01 Feb

UNE PASTORALE ANGLAISE

Depuis que j’ai quitté Londres (la meilleure décision que j’ai jamais prise), je considère que j’habite à la campagne. Même si certains de mes amis pensent toujours que le mot « campagne » est un gros mot et se moquent de moi maintenant que j’habite au milieu de nulle part, je ne suis pas d’accord. Car pour moi, la campagne, c’est les petites fermes, les bois, les champs, et un mouvement pour le retour à une nature sauvage. C’est pour ça que j’ai dévoré Une Pastorale anglaise, un héritage, de James Rebanks, et je voudrais vous en parler un peu.

An English Pastoral Since I left London (the best decision I ever took), I consider that I live in the countryside. Even if some of my friends still think that the word « countryside » is a bit of a dirty word and mock me for living in the middle of nowhere, I disagree. Because for me, the countryside is the small farms, the woods, the fields, and a movement towards rewilding. That’s why I raced through English Pastoral, An Inheritance, by James Rebanks, and I would like to tell you a little bit about it.

James a grandi sur la terre de ses ancêtres, un petit bout de la région des lacs cultivé avec soin par sa famille depuis 600 ans. Et son récit est l’histoire de l’agriculture, de ce qu’elle est devenue, et avec un peu de chance, de ce qu’elle est en train de devenir. Le souvenir de James, assis sur un tracteur avec son grand-père, qui ouvre ce livre, ouvre aussi les portes sur un paysage que l’on croyait immortel, et qui a pourtant bien failli mourir. A vrai dire, il est clair qu’il est toujours en danger…

James grew up on his ancestors’ land, a little piece of the Lake Disctrict worked with care by his family for over 600 years. And his tale is the story of agriculture, of what it has become, and with a bit of luck, of what it is becoming. James’s memory, sitting on a tractor with his grandfather, which opens the book, also opens the gates on a landscape we believed immortal, but very nearly died all the same. To tell you the truth, it is clear that it is still in danger…

C’est l’amour pour la terre d’un petit-fils et fils d’agriculteurs, et maintenant d’un père, qui ressort de ces lignes, qui ont tout le pouvoir descriptif d’un roman, mais qui débordent aussi du pragmatisme et de la sagesse d’un homme qui veut vivre de sa terre, et non pas la tuer. Car au cœur de cet essai lyrique se tient l’affreux épouvantail de l’agriculture dite « moderne ». Les pesticides, les engrais chimiques, la destructions des petites parcelles et des haies centenaires ; le contrôle que l’homme veut exercer sur son environnement fait peur, et James Rebanks veut réagir.

It is the love for the land from a farmers’ grandson, and son, and now from a father, which jumps out from these lines, which have the descriptive power of a novel, but are also overflowing with the pragmatism and wisdom of a man who wants to live from the land, not kill it. Because at the heart of this lyrical essay stands the awful scarecrow of the so-called « modern » agriculture. Pesticides, chemical fertilisers, the destruction of small plots of land and of those age-old hedges ; man’s control over his environment is scary, and James Rebanks wants to act against it.

Nous sommes peut-être désormais trop éloignés de l’utopie pastorale d’antan, mais grâce à James et à l’histoire de sa famille, on peut apercevoir un futur qui peut toujours lui ressembler. Toutes les erreurs faites au nom du « progrès » peuvent être rectifiées, et pour ma part, j’essaie de faire ce que je peux. Exemple : comme je ne pense pas que je deviendrai un jour végétalien, je veux être sûr de la provenance locale de la viande que j’achète, plutôt que d’acheter des avocats qui ont fait des milliers de kilomètres.

We are perhaps too far removed from the pastoral utopia of yore, but thanks to James and his family’s story, we can catch a glimpse of a future that can still look like it. All the mistakes made in the name of « progress » can be rectified, and for my part, I try to do what I can. Example : as I don’t think I will ever become vegan, I want to be sure of the local provenance of the meat I buy, rather that buy avocados that travelled for thousands of miles. 

Le fait que je peux compter sur Emma et Farmer Jed, le duo dynamique derrière Blue Tin Produce pour me fournir cette viande me donne chaud au cœur, et va dans le même sens que le raisonnement de James. Un retour à de plus petites fermes, à une agriculture responsable et au respect de la nature qui nous nourrit semble être la seule direction à prendre. Le chemin ne sera pas facile, mais vaut l’effort. Dites-moi ce que vous en pensez sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt ! 

The fact that I can count on Emma and Farmer Jed, the dynamic duo behind Blue Tin Produce to provide me with this meat is warming the cockles of my heart, and goes in the same direction as James’s reasoning. A return to smaller farms, to a responsible agriculture, and to a respect for a nature that is feeding us seems to be the only way to go. It will not be easy, but it is worth it. Tell me what you think about it on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon !