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AÏE!

Voilà que ça m’est arrivé encore une fois. Un mal de dos insupportable, les muscles du bas du dos tellement crispés que je ne pouvais plus bouger. Cela ne m’était jamais arrivé, et je dois dire que j’ai eu très peur. Heureusement, ma copine Jess a de très bons contacts et une demi-heure plus tard, je parlais à Angela au téléphone. Kinésithérapeute très professionnelle, elle m’a si rapidement aidé à apaiser ma peur que dix minutes plus tard, j’étais déjà debout. 

Ouch! There you go, it happened to me once more. An unbearable back pain, muscles in the small of my back so tight that I could not move. That had never happened to me before, and I have to say that I was very scared. Luckily, my friend Jess has very good contacts and half an hour later, I was speaking to Angela on the phone. A very professional physiotherapist , she helped me to get rid of my fear so quickly that ten minutes later, I was already back on my feet.

J’écris aujourd’hui ces lignes debout à mon bureau, mon ordinateur portable tout en haut d’une pile de gros livres de cuisine. Je sais, ça n’est pas là l’idéal, car si mon clavier est à la bonne hauteur, mon écran, lui, ne l’est pas. Mais c’est déjà un début. Quelques jours après ma crise de panique, mon mal de dos a quasiment disparu, grâce aux exercices recommandés par Angela, que j’exécute avec la ferveur du converti.

Today, I am writing these lines standing at my desk, my laptop perched on top of a pile of huge cookery books. I know, it is not ideal, because if my keyboard is at the right height, my screen isn’t. But it is a start. A few days after my panic attack, my back pain is almost gone, thanks to the exercises recommended by Angela, that I execute with the fervour of the converted.

Je sais que beaucoup d’entre vous comprendront ma panique et la douleur ressentie, et que les autres veuillent bien accepter mes conseils: finies les journées passées assis à mon bureau, sans suffisamment bouger, et dans une posture pour laquelle, selon Angela, l’être humain n’est pas fait. Dorénavant, je travaillerai debout, mais pas assis. Mes élèves devront se faire au drôle d’angle que je leur offre!

I know that many of you will understand my panic and the pain I felt, and let the others please accept this piece of advice: gone are the days spent sitting down at my desk, not moving enough, and in a posture for which, according to Angela, we humans are not made. From now on, I will work standing, but not sitting down. My students will have to get used to me appearing to them at a weird angle! 

Pour remplacer ma pile de livres, j’ai demandé à mes abonné.e.s sur les médias sociaux, dont vous faites peut-être partie, de me conseiller un stand à poser sur mon bureau pour y mettre mon ordi, afin de pouvoir travailler debout dans le confort, de manière assez ergonomique. Je me tourne donc également vers vous toutes et tous, qui lisez ces lignes: si vous avez une recommandation, je la recevrai bien volontiers. 

In order to replace the pile of books, I have asked my followers on social media, to whom you may belong, to recommend a stand I can place on my desk, on which to place my laptop, so that I can work standing comfortably, in quite an ergonomic way. I am therefore coming to you all who are reading these lines: if you do have a recommendation, I will be very pleased to receive it.

Je vous demande aussi, chers amis et lecteurs, à travers ces quelques lignes, de prendre soin de vous et d’écouter votre corps. Après avoir ignoré les signes qu’il me lançait, le mien m’a fait comprendre que je devais changer ma façon d’opérer. Alors voilà qui est fait: moins de chaise, plus de marche, et des exercices réguliers pour essayer de faire plaisir à mon dos. J’espère d’ailleurs que le vôtre va bien, et que vous l’écouterez pour qu’il n’ait pas à se plaindre. A bientôt!

I will also ask of you, dear friends and readers, through these lines, to take care of yourselves and to listen to your body. After ignoring the signs that mine was sending me, it made me understand that I had to change the way I operate. So here I am: less of the chair, more walking, and regular exercises to try to please my back. By the way, I hope that yours is in fine shape, and that you will listen to it, so that it doesn’t have to grumble. Chat soon!

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UN MONDE MATÉRIEL

Comme le dit Madonna dans sa célèbre chanson, nous vivons dans un monde matériel, et je pense qu’il est très difficile de ne jamais s’attacher à certains objets, qu’ils soient neufs ou anciens. Par contre, je ne pense pas que l’on puisse me comparer à la ‘material girl’ elle-même, car même s’il existe des objets auxquels je suis attaché, ils ne sont pas forcément d’une extrême valeur. 

A material world As Madonna says in her famous song, we’re living in a material world, and I think that it is very difficult never to get attached to some objects, whether they are new or old. On the other hand, I don’t think you could compare me to the material girl herself, because even if there exist objects of which I am fond, they are not necessarily of extreme value. 

Tenez, par exemple, le vase de verre vert acheté lors du vide-greniers dont je vous ai récemment parlé ne m’a coûté que la somme princière de €10. Et pourtant, j’y suis attaché, principalement pour sa couleur: posé sur le rebord de la fenêtre de mon bureau, il jette mille feux au soleil. J’y ai même mis un joli bouquet de pivoines aujourd’hui, qui m’aide à ne pas m’attarder sur la grisaille qui règne dehors. 

Take, for example, the green glass vase bought at the car-boot sale I recently told you about only cost me the princely sum of €10. And yet, it is very dear to me, mainly for its colour: standing on the windowsill by my desk, it shines brightly in the sun. I even filled it with peonies today, which help me not to concentrate on the ambient grey reigning outside.

Un autre petit objet qui me tient à coeur est un porte-plume dont le manche est taillé dans un petit bout de bois. Rien de spectaculaire, me direz-vous. Et pourtant, sa provenance et son âge lui assurent un place sur mon bureau et dans mon coeur. Gravés sur le manche, les mots “Souvenir du Bois Le Prêtre – 1914 à 1915” disent son origine. Ce que cet exemple d’art des tranchées ne dit pas sont les horreurs de cette bataille, mais sa présence chez moi assure que jamais nous n’oublierons les sacrifices des soldats.

Another little object that has a place in my heart is a nib-pen, which handle was whittled from a little bit of wood. Nothing spectacular, I hear you say. And yet, its provenance and age guarantee it a place on my desk and in my heart. Sculpted on the handle, the words “Souvenir du Bois Le Prêtre – 1914 to 1915” tell of its origins. What this example of trench art doesn’t say are the horrors of this battle, but its presence at home means that we will never forget the sacrifices these soldiers made. 

Henri, lui, me fait sourire à chaque fois que je le regarde. Cette petite sculpture en bronze, créée par la talentueuse Rosamond Lloyd, représente en éléphanteau chassant un oiseau. Ce fut un véritable coup de foudre au Festival de Henley, et sa présence m’apporte tellement de joie qu’un petit hérisson de bronze, déjà baptisé Napoléon, naîtra bientôt à la fonderie pour nous rejoindre.

Henri, for his part, makes me smile each time I look at him. This little bronze sculture, created by the talented Rosamond Lloyd, represents a baby elephant chasing a bird. It was love at firt sight at the Henley Festival, and his presence brings me such joy that a little bronze hedgehog, already christened Napoléon, will soon be born at the foundry before joining us. 

Comme vous le comprendrez, ces objets me sont chers plus pour ce qu’ils repésentent que pour leur valeur intrinsèque, mais je suis si heureux de les voir tous les jours. Je sais que vous me conprendrez, chers amis et lecteurs, et viendrez me montrer vos objets chers sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt.

As you will understand, these objects are dear to me more for what they represent than for their intrinsic value, but I am so happy to see them every day. I know you will understand, dear friends and readers, and that you will come to show me your valued treasures on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon. 

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J’AI VRAIMENT 47 ANS?

Je vous pose cette question parce qu’à l’heure où j’écris ces lignes, je viens de compléter un marathon télé plutôt étonnant. Pas pour moi les séries scandinaves noires: j’ai regardé tous les épisodes d’un dessin animé qui a rythmé ma jeunesse, et qui s’appelle Les Mystérieuses Cités d’Or. C’est une série qui a fait école, s’il en est, et j’irais jusqu’à affirmer que n’importe quel.le français.e de ma génération la connait. 

Am I really 47? I am asking you this question because at the time of writing these lines, I have just completed a rather surprising  TV marathon. Not for me all these Scandi noirs: I watched every episode of a cartoon that beat the rhythm of my youth, called The Mysterious Cities of Gold. It was a seminal series, if there ever was one, and I would go as far as maintaining that there isn’t a French person of my generation who doesn’t know it. 

Et il y en a beaucoup d’autres: Albator, Goldorak, Capitaine Flam, Il était une fois l’homme, Candy, Maya l’abeille, pour n’en citer que quelques unes. Bien sûr, l’animation et la qualité générale de ces séries ont assez mal veilli, mais j’ai été à nouveau entraîné par une vague de nostalgie, malgré le fait que je me suis rappelé de l’histoire comme si j’avais de nouveau dix ans. 

And there are many more: Albator, Goldorak, Capitaine Flam, Once Upon A Time Man, Candy, Maya the Bee, to mention only a few. Of course the animation and general quality of these series haven’t necessarily aged well, but I was once more swept away on a wave of nostalgia, despite the fact that I remembered the story like I was ten years old again. 

Je ne sais pas vraiment ce qu’il y a de plus attrayant dans les souvenirs qui nous ramènent à nos jeunes années, mais pour moi, ce temps est une époque plus simple, sans complications. Une époque de cueillette de mûres, de longues soirées d’été passées à jouer aux billes, de mercredis après-midi à regarder mes dessins animés préférés. Alors en fait, il n’est peut-être pas si étonnant que bien des années plus tard je les regarde toujours. 

I don’t really know what is the most attractive about these memories that take us back to our youthful years, but for me, that time is a simpler era, without any complications. An era of blackberry picking, of long evenings spent playing marbles, of Wednesday afternoons watching my favourite cartoons. So in fact, maybe it isn’t that surprising that I’m still watching them all these years later. 

Bien sûr, il n’y avait pas que les dessins animés pour captiver mon imagination. Je me souviens d’un feuilleton franco-germano-roumain, Deux Ans de Vacances, une ré-imagination du roman éponyme de Jules Verne. Six épisodes pleins d’aventures, tous très intéressants, même s’il semble me souvenir que Doniphan, un des personnages principaux, était vraiment très énervant! 

Of course, the cartoons were not the only things to capture my imagination. I remember a French, German and Romanian series, Deux Ans de Vacances, a re-imagining of the eponymous Jules Verne novel. Six action-packed episodes, all very interesting, even if I seem to remember that Doniphan, one of the main characters, was really very annoying!

Je suis sûr que vous aussi, chers amis et lecteurs, vous sentirez tout nostalgiques en pensant à certains programmes que vous aimiez dans votre jeunesse, alors n’hésitez pas à venir nous en faire part. Je suis toujours super content de voir vos photos et de lire vos histoires quand vous passer me voir sur Twitter et Instagram. A très bientôt! 

I am sure that you too, dear friends and readers, will feel all nostalgic when thinking of certain programmes that you liked when you were younger, so don’t hesitate to come tell us about it. I am always super happy to see your pictures and to read your stories when you drop by Twitter and Instagram. See you very soon! 

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COMMENT NE PAS DEVENIR VIEUX

Jeudi dernier, un super bouquin est arrivé sur les étagères de votre librairie préférée. Vous savez, celle où vous aimiez flâner une heure ou deux avant le confinement… Ce livre est par Jane Gordon, qui, bien qu’elle refuse de nous donner son âge exact, a écrit un super manuel pour nous apprendre Comment Ne Pas Devenir Vieux. 

How Not To Get Old Last Thursday, a great book arrived on the shelves of your favourite book store. You know, the one where you used to spend an hour or two before lockdown… This book is by Jane Gordon, who, although she refuses to give us her exact age, has written a great manual to teach us How Not To Get Old.

Comme vous pourrez le lire, une des techniques que Jane a essayées afin de garder son corps et son esprit jeunes est apprendre une langue étrangère. Et plutôt que d’entreprendre une tâche de titan comme l’apprentissage du grec ou du mandarin, elle a décidé d’étudier l’effet du français, dont elle avaient quelques restes de l’école, sur sa mémoire. Pour résumer: étudier le lien entre mémorisation à court terme et à long terme, en plus de l’effet positif de la répétition.

As you will be able to read, one of the techniques that Jane tried in order to keep her body and her mind young is to learn a foreign language. And rather than undertaking a Herculean task, such as learning Greek or Mandarin, she decided to study the effect of French, a little of which she remembered from her school days, on her memory. To cut a long story short: to study the link between short term and long term memory, on top of the positive effects of repetition. 

Jane, en partie grâce à ses leçons de français, qu’elle décrit de façon très amusante, s’est vite rendue compte qu’elle pouvait tirer beaucoup de bénéfices d’autres leçons qui, tout en lui apprenant de nouvelles bases, prenaient en compte des connaissances plus profondément enfouies. Impression confirmée par le professeur Jon Simmons, de l’Institut des Neurosciences de l’Université de Cambridge, qui croit fermement aux ‘réserves cognitives’, qui aident à stimuler notre matière grise, surtout vers la deuxième moitié de notre vie.

Jane, partly thanks to her French lessons, which she describes in a very funny way, rapidly realised that she could draw a lot of benefits from other lessons that, while teaching her new bases, took into account rather more deeply buried knowledge. An impression confirmed by professor Jon Simmons, from the Behavioural and Clinical Neuroscience Institute at Cambridge University, who firmly believes in ‘cognitive reserves’, which help to stimulate our grey matter, especially towards the second part of our lives.

Alors pendant plusieurs semaines, Jane a travaillé dur pour construire ces réserves de français, qui ont aussi été augmentées par diverses autres leçons: danse, conduite avancée, nage, dessin et méditation, pour n’en citer que quelques unes. Une chose est sûre: Jane a beaucoup appris sur tout ce qui peut décourager le vieillissement, et nous régale de ses efforts en douze chapitres remplis d’action.

So, for several weeks, Jane worked hard on building these French reserves, which were also bolstered by various other lessons: dance, advanced driving, swimming, drawing and meditation, to mention only a few. One thing is for certain: Jane learned a lot about what can discourage the ageing process and regales us with her various efforts in twelve action-packed chapters.

Alors bien sûr, chers amis et lecteurs, je vous encourage à lire Comment Ne Pas Devenir Vieux, pour que vous aussi vous puissiez apprendre à rester actifs et actives, d’esprit et de corps, le plus longtemps possible. Je suis très curieux d’apprendre combien des défis de Jane vous relèverez afin de rester jeunes. Et si votre but est de travailler (à nouveau) votre français et faire de bons progrès, comme Jane, n’hésitez pas à entrer en contact avec son tuteur: moi! 

So of course, dear friends and readers, I encourage you to read How Not To Get Old, so that you too can learn how to keep active, in mind and in body, for as long as possible. I am very curious to know how many of Jane’s challenges you will undertake in order to stay young. And if your aim is to take up French (again) and make great progress, as Jane did, why not get in touch with her tutor: me! 

How Not To Get Old, of which Jane kindly gave me a copy, is published by Trapeze.

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QUAND ON POURRA…

Voilà maintenant plusieurs semaines que nous restons toutes et tous chez nous, presque partout dans le monde, et je suis sûr que mon esprit n’est pas le seul à se laisser aller, à se donner presque complètement à la rêverie plusieurs fois par jour. Dans ces cas-là, mes souvenirs les plus clairs sont ceux qui me rappellent mes voyages.

When we can… It has been several weeks since we started staying at home, almost everywhere in the world, and I am certain that my mind is not the only one to let itself go, to abandon itself almost completely to daydreams several times a day. During these times, my clearest memories are those that bring my travels back to life.

J’ai déjà eu la chance de visiter la plupart des pays qui me faisaient rêver: le Japon et Hong Kong à l’est, les Etats-Unis et le Canada à l’ouest, la Norvège et la Finlande au nord, et l’Espagne et la Grêce un peu plus au sud. Il me reste bien sûr tellement de pays et de villes à visiter que je ne commencerai même pas de liste ici, mais croyez-moi, cette liste existe bel et bien dans ma tête. 

I have been lucky enough to visit most of the countries I dreamt of seeing: Japan and Hong Kong in the East, the United States and Canada in the West, Norway and Finland in the North, Spain and Greece slightly more South. I have of course so many more cities and countries to visit that I will not even begin a list here, but believe me, this list does well and truly exist in my head.

Les beaux jours une fois revenus, et libérés de notre isolement, nous serons je le sais légion à vouloir voyager à nouveau. Mais en ce qui me concerne, je ne pense pas vouloir aller bien loin. Pour ma première extravagance, je pense passer quelques nuits dans un bel hôtel quelque part en Grande-Bretagne. Il y a tellement d’établissements où l’on peut passer un séjour de rêve dans nos îles qu’il serait dommage de passer à côté.

Once the fine weather is back, and we are freed from our isolation, I know thousands of us will want to travel again. But as far as I am concerned, I don’t think I will want to go far away. For my first extravaganza, I think I’ll spend a few nights in a beautiful hotel somewhere in the UK. There are so many establishments where you can sojourn in luxury on our islands that it would be a shame to let the chance go. 

L’Europe est bien sûr tout aussi séduisante, et offre tant de diversité que je pense ne pas m’en éloigner pendant les deux ou trois prochaines années. Mais avant de visiter les quelques capitales européennes qu’il me reste à découvrir, je retournerai bien sûr en France. Un retour aux sources ne fait jamais de mal, et la Bourgogne, la Bretagne, la Provence et l’Auvergne m’appellent. 

Europe is of course just as seductive as before, and offers so much diversity that I think I won’t go too far from it for the next couple of years. But before I visit the several European capitals I have still to discover, I will of course go back to France. Going back to your roots never hurts anyone, and Burgundy, Brittany, Provence and the Auvergne are calling me. 

Je veux également prévenir, et ce très publiquement, ma copine Laure. Véritable sirène, la voix de l’Ecosse, où elle réside, se fait entendre très clairement, et une visite s’impose avant longtemps, avec un peu de chance à l’automne. Et vous, chers amis et lecteurs, où irez-vous dès que vous aurez recouvré votre liberté?

I also want to forewarn, and this very publicly, my friend Laure. Veritable siren, the lure of Scotland, where she resides, is getting stronger, and a visit is inevitable before long, in the Autumn with a bit of luck. But what about you, dear friends and readers, where will you go, you freedom once regained? 

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LE VIDE-GRENIERS

Lors de ma dernière visite en France (comme c’est loin tout ça! Presque un souvenir distant…), ma maman m’avait parlé d’un de ces événements qui, en France, peuvent fermer toute une ville, ou du moins quelques unes de ses rues, le temps d’une journée. Ici, en Grande-Bretagne, ces événements prennent place le plus souvent dans un champ, où des gens comme vous et moi, ainsi que des professionnels, vendent des antiquités, du vintage ou des objets un peu plus modernes, directement depuis le coffre de leur voiture. Mais en France, nous déversons le contenu de nos greniers dans la rue, pour un bon vieux vide-greniers. 

The attics-emptyer During my last visit to France (how long ago was that! It’s almost a distant memory…), my mummy had mentioned one of those events that, in France, can take over an entire town, or at least a few of its streets, for a day. Here in the UK, these most often take place in a field, and people like you and me, as well as professional dealers, sell antiques, vintage and more modern objects out of the boot of their cars. But in France, we empty the contents of our attics onto the street, for a good old ‘vide-greniers’.

Oh quelle joie! J’adore tout simplement jeter un oeil sur tous ces objets personnels, des choses qui avaient depuis longtemps été oubliées dans un carton au fond du garage, gardées sous le lit depuis vingt ans, ou remises dans une armoire, pour ne plus jamais être revues. Jusqu’à ce que, soudainement, elles revoient la lumière du jour, seulement pour devenir le trésor de quelqu’un d’autre. 

Oh what a joy! I simply adore having a good look at everybody’s wares, things that had long been forgotten in a cardboard box at the back of the garage, stored under the bed for the last twenty years, or stashed away in a wardrobe, never to be seen again. Until, suddenly, they do see the light of day again, only to be passed on as newly acquired treasures to someone else.

Comme toujours, il faudra vous lever tôt et être préparé.e.s à farfouiller dans une tonne de ‘machins’ si vous voulez trouver la perle rare, cachée parmi le détritus d’une centaine de vies passées. Mais perles il y a, des jeux vidéos rétro aux vrais draps de lin, de trotinettes en vases colorés, de poupées sans tête aux livres de poches écornés. Il faut bien se rendre à l’évidence, les déchets de quelqu’un seront toujours le désir ardent et secret de quelqu’un d’autre, et on ne peut jamais juger à quoi ils ressembleront.

As always, you have to get up early and be prepared to rummage through an awful lot of ‘stuff’ if you want to find the pearl hidden amongst the detritus of a hundred past lives. But pearls you can find, from retro video games to genuine linen sheets, from scooters to colourful vases, from headless dolls to well thumbed paperbacks. Let’s face it, someone’s rubbish will always be someone else’s most earnest and secret desire, and there’s never any judging what that’s going to look like.

Ce jour-là, chers amis et lecteurs, j’en ai trouvé, des trésors. Je n’en ferai pas la liste, vu que c’était surtout des copies de grands classiques de la littérature française, mais je vais vous en raconter un. Là, perché de manière précaire sur une vieille bibliothèque bancale, il y avait un vase vert, en fait plutôt un verre monté en graine. Je l’avais remarqué, vu qu’il brillait dans le soleil matinal, et je n’ai pas pu résister. Je n’ai même pas négocié le prix de €10. Le vase était mien. Ma mère, il faut le dire, montra une retenue marquée: “J’ai déjà plein de merdouilles à la maison!”, dit-elle. 

That day, dear friends and readers, I did find some treasures. I will not list them all, as they were mostly copies of some of my favourite classics of French literature, but I will tell you about one. There, precariously perched on a rickety old bookcase was a green vase, actually more like an oversized tumbler. It caught my eye, glinting as it was in the morning sun, and I simply could not resist. I didn’t even haggle on the €10 price tag. The vase was mine. My mother, it has to be said, showed a lot of restraint: “I already have a lot of rubbish at home!”, she said. 

Alors bien sûr je me tourne vers vous, dans l’espoir que vous me régalerez des histoires de toutes les choses que vous avez trouvées dans les ‘car boot sales’ et autres vide-greniers au fil des ans, chez vous ou à l’étranger. Comme toujours, je veux tout savoir, y compris les toutes petites sommes que vous avez dû payer pour ce qui s’est avéré être un objet d’art sans prix… 

So of course I now turn to you all, in the hope that you will regale me with the tales of all the things you have found in car boot sales and other ‘vide-greniers’ over the years, at home and overseas. As always, I want to know everything, including how little you manage to spend on what turned out to be a priceless objet d’art… 

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CUI CUI

Chers amis et lecteurs. Je sais que je vous ai déjà parlé du printemps tout récemment, mais lors de ma balade quotidienne autorisée (que ce vocabulaire est moche et pourtant devenu normal), je me suis régalé cette fois de tous les sons de la nature. Et tout particulièrement de tous les bruits, gazouillements et autres chants d’oiseaux.

Tweet tweet Dear friends and readers. I know I have already talked about Spring very recently, but as I was taking my daily authorised constitutional (how ugly and yet rapidly become normal are those words), I was treated this time to all the sounds of nature. And particularly to all the noises, chirping and other songs from birds.

Le silence créé par le manque de gens, de circulation et d’avions fait que ces temps-ci, les oiseaux n’ont presque aucune compétition et se font entendre dès l’aube. Et à travers la journée, car croyez-moi, je n’étais pas en vadrouille trop tôt, ne m’étant pas levé avec le soleil. Les merles et les rouges-gorges, eux, étaient bel et bien en voix, et j’ai apprécié de les voir poser et chanter.

The silence created by the lack of people, traffic and planes means that these days birds have almost no competition and are heard right from sunrise. And throughout the day, because believe me I was not gallivanting too early, having not risen with the sun. The blackbirds and the robins, on the other hand, had founf their voices, and I really appreciated seeing them pose and sing.

Même si je ne reconnais pas encore tous les autres chants d’oiseaux, j’y travaille, alors je passerai sûrement vous raconter mes nouvelles rencontres une autre fois. En tout cas, sur le chemin du retour vers mon petit chez-moi, je passe habituellement un joli pub, auquel est attachée une grande basse-cour, et je m’y arrête souvent pour dire bonjour à mes copines les pintades, aux poules et aux oies, mais aussi aux colverts et aux cygnes qui viennent souvent partager leur repas.

Even if I cannot yet recognise all the other songs from all the other birds, I am working on it, so I will not fail to come and tell you all about that another time. In any case, on the way back to my humble abode, I normally walk past a charming pub, to which a large poultry yard is attached, and I often stop there to say hello to my friends the Guinea fowls, to the chickens and to the geese, but also to the mallards and to the swans that often come to share their meals. 

Et au-dessus de cette basse-cour, tournoyant haut dans le ciel ou calmement perchés dans les peupliers, il y a les milans royaux, si rares dans le reste du pays mais ici si nombreux qu’on peut très souvent en compter trois souzaines. Je connais bien leur voix: un sifflement aigu qui signale leur majestueuse présence. J’adore les voir voler et planer, sans aucun souci ni aucune difficulté. Comme ça doit être agréable! 

And above this yard, circling high in the sky or quietly perched in the poplars, are the red kites, so rare in the rest of the country but so numerous here that you can very often count three dozens of them. I know their voice very well: a high whistle which marks their majestic presence. I love watching then fly and glide, with no worries and no hardship. How pleasant must that be!

Je suis sûr qu’il y a parmi vous des ornithologues amateurs (ou même professionnels) qui s’intéressent aux oiseaux autour d’eux, et je serai très intéressé de recevoir leur conseils et autres petits trucs pour apprendre à ‘apprendre’ le chant des espèces communes à mon petit coin de la campagne anglaise. Alors n’hésitez pas, et passez me dire ‘Cui! Cui!’ un de ces jours prochains. 

I know full well that there are amongst you some amateur ornithologists (or indeed professional ones) who are interested in the birds around them, and I will be truly interested to receive their advice and other little tips on how to learn to ‘learn’ the songs of the species common to my little patch of the English countryside. So please do not hesitate to come say ‘Tweet! Tweet!’ one of these days.

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CLOCHES OU LAPIN?

Après plus de vingt ans passés en Grande-Bretagne, vous comprendrez que je me sens ici comme chez moi, et que je suis plutôt bien adapté aux coutumes et autres traditions locales, tout en gardant mes idiosyncrasies, comme vous vous en doutez, ou le savez, vous qui lisez souvent mes articles.  Cependant, certaines périodes de l’année me rappellent que je suis bel et bien français, et Pâques est l’une d’entre elles.

Bells or bunny? After over twenty years in Great-Britain, you will understand that I feel at home here, and that I have rather well adapted to the customs and other local traditions, while keeping my idiosyncrasies, as you might think, or rather know, you who often read my posts. However, certain times of the year remind me that I am well and truly French, and Easter is one of those times.

Le beau temps, la verdure, les oisillons qui gazouillent, bref, le printemps, et bien sûr les oeufs en chocolat; ils sont de retour et se retrouvent dans les deux pays qui me sont chers. Mais les traditions et les histoires qui entourent l’apparition desdits oeufs sont bien différentes et méritent je crois de prendre le temps de les étudier de plus près.

Good weather, greenery, chirping chicks, Spring in short, and chocolate eggs of course; they are all back and are to be found in the two countries nestled in my heart. But traditions and stories surrounding the apparition of said eggs are very different and deserve I think the time taken to study them more closely.

Apparemment d’origine germanique et popularisé aux Etats-Unis (un peu comme le Père Noël), le lapin (lièvre à l’origine) de Pâques arrive, le dimanche matin, avec son panier d’oeufs décorés, qu’il cache soigneusement. Il laisse ensuite le soin aux enfants britanniques de les récolter dans le jardin, ou même parfois à l’intérieur si la météo se fait moins clémente. 

Apparently Germanic in origin and popularised in the United States ( a little bit like Father Christmas), the Easter rabbit (or hare originally) arrives, on Sunday morning, with his basket full of decorated eggs, which he carefully hides. He then leaves to British children the task to collect them from the garden, or sometimes from inside the house if the weather is less than clement. 

Cette tradition, bien que mignonne, n’est bien sûr pas la bonne. Qui pourrait croire à l’existence d’un lapin, le plus souvent portant vêtements et panier!? La version française est pour moi bien plus proche des origines religieuses de cette fête. Car voyez-vous, ce sont les cloches des églises, cathédrales et autres chapelles qui, le dimanche de Pâques, déposent les oeufs chez les gens. 

This tradition, however cute, is of course complete rubbish. Who would believe in the existence of a rabbit, most often wearing clothes and a basket!? The French version is for me a lot closer to the religious origins of this feast. Because you see, it is the bells from churches, cathedrals and other chapels that, on Easter Sunday, drop the eggs in people’s homes.

Silencieuses depuis le jeudi soir, en marque de deuil, elles étaient en effet parties à Rome, d’où, une fois bénies par le Pape, elles reviennent au bercail et sonnent de joie en retrouvant leur clocher. Et c’est quand elles sonnent que leur précieux cargo descend du ciel pour aller se nicher dans les herbes hautes, dans les pots de fleurs, ou même sur les branches.

Having fallen silent on the Thursday night, as a sign of mourning, they had gone to Rome from where, once blessed by the Pope, they come back home and ring when reaching their belfries. And it is when they ring that their precious cargo falls from the sky, to nestle in the tall grass, in flower pots, or even amongst branches. 

Comme vous le voyez, c’est là une histoire bien plus croyable. Mais même si vous en doutez, j’espère que les cloches (ou votre ‘lapinou’, si vous y tenez), vous ont bien gâté.e.s!

As you can see, it is a much more believable story. But even if you doubt me, I hope that the bells (or your ‘bunny’, if you’re rather fond of him), spoiled you rotten. 

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C’EST LE PRINTEMPS!

Finalement, le voilà, ce coquin, qui pointe le bout de son nez. Depuis une semaine ou deux, mon jardin hésitait presque a m’en montrer quelques signes, mais depuis quelques jours, il ne peut plus les cacher: le printemps est enfin là. Les jonquilles et les perce-neige, précurseurs de cette belle époque de l’année, ne sont plus les seules à embellir mes plates-bandes. Mes rosiers sont maintenant verts de feuilles, et les noisetiers perdent leurs derniers chatons. 

It’s Spring !  Finally, here it is, the naughty one, poking its nose out. For a week or two, my garden had been hesitant in showing me signs of it, but for a few days now, it has not been able to hide them: Spring is here at last. The daffodils and the snowdrops, trail-blazers during this time of year, are no longer alone in smartening up my borders. My rose bushes are now green with leaves, and the hazelnut trees are losing their last catkins.

Comme à beaucoup d’entre vous, chers amis et lecteurs, le printemps est une saison qui m’apporte beaucoup de plaisirs. Les arbres dénudés s’habillent de nouveau, l’herbe reprend un peu du poil de la bête et se remplit de paquerettes (et de pissenlits, par la même occasion!), et même le ruisseau, à sec tout l’hiver, s’est remis à couler. 

As for many of you, dear friends and readers, spring is a season that brings me many pleasures. The bare trees are covering up again, the grass is thickening up and is filling up with daisies (and dandelions, at the same time!), and even the stream is flowing again, after being dry all winter. 

J’adore voir les oiseaux tavailler dur à construire leur nid pour accueillir une nouvelle couvée. Même si la plupart du temps, c’est Madame qui fait tout le boulot! Phil, le faisan qui semble passer le plus clair de son temps dans mon jardin, ne semble pas, lui,  se soucier de quoi que ce soit. Remarquez, ça a été comme ça tout l’hiver, alors je ne vois pas pourquoi il devrait se faire du souci maintenant!

I love to see birds working hard at building their nests to welcome a new brood. Even though most of the time it’s Mrs who does all the work! Phil, the pheasant that seems to be spending the largest part of his time in my garden, doesn’t seem to worry about a thing. Mind you, that how it’s been all winter, so I can’t quite see why he should worry now!

Bien sûr, mon plaisir à voir le printemps s’épanouir sous toutes ses formes vient lui-même du plaisir à voir la nature renaître. Si comme moi vous avez des ‘journées sans’, comme j’appelle mes journées un peu plus difficiles, quand rien ne semble venir à bout de votre vague à l’âme, vous aimerez voir tout ce vert bourgeonner, apprécier ce coin de ciel bleu et la chaleur d’un soleil encore quelque peu pâlot.

Of course, my pleasure at seeing spring springing in all its guises stems from seeing nature being reborn. If like me you have ‘days without’, as I call those rather difficult days, when nothing seems to work against the blues, you will love to see all this green burgeoning, appreciate this blue corner in the sky and the warmth of a still rather pale sun. 

Alors même s’il nous faut passer par les giboulées de mars et les quelques coups de vent qui accompagnent souvent cette belle saison, je pense que beaucoup d’entre vous se joindront à moi pour accueillir le printemps. Passez me voir sur Twitter ou Instagram pour me montrer vos premiers signes du printemps, je vous y attends. 

And so, even if we have to go through the April showers and the many blustery spells which often accompany this season, I think that a lot of you will join me in welcoming the spring. Do drop by on Twitter or Instagram to show me your first signs of spring, I’ll wait for you there.