01 Feb

Spoils of war

Foraging is all the rage, and I’m all for it. Some of my fondest memories involve foraging trips in Entrains-sur-Nohain, where my maternal grandparents used to live. My grandfather would take me looking for mushrooms in the autumn: morilles, trompettes de la mort, cèpes and my all-time favourites, chanterelles. I also have fond memories of us arriving back home soaked to the skin, mushroom-less, but with a basket full of snails. A few days later (I’ll spare you the grisly details for now), my grandmother would prepare them, et voilà, a free feast for all.

And then there were mûres. Blackberries were what various mums sent us kids out to find each autumn, mainly for jam making (the crumble craze had not reached France yet.) My friends and I would come back hours later with bags full of blackberries, our hands and faces scratched and stained. You know how it goes when you pick your own: one for me, one for the bag…

A more recent memory about mûres involves the war. No, no, you read that right, I do mean war. The one my unit waged against our ‘enemy’ over two days in late September, as I was serving sous le drapeau (‘under the flag’, as we say in French) during my military service in central France. I remember, as if it were yesterday, that warm night, lying in a dry ditch, waiting for the enemy to attack and stuffing my face with blackberries. Okay, not exactly foraging, but it qualifies, doesn’t it?

LE BUTIN DE LA GUERRE

Les gens adore farfouiller dans la nature, et moi aussi. Certains de mes meilleurs souvenirs concernent les balades en forêt autour d’Entrains-sur-Nohain, où mes grands-parents maternels habitaient. A l’automne, mon grand-père m’emmenait à la recherche de champignons: morilles, trompettes de la mort, cèpes et mes préférés, chanterelles. Je me souviens très bien des fois où nous rentrions trempés jusqu’aux os, sans champignons, mais avec un panier rempli d’escargots. Quelques jours après (je vous passe les details pour l’instant), ma grand-mère les préparait et voilà, un festin gratuit pour tout le monde.

Et puis, il y a les mûres. Quand nous étions gamins, diverses mères du quartier nous envoyaient à leur recherche  chaque automne, principalement pour faire de la confiture (la mode des crumbles n’avaient pas encore atteint la France.) Mes copains et moi revenions après plusieurs heures avec des sacs remplis de mûres, nos mains et visages lacerés et tâchés. Vous connaissez le refrain quand vous ramassez des fruits: un pour le sac, un pour moi…

Un souvenir juste un peu plus récent concernant les mûres implique la guerre. Non, non, vous avez bien entendu, la guerre. Celle menée contre nos ‘ennemis’ pendant deux jours en septembre, alors que je servais sous le drapeau pendant mon service militaire du côté de Bourges. Je me souviens, comme si c’était hier, de cette douce nuit où, couché dans un fossé en attendant l’attaque ennemie, je me suis bourré de mûres. Bon, d’accord, je n’ai pas eû à chercher, mais ça compte quand même, non?