09 Aug

LA TORNADE 

Quand elle arrive, rien ne va plus. Tout s’envole avant de retomber au mauvais endroit, et elle ne tient pas en place : une minute elle est en cuisine, la prochaine dans la chambre ou la salle de bains. Il n’y a aucun moyen de lui échapper, mais en fait, je suis toujours content quand la Tornade passe par chez moi. Car voyez-vous, la Tornade, c’est ma petite maman. Laissez-moi vous raconter son dernier passage par le QG d’ALK, longuement reporté à cause de la pandémie. L’histoire se passe en mai dernier, après une période de fin d’année un peu désolante.

The Tornado When she gets here, everything is all over the place. Everything is up in the air before falling back down, all in the wrong places, and she cannot stay still: one minute she is in the kitchen, the next in the bedroom or the bathroom. There is no way you can escape it, but actually, I’m always happy when the Tornado comes by my place. Because you see, the Tornado is my mummy. Let me tell you about her latest stay at ALK HQ, long postponed because of the pandemic. This story takes place last May, after a rather disappointing Christmas period. 

Comme d’habitude, un séjour de ma mère chez nous commence à Londres, où on la récupère à sa descente de l’Eurostar à Saint Pancras. Elle a toujours pour consigne de s’installer au Pain Quotidien en face de la porte des arrivées si jamais je suis retenu dans les embouteillages, car il est plus que probable qu’elle y trouve quelqu’un qui parle français… Au passage, à chaque fois que je passe par la capitale, je ne regrette pas de ne plus y habiter. S’y déplacer en voiture est une épreuve, et il y a tellement de monde ! Je préfère de loin le trajet du retour au QG d’ALK, niché à la campagne. 

As usual, my mother staying with us starts in London, where we greet her when she gets off the Eurostar in Saint Pancras. She is always told to settle in the Pain Quotidien outlet opposite the arrivals gate if I am ever detained in some traffic jam, as it is more than likely she will find someone who speaks French there… By the way, each time I come through the capital, I really don’t regret not living there anymore. Driving through is a nightmare, and the people! I prefer by far driving back to ALK HQ, nestled in the countryside. 

Mais revenons-en à la Tornade elle-même. C’était la première visite de ma mère dans notre nouvelle maison, presque un an après notre installation à Checkendon. J’avais bien sûr fait le ménage depuis lors, mais ma mère, qui à 75 ans (elle va m’engueuler d’avoir révélé son âge…) est complètement incapable de rester assise plus de cinq minutes sans s’ennuyer, “insiste” pour tout récurer à fond, du sol au plafond. Remarquez, je ne me plains pas, ça l’occupe pendant que je suis occupé avec mes élèves, et le résultat est toujours impeccable !

But let’s go back to the Tornado herself. It was my mother’s first visit to our new house, nearly a year after we settled in Checkendon. I had of course cleaned the place up since then, but my mother, who, at 75 years of age (she is going to tell me off for revealing her age…) is completely incapable to sit down for more than five minutes without getting bored, “insists” on scrubbing every surface clean, from floor to ceiling. Mind you, I’m not complaining, as it keeps her busy while I am busy with my students, and the finished product is always impeccable!

Mais je vous entends déjà plaindre ma petite maman, qui est sûrement exploitée par son méchant fils. Essayez donc de lui dire de ralentir et de ne pas travailler, et vous me direz si elle vous écoute plus que moi ! Nous avons bien sûr fait d’autres choses, telles que des balades dans les bois, du lèche-vitrines à Reading et Oxford, où nous avons aussi visité l’excellent musée Ashmolean. Nous sommes même allé à pied au puits du maharaja dans le village d’à côté. Un peu comme pour un môme, je dois trouver des choses pour l’occuper et la fatiguer.

But I can already hear you pity my mummy, who is surely exploited by her nasty son. Well, YOU try to tell her to slow down and not get to work, and you can let me know if she listens to you more than she does me! Of course, we did other things, such as walks through the woods, some window shopping in Reading and Oxford, where we have also visited the excellent Ashmolean Museum. We even walked to the Maharajah’s well in the village next door. A little bit as for a child, I have to find things to amuse her and tire her out. 

C’est avec beaucoup d’amour que je me moque un peu d’elle (elle lit mon blog), car ses visites sont précieuses et toujours intéressantes. Cette fois-ci, elle est restée presque deux semaines, et nous l’avons ramenée en France avec nous, avant de continuer vers le sud pour une semaine de vacances (bien méritées !). Fin septembre, nous retournons en France et nous nous arrêterons voir ma maman à Blois, alors je vous raconterai tout ça plus tard sur Twitter et Instagram. A bientôt !

It is with a lot of love in my heart that I tease her (she does read my blog), because her visits are precious and always interesting. This time, she stayed for almost two weeks, and we took her back to France with us, before going on south for a (well earned) week’s holiday. At the end of September, we’re back in France, and we’ll stop over in Blois to see my mum, so I’ll tell you all about it on Twitter and Instagram. See you soon!

02 Aug

UNE JOURNÉE EN MER

Salut tout le monde ! Mes fans de la première heure sauront que j’apprécie beaucoup les croisières. Les escales sont bien sûr les bienvenues, et j’ai déjà décrit dans ces lignes à quel point j’aime découvrir de nouvelles destinations. Mais ce que j’apprécie presque plus, ce sont les journées en mer. Que ce soit en traversant l’Atlantique en décembre ou en parcourant la Méditerranée en été, il est pour moi toujours agréable de passer une journée à ne pas faire grand-chose, ou encore moins que ça. Petit-déjeuner tranquille, nulle part où aller, et une journée qui s’étire devant moi à n’en plus finir.

A day at sea Hello everybody! My early fans will know that I appreciate going on cruises. The stopovers are of course welcome, and I have already described through these lines how I like to discover new destinations. But what I love alomst more are days at sea. Whether it be crossing the Atlantic in December or crisscrossing the Mediterranean in the summer, it is for me always pleasant to spend a day doing not a lot, or even less than that. A quiet breakfast, nowhere to go, and a day stretching its legs in front of me, seemingly endless.

Quand je suis en vacances sur une des trois (bientôt quatre) Reines de la compagnie Cunard, j’aime me reposer, ce qui veut dire ne pas faire grand-chose, pendant que nous voyageons entre les escales. C’est bien sûr mon choix, car il y a tellement à faire : sports sur le pont, lecture, cours de peinture, de dance, de bridge, passage par la gym, et tellement d’autres choses. Moi, je choisis de lire, et de regarder la mer, les vagues, les oiseaux quand il en passe (et quelquefois des cétacés !), et je pense à vous toutes et tous.

When I am on holiday on one of the three (soon to be four) Cunard Queens, I like to have a rest, which means doing very little, as we cruise between stopovers. It is of course my choice, as there is so much to do: sports on the deck, reading, painting, dancing or bridge lessons, a stop in the gym, and so many other things. As for me, I choose to read, to look at the sea, the waves, the birds when they drift by (and sometimes cetaceans!), and I think of you all.

Car voyez-vous, vous n’êtes jamais bien loin de mes pensées, et je profite d’être loin de tous les événements de la vie courante (deux semaines sans faire le ménage, la cuisine, le repassage, sans travailler, …) pour écrire quelques articles pour le blog, comme c’est le cas pour celui-ci. Ne vous inquiétez pas pour moi, je ne suis pas attaché à mon ordinateur, comme s’il était un boulet accroché par une chaîne à ma cheville ou mon poignet ! J’aime tout simplement laisser mon esprit divaguer, laisser l’inspiration venir à moi plutôt que de la guetter et de la chasser. Alors si elle passe me voir pour me souffler une idée à l’oreille, c’est bien, mais si elle se fait élusive, ça n’est pas grave.

Because you see, you are never far from my thoughts, and I take advantage to be far from all the everyday events (two weeks without cleaning, cooking, ironing, working, …) to write a few posts for the blog, as is the case for this one. Don’t worry about me, I am not tied to my laptop, as though it were a ball and chain to my ankle or to my wrist! I simply like to let my mind wander, and let inspiration come to me, rather than stalking it or hunting it out. So if it comes to whisper ideas in my ear, it’s all good, but if it remains ellusive, it’s ok too. 

Je me dis parfois que je devrais profiter de toutes les opportunités mises à ma disposition sur ces paquebots de luxe. Mais je me contente d’écouter ma musique, d’aller faire plusieurs tours de pont pour me dégourdir les jambes et prendre l’air, et de penser aux mots que j’utilise un peu plus attentivement. Ce que j’espère plus que tout, c’est que je réussis à vous divertir, tout en vous apportant tous les éléments de la langue française qui pourraient vous être utiles. Alors si je n’écris pas beaucoup d’articles, ou du moins pas autant que je le voudrais, je ne m’en fais pas trop, car je les espère assez bons pour vous intéresser. 

I sometimes think that I should take better advantage of all the opportunities given to me on these luxury liners. But I am happy to listen to my music, to go out on deck to stretch my legs and get some air, and to think about the words I use a little bit more carefully. What I hope above all else, is that I manage to entertain you, while bringing you all the elements of the French language that could be useful to you. So if I don’t write many articles, or at least not as many as I’d like, I don’t worry to much, as I hope they’ll be good enough to be of interest.

Je ne sais pas si comme moi vous aimez les croisières, et si vous avez une compagnie préférée. Pour moi, c’est Cunard, et j’ai hâte de remonter à bord, et de faire connaissance avec le Queen Anne, le nouveau paquebot de la ligne. Quand vous choisissez une croisière, quel est l’élément le plus important ? La destination, les escales, les spectacles et autres activités disponibles à bord ? Ou peut-être le bateau lui-même ? J’espère que vous me direz tout sur Twitter ou Instagram après avoir lu ces lignes. A bientôt !

I don’t know if like me you like cruising, and if you have a favourite company. For me, it is Cunard, and I look forward to boarding again, and to meet Queen Anne, the new cruise ship of the line. When you choose a cruise, what is the most important element? The destination, the stopovers, the shows and other activities available onboard? Or maybe the ship itself? I hope you will tell me everything on Twitter or Instagram after reading these lines. See you soon! 

26 Jul

#RÉCOLTEAUMARCHÉ

Depuis que j’utilise les plateformes sociales comme Twitter et Instagram, j’ai appris à me servir des mots-dièse, comme on les appelle en France. Du moins, c’est comme ça que l’Académie Française veut les voir utilisés, mais on entend très souvent parler des hashtags, alors pourquoi pas ! En tout cas, ils sont bien utiles, parce qu’ils permettent de se faire un peu plus remarquer, et de mettre en évidence les aspects importants de nos messages. Alors moi, je suis tout à fait en faveur des mots-dièse. D’ailleurs, il y en a un qui me plaît bien en ce moment, et je viens vous en parler cette semaine. 

#markethaul Since I started using social sites like Twitter and Instagram, I have learnt to use “mots-dièse”, as we call them in France. At least, that’s how the Académie Française wants to see them used, but we very ofter hear hashtags mentioned, so why not use that! In any case, they are very useful, because they allow us to be noticed a little bit more, and to highlight the more important aspects of our messages. So I am totally for hashtags. Indeed, there’s one that I really like at the moment, and I want to tell you about it this week. 

En plus, ça tombe bien, parce que ce hashtag en particulier (“hashtag” parce qu’il est généralement employé en anglais) devient important le mardi. Vous qui lisez ces lignes régulièrement saurez que j’essaye de publier un nouvel article le même jour, et ce toutes les semaines ; mais pas forcément que le mardi, c’est aussi jour de marché à Marseillan, un charmant village où vit Debora Robertson, qui écrit une colonne pour le Telegraph du samedi. Ce mot-dièse que je guette, c’est #markethaul, #récolteaumarché, pour faire plus français.

On top of it all, it’s quite fortuitous, because this particular hashtag (in English because it is generaly used in English messages) becomes popular on Tuesdays. You who read these lines regularly will know that I try to publish a new post on that very same day, every week; but not necessarily that Tuesdays are market days in Marseillan, a charming village where Debora Robertson lives, who writes a column for the Saturday Telegraph. This hashtag I always look for is #markethaul, #récolteaumarché if I want to sound more French.

Comme j’aimerais me joindre à Debora pour faire mes achats, prendre un café en terrasse, et papoter avec le maraîcher, le poissonnier, le vendeur d’olives et d’autres produits frais, locaux, et saisonniers. Du nord au sud, d’est en ouest, je n’ai jamais trouvé de marché français que je n’ai pas aimé, et je suis sûr que celui de Marseillan ne ferait pas exception à la règle. Et après le marché, on rentrerait chez Debora pour un déjeuner composé de ce #markethaul. Elle nous présente généralement sa récolte très joliment, sur un torchon de lin que j’aime beaucoup, une jolie toile pour cette nature-morte. Sans oublier les recettes qui accompagnent ses récoltes, que Debora publie sur Substack. Miam miam !

How I would like to join Debora to do my shopping, have a coffee on the terrace, and chat with the fruit and veg man, the fishmonger, the olive guy, and those who sell other fresh, local and seasonal produce. From the North to the South, from East to West, I have never found a French market that I didn’t like, and I am sure that Marseillan market would not be an exception. After the market, we would go back to Debora’s to lunch on this #markethaul. She usually offers it to us very prettily, on a linen tablecloth that I like very much, a pretty canvas for this still-life. Without forgetting the recipes that accompany them, which Debora published on Substack. Yum yum!

Tous les suspects principaux sont là : baguettes croustillantes, madeleines moelleuses, gariguettes rutilantes, poulet rôti et ses pommes de terre bronzées, olives parfumées… Pour moi, comme pour beaucoup d’entre vous, je le sais, c’est le plaisir des choses simples qui compte. Apprécier des produits sains et frais entre amis, sans se presser, par une belle journée où rien d’autre n’importe. Voilà un mardi comme je les aime, tout simple, tranquille, un mardi qui fait du bien à l’âme. J’aimerais que tous les jours soient un mardi comme ça. 

All the usual suspects are there: crusty baguettes, soft madeleines, rutilant gariguettes strawberries, roast chicken and its bronzed potatoes, scented olives… For me, as for many of you, I know, it is all about the pleasure of simple things. About appreciating healthy and fresh produce with friends, without any hurry, on a beautiful day when nothing else matters. That’s a Tuesday after my own heart, so simple, so quiet, a Tuesday that puts balm on your soul. I would love for every day to be that Tuesday.

Comme je le dis plus haut, je sais que la plupart d’entre vous qui êtes en mesure de visiter la France aimez faire le marché. Que recherchez-vous en particulier ? Les produits locaux, les fromages, les paniers tressés, ou les céramiques du coin ? Moi, je regarde tout, et je ne quitte jamais un marché sans acheter quelque chose. Ne manquez pas de passer me voir sur Twitter, car j’aimerais bien voir vos photos. Surtout, n’oubliez pas d’ajouter #markethaul et #récolteaumarché à vos messages ! A bientôt !

As I said above, I know that most of you who are able to visit France like to go to the market. What do you look for in particular? Local produce, cheeses, woven baskets, or local ceramics? I admire everything, and I never leave a market without buying something. Please don’t forget to drop by via Twitter to see me, as I would love to see your photos. Above all, don’t forget to add #markethaul and #récolteaumarché to your messages! See you soon!

19 Jul

LES ÉGLISES

Alphonse tALK et moi avons un point en commun que peu d’entre vous qui lisez ces lignes régulièrement auront remarqué, vu que je ne pense pas en avoir jamais parlé. Ça sera donc chose faite à la fin de cet article, une autre pièce du puzzle qui vous laisse, peu à peu, découvrir qui se cache derrière la plume de ce blog. Même si je ne cache pas mon identité, comme Lady Whistledown dans la série Bridgerton, il est vrai que je ne révèle pas non plus tout ce qui se passe dans ma vie. De toute façon, elle n’est pas si fascinante que ça, ma vie. Mais je m’égare, alors revenons à nos moutons. Qu’ai-je en commun avec Alphonse le citron vert ? On aime tous les deux les églises.

Churches Alphonse tALK and I have a thing in common that few of you who read these lines regularly will have noticed, as I don’t think I have ever told you about it. It will be a done thing by the end of this article, another piece of the puzzle that will help you, step by step, discover who is hiding behind the quill. Even if I am not hidig my true identity, like Lady Whistledown in Bridgerton, the Netflix series, it is true that I don’t reveal everything that goes on in my life. In any case, my life is not that fascinating. But I digress, so let’s come back to the topic at hand. What do I share with Alphonse the lime? We both like churches.

Quand on fait les touristes tous les deux, comme ce fut le cas pendant notre croisière en avril, Alphonse et moi ne manquons presque jamais de rentrer dans l’église du lieu que nous visitons. Pareil pour les chapelles, basiliques ou cathédrales, d’ailleurs. Peu importe sa taille, l’architecture du lieu, bien que la plupart du temps très intéressante, n’est pas le but premier de notre visite. Non, ce que nous recherchons est la tranquillité, la paix, et la sérénité que nous apporte généralement ces endroits presque toujours calmes, voire silencieux. 

When we are being tourists together, as was the case during our cruise in April, Alphonse and I almost never miss the opportunity to go into the church in the place we are visiting. The same applies to chapels, basilicas and cathedrals, too. No matter the size, the architecture of the place, although most of the time very interesting, is not the main reason for our visit. No, what we are after is the tranquillity, the peace, and the serenity that we get from these places, that are almost always quiet, if not slient.

Ce sentiment, je l’adore vraiment. Élevé catholique, je ne me décrirai pas comme possédant une foi à toute épreuve, mais je ressens toujours le côté réconfortant de ces lieux de culte. Dès que j’en franchis la porte, je me sens plus calme, et je sais que je ne suis plus seul avec mes pensées. Un sentiment étrange, il est vrai, mais réel et profond. J’ai hésité plus haut à utiliser le mot “sérénité”, mais ce sentiment s’en rapproche, comme une impression d’être reconnu. Comme si tout à coup quelqu’un m’écoute et me comprends. 

I truly adore this feeling. Brought up a Catholic, I will not describe myself as equipped with a bomb-proof faith, but I always feel the comforting aspect of these religious places. As soon as I go through the door, I feel calmer, and I know that I am no longer alone with my thoughts. A weird feeling, it is true, but it is real, and deep. I hesitated to use the word “serenity” earlier, but this feeling gets close to it, as if someone recognises me. As if, all of a sudden, someone is listening and understands me.

Quand je le peux, et c’est presque toujours le cas, je laisse derrière moi une petite trace éphémère, mais sincère, de ma présence. J’aime allumer une bougie et la regarder émettre sa petite lumière, douce mais solide. Je pense alors à toutes les personnes que j’aime, qu’elles soient encore dans le monde des vivants ou derrière les fleurs, comme le chante Véronique Sanson. Mes grands-parents figurent en particulier dans mes pensées, et je souris en me rappelant les asperges de Pépé Marcel et le gâteau au chocolat de ma Mémé Suzanne…

When I can, and it is almost always the case, I leave behind me a little, fleeting, but sincere trace of my presence. I like to light a candle and to watch its little light, soft but solid. There and then, I think of all the people I love, whether they be with us still, or “behind the flowers”, as Véronique Sanson says in her song. My grandparents figure heavily in my thoughts, and I smile when I think of my Pépé Marcel’s asparagus, or my Mémé Suzanne’s chocolate cake…

Je veux bien sûr vous demander si comme moi vous appréciez les églises, pour leur architecture, pour leur calme, pour le fait qu’elles vous apportent un sentiment de paix et de tranquillité, comme elles le font pour moi. Je comprendrai bien sûr qu’au contraire vous n’y entrez jamais, et ne ressentez pas le besoin d’y passer quand vous découvrez de nouveaux paysages où elles figurent. J’aimerais bien en discuter avec vous, alors n’hésitez pas à passer me voir sur Twitter ou Instagram. A bientôt !

Of course, I want to ask you if, like me, you appreciate churches, for their architecture, their quietness, for the fact that they bring you a feeling of peace and tranquillity, as they do for me. I will understand that, on the other hand, you never go in, and never feel the need to visit one when you are discovering new landscapes. I would love to chat to you about it, so don’t hesitate to come and chat on Twitter or Instagram. See you soon! 

12 Jul

LE CHOCOLAT CHAUD

Alors que j’écris ces lignes, je suis sous l’emprise d’une grave crise de nostalgie. Bon, ça va passer, mais je dois dire que celle-là est plutôt grave. Depuis mon réveil ce matin, j’ai dans les narines une odeur fantôme qui ne me quitte pas, et je ne sais vraiment pas d’où elle me vient. Mais je ne pense qu’à ça, alors je vais devoir faire quelque chose pour remédier à ce manque que je ressens. On sait le pouvoir évocateur des odeurs et les nombreux souvenirs qu’elles évoquent en nous. Et laissez-moi vous dire que l’arôme qui me pousse à écrire ces mots est celui du chocolat chaud… 

Hot chocolate As I write these lines, I am suffering from a severe bout of nostalgia. Ok, it’ll pass, but I must say that this one is a serious one. Since I woke up this morning, I have been experiencing this phantom smell that will not leave me, and I really don’t know where it is coming from. But it’s all I can think about, so I will have to do something to fill this void that I feel in me. We all know the evocative powers of smells and the many memories that they bring forth in us. And let me tell you that the aroma that is prompting me to write these words is that of hot chocolate…

Tout petit, le chocolat chaud était ma boisson de choix pour le petit-déjeuner, et ma maman m’en préparait un tous les matins. Vous comprendrez bien que même si elle m’aimait beaucoup (et qu’elle m’aime toujours), elle ne préparait pas une bonne boisson à base de vrai chocolat râpé fondu dans du lait, mais qu’elle mélangeait une préparation instantanée à du lait bien chaud. Si je me souviens bien, la marque de choix chez nous était Benco, qui était en granules plutôt qu’en poudre. Mais je pense que Poulain fait aussi un bon chocolat chaud, et je ramène toujours du Nesquik quand je vais en France. 

As a kid, hot chocolate was my drink of choice for breakfast, and my mummy prepared one for me every morning. You will realise that even if she loved me very much (and still does), she was not preparing a great drink from grated chocolate melted in milk, but that she stirred a mix in very hot milk. If I remember correctly, the brand of choice at home was Benco, which presented itself as granules, rather than a powder. But I think that Poulain also does an excellent hot chocolate, and I always bring Nesquik back when I go to France. 

Ces temps-ci, je préfère le café au petit-déjeuner, mais de temps en temps, l’envie d’une gourmandise me prend, et je me prépare un chocolat chaud, pour le petit-déjeuner ou à quatre heures. Parfois même, je prends le temps de râper du chocolat, que je fais fondre dans du lait à feu doux, en y ajoutant un peu de miel de lavande. Et ça, c’est le moyen sûr de me remonter le moral, ou de réchauffer mes vieux os après une promenade hivernale. Surtout si je trouve quelques biscuits Speculoos dans le placard, que je trempe dans mon chocolat, juste assez pour les ramollir, mais pas assez pour qu’ils terminent en soupe au fond de ma tasse !

These days, I prefer coffee for breakfast, but from time to time, I feel like a treat, and I take the time to grate some chocolate, that I leave to melt in milk over a low heat, adding a bit of lavender honey. That is a right pick-me-up, or a sure way to warm my old bones after a winter walk. Especially if I can find a few Speculoos biscuits in the cupboard, which I dip into my chocolate, enough to soften them, but not enough so that they end up, soup-like, at the bottom of my cup!

Vous l’aurez compris, le chocolat chaud est tout ce qu’il me faut quand le moral ne va pas trop fort, et quand j’ai besoin, ou simplement envie, de quelque chose d’un peu plus décadent qu’une tasse de thé. Quant aux souvenirs que son odeur m’apporte, ils ne se limitent pas à mon enfance : je remercierai longtemps Coralie pour son chocolat chaud en terrasse, face au Mont Ventoux, loin de tous les soucis de la vie de tous les jours, avec un petit-déjeuner tranquille au soleil, et un croissant qui met des miettes partout.

You will have understood that hot chocolate is all I need when I’m not feeling myself, and when I need, or simply feel like something slightly more decadent than a cup of tea. As for the memories that its smell evokes, they are not limited to my childhood: I will forever thank Coralie for her hot chocolate on the terrace, facing Mont Ventoux, far from everyday life worries, with a quiet breakfast in the sun, and a croissant covering me in crumbs.

Comme d’habitude, je viens vous demander si comme moi vous aimez le chocolat chaud, quel que soit votre âge, et j’espère que vous passerez sur Twitter ou Instagram pour tout me dire. Moi, même si la cinquantaine approche à grands pas, je serai toujours ce gamin qui boit son chocolat chaud dans son bol breton à oreilles, en se plaignant qu’il y a de la peau…. Mais je réalise qu’il est presque sept heures, et il faut que je commence ma journée, alors il faut vraiment que j’y aille : mon chocolat chaud ne va pas se préparer tout seul. A bientôt !

As always, I’m going to ask you if, like me, you like hot chocolate, whatever your age, and I hope you will drop by on Twitter or Instagram to let me know. As for me, even if the big 50 looms large, I will always be the kid drinking his hot chocolate from his Breton bowl with ears, whinging that there’s a skin on the surface… But I notice that it is nearly seven, and that I have to start my day, so I really must go: my hot chocolate is not going to prepare itself. See you soon! 

05 Jul

DE L’IMPORTANCE DU GENRE

Rassurez-vous, chers amis et lecteurs, je ne vais ici vous parler que d’un sujet qui vexe souvent certains et certaines d’entre vous qui apprenez le français (et parfois même ceux et celles d’entre vous qui le maîtrisent déjà très bien) : le genre des noms communs. Parce qu’à travers mes leçons particulières et mes conversations avec mes groupes, c’est un sujet qui revient sur le tapis régulièrement. Et quand je dis régulièrement, je veux dire TOUT LE TEMPS ! Alors parlons un peu d’un sujet qui fâche, mais de façon constructive. Du moins, je vais essayer.

On the importance of gender Don’t worry, dear friends and readers, I am only going to talk to you here about a topic that often vexes some of you who are learning French (and even sometimes those of you who already have a good grip on it): the gender of common nouns. And this because it is a topic regularly thrown out during my private lessons and my group conversations classes. And when I say “regularly”, I mean ALL THE TIME! So let’s talk about a topic that annoys you, but in a constructive way. At least, I am going to try.

Le genre des noms en français est rarement prévisible, ce qui est parfois très frustrant, je dois bien l’avouer. Encore plus frustrants sont certains d’entre eux, comme après-midi, perce-neige, palabre, ou encore alvéole, qui peuvent être masculins ou féminins, selon son envie ou ses besoins. Remarquez, en ce qui concerne le dernier de ma courte liste, l’Académie le dit masculin, alors que le grand public l’utilise au féminin. Plus récemment, il en a été de même avec un nouveau mot, avec les Français maudissant le Covid, et l’Académie déclarant la Covid une calamité.

The gender of nouns is rarely predictible in French, which is sometimes frustrating, I must admit. Even more frustrating are some of them, such as après-midi (afternoon), perce-neige (snowdrop), palabre (palaver) or even alvéole (alveolus), which can be masculine or feminine, according to your fancy or to your needs. Mind you, as far as the last one in my short list is concerned, the Académie Française considers it masculine, whereas the general public uses it in the feminine. More recently, the same thing happened with a new word, with the French cursing le Covid, and the Académie declaring la Covid a calamity.

Je dis souvent à mes étudiants qu’une faute de genre n’est pas forcément la fin du monde, mais que penser des quelques noms qui changent de sens selon leur emploi au masculin ou au féminin ? Je sais, je sais, c’est ennuyant, mais bon, accrochez-vous, la liste n’est pas très longue : un/une poêle, un/une manche, un/une voile, un/une moule, un/une livre. Ceux qui ont la chance d’avoir le français comme langue maternelle ne comprendront peut-être pas la frustration des apprenants, qui pensent être enfin venus à bout de cette complexité, pour se heurter à ce petit écueil intéressant…

I often tell my students that a mistake with genders is not necessarily the end of the world, but what to think of these few nouns whose meaning changes depending on their use as a masculine or a feminine? I know, I know, it is annoying, but hang on tight, the list is not very long: un/une poêle (a wood burner stove/a frying pan), un/une manche (a handle/a sleeve), un/une voile (a veil/a sail), un/une moule (a mussel/a mould), un/une livre (a book/a pound). Those who are lucky enough to call French their mother tongue may not understand the frustration of learners, who think they have finally come to terms with this complex situation, to be shipwrecked because of this interesting little reef… 

Mais rassurez-vous derechef, même s’il est difficile de prédire le genre d’un nom, il n’est pas complètement impossible de le faire, et ce de façon assez précise (avec toutefois quelques belles exceptions). Les suffixes -age, -al, -et, -ier, -isme, -ment, -phone, -scope et -teur, par exemple, indiquent des noms masculins, alors que les suffixes qui vous guident vers le féminin incluent -ade, -ance, -ence, -esse, -ette, -euse, -té, -tion et -ude. Belle et unique exception à la règle des noms en -ette : le squelette. J’attends vos listes de mots qui prouvent tout ça avec impatience !

But don’t worry again, even if it is difficult to predict the gender of a noun, it is not completely impossible to do so, and quite presisely, too (with, however, a few beautiful exceptions). The suffixes -age, -al, -et, -ier, -isme, -ment, -phone, -scope and -teur, for example, indicate masculine nouns, when suffixes guiding you towards the feminine include -ade, -ance, -ence, -esse, -ette, -euse, -té, -tion and -ude. Beautiful and unique exception to the nouns in -ette rule: le squelette (the skeleton). I will be waiting for your lists of words that prove me right !

En bon prof que je suis, je dois bien sûr vous demander si parmi vous qui apprenez le français se trouvent des chanceux qui n’ont jamais eu de mal à utiliser le bon genre des noms. Ou si, au contraire, vous êtes nombreuses et nombreux dans l’autre camp, celui des gens qui se trompent tout le temps. De toute façon, comme je le disais plus haut, pour moi, ça n’est pas la plus grave des fautes. Alors si jamais vous pensiez prendre des leçons avec moi, vous savez maintenant que je ne vous en voudrai pas pour ça ! Je vous dis donc à bientôt sur Twitter ou Instagram !

As the good teacher that I am, I must of course ask if I will find amongst you who are learning French some lucky ones who have never had any trouble when using the gender of nouns. Or if, at the other end of the spectrum, there are many of you in the other camp, the one of those who always get it wrong. In any case, as I was saying above, for me it isn’t the gravest of mistakes. So if you ever think about taking lessons with me, you now know that I will never be mad at you for that! So I’ll see you soon or Twitter or Instagram!

28 Jun

C’EST PAS COMPLIQUÉ !

Quelquefois, même après toutes ces années d’enseignement, je dois regarder un certain problème rencontré par mes clients sous un angle que je n’avais jusque là jamais envisagé. Trouver un nouveau moyen d’expliquer ledit problème est toujours un défi, que je suis toujours prêt à relever. Car pour moi, être capable d’expliquer le pourquoi en plus du comment est important pour assurer que le savoir est transféré de façon satisfaisante. Mais parfois, le français peut être … intéressant. Tenez par exemple les homophones. 

It’s not complicated! Sometimes, even after all these years of teaching, I must look at a specific problem encountered by my clients through an angle that I had never envisaged until then. Finding a new way to explain said problem is always a challenge, one I am always happy to accept. Because for me, being able to explain why on top of how is important to ensure that a piece of knowledge has been satisfactorily transferred. But sometimes French can be … interesting. Look at homophones, for example.

La série que tout le monde connaît est celle des cinq [ver]. Tout le monde sait que “Le ver vert va vers le verre vert”, mais saviez-vous que comme Cendrillon, il avait des pantoufles de vair ? Et oui, l’original parle bien de la fourrure grise de l’écureuil. Même si le mot est aujourd’hui caduc, il est bel est bien prononcé comme un ver, le verre, le vert, et la préposition vers. Ça rend plutôt la prononciation facile, non ? Bon, d’accord, la compréhension, elle, n’est pas forcément rendue plus simple, mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie !

The series that everybody knows is the five [ver]. You all know that “Le ver vert va vers le verre vert” (The green worm is going towards the green glass.), but did you know that, just like Cinderella, it was wearing fur slippers (vair)? Yes, the original story does talk about the fur of the grey squirrel. Even if the word is today almost irrelevant, it is decidedly pronounced in the same way that a worm (un ver), glass (le verre), green (vert) and the preposition towards (vers). That makes pronouncing it all easy, doesn’t it? Ok, comprehension is not made any simpler, but hey ho, you can’t have everything in life!

Quant au conte du comte qui compte l’argent sur son compte en banque, il est peut-être moins connu que l’histoire du ver vert, mais il est tout aussi palpitant. Du moins si l’on regarde de plus près la prononciation de l’histoire de l’aristocrate qui fait état de ses avoirs mis de côté. On compte ici bien sûr sur la stabilité de la voyelle nasale, malgré ses orthographes quelque peu différentes, et sur le “p” à jamais silencieux au cœur du nom commun (un compte en banque) et du verbe “compter”.

As for the “conte du comte qui compte l’argent sur son compte en banque”, it might be less well-known than that of the green worm, but it is equally thrilling. At least if you look more closely at the pronunciation of the tale of the aristocrat who is counting his wealth on his bank account. We are counting here of course on the stability of the nasal vowel sound, despite its rather different spellings, and on the forever silent “p” at the heart of the common noun (un compte en banque) and the verb compter

Enfin, à la cour du roi, on donnait souvent de courts cours sur la chasse à courre. Pour vous faire tourner la tête en présence du souverain, tout en vous enseignant rapidement comment utiliser les chevaux et les chiens pour chasser un pauvre lièvre, un rusé renard ou un fier cerf, la même combinaison de lettres (“ou”) produit le même son ([u]). Comme quoi il est clair que, quand il s’agit de prononciation, vous pouvez vous fier à mon guide rapide. Avec quelques exceptions pour confirmer la règle, bien sûr !

Finally, à la cour du roi, on donnait souvent de courts cours sur la chasse à courre. Making your head spin in the presence of the monarch while rapidly teaching you how to hunt, with horses and hounds, a hapless hare, a cunning fox or a proud stag, the same letter combination (“ou”) produces the same sound ([u]). It seems to show that, when pronunciation is concerned, you can rely on my quick guide. With a few exceptions that confirm the rule, of course!

Alors si vous aussi, chers amis et lecteurs, et tout comme mes étudiants, vous avez quelques problèmes, qu’ils soient orthographiques ou grammaticaux, j’espère que vous n’hésiterez pas même une seconde avant de venir me poser vos questions sur Twitter ou Instagram. Car je vous le rappelle, j’adore lire vos messages, et savoir que je vous suis parfois utile. Faire de mon mieux pour vous dire le pourquoi et le comment des complexités de la langue française, voilà ma mission cette semaine et pour toujours. Alors à bientôt ! 

So if you too, dear friends and readers, and just as my students, you have a few problems, whether they be with spelling or grammar, I hope that you will not even hesitate a second before coming to ask me on Twitter or Instagram. Because, as I’d like to remind you, I love reading your messages, and know that I am sometimes useful. Doing my best to tell you the why and the how of all the complexities of the French language, that’s my true mission this week and always. So see you soon! 

21 Jun

JE ME MARIE !

Puisque je me sers parfois de ce blog à des fins très personnelles, je sais que vous, chers amis et lecteurs, ne m’en voudrez pas trop de passer vous voir aujourd’hui avec une bonne nouvelle : je me marie ! Je sais, vous allez me dire : “Mais, vous n’êtes pas déjà marié ?” Et bien non, je ne le suis pas. Ça sera bientôt chose faite, cela dit, et je voudrais vous parler un peu de ce qui m’attend. Attention : ne vous attendez pas à un carrosse à la Cendrillon, à des centaines d’invités, et à une fête jusqu’aux petites heures de la nuit ! Ce mariage sera une affaire toute simple. On l’espère seulement “à notre image”. 

I’m getting married! As I sometimes use this blog for very personal ends, I know that you, dear friends and readers, will not mind too much if I drop by today with a bit of good news: I am getting married! I know, you’re going to tell me: “What? You’re not already married?” Well, no, I am not. That being said, I will soon be, and I would like to tell you what’s awaiting me. However: don’t be expecting a horse-drawn carriage à la Cinderella, hundreds of guests, and a party reaching the wee small hours! This wedding will be a simple affair. We’re hoping it to be “very us”.

Après vingt-et-un an de vie commune, mon ami de tous les instants, mon port dans la tempête, mon roc, mon amoureux, et le plus généreux des hommes m’a demandé de l’épouser, derrière un énorme bouquet de pivoines, sous un soleil provençal éclatant. J’ai bien sûr dit oui, les yeux mouillés, bizarrement. Ce moment émouvant, c’était il y a déjà quatre ans, mais on ne peut pas complètement se cacher derrière la pandémie. Des êtres chers nous ont quitté, nous avons déménagé, et la vie nous a généralement tenu occupés. Mais nous y voilà. Il est l’heure de régler tous les détails. 

After living together for twenty-one years, my friend of every moment, my harbour in the storm, my rock, my lover, and the most generous of men has asked me to marry him, from behind an enormous bouquet of peonies, under a vibrant Provençal sun. Of course, I said yes, eyes bizzarely wet. This moving moment took place four years ago already, but we can’t completely hide behind the pandemic. People dear to us left us, we moved, and life kept us generally busy. But here we are, time has come to settle all the details.

En commençant par la cérémonie elle-même, qui malheureusement ne peut toujours pas avoir lieu à l’église. Alors nous avons choisi une autre façon de faire les choses, en passant en coup de vent, ou presque, à l’équivalent de la mairie à Henley. Pas d’invités pour cette partie très intime, mais un choix difficile à faire : qui choisir pour témoins ? Ça n’est vraiment pas une décision à prendre à la légère, et qui a été plus difficile que je ne le pensais. Après avoir longtemps réfléchi, nous avons chacun demandé à une amie de se tenir à nos côtés ce jour-là.

Starting with the ceremony itself, which sadly cannot, still today, take place at church. So we have chosen another way of doing things, blowing through the Henley registry office, like a gale of sorts. No guests for this intimate part, but a difficult choice to make: who to chose as witnesses? It is not a decision to be taken lightly, and one that was harder than I thought it would be. After thinking about it a lot, we each asked a female friend to be by our side on that day.

C’est ensuite que les choses vont s’animer un peu. Encore une fois, nous avons bien réfléchi avant de choisir un petit établissement local pour accueillir nos invités, qui ont apparemment hâte de faire la fête pour nous aider à célébrer notre “grande journée”. Ici encore, nous ne voulons rien de bien compliqué. Nous allons bien manger et boire (avec modération, bien sûr), mais pas de DJ et pas de pièce montée. Le but, c’est d’être ensemble, et de voir toutes ces personnes qui comptent dans notre vie de couple. Et il y en a beaucoup !

After that is when things get a little bit less sedate. Once more, we thought long and hard before choosing a small local establishment to welcome our guests, who are apparently looking forward to partying, helping us to celebrate our “big day”. Here again, we don’t want anything complicated. We are going to eat and drink well (with moderation, of course), but no DJ, and no croque-en-bouche. The aim is to be together, and to see all these people who count in our life as a couple. And there are many of them! 

Somme toute, une journée assez calme même si chargée en émotion. Je vous raconterai bien sûr tout en temps voulu, et je vous montrerai mon alliance, que je suis en train d’imaginer… Des photos apparaîtront bien sûr sur Twitter et Instagram, car Alphonse m’a fait promettre de l’inviter ! J’ai maintenant hâte de me réveiller au matin du jour-J, et j’espère qu’entretemps, vous me ferez le plaisir de venir me raconter toutes vos belles histoires d’amour. sur Twitter ou Instagram Alors je vous dis : “A bientôt !”

All in all, a rather calm day, even if loaded with emotion. I will of course tell you everything in due course, and I will show you my wedding ring, which I am designing as we speak… I will of course publish some pictures on Twitter and Instagram, as Alphonse made me promise to invite him! I really look forward to waking up on the morning of D-Day, and I hope that in the meantime, you will regale me with all your beautiful love stories on Twitter and Instagram. So I’ll say : “See you soon!”

14 Jun

UN MAUVAIS COPAIN

Vous qui lisez ces lignes assez souvent saurez que je m’en sers pour confesser mes fautes, avouer mes faiblesses, et tout vous dire sur ce que je ne fais pas très bien. Je ne vais pas vous laisser tomber sur ce front aujourd’hui, puisque je dois vous dire que je suis un mauvais copain. Terrible en fait, complètement atroce. Le fait que mes amis ne me désertent pas aussi souvent que je le mériterais m’étonne tous les jours. Car voyez-vous, je ne suis pas le meilleur correspondant au monde, et je ne rentre pas très souvent en contact avec tous les êtres qui me sont chers. Et quand je dis “pas très souvent” …

A bad friend You who read these lines quite often will know that I use them to confess my faults, admit to my weaknesses, and tell you everything about what I don’t do too well. I am not going to let you down on that front today, as I have to tell you that I am a very bad friend. A terrible one, in fact, completely atrocious. The fact that my friends don’t desert me as often as I deserve it never ceases to astonish me. Because you see, I am not the best correspondent in the the world, and I don’t initiate contact very often with all these wonderful beings that are dear to me. And when I say “not very often”…

Et pourtant, j’ai de super copines et copains partout dans le monde. Des gens à qui je tiens très tendrement, certains que je connais depuis plus de trente ans. Du fait que j’ai déménagé plusieurs fois quand j’étais jeune, je n’ai pas d’amis d’enfance, de ces potes qui sont comme des frères et soeurs, presque des jumeaux, avec tant en commun qu’il n’est pas nécessaire d’en dire long pour communiquer une histoire longue de plusieurs années. Mais des amis de longue haleine, des copains qui ont été et seront longtemps à mes côtés quoi qu’il arrive, ça j’en ai, et je m’en veux de les délaisser.

And yet, I have super girl and boy friends everywhere in the world. People who matter dearly to me, some of whom I have known for over thirty years. As I moved houses several times when I was younger, I don’t have childhood friends, these mates who are like brothers and sisters, almost twins, with whom you have so much in common that you don’t have to say much to communicate a very long story. But I do have friends for the long haul, friends who have been and will be by my side for a long time whatever happens, and I feel bad when I neglect them.

De mes années à l’université ne me reste plus que Jérôme, avec qui je correspond surtout sur Facebook depuis qu’il a fait l’effort de me faire signe. Laure est l’amie de tous mes instants marquants de mes années écossaises, depuis notre rencontre en 1994, et j’espère vraiment lui rendre visite en Ecosse très bientôt. Toujours en Ecosse, mais un peu plus tard, j’ai rencontré des amis canadiens, avec qui je devrais communiquer beaucoup plus souvent, car ils m’ont été indispensables pendant cette année assez difficile, pendant que nous étudions tous pour notre diplôme de prof. 

From my university years, only Jérôme is left, with whom I correspond mainly on Facebook since he made the effort to say hello. Laure has been the ever present friend of my Scottish years, since our meeting in 1994, and I really hope being able to visit her in Scotland before long. In Scotland still, but a little bit later, I met my Canadian friends, with whom I should communicate more often, as they were vital to me during this difficult year, as we were all studying for our teaching diploma.

Comme vous le voyez, je n’exagérais pas quand je vous disais que je suis un mauvais copain. Je ne téléphone pas assez souvent, je n’envoie pas assez d’e-mails, et je lève encore moins ma plume pour envoyer de mes nouvelles par courrier, ce que j’adore pourtant faire ! Ce qui me sauve, c’est que ces amis sont du genre qui ne m’en veulent pas (trop) quand je leur fais signe. La conversation reprend exactement là où nous l’avions laissée, parfois un an ou deux, ou plus, après la précédente. Et c’est ça qui me sauve. Le fait que mes amis sont là pour moi quand, finalement, je les appelle et les contacte. Et je leur dis merci…

As you can see, I was not exagerating when I told you i was a bad friend. I don’t ring often enough, I don’t send many emails, and I lift my pen even less to send news by snail mail, which I rather love to do! What saves me is that my friends are the kind that are not (too) mad when I get on touch. The conversation starts exactly where we had left it, sometimes a year or two, or more, after the one before. That’s what saves me, friends who are here for me when I finally call and get in touch. And I thank them… 

Je ne sais pas si beaucoup d’entre vous, chers amis et lecteurs, sont comme moi, mais tout ce que je peux espérer, c’est que quand on deviendra copains sur Twitter ou Instagram, je serai un meilleur ami pour vous tous. J’adore répondre à tous vos messages, comme ceux que vous m’avez envoyés pendant mes vacances. A chaque fois que mon téléphone fait “Ping !”, je souris de voir une belle réponse à un de mes exercices, ou de lire vos gentils mots. Alors continuez à les envoyer, je jure que j’y répondrai. A bientôt !

I don’t know if many of you, dear friends and readers, are like me, but all I can hope for is that when we become friends on Twitter or Instagram, I become a better friend to you all. I love answering all your messages, like those you sent me during my holidays. Each time my phone pings, I smile when I see a great answer to one of my exercises, or when I read your kind words. So please keep them coming, I swear I will answer. See you soon!