UNE MAISON ET UN FOYER
Encore une fois, mes abonné.e.s auront vu sur Twitter ou Instagram qu’un nouveau pan de mon histoire en commun avec mon mari vient de prendre fin. Dans les derniers jours, nous avons donné le dernier coup de clé dans la serrure de la maison qui a abrité sa jeunesse. Il était en effet arrivé dans cette maison toute neuve à l’âge de 5 ans, et presque soixante ans plus tard, la voilà vide, débarrassée de tous ses meubles et de tous ses souvenirs.
A house and a home Once more, my followers on Twitter and Instagram will have seen that another chapter of the common history between my husband and me has just closed. In the last few days, we turned the key one last time in the lock of the house that shletered his youth. Indeed, he arrived in this brand new house aged 5, and almost sixty years later, here it stands empty, unburdened of all its furniture and of all its memories.
Je trouve intéressant d’utiliser le mot foyer pour décrire ce qui n’était pas seulement une maison, mais un toit protecteur au-dessus d’une petite famille heureuse. Depuis le décès de son père il y a dix ans, G s’occupait de sa petite maman, qui vivait seule dans cette demeure ma fois assez imposante. Et puis, l’année dernière, presque jour pour jour, elle a aussi quitté ce foyer avant de s’éteindre paisiblement à l’âge de 97 ans.
I find it interesting that we use the word for « hearth » to describe our home, and what is not only a house, but a roof under which a happy little family lived. Since the death of his father ten years ago, G was taking care of his little mummy, who lived alone in this rather imposing house. And then, last year, almost to the day, she too left her home before quietly slipping away at the age of 97.
Alors depuis Noël dernier, nous avons eu la tâche de vider cette maison de tous ses souvenirs, qui n’ont bien sûr pas été jetés à la poubelle. Même s’il faut essayer de ne pas être trop sentimental quand il s’agit simplement d’objets, de lettres, et de bibelots, la tâche est difficile. Émotionnellement et physiquement, elle est épuisante. Alors même si en venir à bout fait du bien, c’est beaucoup de tristesse qui nous reste dans les mains, et sur le cœur.
And so, since last Christmas, we have been tasked with emptying this house of all its memories, which of course have not been thrown in the bin. Even if you have to try not to be too sentimental when you’re merely considering objects, letters, and trinkets, the task is a difficult one. Emotionally and physically, it is exhausting. So even if putting an end to it is satisfying, we are left with a lot of sadness on our hands, and in our hearts.
Nous savons qu’un jour nous aurons une petite maison de vacances en Provence, et elle est déjà garnie dans nos esprits de tous les plats de l’entre-deux-guerres que nous avons gardés, de jolis petits vases pour les bouquets de lavande, et de tout un service de table ! Il y a également plusieurs cartons pleins de l’histoire de la famille, y compris celle du grand-père, un des premiers aviateurs de la première guerre mondiale et récipiendaire de la George Cross.
We know that one day there will be a little house in Provence, and in our heads, it is already filled with all the interwar dishes we have kept, with pretty little vases for the lavender bouquets, and with a whole set of crockery ! There are also quite a few boxes filled with family history, including grandpa’s story, about one of the first flying men of the First World War and recipient of the George Cross.
Alors même si aujourd’hui c’est avec tristesse que les clés passent d’une main à une autre, nous savons que cette maison deviendra à nouveau un foyer, grâce à une autre famille, et qu’elle vibrera à nouveau avec tous les fous rires, les petits bobos, les bonnes nouvelles, et tous les projets de ceux et celles qui y habiteront pour, nous l’espérons, encore plus de cinquante ans. Alors voilà, à vous de jouer.
And so, even if today it is with great sadness that the keys pass from one hand to another, we know that this house will again become a home, thanks to another family, and that it will once more resonate with the laughs, the scratched knees, the good news, and all the plans of those who will, we hope, live there for fifty years more. So there you are, it’s your turn.