20 Jul

LE BÉRET

Le mot « béret », apparemment d’origine gasconne, est un distant cousin du bas-latin birretum, et n’apparaît qu’en 1835. Alors laissez-moi vous poser une question pour commencer : quoi de plus typiquement français que le béret ? Ça n’est rien de plus qu’un stéréotype, me direz-vous. Et bien non, figurez-vous que le béret est bel et bien une invention française, alors partons à la découverte de ce couvre-chef bien particulier, porté à travers le monde aussi bien par les militaires de carrière que par les stars du grand et du petit écran.

The beret The word « béret », apparently coming from Gascony, is a distant cousin of birretum in low Latin, and only appears in 1835. So let me ask you a question to start with : is there anything more typically French than a beret ? Nothing more than a stereotype, I hear you say. Well, no, actually, it is well and truly a French invention, so let’s go on a voyage of discovery for this particular headgear, worn all around the world, as much by carrier soldiers than by small or big screen stars.

L’origine gasconne du mot trahit son origine géographique : les bergers béarnais du Moyen-Âge découvrirent que la laine devient vite imperméable quand on la laisse dehors par tous les temps et en firent des chapeaux plats, les ancêtres du béret. Voilà peut-être l’origine de la légende qui dit que Noé se servit du feutre créé par la laine piétinée par tous les animaux dans son arche pour un faire des chapeaux pour protéger sa propre tête et celles de sa famille des 40 jours et 40 nuits de pluie.

The Gascony link to the word betrays its geographic origins : medieval shepherds from the Béarn discovered that wool rapidly becomes waterproof when you leave it out in all weathers, and made flat caps with it, ancestors to the beret. This might explain the legend which says that Noah used the felt created by wool trampled by all the animals on the Ark in order to make hats to protect his own head and those of his family from the 40 days and 40 nights it rained.

Quoi qu’il en soit, le béret devient vite indispensable à la vie des habitants de cette région. Même s’il était à l’origine réservé aux hommes, il est clair que de nos jours, et depuis belle lurette, les femmes s’en sont emparé pour en faire un accessoire de mode. En parlant d’emprunt, il me paraît important de préciser que le béret basque, passé dans le vocabulaire courant, n’est pas basque du tout : les joueurs de pelote n’ont pas inventé cette partie de leur uniforme.

In any case, the beret quickly became a staple in the life of the people of the region. Even it if was first used by men, it is clear that nowadays, and for a long time, women have been stealing it to make a fashion accessory of it. Speaking of borrowing, it seems important for me to mention that the « béret basque », commonly used in everyday French, is not basque at all : pelota players did not invent this part of their uniform. 

Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à se servir du béret comme signe distinctif. Les armées du monde entier en portent un, avec presque toutes les couleurs de l’arc-en-ciel représentées, comme le fait Michèle Morgan dans le film Quai des brumes (quelle classe), ou même Donald Duck ! Le béret était également populaire parmi les membres des réseaux de résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, et on peut voir l’influence de ce mouvement sur le célèbre portrait de Che Guevara.

Indeed, they are not the only ones to have used the beret as a distinctive characteristic. Armies throught the world wear one, with almost all the colours of the rainbow represented, as does Michèle Morgan in the film Quai des brumes (what class), or even Donald Duck ! The beret was also popular among the members of the Resistance movements during WW2, and you can see the influence of this movement on the famous protrait of Che Guevara. 

Alors même si l’on ne fabrique plus beaucoup de bérets en France, je me dois de vous demander s’il vous arrive, de temps en temps, d’en porter un. Mesdames, je m’adresse plus particulièrement à vous, bien sûr, mais je suis curieux de savoir si vous aussi, messieurs, vous portez un béret. Et surtout comment vous le portez, parce qu’apparemment, le port du béret est tout un langage… Alors dites-moi tout, et à bientôt ! 

So even if not many berets are being made in France any more, I must ask you if you happen, from time to time, to be wearing one. Ladies, I am talking to you in particular, of course, but I am also curious to know if you too, gentelmen, sport one. And don’t forget to let me know, if you wear one, how you wear it, because, apparently, there is a beret language… So tell me everything, and see you soon !