before. I had to ask, as I truly didn’t recognise them, and was told something I was not ready for. They were slices of whale meat. Sold in chunks the size of a tuna steaks, but double the thickness of one, it is, I am told, a delicacy, despite its hefty price.

Whatever your views on the presence of whale meat at the market, there it was, as undeniably Norwegian as the rest of it. And yet, I loved every minute I spent there.

DE LA VIANDE AU MARCHÉ AUX POISSONS

On est en août dernier, et je suis à Bergen, en Norvège. Comme il y pleut apparemment très souvent, j’ai la chance de profiter d’une des 30 journées ensoleillées annuelles. Après une visite guidée à pied de la ville, je me retrouve au spectaculaire marché aux poissons. A part les épais tricots norvégiens et les éventaires “le-renne-à-tous-les-goûts” (y compris du pâté, bizarrement délicieux), le plus gros du marché est dévoué aux produits de la mer.

La première chose qui attire mon attention est un aquarium de belle taille où nagent des crustacés gigantesques. Des crabes royaux, me dit-on. Vous pouvez acheter la bête entière, mais également les pinces en pièces détachées, la plupart longues de plus d’un mètre et épaisses comme trois doigts, tout simplement impressionnantes. Et on n’en manque pas, car apparemment une veritable armée est en marche vers le sud, depuis la Russie et le cercle polaire.

A côté des crabes royaux, le saumon est en vente sous toutes ses guises: frais, fumé, en saumure, avec ou sans parfum, vous le trouverez ici. Bien sûr, il y a aussi un choix incroyable de poissons et fruits de mer. Ce qui me fait encore plus plaisir, vu qu’il est l’heure du déjeuner, c’est que vous pouvez vous asseoir derrière chaque éventaire et commander votre déjeuner. Je choisis et dévore avec appétit un énorme sandwich au crabe royal et aux crevettes, mais j’aurais pu tout aussi bien choisir des moules ou un plateau de fruits de mer.

Ça n’est qu’après mon déjeuner que je remarque des morceaux de poisson presque noirs. La curiosité me pousse à demander ce que c’est, mais je ne suis pas vraiment prêt à entendre la réponse: de la viande de baleine. Vendue en tranches comme le thon, mais deux fois plus épaisses, il s’agit bien là, m’a-t-on assuré, d’un mets délicat très apprécié, malgré son prix élevé.

Qu’on approuve ou pas, elle est bien là, devant moi, indéniablement norvégienne, comme le reste des produits sur le marché. Et vous savez quoi, j’ai apprécié chaque minute passée au marché aux poisson, et à la viande, de Bergen.

19 Jan

Charcuterie Heaven

I have discovered a piece of Heaven on Earth. Well, only if, like me, you are keen on cured meat, or charcuterie. Hidden away in the heart of Islington, away from the hustle and bustle of the high street, is an artisanal charcuterie, Cured on Cobble Lane (N1 1SF). Started by three enthusiastic butchers, Adam Brudnowski, Matt Atkinson and Matt Hill, it produces exquisite handmade products.

On the day of my visit, Adam explained with great passion the processes involved in the creation of their cured meats while I gazed at the hanging hams and salamis in their climate-controlled maturation room. We then tasted delicious bresaola, cured beef that I have since then used as a starter, wrapped around celeriac remoulade, doctored à la Arnaud, of course. I also purchased some sopressatta, a delicious saucisson perfumed with three types of red chilies and a delicious rosemary and celery seeds saucisson. Its cousin, with garlic and fennel seeds was available and I will be sure to return for some of that very soon.

So if you are ever on Upper Street, in Islington, go visit the boys in their tucked-away corner of paradise. If you fancy something different for your next party, I can promise you that you will find it there. And if it is good enough for Jamie Oliver, it is good enough for me.

LE PARADIS DE LA CHARCUTERIE

J’ai découvert un morceau de paradis sur terre. Enfin, seulement si, comme moi, vous êtes fan de charcuterie. Caché au coeur de mon quartier d’Islington, loin de l’agitation de la grande rue, il y a une charcuterie artisanale, CURED, dans Cobble Lane (N1 1SF). Issu de l’imagination de trois jeunes bouchers, Adam Brudnowski, Matt Atkinson and Matt Hil, elle produit des produits fait maison exquis.

Lors de ma visite, j’ai admiré les jambons et autres saucissons dans la chambre de maturation et Adam m’a expliqué les procédés menant à la creation de leur charcuterie avec tant de passion que je n’ai pas pu résister. Adam m’a fait goûter des tranches de bresaola. Une fois rentré à la maison, je les ai enroulées autour d’un céleri remoulade, amélioré à la Arnaud, bien sûr. J’ai aussi acheté de la sopressatta, un délicieux saucisson parfumé par trois types de piments rouges, et un saucisson au romarin et graines de céleri. Son cousin, parfumé à l’ail et au fenouil était aussi disponible, et je serai de retour très bientôt pour en acheter un.

Si jamais vous vous trouvez sur Upper Street, à Islington, rendez visite aux trois bouchers dans leur petit coin de paradis caché. Si vous avez envie de quelque chose de différent pour votre prochaine soirée, je peux vous guarantir que vous le trouverez ici. Et si leurs produits sont assez bons pour Jamie Oliver, ils le sont assez pour moi aussi.

09 Jan

A taste of lavender

I am a creature of habit. Every year, while visiting dear Mama in Provence, I make sure to go to Gordes. Unlike Russell Crowe in A Good Year, it is not to go round and round the mini roundabout at the top of the village, for, unlike him again, I know exactly where I am going. My destination is a tiny shop directly opposite the castle. There, I buy one thing only: lavender honey. The process can be somewhat trying depending on who’s behind the till, but it’s all worth it in the end.

Lavender honey is simply the best thing since sliced bread, or indeed on sliced bread. But I use it in so many ways that I end up buying several kilos of the stuff every time I go. It is delicious on toast in the morning, but you can try a few drops of it on goat’s cheese before grilling it ready for your salade de chèvre chaud. Using it in banana and honey tea bread elevates this humble cake into something special for afternoon tea. And I promise you it transforms a hot chocolate into nectar.

I have been known to give some of my precious stock away to loved ones (you have to be on the special list, I don’t part from it easily!), but honestly, the stuff is rationed. At least, until my next visit to Gordes.

Un goût de lavande

J’ai mes petites habitudes. Tous les ans, en vacances chez Maman, je ne manque jamais d’aller à Gordes. Contrairement à Russell Crowe dans le film A Good Year, ça n’est pas pour faire le tour du mini rond-point en haut du village, car contrairement à lui, derechef, je sais exactement où je dois aller. Ma destination est un tout petit magasin juste en face du château. Là, je n’achète qu’une chose: du miel de lavande. La transaction peut prendre un certain temps, selon la personne dernière la caisse, mais le résultat vaut le coup.

Le miel de lavande est tout simplement la meilleure invention depuis le pain en tranche, comme on dit en anglais, et encore bien meilleur sur du pain en tranche. Mais ce miel est si versatile que je finis toujours par en acheter plusieurs kilo à chaque visite. Simplement délicieux sur du pain grillé pour le petit déjeuner, vous pouvez aussi en faire tomber quelques gouttes sur du fromage de chèvre avant de le placer sous le grill pour votre salade de chèvre chaud. Je l’utilise aussi dans mon gâteau à la banane, un veritable triomphe pour un petit goûter à l’anglaise. Je peux également garantir qu’une simple tasse de chocolat chaud devient pur nectar avec une cuillère de miel de lavande.

Ceux qui me connaissent savent que je donne une partie de mon stock en cadeau (cela dit, vous devez impérativement figurer sur ma liste, je ne me sépare pas facilement de mon miel!), mais franchement, je le rationne. Du moins, jusqu’à ma prochaine visite à Gordes.