03 Sep

DE VRAIES LETTRES

L’art épistolaire se perd. Du moins, je le pense. Je pense aussi qu’il est grand temps que quelqu’un fasse quelque chose pour remédier à cette situation, alors j’agis! Pour commencer, j’ai décidé de passer plus de temps à ne pas regarder mon ordinateur dans les yeux, et plus de temps à rester en contact avec les gens qui me sont chers. Et une des choses que je vais faire est d’envoyer de vraies lettres, écrites sur du vrai papier avec un vrai stylo-plume, et mises dans une vraie enveloppe avec un vrai timbre dessus!

Real letters

Letter writing is a lost art. At least, I think it is. I also think it is time for someone to do something about it, so I am! To start with, I have decided to spend more time not staring at my screen, and more time staying in contact with people I care about. One of the things I am going to do is to send real letters, written on real paper with a real fountain pen, and put in real envelopes with a real stamp on them!

A part une occasion récente sur laquelle je vais revenir plus bas, je me souviens de lettres envoyées à ma copine L, qui habitait (et habite toujours!) en Ecosse, alors que je finissais mes études en France. Ces lettres étaient énormes, vu que je prenais mon temps pour les écrire, parfois pendant une semaine ou deux. Autre fait marquant: les enveloppes étaient faites de pubs immondes découpées dans des magazines de programmes télé.

Apart from a recent occasion, of which more later, I remember letters sent to my friend L, who lived (and sill does!) in Scotland, as I was finishing my studies in France. These letters were gigantic, as I was taking my time to write them, sometimes over a week or two. Other distinguishing feature: the envelopes were made out of awful ads cut out of TV programmes.

Malgré leur longueur, elles ne contenaient malheureusement pas beaucoup de nouvelles intéressantes, mais elles étaient de parfaits exemples d’un certain courant de conscience, même s’il faut bien se rendre à l’évidence: je ne suis ni Proust ni Virginia Woolf.

Despite their length, they contained, sadly, not very many pieces of news of note, but they were perfect examples of a certain kind of stream of consciousness, even if I am the first person to admit I am no Proust or Virginia Woolf.

Ce qui m’amène, comme promis, à vous parler de ma copine A, que je n’ai jamais rencontrée en vrai. Et pour cause: elle habite aux Philippines. Mais il n’y a pas si longtemps, je lui ai envoyé un petit cadeau pour l’aider dans son apprentissage du français, ainsi qu’au nom de notre amitié naissante, accompagné d’une lettre manuscrite. J’ai bien l’intention de ne pas m’arrêter là et de faire de cette correspondance une activité régulière, telle a été la réaction de la jeune femme en question.

Which brings me, as promised, to my friend A, whom I have never met in real life. And for a good reason: she lives in the Philippines. But not so long ago, I sent her a little present to help her in her learning of French, as well as in the name of our nascent friendship, to which a hand-written letter was attached. It is my intention not to stop there and to turn this correspondence into a regular activity, such was the reaction of the young lady in question.

Et vous, chers amis et lecteurs, écrivez-vous de vraies lettres? A qui les envoyez-vous? Je sais, je suis curieux, mais j’aimerais bien savoir. Et si ces quelques mots vous ont inspiré à renouer une amitié épistolaire, je serais aussi très fier de l’apprendre.

What about you, dear friends and readers, do you write real letters? To whom do you send them? I know, I am a nosy Parker, but I would like to know. And if these few words have inspired you to rekindle an epistolary friendship, I would be very proud to hear about it.