07 Jun

DU MAL

Je ne vais pas vous parler aujourd’hui de la chanson éponyme de la regrettée Maurane (que j’adore), mais bel et bien de cette expression assez utile, qui peut être déclinée sous plusieurs forme, et qui n’est parfois pas si facile à utiliser. J’y pense, à l’heure venue d’écrire mon article de la semaine, car je viens de me rappeler, allez savoir pourquoi, de ma première journée en mer lors d’une croisière récente, où je me suis senti assez mal pour quelques heures. Il semble que j’avais égaré mon pied marin, et que mon estomac me le faisait sentir. Et comme j’avais mal à la tête !

Du mal Today, I am not going to tell you about the eponymous song of the late Maurane (whom I love), but truly of this quite useful phrase, which can be declined in many forms, and which is sometimes not very easy to use. I am thinking about it, at the time of writing my weekly post, as I have just remembered, who knows why, my first day at sea during a recent cruise, where I felt quite ill for a few hours. I had lost my sea legs, it seems, and my stomach made me pay for it. And how my head hurt!

Quand on veut dire que quelque chose ne tourne pas rond, l’expression la plus facile à utiliser, et celle qui vient le plus facilement en tête, est “avoir mal à”. Tout comme avoir faim, soif, chaud, froid, peur, ou envie, elle utilise le verbe avoir, pour dire que vous ne contrôlez pas cette sensation si peu plaisante. Fait intéressant : l’expression ne précise jamais que c’est bel et bien vous qui souffrez, mais la partie du corps qui cause problème, à travers l’utilisation de l’article défini. “J’ai mal à la tête, au bras droit et aux jambes” (mais pourquoi donc ?) s’applique uniquement à moi car c’est bien le pronom sujet de la première personne que j’ai utilisé. Si je me replace par tu, il, elle, on, nous, vous ou ils et elles, c’est quelqu’un d’autre qui a mal, mais c’est toujours LA même partie du corps qui fait souffrir !

When you want to say that something is not quite right, the easiest phrase to use, and the one that most easily comes to mind is “avoir mal à” (to have hurt in). Just like hunger, thirst, heat, cold, fear and fancy, it is something you “have”, which indicates that you are not in control of such an unpleasant sensation. Interesting fact: the phrase is never precise enough to say that it is you who is suffering, but the part of the body causing problem, through the use of the definite article. “I hurt in the head, in the right arm and in the legs” (what ever is the problem?) only applies to me because I used the first person subject pronoun. If I replace it with you, he, she, we, you or they, someone else is hurting, but it is still THE same body part that is making you suffer!

En parlant de croisière, il y a une autre expression que l’on peut facilement avoir à utiliser, surtout quand la mer est assez forte dans le Golfe de Gascogne pendant la première journée de votre première croisière en plus de deux ans. Vous aurez deviné que j’ai eu le mal de mer. Celui-là, avec son possessif, appartient fermement à l’élément liquide, et même si le Queen Elizabeth ne bougeait pas tant que ça, je ne me suis pas senti dans mon assiette. J’ai rapidement retrouvé mon pied marin, et tout s’est arrangé, mais je suis sûr que pas mal de passagers ont dû s’allonger un peu.

Speaking of cruising, there is another expression that you can as easily have to use, especially when the sea is quite rough in the Bay of Biscay on the first day of your first cruise in over two years. You wil have guessed that I had “le mal de mer”: I was sea sick. This one, with its possessive, belongs firmly to the liquid element, and even if the Queen Elizabeth was not moving that much, I felt odd. I quickly found my sea legs, and I got better, but I am sure that quite a few passengers had to go and lie down for a while.

Après vingt-cinq ans passés en Grande-Bretagne (Ecosse et Angleterre pour être précis), on ne peut plus me demander si j’ai, ou encore moins m’accuser d’avoir, le mal du pays. D’ailleurs, je ne pense pas avoir jamais utilisé cette expression pour dire que la France (mon pays) me manque à tel point que j’en ai mal. Je dois cependant dire que je pense comprendre ce sentiment chez les autres, qui se voient séparés de tout ce qu’ils aiment et de tout ce qui leur est familier. Ne pas se sentir chez soi nulle part ailleurs doit être une affliction. Je suis content de ne pas en souffrir.

After twenty-five years spent in Great-Britain (Scotland and England to be precise), one cannot ask me if I am, and even less accuse me of being, home sick (avoir le mal du pays). Indeed, I don’t think I have ever used this expression to say that I miss France (my country) so much that it makes me hurt. However, I must say that I think I can understand this feeling in others, who see themselves cut off from everything they love and everything familiar. Never to feel at home anywhere else must be an affliction. I am very content not to suffer from it.

Il ne me reste plus qu’à espérer que vous non plus ne vous vous sentez pas trop mal à l’aise quand vous n’êtes pas chez vous, et que ma description du mauvais temps au milieu de l’Atlantique ne vous a pas donné le mal de mer. Bien sûr, j’espère également que vous n’avez mal nulle part et que ça sera le cas pour de longues années. Si jamais vous avez le mal du pays de temps en temps, cela dit, je suis toujours content de vous écouter, alors n’hésitez jamais passer me voir sur Twitter ou Instagram. A bientôt !

All that is left for me to do is hope that you are not too ill at ease when you are not home, and that my description of the poor weather in the middle of the Atlantic didn’t cause you to feel seasick. Of course, I hope that you are not hurting anywhere, and that this will be the case for a long time to come. If ever you felt home sick from time to time, I am always happy to chat and listen to you, so never hesitate to drop by on Twitter or Instagram. See you soon!

31 May

JE DEVRAIS VRAIMENT…

Je ne sais pas si vous qui regardez mes petites vidéos tous les jours sur Twitter ou Instagram auront remarqué quelque chose, mais j’ai perdu pas mal de poids ces dernières semaines. Rassurez-vous, tout va bien et cette perte de poids est voulue et bienvenue. Je mange mieux et un peu moins, et surtout, je prends le temps d’aller marcher, soit tôt le matin avant mon petit-déjeuner, soit avant un léger dîner, encore une fois de bonne heure. Mais je me dis que je devrais faire encore plus d’exercice, alors je passe vous en parler, si vous le voulez bien… 

I really should… I don’t know if you who watch my short videos every day on Twitter or Instagram will have noticed anything, but I have lost weight in the past few weeks. Worry not, all is well and this loss is wanted and welcome. I eat better and less, and most of all, I am taking the time to go walking, either early in the morning before breakfast, or before a light dinner, once again quite early. But I am thinking that I should be doing more exercise, so I am dropping you a few lines about it, if you’ll indulge me…

Bien longtemps avant notre première rencontre, je ne pesais rien, et j’étais même maigre. Pendant mes dix mois de service militaire, il y a presque trente ans, j’allais à la piscine tous les mercredis matins, je faisais un jogging d’une douzaine de kilomètres au moins deux fois par semaine, et tous les mois, une longue marche à la campagne m’aidait à rester en grande forme physique. Mais je ne crains pas d’avouer qu’après ça, mon état de célibataire, allié à ma carrière de prof, m’était lourd à porter. Un mauvais état de santé mentale, bon pour la perte de poids, mais pour rien d’autre.

Long before we first met, I weighed nothing, and I was even quite thin. During the ten months of my military service, almost thirty years ago, I used to go swimming every Wednesday morning, I ran a dozen kilometres at least twice a week, and every month, a long country march helped me stay in great physical shape. But I am not afraid to say that after that my single state, allied to my teaching career, was weighing on me. A poor state of mental health, good for losing weight, but not for anything else.

Depuis que j’ai rencontré l’amour de ma vie, le mental va au mieux, et le poids de même, à tel point qu’il était temps d’en perdre un peu ! Le travail de terrasseur au jardin (vous avez vu les photos sur Instagram ?) a été suffisamment lourd pour m’aider à le faire, et maintenant qu’il est terminé (du moins pour le printemps), j’ai un peu plus de temps pour aller marcher. Maintenant que j’ai commencé ce nouveau régime, mes pensées se tournent vers d’autres formes d’exercice.

Since I met the love of my life, my mental health is at its best, and so is my weight, to the point that it was time to lose some of it! The navvy work in the garden (have you seen the photos on Instagram?) was heavy enough to help me do just that, and now that it is over (at least for this Spring), I have a little more time to go walking. Now that I have started this new regime, my thoughts are turning towards other forms of exercise.

Je ne suis pas des plus sportifs, alors il va falloir que je choisisse avec attention ce que je vais faire. J’ai toujours aimé marcher, et je vais continuer sur ma lancée, mais je n’ai jamais aimé courir, alors je ne vais pas commencer ! La natation (en piscine) est une possibilité, car c’est bon pour tout, apparemment, et j’en ai une à ma disposition pas trop loin de chez moi. Je ne suis pas membre d’une salle de gym, et ne le deviendrai pas, mais j’aime bien utiliser les rameurs, alors je vais aussi envisager ça. Un club d’amateurs de badminton m’aiderait aussi. 

I am not the sportiest of creatures, so I am going to have to choose what I do carefully. I have always loved to walk, and I will continue as I started, but I have never loved running, so I am not going to start! Swimming (in a swimming pool) is a possibility, as it is good for you, apparently, and I have one at my disposal not too far from home. I do not belong to a gym, and will not join one, but I like the rowing machines, so I am going to have a look at that. An amateur badminton club would help me too.

Et puis il y a aussi mon voisin James, qui fait beaucoup de vélo. Il m’a proposé de faire une petite sortie avec lui un jour, et je crois vraiment que je devrais accepter. Le seul problème est que je ne suis pas monté sur une de ces machines depuis presque vingt ans, mais apparemment ça ne s’oublie pas ! Alors James, si tu lis ces lignes, maintenant que les beaux jours sont avec nous, on sort un peu ? Je sais que vous, chers amis et lecteurs, ne serez pas les derniers à m’encourager sur Twitter et Instagram, alors je vous dis à bientôt. 

And then there is my neighbour James, who cycles a lot. He offered a little jolly with him one day, and I really believe I should accept. The only problem is that I have not been on one of those contraptions in almost twenty years, but apparently it is something you never forget! So James, if you read these lines, now that the good weather is with us, shall we go for a ride? I know that you, dear friends and readers, will not be the last ones to encourage me on Twitter and Instagram, so I’ll say “See you soon!”

24 May

DE NOUVELLES DESTINATIONS

A l’heure où j’écris ces lignes, par une belle matinée d’avril, mon hôtel flottant, le Queen Elizabeth, se rapproche tout doucement du détroit de Gibraltar. Je suis à bord pour la première fois depuis plus de deux ans, et je dois bien avouer que ça me fait un bien fou. Je sais qu’à la pensée de monter sur un gros bateau plein de gens (ou monter sur un bateau tout court) certains d’entre vous frissonneront d’horreur, mais moi j’adore ça, car ça me permet de découvrir de nouvelles destinations. Après cette troisième journée en mer, je retrouverai le plancher des vaches, à Cartagena, en Espagne.

New destinations At the time of writing, on a beautiful April morning, my floating hotel, the Queen Elizabeth, is getting close to the strait of Gibraltar. I am on board for the first time in over two years, and I must admit that it is doing me a world of good. I know that at the thought of climbing aboard a big ship full of people (or boarding a ship full stop) some of you will shudder in horror, but I love it, because it enables me to discover new destinations. After this third day at sea, I will find terra firma again, in Cartagena, in Spain.

En plus d’avoir son hôtel comme moyen de transport, et de pouvoir me reposer, la principale attraction d’une croisière est pour moi la découverte de nouvelles villes, de nouveaux paysages, et de nouvelles personnes. J’adore débarquer dans une ville inconnue, et partir à sa découverte, le plus souvent à pied. Regarder autour de moi, prendre quelques photos, et essayer de remarquer des choses insolites ou tout simplement différentes. Pour ça, j’adore me promener le nez en l’air, ce qui m’apporte quelquefois des problèmes, mais bon… 

As well as having your hotel as a mode of transport, and being able to relax, the main attraction of a cruise is for me the discovery of new towns, new landscapes, and new people. I love to alight in a foreign town, and launch myself towards discovery, most of the time on foot. I look around me, I take a few photos, and I try to notice a few funny things, or things that are simply different. In order to do that, I love to walk around, my nose in the air, which sometimes lends me in trouble, but hey ho…

J’adore vraiment marcher et si j’en ai l’occasion, c’est comme ça que j’aime explorer une nouvelle destination, car je pense vraiment que c’est le meilleur moyen de transport. Bien sûr, je n’ai rien contre tous les autres, et j’emprunte aussi facilement les bus, tramways, trains, métros, funiculaires et autres téléphériques. En fait, tout ce qui rend mon exploration plus facile. Car quand on fait escale pendant une croisière, on n’a parfois pas beaucoup de temps pour voir toutes les attractions, alors il faut parfois gagner du temps en utilisant les transports en commun.

I really love to walk and if the occasion presents itself, it is my favourite way of discovering a new destination, as I really think that it is the best mode of transport. Of course, I have nothing against the others, and I as easily use buses, tramways, trains, subways, funiculars and other cable cars. In fact, anything that makes my exploration easier. Because when on a cruise, a stopover doesn’t give you much time to see all the attractions, so you sometimes have to gain time by using public transport. 

Même si les escales sont parfois trop courtes (comment visiter une capitale comme Oslo ou Lisbonne en à peine dix heures ?), elles sont très utiles car elles vous permettent de savoir très rapidement si la ville en question est un endroit que vous aimerez revisiter à une date ultérieure, ce qui d’ailleurs a été le cas pour Oslo ou encore Athènes. En tous les cas, on n’est jamais obligé de tout voir et de tout découvrir en une seule journée, et rien ne dit que tout doit se faire au pas de course ! Alors je prends toujours le temps de m’arrêter, de sentir les fleurs et de prendre un café, ou de déguster une glace.

Even if said stopovers are sometimes too short (how to visit a capital city, say Oslo or Lisbon, in barely ten hours?), they are a very useful way to let you know very quickly if the town in question is a place you will like to revisit at a later date, which was indeed the case for Oslo and Athens. In any case, nobody ever forces you to see or discover everything in one day, and you don’t have to march everywhere! So I always take the time to stop, to smell the flowers and to have a coffee, or savour an ice cream.

Et vous, chers amis et lecteurs ? Comment aimez-vous découvrir une nouvelle destination ? Prenez-vous votre temps, à flâner dans les rues d’une capitale européenne, ou aimez-vous faire une excursion en car ? Peut-être appréciez-vous comme moi les plaisirs d’une croisière ? Quelle que soit votre réponse j’espère que vous me ferez l’honneur de venir communiquer avec moi sur Twitter ou Instagram. Et vous essayez à mes petits exercices en même temps, au passage ! Alors je vous dis “A bientôt !”

What about you, dear friends and readers? How do you like to discover new destinations? Do you take your time, roaming the streets of a European capital, or do you like a coach tour? Maybe you will be like me and love the simple pleasures of a cruise? Whatever your answers may be, I hope you will do me the honour to communicate with me on Twitter or Instagram. And why not try your hand at my little exercises while you are at it? So I’ll say : “See you soon!”

10 May

MON PARCOURS LINGUISTIQUE

Je sais que certains d’entre vous ne vont pas me croire, mais voilà presque 25 ans que je suis (fermement) installé en Grande-Bretagne. Depuis mes années écossaises, mes passages par Winchester, Londres et Henley-on-Thames, et mon arrivée au nouveau QG d’ALK à Checkendon, j’ai fait ma vie ici. Ce qui explique que cette année, j’aurai vécu en Grande-Bretagne un an de plus qu’en France. Une occasion qui me fait réfléchir sur mon parcours linguistique. Alors, hop, on part se promener sur le sentier des souvenirs…

My linguistic journey I know that some of you will not believe me, but I have been (firmly) ensconced in Great-Britain for nearly 25 years. Since my Scottish years, my detours by Winchester, London, and Henley-on-Thames, and my arrival at the new ALK HQ in Checkendon, I made a life for myself here. Which explains that this year, I will celebrate one more year in Great-Britain than I have spent in France. An occasion that drew me to reflect on my linguistic journey. So, down memory lane we go…

Comme beaucoup d’enfants de ma génération, j’ai commencé à apprendre l’anglais à mon entrée au collège, à l’âge de 11 ans. Je me souviens de ma première leçon comme si c’était d’hier, et de toutes les autres d’ailleurs. Grâce à ma professeure, l’excellente Mme Janszack, j’ai très rapidement réalisé que j’étais fait pour cette langue, et j’ai beaucoup travaillé pour être aujourd’hui en mesure de la parler et de l’écrire, je l’espère correctement. Un travail de longue haleine, car je dirais que je l’apprends encore, et que je suis loin d’avoir fini !

As many children of my generation, I started learning English when I started secondary school, aged 11. I remember my first lesson as if it were yesterday, and all the others, actually. Thanks to my teacher, the excellent Madame Janszack, I quickly realised that I was made to learn this language, and I worked hard to be able to speak and write it, I hope correctly, today. A long haul task , asI would say that I am still learning it, and that I am far from finished!

La complexité de la langue anglaise n’est peut-être pas apparente à tout le monde, parce qu’il faut bien avouer que sa grammaire n’est pas si compliquée que ça : il n’est pas difficile de se rappeler qu’un verbe à la troisième personne du singulier a besoin d’un “s” au présent, après tout. Cela dit, apprendre la longue liste des verbes irréguliers au passé, et constater avec stupeur que certains noms ont également un pluriel irrégulier demande un peu de travail. Quoi qu’il en soit, les exceptions rendent les règles intéressantes, et je les adore sans retenue.

The complexity of the English language might not be apparent to everybody, because you’ll have to admit that its grammar is not that complicated: it is not difficult to remember that verbs in the third person singular of the present tense need an “s”, after all. That said, learning the long list of irregular verbs in the past tense, and noticing with horror that certain nouns also have irregular plurals takes some doing. However, exceptions make rules interesting, and I love them with abandon.

Choisir de venir enseigner le français en Grande-Bretagne plutôt que de rester enseigner l’anglais en France a été une décision très facile à prendre. Elle m’a permis de pratiquer mon anglais tous les jours, aussi bien dans un contexte professionnel que dans ma vie privée, tout en me donnant l’occasion de partager mon amour pour ma langue maternelle avec ses autres amoureux. Quelle chance de pouvoir le faire avec vous tous ici, et avec tous mes élèves à travers le monde, de la Grande-Bretagne aux États-Unis, en passant par les Philippines ou le Moyen Orient.

Choosing to come teaching English in Great-Britain rather that staying in France to teach English was an easy decision to take. It allowed me to practise my English every day, as much in a professional context as in my private life, while giving me the opportunity to share my love for my mother tongue with its many lovers. How lucky I am to be able to do just that with you all here, and with my students the world over, from Great-Britain to the United-States, via the Philippines and the Middle East.

Comme d’habitude, j’aimerais beaucoup savoir comment vous êtes arrivés ici, sur le blog d’Alphonse tALK, et pourquoi vous avez appris, et continuez d’apprendre le français. Je lis tous les jours sur Twitter et Instagram vos réponses à mes petits exercices, et vous me surprenez tout le temps avec leur rapidité et leur qualité. Alors s’il vous plaît, faites en sorte qu’elles continuent d’arriver et n’hésitez pas à recruter d’autres amoureux de la langue française à rejoindre la famille ALK. A bientôt ! 

As always, I would love to know how you alighted here, on Alphonse tALK’s blog, and why you learnt, and continue to learn, French. Every day, I read on Twitter and Instagram your answers to my little exercises, and you always surprise me with their speed and their quality. So please, make sure they keep coming, and don’t hesitate to recruit other lovers of French to join the ALK family. See you soon! 

03 May

COLLABORATIONS

Si, comme pour vous toutes et tous, les confinements successifs ont été difficiles pour moi, je dois avouer que professionnellement, ils ont été plutôt productifs pour Arnaud’s Language Kitchen. Ils ont été la source de nouveaux contacts, et j’ai eu la chance de rencontrer de nouveaux étudiants, qui cherchaient à garder le lien ouvert vers tout ce qui est français, à défaut de pouvoir voyager. Pendant presque deux ans, les frontières étant soit complètement fermées ou plutôt imperméables, vous avez été nombreux à allumer vos ordinateurs et à vous tourner vers nous, les profs en ligne.

Collaborations If, as for you all, successive lockdowns were difficult for me, I must admit that professionally, they were rather productive for Arnaud’s Language Kitchen. They were the source of new contacts, and I was lucky enough to meet new students, who were looking to keep open their links towards everything French, not being able to travel. For nearly two years, borders being completely closed or almost impassable, quite a few of you turned your computers on and turned towards us, online teachers.

Je vous ai déjà parlé de Sarah Shaw et de son excellente école de français, Aspire Languages, mais je voudrais la remercier encore une fois très publiquement pour avoir pensé à moi. Quand d’autres auraient eu tendance à limiter les contacts vers l’extérieur, Sarah a fait tout l’inverse quand elle a eu à faire passer ses groupes en ligne. Pour épicer un peu les choses, elle a eu l’idée de faire appel à moi pour donner quelques cours de cuisine en ligne. Quel plaisir ce fut d’enseigner à ses élèves quelques unes de mes recettes préférées, comme le très breton far, ou l’excellent et très léger gâteau de Savoie. Alors encore une fois merci, Sarah.

I have already told you about Sarah Shaw and her excellent French school, Aspire Languages, but I would like to thank her very publicly for thinking of me. When others would have been likely to limit their contacts with the outside, Sarah went the other way when she had to go online with all her groups. To spice things up, she thought of calling on me to give a few online baking lessons. What a pleasure it was to teach her students some of my favourite recipes, such as the very Breton far, or the excellent and very light gâteau de Savoie. So, once again, thank you Sarah.

Il n’y a pas si longtemps, je vous ai aussi dit à quel point j’ai été fier de découvrir que Debora Robertson, qui écrit une colonne hebdomadaire dans le Telegraph du samedi, était abonnée à mes comptes sur Twitter et Instagram. Je suis fier, parce que je suis si content de savoir que je contribue, si peu que ce soit, au parcours linguistique de quelqu’un qui a quitté Londres pour le soleil de Marseillan. Debora nous offre, tous les samedis, son point de vue sur un aspect de la culture française, qu’elle connait sur le bout des doigts, et d’avoir pu récemment l’aider a été un grand honneur.

Not so long ago, I also told you how proud I was to find out that Debora Robertson, who writes a weekly column in the Saturday Telegraph, was following me on Twitter and Instagram. I am proud, because I am happy to be able to contribute, however little, to the liguistic journey of someone who left London for sunny Marseillan. Debora offers us, every Saturday, her point of view on one aspect of French culture, which she knows like the back of her hand, and having been able to help her recently was a great honour.

Sarah nous offre également beaucoup de bonnes choses sur Twitter, avec de bons conseils et du vocabulaire utile tous les jours. Quant à Debora, elle nous régale tous les mardis avec ses récoltes faites sur le marché. J’adore voir tous ces produits frais étalés pour le régal de mes yeux affamés, et je dois avouer rêver de pouvoir collaborer avec Debora pour un podcast ou même un vlog, pour parler non seulement de toutes ces bonnes choses, mais aussi de toutes ses aventures dans le sud de la France. Alors, Debora, ça vous dit ?

Sarah also offers us good stuff on Twitter, with great advice and useful vocabulary every day. As for Debora, she regales us every Tuesday with her market hauls. I love seeing all that fresh produce spread out for my famished eyes, and I must admit dreaming about being able to collaborate with Debora for a podcast, or even a vlog, not only to talk about all these good things, but also of all her adventures in the South of France. So, Debora, what do you think ?

Chers amis et lecteurs, je vous demande toujours votre avis sur tout ce qui me trotte dans la tête, et je ne ferai pas exception à la règle cette semaine. J’aimerais beaucoup savoir si vous aussi vous aimeriez plus de collaborations entre Alphonse tALK et ses amis. Et bien sûr si vous aimeriez les lire, les écouter ou les regarder. Ou les trois à la fois ! Je suis sûr que vous passerez me dire tout ça sur Twitter ou Instagram. A bientôt !

So, dear friends and readers, I always ask your advice on everything that crosses my mind, and this week will be no exception. I would really like to know if you’d like to see more collaborations between Alphonse tALK and his friends. And of course if you would like to read them, listen to them, or watch them. Or even do all three at the same time! I am sure that you will drop by Twitter or Instagram to let me know. See you soon! 

12 Apr

DE NOUVEAUX AMIS

Salut tout le monde ! Vous qui lisez ces lignes régulièrement (coucou les abonnés !) saurez que j’essaie de maintenir une présence très professionnelle sur certaines plateformes sociales, et surtout sur Twitter. Je dis “professionnelle”, car je n’utilise les médias sociaux que pour ma compagnie, et pour rencontrer ceux et celles d’entre vous qui apprenez le français. Je laisse de côté les disputes et les insultes, la politique et les sujets qui fâchent : mon seul plaisir, c’est de communiquer avec vous, et de vous aider.

New friends Hello everyone! You who read these lines regularly (howdy subscribers!) will know that I try to maintain a very professional presence on some social platforms, especially on Twitter. I say “professional”, because I only use social media for my business, and to meet those of you who are learning French. I leave all disputes and insults on the side, as well as politics and topics that divide: my only true pleasure is to communicate with you, and to help you. 

Ayant récemment établi une nouvelle “communauté” sur Twitter (envoyez-moi un message si vous voulez en faire partie), j’essaie toujours de me rendre utile en offrant mes exercices et mes corrections à mes abonnés, que je considère plutôt comme une famille, avec un objectif en commun : communiquer en Français. Communiquer tout court est aussi ce que je recherche sur Twitter, et je le fais avec plaisir, alors n’hésitez pas à vous abonner à mon compte et à passer dire bonjour.

Having recently established a new “community” on Twitter (send me a message if you want to be part of it), I always try to make myself useful by offering my exercises and corrections to my subscribers, whom I rather consider as a family, with one objective in common: to communicate in French. To communicate full stop is also what I am looking for on Twitter, and I do it with great pleasure, so never hesitate to follow me and drop by to say hi.

Il m’arrive même de créer des liens avec des personnes que je n’ai jamais rencontrées “en vrai”. Prenez par exemple Felicity Cloake, avec qui j’étais entré en contact après avoir beaucoup apprécié Un autre croissant pour la route, qui raconte son tour de France à vélo, et nous donne de bonnes recettes, et ses remarques sur les croissants dégustés en route. J’adore suivre ses aventures, et elle fait de même pour les miennes, ce qui est très flatteur. En plus, j’adore entendre toutes les histoires de son petit chien, Wilf.

It even sometimes happens that I create links with people that I have never met “for real”. Take for example Felicity Cloake, whom I contacted after reading and loving One More Croissant for the Road, which tells us all about her tour de France on a bike, and gives us great recipes, and her remarks on croissants appreciated en route. I love following her adventures, and she does the same for me, which is very flattering. On top of that, I love hearing all the stories about her little dog, Wilf.

Quand je suis tombé pour la première fois sur la colonne de Debora RobertsonÉchange français, dans le Telegraph du samedi, j’ai très rapidement pris la décision de m’abonner à sa page sur Instagram et à son profile sur Twitter. Debora et son mari ont abandonné Londres pour s’installer à Marseillan, près de Sète, dans le sud de la France. Imaginez comme j’ai été surpris (et à quel point j’ai été flatté) de découvrir qu’elle était déjà abonnée à mon propre compte ! Depuis, elle m’a fait l’honneur de me poser quelques questions sur “la bise” et de se servir de mes réponses dans son article, dans lequel elle m’a mentionné deux fois !

When I first discovered Debora Robertson‘s column, French Exchange, in the Saturday Telegraph, I very quickly took the decision to follow her on Instagram, and on Twitter. Debora and her husband abandonned London to settle in Marseillan, near Sète, in the South of France. Imagine how surprised I was (and how flattered) when I discovered that she was already subscribing to my own account! Since then, she did me the honour to ask me a few questions on “la bise”, and to use my answers in her article, in which she mentioned me twice!

Je ne vous cacherai pas qu’être en contact avec ces deux journalistes me donne des idées, que j’aimerais voir se réaliser. J’adorerais par exemple collaborer avec Debora, et exploiter ses récoltes au marché pour une leçon en français le mardi. Je pense toujours et tous les jours à d’autres projets, mais j’aimerais bien savoir ce que vous, chers amis et lecteurs, voudriez me voir produire sur Twitter ou Instagram. Je suis sûr que vous aussi vous êtes pleins de bonnes idées, alors je vous dis: à bientôt ! 

I will not hide that being in touch with these two journalists is giving me ideas, that I would love to see come true. I would love, for example, to collaborate with Debora, and exploit her market hauls for a French lesson on Tuesdays. I am always and every day thinking about other projects, but I would love to know what you, dear friends and readers, would like to see me produce on Twitter or Instagram. I am sure that you too are full of good ideas, so I will say: see you soon! 

05 Apr

DES CROISSANTS EN BOÎTE

Cette semaine, je voudrais vous parler d’un de mes petits plaisirs, d’une de mes gourmandises. Ces temps-ci, je n’en prépare pas souvent, parce qu’il faut avouer que ça n’est pas très bon pour mon tour de taille, vu que je n’ai aucune retenue. Je ne sais pas si le sujet de cet article est disponible partout dans le monde, ce qui fait que je passe peut-être complètement à côté de la plaque, mais il fait partie de ma vie depuis que je suis tout petit, en France, et tout grandi ici, en Grande-Bretagne : les croissants en boîte. 

Croissants in a can This week, I would like to tell you about one of my little pleasures, a real treat for me. These days, I don’t prepare it often, because I must admit that it is not very good for my waistline, as I don’t have any will power. I do not know if the subject of this post is available everywhere in the world, which means I may be completely off topic, but it has been a part of my life since I was very little, in France, and all grown up here, in the U.K.: croissants in a can.

Je sais que Felicity Cloake, qui a publié l’excellent Un croissant de plus pour la route, va cesser tout contact avec moi, tellement elle sera dégoûtée par mon choix de viennoiserie, mais je n’y peux rien, je dois ici suivre mon cœur, et mon estomac. Quand nous étions gamins, ma mère nous faisait plaisir de temps en temps, surtout le dimanche matin, en nous préparant ces pâtisseries dorées. C’était pour moi une grande joie : j’adorais dérouler l’étiquette enroulée autour du tube en carton, ce qui laissait s’échapper la pâte.

I know that Felicity Cloake, who published the excellent One More Croissant For The Road, will cut all contacts with me, such will her disgust be faced with my choice of pastries, but there’s nothing I can do about it, in this matter I must follow my heart, and my stomach. When we were kids, my mum would give us a treat from time to time, especially on a Sunday morning, by giving us these golden pastries. It was for me a great joy: I loved to tear off the label from around the cardboard tube, which in turn let the dough pop out.

Ne restait plus alors qu’à dérouler la pâte, et la couper en triangles. C’était très facile à faire avec mes petites mains, car les formes étaient déjà perforées, mais ma maman me donnait quelquefois un couteau en plastique, pour que je puisse faire semblant d’être “un grand”. En commençant avec le grand côté, je roulais ensuite les triangles pour former les croissants, avant de les “peindre” avec un peu de lait. Dix minutes le nez collé à la porte du four, et le résultat était dévoré presque brûlant.

All that was left to do was to unroll the dough, and cut it into triangles. It was an easy thing to do, even with my little hands, because the shapes were precut, but my mum sometimes gave me a plastic knife, so I could pretend to be all grown up. Starting with the long side, I then tolled the triangles to form the croissants, before “painting” them with a bit of milk. Ten minutes with my nose stuck to the oven door, and the results were devoured, almost burning my mouth.

Danerolles. C’est pour moi (et depuis 1974 pour les Français) la marque mythique, à trouver au rayon frais. Apparemment, vous pouvez les apprécier que vous soyez aux Pays-Bas, en Belgique, en Finlande, en Suède ou au Danemark. Maintenant que je suis grand, et que j’habite en Grande-Bretagne, c’est Jus-Rol qui me fournit mes croissants, mais aussi des petits pains au chocolat qui sont super fun à préparer, avec leurs petits bâtons de chocolat à envelopper de pâte prédécoupée. Mais cette fois, attention à ne pas vous brûler la langue avec le chocolat fondu !

Danerolles. It is for me (and since 1974 for the French) the mythical brand, to be found in the butter aisle. Apparently, you can appreciate them in the Netherlands, in Belgium, in Finland, in Sweden or in Denmark. Now that I am an adult, and that I live in Great-Britain, it is Jus-Rol which provides my croissants, but also little pains au chocolat , which are great fun to prepare, with their little chocolate bars to be wrapped in the precut dough. But this time, be careful not to burn your tongue with the melted chocolate!

J’aimerais bien savoir quelle note Felicity donnerait à mes croissants en boîte, même si je suis presque sûr qu’elle ne serait pas bien haute. Mais moi, je les aime beaucoup, alors je suis en mesure de vous promettre que mon four ne restera pas longtemps éteint. Je me dois aussi de vous demander si comme moi vous partagez un certain goût pour une gourmandise bien précise. J’espère que comme chaque semaine vous partagerez cet article, et me ferez signe sur Twitter, Instagram ou Facebook. A bientôt !

I would really love to know what grade Felicity would give to my croissants in a can, even if I am almost certain that it would not be a high one. But I, for one, love them, so I am able to promise you that my oven will not remain unused for long. I must also ask you if, like me, you share a taste for a precise treat. I hope, as I do every week, that you will share this post, and will drop by on Twitter, Instagram or Facebook. See you soon!

29 Mar

LE VIOGNIER

A l’heure où j’écris ces lignes (il est à peine neuf heures du matin), il est peut-être trop tôt pour aborder le sujet d’aujourd’hui. Mais c’est une idée qui me trotte dans la tête depuis ce week-end, alors je vais me lancer quand même ! J’étais en vadrouille avec des amis, dans une belle propriété du Landmark Trust, où nous avions préparé un bon repas, quand nous avons ouvert une bouteille de vin blanc de mon cépage préféré, un succulent Viognier. Alors cette semaine, je voudrais vous parler un peu de cette variété. 

Viognier At the time of writing these lines (it is barery nine in the morning), it might be a little early to tackle today’s topic. But it is an idea that has been running through my mind since the weekend, so here goes all the same! I was gallivanting with friends, in a great Landmark Trust property, where we had prepared a meal, when we opened a bottle of white wine from my favourite variety, a succulent Viognier. So this week, I would like to tell you a little bit about this type of grape. 

Apparemment, il n’y a pas si longtemps, il était difficile de trouver une bouteille de Viognier, même après une vraie chasse au trésor viticole. Si ce cépage était souvent utilisé dans la vallée du Rhône pour injecter un peu plus de saveur dans certaines appellations, il était rare de trouver un producteur de Viognier pur. L’appellation la plus connue (et une qui commande des prix assez salés) est Condrieu, et ses voisins de la Côte-Rôtie le mélangent à leur Syrah. Mais d’un Viognier pur et dur, presque aucune trace.

Apparently, not so long ago, it was difficult to find a bottle of Viognier, even after the equivalent of a wine treasure hunt. If this variery is often used in the Rhône valley to inject a little bit of flavour in some apellations, it was a rare thing to find a bottle of pure Viognier. The best known appellation (and one commanding steep prices) is Condrieu, and its neighbours on Côte-Rôtie mix it with their Syrah. But of a dyed in the wool Viognier, almost no trace.

Mais peu à peu, le Viognier s’est imposé dans d’autres régions viticoles françaises, comme le Languedoc, mais aussi à l’étranger, du Chili à l’Australie. Personnellement, j’adore la saveur de ce cépage, mais je dirais que si vous êtes amateurs de subtilité, il n’est probablement pas pour vous. J’adore ses notes fruitées (pensez pêche ou abricot), et sa bouche veloutée. En plus, quand utilisé pur, le Viognier produit des vins légèrement plus alcoolisés, ce qui n’est pas un problème pour mes amis et moi !

But step by step, Viognier imposed itself in other French wine regions, such as the Languedoc, but also abroad, from Chili to Australia. Personally, I love the flavour of this variety, but I would say that if it is subtlety you are after, it’s probably not for you. I love its fruity notes (think peach or apricot), and its velvety feel. To top it all off, when used on its own, Viognier produces slightly more potent wines, which is not a problem for my friends and for me !

Je pense que je ne serai pas le seul à dire qu’un bon vin rosé, servi un peu trop frais, est très agréable en été, et je suis super fan de tous les vins blancs de Bourgogne. Mais je dois avouer que j’ai un faible pour les différents types de Viognier qui sont maintenant disponibles. Produits dans un climat plus frais, ils accompagnent les fruits de mer et le poisson sans aucun problème, alors que ceux qui nous viennent de climats plus chauds sont pour moi parfaits pour les viandes blanches, ou même un tagine. 

I don’t think I will be alone in saying that a good rosé, served a little too cold, is very nice in the summer, and I am a fan of all the Burgundy whites. But I must confess that I have a weakness for the different types of Viognier which are available today. Produced in a cooler climate, they go perfectly with sea food and fish, whereas those coming from warmer climes are for me perfect for white meat dishes, or even a tajine.

Bien sûr, je voudrais savoir si vous aussi vous aimez un bon Viognier, et quels plats ils accompagnent sur vos tables, et ce en toute saison. Il est cependant tout à fait possible que ce cépage ne soit pas à votre goût, alors j’espère que vous me conseillerez d’autres bonnes bouteilles, car j’adore vraiment découvrir de nouveaux vins. Au fait, si vous voulez savoir le nom du producteur choisi ce week-end, contactez-moi sur Twitter, Instagram ou Facebook, et je vous dirai tout ! A bientôt !

Of course, I would like to know if you too like a good Viognier, and what dishes it accompanies on your tables, whatever the season. It is however possible that his variety is not to your taste, so I hope you will recommend other good bottles, as I really love to discover new wines. By the way, if you want to know the name of the producer we chose at the weekend, contact me on Twitter, Instagram or Facebook, and I’ll tell you everything. See you soon ! 

22 Mar

LES SAUCES MÈRES

Après vous avoir parlé d’Auguste Escoffier, il me semble plutôt apte d’aborder un sujet qui, je le sais, vous passionnera. Vous vous souviendrez que le grand Auguste a codifié et modernisé les cuisines et le service dans les grands restaurants d’Europe, mais ce que vous ne savez peut-être pas qu’il a aussi écrit plusieurs ouvrages importants, dont un qui établit une liste de ce que l’on appelle les sauces mères, ces sauces qui peuvent être déclinées sous presque tous les goûts, et deviennent alors des sauces filles. Je vous les présente aujourd’hui. 

Mother sauces After telling you about Auguste Escoffier, it seems rather apt for me to tackle a subject which, I know for a fact, will fascinate you. You will remember that the great Escoffier codified and modernised both kitchens and service in Europe’s great restaurants, but what you may not know is that he also wrote several important books, one of which establishes a list of what is known as mother sauces, these sauces that can be declined for almost all tastes, and then becomes daughter sauces. Let me tell you about them today.

Les moins connues sont la sauce espagnole et le velouté. La sauce espagnole est une sauce brune, préparée avec un roux foncé, un bouillon (de bœuf ou de veau), et des tomates ou de la purée de tomates. La sauce grand veneur est dérivée de cette première sauce mère. Le velouté, comme son nom l’indique, est une sauce plus légère, faite à partir d’un bouillon léger et épaissie avec un roux blanc. J’ajouterai à cette liste la sauce tomate, qui a pour base un mirepoix et de la poitrine de porc salée, qui nous a donné la sauce bolognaise, entre autres. 

Lesser known sauces are the Spanish sauce and the velouté. A Spanish sauce is a brown one, prepared with a dark roux, stock (beef or veal), and tomatoes or tomato paste. The sauce grand veneur us derived from this first mother sauce. The velouté, as it name indicates (it means velvety), is a lighter sauce, made from a light stock and thickened with a white roux. I would add to this list the tomato sauce, which has a mirepoix as a base, with salted pork, which gave us Bolognaise sauce, amongst others. 

Avec sa base de roux blanc et de lait, peut–être la plus célèbre des sauces mères est la Béchamel, qu’on aromatise régulièrement à l’oignon, ou avec du thym ou de la noix de muscade. La Béchamel est utilisée dans de nombreuses cuisines autour du monde (une petite moussaka, ça vous dit ?) et a donné naissance à plusieurs sauces filles. En y ajoutant du fromage râpé, on la transforme en sauce Mornay, et en Soubise si on l’ajoute à des oignons revenus dans du beurre. Peu utilisée de nos jours (et c’est dommage), la sauce Nantua, une Béchamel au beurre d’écrevisse ou de homard, accompagne impeccablement les quenelles de poisson.

With its white roux and milk base, maybe the most famous of mother sauces is the Béchamel, which is regularly flavoured with onions, or with thyme or nutmeg. The Béchamel is used in many cuisines around the world (a little moussaka, anyone?) and has given birth to many daughters. Add some grated cheese, and you turn it into a Mornay sauce, and to a Soubise if you add onions sautéed in butter. Not often used these days (and what a pity), Nantua sauce, a Béchamel with crayfish or lobster butter added, impeccably accompanies fish quenelles

Les deux dernières sauces mères sont la hollandaise et la mayonnaise. Toutes les deux sont à base de jaune d’œuf (la première une émulsion chaude au beurre clarifié et la deuxième une émulsion froide à l’huile), et sont souvent aromatisées au jus de citron ou au vinaigre. Leurs sauces filles sont légion : béarnaise, paloise, choron ou noisette pour la hollandaise, et rémoulade, tartare ou encore gribiche pour la mayonnaise. Je dois bien avouer un faible pour la mayonnaise avec mes frites, ou encore une béarnaise avec un bon steak.

The last two mother sauces are the hollandaise and mayonnaise. Both have an egg yolk base (the former is a warm emulsion with clarified butter, the latter a cold emulsion with oil), and are often flavoured with lemon juice or vinegar. Their daughter sauces are many: béarnaise, paloise, choron or noisette for the hollandaise, and rémoulade, tartar or even gribiche for the mayonnaise. I must admit a certain weakness for some mayonnaise with my chips, or for a béarnaise with a good steak.

Escoffier n’est pas le seul chef de l’histoire à avoir catalogué les sauces mères, et la liste change parfois. Même si la grande (et grande) Julia Child la place fermement dans sa liste de sauces mères, la mayonnaise est parfois placée à l’écart, ce qui est pour moi un problème, car c’est ma préférée. Il ne me reste donc plus qu’à vous demander quelle sauce mère et sauce fille sont vos préférées, et à me faire le plaisir de passer me donner votre réponse sur Twitter, Instagram ou Facebook. A bientôt !

Escoffier is not the only chef in history to have cataloged the mother sauces, and the list sometimes changes. Even if the great (and tall) Julia Child places it squarely within the mother sauces list, mayonnaise is sometimes sidelined, which is a problem for me, as it is my favourite. All that is left for me to do is ask you which mother and daughter sauces are your favourites, and to give me the pleasure of reading your messages on Twitter, Instagram or Facebook. See you soon!