15 Aug

From the middle of nowhere

I am typing this, looking out onto greyness. A north Atlantic greyness to be precise. You see, I am en route to Iceland, on board the Queen Elizabeth, and it is one of the sea days of this voyage. Having left the simply beautiful Geiranger fjord last night, we are now boldly sailing towards nothing, it seems. The sea is grey (but not too mountainous, which is a blessing), the sky is grey, and it is raining, which explains why I am indoors, sipping on a cappuccino.

The only splashes of colour out there are the occasional seabirds flying by the ship. I haven’t checked yet, but I am pretty sure they are from the gannet family. Whatever they are, they are fascinating, skimming the waves and soaring effortlessly back up again, without beating their wings. I know some of you will already be bored, thinking that I am too, while others may be almost jealous of my quiet time in the middle of nowhere.

Let me reassure you that I am far from bored. As I sit here, warm and comfortable, I am totally relaxed for the first time in a long while. A rather wonderful period, which started with my birthday dinners (yes, plural) is continuing with this wonderful (yes, twice) cruise. Having stopped in Holland and Norway, we will soon reach Iceland, before returning to Southampton via the Faroe and Orkney islands.

I know that this type of holiday is not for everyone, but I am content, happy, relaxed, pampered and busy. In other words, I have nothing to be unhappy about, and that is exactly how I like it. True, I am eating too much and my daily excursions to the gym for a spot of rowing are not helping much, but do you hear me complaining? That must be because the north Atlantic winds are howling way too loudly…

 

DU MILIEU DE NULLE PART

J’écris ces quelques lignes en face de beaucoup de gris. Un gris nord atlantique, pour être précis. Voyez-vous, je suis en route pour l’Islande, à bord du Queen Elizabeth, et c’est une journée en mer sur ce voyage. Ayant quitté le tout simplement beau fjord de Geiranger hier soir, nous navigons vaillamment vers pas grand chose, à ce qu’il me semble. La mer est grise (mais pas très agitée, ce qui est une bonne chose), le ciel est gris, et il pleut, ce qui explique pourquoi je suis à l’intérieur, avec un cappuccino.

Les seules notes de couleur sont les quelques oiseaux qui survolent le bateau. Je n’ai pas encore vérifié, mais je suis presque sûr qu’ils font partie de la famille des fous de Bassan. Quelques qu’ils soient, ils me fascinent, à voler au ras des vagues avant de s’envoler à nouveau sans battre des ailes. Je sais que certains d’entre vous s’ennuient déjà, en pensant que je m’ennuie aussi, alors que d’autres seront presque jaloux de ma tranquillité au milieu de nulle part.

Laissez-moi vous rassurer que je ne m’ennuie pas du tout. Assis ici, confortablement au chaud, je suis totalement à l’aise pour la première fois depuis un bout de temps. Une période plutôt magique, qui a commencé avec mes dîners d’anniversaire (oui, au pluriel), continue avec cette croisière magique (oui, derechef). Après des escales en Hollande et en Norvège, nous atteindrons bientôt l’Islande, avant de revenir à Southampton en passant par les Îles Féroé et Orkney.

Je sais que ce genre de vacances ne sera pas au goût de tout le monde, mais je suis à l’aise, heureux, décontracté, chouchouté et occupé. En d’autres mots, je n’ai aucune raison d’être malheureux, et c’est comme ça que j’aime les choses. Il est vrai que je mange trop et que mes passages quotidiens à la salle de gym pour un peu d’aviron n’aident pas beaucoup, mais m’entendez-vous me plaindre? Ça doit être parce que les vents de l’Atlantique nord soufflent trop forts…