CLOCHES OU LAPIN?
Après plus de vingt ans passés en Grande-Bretagne, vous comprendrez que je me sens ici comme chez moi, et que je suis plutôt bien adapté aux coutumes et autres traditions locales, tout en gardant mes idiosyncrasies, comme vous vous en doutez, ou le savez, vous qui lisez souvent mes articles. Cependant, certaines périodes de l’année me rappellent que je suis bel et bien français, et Pâques est l’une d’entre elles.
Bells or bunny? After over twenty years in Great-Britain, you will understand that I feel at home here, and that I have rather well adapted to the customs and other local traditions, while keeping my idiosyncrasies, as you might think, or rather know, you who often read my posts. However, certain times of the year remind me that I am well and truly French, and Easter is one of those times.
Le beau temps, la verdure, les oisillons qui gazouillent, bref, le printemps, et bien sûr les oeufs en chocolat; ils sont de retour et se retrouvent dans les deux pays qui me sont chers. Mais les traditions et les histoires qui entourent l’apparition desdits oeufs sont bien différentes et méritent je crois de prendre le temps de les étudier de plus près.
Good weather, greenery, chirping chicks, Spring in short, and chocolate eggs of course; they are all back and are to be found in the two countries nestled in my heart. But traditions and stories surrounding the apparition of said eggs are very different and deserve I think the time taken to study them more closely.
Apparemment d’origine germanique et popularisé aux Etats-Unis (un peu comme le Père Noël), le lapin (lièvre à l’origine) de Pâques arrive, le dimanche matin, avec son panier d’oeufs décorés, qu’il cache soigneusement. Il laisse ensuite le soin aux enfants britanniques de les récolter dans le jardin, ou même parfois à l’intérieur si la météo se fait moins clémente.
Apparently Germanic in origin and popularised in the United States ( a little bit like Father Christmas), the Easter rabbit (or hare originally) arrives, on Sunday morning, with his basket full of decorated eggs, which he carefully hides. He then leaves to British children the task to collect them from the garden, or sometimes from inside the house if the weather is less than clement.
Cette tradition, bien que mignonne, n’est bien sûr pas la bonne. Qui pourrait croire à l’existence d’un lapin, le plus souvent portant vêtements et panier!? La version française est pour moi bien plus proche des origines religieuses de cette fête. Car voyez-vous, ce sont les cloches des églises, cathédrales et autres chapelles qui, le dimanche de Pâques, déposent les oeufs chez les gens.
This tradition, however cute, is of course complete rubbish. Who would believe in the existence of a rabbit, most often wearing clothes and a basket!? The French version is for me a lot closer to the religious origins of this feast. Because you see, it is the bells from churches, cathedrals and other chapels that, on Easter Sunday, drop the eggs in people’s homes.
Silencieuses depuis le jeudi soir, en marque de deuil, elles étaient en effet parties à Rome, d’où, une fois bénies par le Pape, elles reviennent au bercail et sonnent de joie en retrouvant leur clocher. Et c’est quand elles sonnent que leur précieux cargo descend du ciel pour aller se nicher dans les herbes hautes, dans les pots de fleurs, ou même sur les branches.
Having fallen silent on the Thursday night, as a sign of mourning, they had gone to Rome from where, once blessed by the Pope, they come back home and ring when reaching their belfries. And it is when they ring that their precious cargo falls from the sky, to nestle in the tall grass, in flower pots, or even amongst branches.
Comme vous le voyez, c’est là une histoire bien plus croyable. Mais même si vous en doutez, j’espère que les cloches (ou votre ‘lapinou’, si vous y tenez), vous ont bien gâté.e.s!
As you can see, it is a much more believable story. But even if you doubt me, I hope that the bells (or your ‘bunny’, if you’re rather fond of him), spoiled you rotten.