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MON JARDIN

Salut tout le monde ! Si vous lisez ce blog assez régulièrement, vous saurez que j’aime assez travailler dans mon jardin. Pendant les cinq années passées au cottage de Mill End, le précédent QG d’ALK, j’ai passé pas mal de temps à transformer un triangle de gazon en jardin. Je ne suis pas un pro, loin de là, mais j’aime planter toutes sortes de fleurs, de plantes et d’arbustes. Alors me voici de nouveau à l’œuvre ici, à Checkendon. Presque un an après être arrivé dans ma nouvelle maison, le jardin commence à prendre forme.

My garden Hello everybody! If you read this blog quite regularly, you will know that I quite like to work in my garden. During the five years spent at the cottage in Mill End, the previous ALK HQ, I spent quite a long time turning a triangle of grass into a garden. I’m not a pro, far from it, but I like to plant all sorts of flowers, plants and shrubs. So here I am at work again here, in Checkendon. Almost a year after settling in my new house, the garden is starting to take shape.

Si vous suivez mes aventures sur Twitter, Instagram ou Facebook, vous aurez peut-être vu que mon mari et moi avons déjà fait pas mal de choses dans notre nouveau jardin, un rectangle de gazon cette fois-ci. En juillet dernier, nous avons fait construire une belle cabane par Future Rooms, qui sera bien utile cet été. Le terrassement a été la première phase à être complétée : douze tonnes de gravier, une pelle et une brouette plus tard, et les chemins sont bien droits et très jolis à voir. On avait bien pensé à créer un chemin sinueux, mais c’était trop compliqué.

If you follow my adventures on Twitter, Instagram or Facebook, you might have seen that my husband and I have already accomplished quite a few things in our new garden, a rectangle of grass this time. Last July, we had Future Rooms build a garden room which will be really useful this summer. The ground work was the first phase to be completed: twelve tons of gravel, a shovel and a wheelbarrow later, and the paths are very straight and very pleasing to the eye. We thought about creating a sinuous path, but it was too complicated.

Au fond du jardin, nous avons assemblé une douzaine de caissons pour faire pousser toutes sortes de légumes, de fruits et de fleurs. Pour l’instant, des petits plants de fèves poussent, et les pommes de terre ont été plantées. On attend également de la rhubarbe, des fraises et des framboises, que nous devrons protéger des oiseaux gourmands ! Le verger est pour l’instant un groupe de neuf tout petits arbres, qui produiront dans quelques années des coings, des pommes, des prunes et des poires. Et qui sait, le figuier nous donnera aussi peut-être ses fruits.

At the bottom of the garden, we put together a dozen of raised beds to grow all sorts of vegetables, fruit and flowers. For the moment, small broad beans plants are growing, and potatoes have been planted. We’re also looking after rhubarb, strawberries and raspberries, which we will have to protect from the hungry birds! The orchard is for the moment a group of nine very small trees, which in a few years will produce quinces, apples, plums and pears. And who knows, the fig tree might also give us its fruit. 

La terrasse à l’arrière de la maison sera l’endroit parfait d’où admirer notre travail, mais nous n’étions pas satisfaits de la qualité de la pelouse, alors nous l’avons remplacée par du gravier, où nous avons installé un salon de jardin, que j’ai hâte d’utiliser pendant les belles journées. Surtout que c’est le lieu idéal pour admirer la plate-bande géante, que je vais finir de planter une fois cet article publié. Un travail de longue haleine, mais qui, je l’espère, donnera de bons résultats dans quelques mois.

The terrace at the back of the house will be the perfect place from where to admire our work, but we were not very satisfied by the quality of the lawn, so we replaced it with gravel, where we set up some garden furniture, which I look forward to using during pleasant days. Especially since it is the ideal place to admire the giant bed, that I will finish planting once I have published this article. A long haul type of job but it will, I hope, give some great results in a few months’ time.

Les plantes et arbustes que nous avons choisis devraient bien s’établir, et même si nous avons essayé de choisir des végétaux adaptés à la nature du sol du jardin, nous avons surtout choisi des plantes que nous aimons. Alors il ne me reste plus qu’à vous demander de passer me voir sur tous les bons médias sociaux pour me parler de toutes les plantes, de tous les arbres et autres arbustes que vous avez plantés ou aimeriez voir pousser dans votre jardin. On verra si nous avons des choses en commun ! A bientôt. 

The plants and shrubs we chose should settle in well, and even if we have tried to choose plants suited to the nature of the soil in the garden, we truly chose plants we like. So all that is left for me to do is to ask you to drop by to see me on all good social media to tell me about all the plants, all the trees and other shrubs that you have planted or would like to see grow in your garden. We will see if we have things in common! See you soon.

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UN COCHON

Comme le dit Juliette dans sa chanson Tout est bon dans l’cochon, l’animal qui est le sujet de mon article cette semaine est une source de bonnes choses presque inépuisable. De plus, il est non seulement très présent dans la vie et l’imaginaire des Français (mes grands-parents et leurs voisins élevaient au moins un cochon en commun tous les ans), mais figure également dans beaucoup d’expressions utilisées dans le langage courant. J’espère vous en faire découvrir au moins une ou deux, qu’elles soient plutôt positives ou négatives.

A pig As Juliette says in her song Tout est bon dans l’cochon, the animal, which this week is the theme of my post, is an almost inexhaustible source of good things. On top of it, it is not only present in the life and imagination of the French (my grand-parents and their neighbours used to raise at least one communal pig every year), but also figures in a lot of phrases used in common language. I hope I’ll hep you discover a couple of them, whether they be positive or negative. 

Deux de ces expressions, qui ne sont pas très gentilles envers nos amis roses, comparent votre écriture, votre travail ou encore la météo à quelque chose qu’ils pourraient produire. Si vous avez une écriture de cochon, c’est que vous avez la même qu’un docteur ; un temps de cochon décrit le genre de météo que vous n’appréciez pas, et gare à vous si vous effectuez un travail de cochon alors que l’on attend un résultat parfait. Comme vous le voyez, tout ça n’est pas très sympa, comme si les cochons n’étaient pas capables de faire quoi que ce soit de bon et de bien !

Two of these phrases, which are not very nice towards our pink friends, compare your writing, your work or even the weather to something they could produce. If you have une écriture de cochon (a pig’s writing), it is because you write like a doctor; un temps de cochon (a pig’s weather) describes the kind of weather that you don’t appreciate, and beware if you produce un travail de cochon (a pig’s job) when what is expected is a perfect result. As you can see, none of that is very nice, as if pigs were not able to do anything right and good !

Une expression qui n’est pas aussi négative que les précédentes peut être utilisée si l’on ne sait pas quelle décision prendre. Ne pas savoir si c’est du lard ou du cochon indique que l’on n’est pas sûr quelle voie prendre ou comment interpréter une situation qui n’est pas familière. Quant à la chanson de Juliette du premier paragraphe, elle indique qu’il ne faut rien gâcher, et à un équivalent en anglais : waste not, want not. Comme quoi le cochon peut nous apprendre des gestes importants. 

One phrase that is not as negative as the previous one can be used when you don’t know which decision to make. Ne pas savoir si c’est du lard ou du cochon (not to know if it’s lard or pig) means that you are not sure which way to go or how to interpret a situation with which you are not familiar. As for the Juliette song in the first paragraph, it indicates that you must not waste anything, and is the equivalent of the English phrase “Waste not, want not”. Seems to show that pigs can teach us important ways.

Si quelquefois on ne veut pas donner de la confiture aux cochons, ou, comme l’expression anglaise, jeter les perles devant les pourceaux, c’est que l’on ne veut rien gâcher. Je voudrais cependant terminer cet article sur une note plus positive, alors j’aimerais que vous et moi, nous devenions copains comme cochons ! Enfin une expression positive qui nous montre que comme ces animaux qui aiment la compagnie, nous aussi nous pouvons bien nous entendre et apprécier le temps passé ensemble. 

Sometimes, if you don’t want to give jam to the pigs (donner de la confiture aux cochons) or, as in the English phrase, throw pearls before swine, it is because you do not want to waste anything. I would like to finish this post on a more positive note, so I would like for you and me to become pals like pigs (copains comme cochons)! At last, a positive phrase which shows us that just as these animals that love company, we too can get along and appreciate time spent together.

Il ne me reste plus qu’à vous demander si vous avez une expression française préférée ? Plus spécifiquement, une expression qui comporte le nom d’un animal. Il y en a tellement, et pas qu’avec les cochons ! Je vais vous laisser avec une petite devinette, et j’attends vos réponses sur Twitter, Instagram ou Facebook : connaissez-vous l’expression française qui veut dire la même chose que “When pigs fly!” en anglais ? A bientôt !

All that is left for me to ask you is whether you have a favourite French phrase? More specifically, one that concerns an animal. There are so many of them, and not just about pigs! I am going to leave you with a little puzzle, and I’ll be waiting for your answers on Twitter, Instagram or Facebook: do you know the French equivalent to “When pigs fly !”? See you soon !

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LA BAGUETTE

Je vous ai déjà parlé dans ces lignes de l’importance du pain en France, mais je voudrais aujourd’hui vous parler plus particulièrement de la baguette. Qu’elle soit tartinée de beurre et de confiture au petit-déjeuner, fourrée de pâté, de fromage ou de jambon au déjeuner, ou qu’elle serve à “saucer” son assiette pendant le dîner, il est difficile de me pas penser à la baguette quand on envisage les icônes de la culture française. Tenez, Alphonse tALK en porte toujours deux sous le bras où qu’il aille ! Passons en revue quelques faits, et quelques légendes, au sujet de la baguette.

The baguette I have already used these lines to talk to you of the importance of bread in France, but today I would like to tell you more specifically about the baguette. Whether you spread butter and jam on it at breakfast, stuff it with pâté, ham or cheese at lunch, or use it to “mop up” the sauce on your plate at dinner, it is difficult not to think about the baguette when you list the French cultural icons. Here, Alphonse tALK always carries two of them wherever he goes! Let’s have a look at a few facts, and a few myths, about the baguette.

Les origines de cette forme de pain sont disputées, et on affirme que Napoléon ordonna aux boulangers de trouver la forme idéale pour un pain transportable dans une poche des basques de l’uniforme d’alors. Une loi interdisant aux artisans boulangers de travailler avant 4 heures du matin serait à l’origine d’une forme allongée, cuisant plus vite, et à temps pour le petit-déjeuner. Mon histoire préférée voit Fulgence Bienvenüe imposer la baguette, qui peut être partagée sans couteau, sur les chantiers du métro parisien, afin d’éviter les blessures, ou pire, lors des bagarres fréquentes. 

The origins of this bread shape are disputed, and it is claimed that Napoléon demanded of bakers that they find the ideal shape for bread to be transported in a pocket of the jackets of the uniform of the time. A law forbidding artisanal bakers to work before 4 in the morning is said to be the origin of an elongated shape, baking more quickly, and in time for breakfast. My favourite story sees Fulgence Bienvenüe impose the baguette, which can be shared without a knife, on the building site of the Paris Métro, so as to avoid injuries, or worse, during frequent fisticuffs.

Quoi qu’il en soit, le four importé de Vienne par August Zang (on lui devrait aussi les croissants et autres viennoiseries), qui utilise de la vapeur pour une croûte croustillante et une mie moelleuse, s’impose tôt au 19e siècle, et la loi s’occupe vite de l’apparence et des ingrédients de la baguette, qui sont au nombre de quatre : farine de blé, eau, levure et/ou levain, et sel. La longueur et le poids de la baguette, qu’elle soit de tradition ou pas, sont également réglementés. Cela n’empêche pas les Français d’en consommer environ 30 millions par jour ! 

Whatever the truth, the oven that August Zang imported from Vienna (we owe him croissants and other pastries, apparently), which uses steam for a crustier crust and moist dough, becomes THE oven early in the 19th century, and the law soon takes care of the apparence and ingredients of the baguette, all four of them: wheat flour, water, yeast and/or leaven, and salt. The length and weight of the baguette, whether traditional or not, are also regulated. That doesn’t stop the French from eating about 30 million of them each day!

Bien sûr, la baguette traditionnelle n’est pas la seule à être grignotée au retour de la boulangerie. Quand elle est plus épaisse, mais toujours pour un poids de 400 g, elle s’appelle presque partout en France “une flûte”. Quand elle est plus fine, et ne pèse qu’environ 125 g, elle devient “une ficelle” (la baguette préférée de ma grand-mère maternelle). On trouve également des baguettes dans les pays du Maghreb (les Algériens en consomment encore plus que les Français), au Vietnam ou encore au Cambodge, parfois sous des formes dérivées, mais toujours aussi excellentes.

Of course, the traditional baguette is not the only one to be gnawed on on the way back from the baker’s. When it is thicker, but still 400 g in weight, it is, almost everywhere in France, “une flûte” (a recorder). When it is thinner, and about 125 g in weight, it becomes “une ficelle” (a string, my maternal grandmother’s favourite baguette). You can also find baguettes in the Maghreb (Algerians even more of them than the French), in Vietnam or in Cambodia, sometimes under slightly different guises, but always just as delicious.

Vous attendez sûrement la question de la semaine, alors la voici : que mettez-vous dans votre baguette pour la transformer en casse-croûte, en sandwich, en casse-dalle ? Pour moi, le rillettes-cornichons est le meilleur, mais je sais que tous les goûts sont dans la nature ! Vous aurez peut-être vu des photos d’Alphonse, ma mascotte, en vadrouille autour du monde avec ses deux baguettes sous le bras, alors j’aimerais bien que vous veniez partager vos réponses à ma question et vos photos de baguettes avec tout le monde sur Twitter, Instagram ou Facebook. A bientôt !

You will no doubt be waiting for this week’s question, so here it is: what  do you garnish your baguettes with to turn into a snack, a sandwich, a sarnie? For me, rillettes and cornichons are the best, but I know that different opinions will be found out there ! You might have seen pictures of Alphonse, my mascot, gallivanting around the world with two baguettes under his arm, so I would really love for you to share your answers to my question and your pictures of baguettes with all of us on Twitter, Instagram or Facebook. See you soon! 

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DES ADRESSES PARISIENNES

Je ne suis pas allé à Paris depuis très longtemps. Voilà une pensée qui m’a traversé la tête ce matin. Même si la pandémie et le gouvernement français nous ont interdit ou compliqué les voyages ces derniers mois, je n’ai aucune excuse pour ne pas avoir visité la capitale française depuis presque dix ans. Vous avez bien lu, voilà une décennie que je n’y suis pas retourné. Cela dit, il y a certaines adresses que je revisiterai durant mon prochain séjour.

Parisian addresses I have not been to Paris in a long, long time. That’s the thought that went through my head this morning. Even if the pandemic and the French government have forbidden us or made trips more complicated these past few months, I do not have any excuses for not having been to the French capital for almost ten years. You read that right, it’s been a decade since I last went there. That being said, there are a few addresses that I will revisit during my next stay.

31 rue saint-louis-en-l’île. Berthillon, dans le 4e arrondissement, au plein coeur de l’île Saint-Louis, est une des addresses mythiques de la capitale. Un joli magasin, tout en boiseries, vous offre des pâtisseries, des boissons, mais surtout des glaces et sorbets qui sont reconnus à travers la ville (si ce n’est le monde) comme étant parmi les meilleures. Moi qui n’aime pas trop la glace au chocolat, je trouve que celle de chez Berthillon est tout simplement délicieuse. 

31 rue saint-louis-en-l’île. Berthillon, in the 4th arrondissement, in the heart of Ile Saint Louis, is one of the capital’s mythical addresses. A pretty boutique, completely wood-panelled, offers pastries, drinks, but most of all ice creams and sorbets that are renowned throughout the city (if not throughout the world) as being some of the best. Even if I don’t particularly like chocolate ice cream, I find that Berthillon’s is quite simply delicious.

Place Georges-Pompidou. Egalement dans les 4e arrondissement, cette place est connu depuis 1977 pour l’extraordinaire Centre Pompidou. Si son architecture vous laisse froid, ou suscite votre enthousiasme, ses collections sont vraiment exceptionnelles, et les talents des artistes de rue qui animent souvent son parvis sont surprenants, hilarants ou époustouflants. L’accès à toutes les collections est gratuit tous les premiers dimanches du mois.

Place Georges-Pompidou. Also in the 4th arrondissement, this square has been known since 1977 for the extraordinary Pompidou Centre. If its architectural style leaves you cold, or raises your enthusiasm, its collections are truly exceptional, and the skills of the street artists who often perform on the square are surprising, hilarious, or breath-taking. The access to the whole of the collections is free on the first Sunday of the month.

Le même jour, vous pouvez aussi allez au Jardin des Tuileries, face à la place de la Concorde. Pourvu que vous ayez réservé votre billet à l’avance (toujours la faute au virus…), vous aurez accès au Musée de l’Orangerie, où vous pourrez admirer les Nymphéas (je vous ai déjà dit que j’ignore complètement la réforme de l’orthographe ?), énormes toiles de Claude Monet. Ces toiles ont été données à l’Etat immédiatement après la fin de la Première Guerre Mondiale, et sont tout simplement impressionnantes.

On the same day, you can also go to the Jardin des Tuileries, opposite the Place de la Concorde. Provided you have booked your ticket in advance (still because of the virus…), you’ll be able to enter the Orangery Museum, where you’ll be able to admire the Nymphéas (have I told you that I am completely ignoring the spelling reforms?), some enormous canvases by Claude Monet. This paintings were given to the State immediately after the First World War, and are quite simply impressive.

Vous qui lisez ces lignes régulièrement saurez que je finis toujours par une question, alors la voici : quelles sont vos bonnes adresses à Paris ? J’espère que vous laisserez un commentaire ou un message ici, ou sur Twitter, Facebook ou Instagram, car j’aimerais bien savoir quels endroits vous aimez visiter dans la capitale francaise, ou ailleurs, d’ailleurs ! Restos, boutiques, musées, parcs, tout est bon. Alors je vous dis “A bientôt !”. 

You who read these lines regularly will know that I always finish with a question, so here it is: what are your good addresses in Paris ? I hope that you will leave me a comment or a message here, or on Twitter, Facebook, or Instagram, as I would love to know which places you like to visit in the French capital, or elsewhere, as a matter of fact ! Restaurants, boutiques, museums, parks, it’s all good. So I’ll leave you with a “See you soon !”.

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UNE PASTORALE ANGLAISE

Depuis que j’ai quitté Londres (la meilleure décision que j’ai jamais prise), je considère que j’habite à la campagne. Même si certains de mes amis pensent toujours que le mot « campagne » est un gros mot et se moquent de moi maintenant que j’habite au milieu de nulle part, je ne suis pas d’accord. Car pour moi, la campagne, c’est les petites fermes, les bois, les champs, et un mouvement pour le retour à une nature sauvage. C’est pour ça que j’ai dévoré Une Pastorale anglaise, un héritage, de James Rebanks, et je voudrais vous en parler un peu.

An English Pastoral Since I left London (the best decision I ever took), I consider that I live in the countryside. Even if some of my friends still think that the word « countryside » is a bit of a dirty word and mock me for living in the middle of nowhere, I disagree. Because for me, the countryside is the small farms, the woods, the fields, and a movement towards rewilding. That’s why I raced through English Pastoral, An Inheritance, by James Rebanks, and I would like to tell you a little bit about it.

James a grandi sur la terre de ses ancêtres, un petit bout de la région des lacs cultivé avec soin par sa famille depuis 600 ans. Et son récit est l’histoire de l’agriculture, de ce qu’elle est devenue, et avec un peu de chance, de ce qu’elle est en train de devenir. Le souvenir de James, assis sur un tracteur avec son grand-père, qui ouvre ce livre, ouvre aussi les portes sur un paysage que l’on croyait immortel, et qui a pourtant bien failli mourir. A vrai dire, il est clair qu’il est toujours en danger…

James grew up on his ancestors’ land, a little piece of the Lake Disctrict worked with care by his family for over 600 years. And his tale is the story of agriculture, of what it has become, and with a bit of luck, of what it is becoming. James’s memory, sitting on a tractor with his grandfather, which opens the book, also opens the gates on a landscape we believed immortal, but very nearly died all the same. To tell you the truth, it is clear that it is still in danger…

C’est l’amour pour la terre d’un petit-fils et fils d’agriculteurs, et maintenant d’un père, qui ressort de ces lignes, qui ont tout le pouvoir descriptif d’un roman, mais qui débordent aussi du pragmatisme et de la sagesse d’un homme qui veut vivre de sa terre, et non pas la tuer. Car au cœur de cet essai lyrique se tient l’affreux épouvantail de l’agriculture dite « moderne ». Les pesticides, les engrais chimiques, la destructions des petites parcelles et des haies centenaires ; le contrôle que l’homme veut exercer sur son environnement fait peur, et James Rebanks veut réagir.

It is the love for the land from a farmers’ grandson, and son, and now from a father, which jumps out from these lines, which have the descriptive power of a novel, but are also overflowing with the pragmatism and wisdom of a man who wants to live from the land, not kill it. Because at the heart of this lyrical essay stands the awful scarecrow of the so-called « modern » agriculture. Pesticides, chemical fertilisers, the destruction of small plots of land and of those age-old hedges ; man’s control over his environment is scary, and James Rebanks wants to act against it.

Nous sommes peut-être désormais trop éloignés de l’utopie pastorale d’antan, mais grâce à James et à l’histoire de sa famille, on peut apercevoir un futur qui peut toujours lui ressembler. Toutes les erreurs faites au nom du « progrès » peuvent être rectifiées, et pour ma part, j’essaie de faire ce que je peux. Exemple : comme je ne pense pas que je deviendrai un jour végétalien, je veux être sûr de la provenance locale de la viande que j’achète, plutôt que d’acheter des avocats qui ont fait des milliers de kilomètres.

We are perhaps too far removed from the pastoral utopia of yore, but thanks to James and his family’s story, we can catch a glimpse of a future that can still look like it. All the mistakes made in the name of « progress » can be rectified, and for my part, I try to do what I can. Example : as I don’t think I will ever become vegan, I want to be sure of the local provenance of the meat I buy, rather that buy avocados that travelled for thousands of miles. 

Le fait que je peux compter sur Emma et Farmer Jed, le duo dynamique derrière Blue Tin Produce pour me fournir cette viande me donne chaud au cœur, et va dans le même sens que le raisonnement de James. Un retour à de plus petites fermes, à une agriculture responsable et au respect de la nature qui nous nourrit semble être la seule direction à prendre. Le chemin ne sera pas facile, mais vaut l’effort. Dites-moi ce que vous en pensez sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt ! 

The fact that I can count on Emma and Farmer Jed, the dynamic duo behind Blue Tin Produce to provide me with this meat is warming the cockles of my heart, and goes in the same direction as James’s reasoning. A return to smaller farms, to a responsible agriculture, and to a respect for a nature that is feeding us seems to be the only way to go. It will not be easy, but it is worth it. Tell me what you think about it on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon ! 

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LA DEUDEUCHE

Une Deudeuche verte ! Je dois vous pincer deux fois ! Vous vous souviendrez sûrement, quand vous étiez (plus) jeunes, avoir guetté certaines voitures pendant les longs trajets sur la route, afin de pouvoir au passage pincer vos frères et sœurs, ou en tout cas gagner des points. Moi je guettais toujours les Deux Chevaux, dites Deudeuches, et surtout les vertes. Elles sont pour moi une des grandes icônes de l’industrie française, au même titre que le TGV ou le Minitel (et oui, je suis assez vieux pour m’en souvenir !). Allez, tous en voiture, la Deudeuche nous emporte.

The 2 CV A green 2 CV ! I must pinch you twice ! You will surely remember, when you were young(er) having looked for certain cars during long trips on the road, so that you could pinch your siblings, or at least score some points. In any case, I was always on the lookout for 2 CVs, a.k.a. Deudeuches, and especially green ones. They are for me one of the icons of French industry, just the same as the TGV or the Minitel (and yes, I am old enough to remember it !). Onwards, and all aboard, the Deudeuche is taking us for a ride.

Tout d’abord, il me faut surligner la popularité et longévité d’un des modèles Citroën les plus connus au monde : la Deudeuche a été produite à plus de cinq millions d’exemplaires entre 1948 et 1990. On doit à Pierre Boulanger, installé patron de Citroën après le rachat de la marque par Michelin, l’idée de cette petite voiture : une étude de marché avait en effet établi le besoin d’une voiture avec quatre places assises, facile d’entretien, et peu gourmande. Si la Seconde Guerre Mondiale met presque fin au projet, une version presque définitive de la 2 CV est présentée en octobre 1948, au salon de l’automobile de Paris. 

First of all, I must put forward the popularity and longevity of one of the best known Citroën models in the world : more than five million Deudeuches were produced between 1848 and 1990. It is Pierre Boulanger, the new Citroën boss after the company was bought by Michelin, who had the idea of this little car : a market study had established the need for a four-seater, easy to maintain, and frugal. If the Second World War nearly puts paid to the project, an almost definitive version of the 2 CV is presented in October 1948, and the Paris Car Show. 

La fabrication et la distribution du premier modèle sont lentes, mais malgré le long temps d’attente et les plaisanteries (« On a droit à un ouvre-boîte si on en achète une ? »), la 2 CV connaît un énorme succès au début des années 60, même avec son toit en toile cirée. L’apogée des ventes arrive vers la fin des années 60, mais même avec les nouveaux modèles et les éditions spéciales (les «007», «Dolly»,  «Spot», «Cocorico» ou encore «Charleston»), la Deudeuche devient victime de voitures plus sûres et plus modernes.

The manufacturing and distribution of the first model are slow, but despite the long waiting list and the jokes (« Do you get a can opener with it ? »), the 2 CV encounters a huge success in the early 1960s, even with its cloth roof. The highest sales come towards the end of the decade, but even with the limited editions (the «007», «Dolly», «Spot», «Cocorico» or the  «Charleston»), the Deudeuche falls victim to safer and more modern cars.

C’est d’ailleurs une Charleston (comme celle conduite par Laurent Fabius, alors premier ministre de François Mitterrand) qui la dernière roule de la ligne de production, en juillet 1990. Mais cette TPV (toute petite voiture) est devenue grande, et les clubs d’enthousiastes, partout dans le monde, maintiennent et conduisent fièrement leurs Deudeuches. On rencontre même désormais des 2 CV équipées de moteurs électriques, et quel meilleur moyen de découvrir Paris qu’à son volant ?

Speaking of Charleston (like the one driven by Laurent Fabius, then Prime Minster under François Mitterrand), it is one of them that is the last 2CV to roll off the production line in July 1990. But this TPV (« Toute Petite Voiture », or Very Small Car) is all grown up, and car enthusiasts, all around the world, maintain and proudly drive their Deudeuches. You can even encounter 2 CVs with electric engines, and what better way to discover Paris than at the wheel of one ?

Je sais que les francophiles parmi vous seront d’accord avec moi : la Deudeuche, c’est la France, comme la Tour Eiffel ou la baguette. Je suis sûr aussi que vous avez dans vos archives de belles photos de vacances, passées à sillonner le pays de long en large, alors j’espère que vous les partagerez avec nous sur Twitter, Facebook ou Instagram, surtout si l’on y voit une Deudeuche. Je vous vois déjà tout sourire au volant de cette illustre voiture, alors n’hésitez pas. A bientôt !

I know that Francophiles amongst you will agree with me : the Deudeuche is France, just as the Eiffel Tower and the baguette. I am certain that you have, somewhere in your archives, some pretty holiday snaps, of times spent criss-crossing the country from end to end, so I hope that you will share them with us on Twitter, Facebook or Instagram, especially if they feature a Deudeuche. I can already see your smiles behind the wheel of this legendary car, so don’t hesitate. See you soon ! 

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UN WEEK-END A CHARTRES

Fin octobre, en chemin pour voir ma maman à Blois, je suis passé pas très loin d’une ville que je connais un peu grâce à un vieil ami (pardon Jérôme !) Cette belle ville, c’est Chartres. Il faut dire aussi que si vous passez en voiture par cette région, il est très difficile de la manquer, car elle a un atout majeur : sa cathédrale, qui se dresse, fière, au-dessus des champs de la Beauce. Ce chef d’œuvre d’architecture gothique est la principale, mais pas la seule, attraction de cette charmante ville. Partons à sa découverte.

A weekend in Chartres At the end of October, en route to see my mum in Blois, I drove quite close to a town I know a little thanks to an old friend (sorry Jérôme !) This pretty town is Chartres. I must say that if you ever drive through this region, it is difficult to miss it, because it has one major trump card : its cathedral, which rises, proudly, above the fields of the Beauce. This masterpiece of gothic architecture is the main, but not the only, attraction in this charming town. Let’s go on the discovery trail.

Arrivé devant sa façade principale, on comprend vite pourquoi elle a été classée comme Patrimoine mondial par l’UNESCO en 1979. Ses deux tours, non identiques mais toutes les deux impressionnantes, encadrent une des plus grandes rosaces du monde. Entré à l’intérieur, on peut admirer les vitraux, dont la plupart datent des 12e et 13e siècle, et se distinguent encore plus grâce au célèbre bleu de Chartres, qui doit sa luminosité au cobalt utilisé dans leur construction.

Faced with the main facade, you quickly understand why it became a UNESCO World Heritage site in 1979. Its two towers, non identical but both impressive, frame one of the largest rose windows in the world. Once inside, you can admire the stained-glass windows, most of which date back to the 12th and 13th century, and are even more remarkable thanks to the famous « Chartres blue », which owes its luminosity to the cobalt used in their making.

Si l’on fait attention, on peut observer que la nef n’est pas à l’horizontale, mais monte très légèrement vers le chœur. En route, on lève tout naturellement les yeux vers le toit, mais la charpente métallique de 1837 n’est pas visible, qui a remplacé « la forêt », la charpente en bois originale détruite par l’incendie de juin 1836. En approchant la cathédrale de l’extérieur, on remarque aussi son toit de cuivre, couleur vert-de-gris. Encore une fois, les vitraux impressionnent, et racontent des histoires, ou illustrent les corps de métiers qui ont participé à la construction ou au financement de la cathédrale. 

If you look carefully, you can notice that the nave is not level, but climbs slightly towards the choir. On the way, your eyes naturally go up to the roof, but the 1837 metal frame is not visible, which replaced « the forest », the wooden frame destroyed by the fire of June 1836. When approaching the cathedral from the outside, you also notice its copper roof, and its verdigris colour. Once more, the windows are impressive, and tell stories, or illustrate the guilds that participated in the construction of or raising money for the cathedral.

Un des détails architecturaux de la cathédrale ne s’apprécie pas le nez en l’air, mais bel et bien fixé au sol : le labyrinthe, figure géométrique de presque 13 m de diamètre, représente le chemin symbolique de l’homme allant à la rencontre de Dieu. Que l’on parte du centre ou de l’extérieur, le chemin est le même. Pour en sortir, on doit d’ailleurs atteindre son cœur, avant d’en ressortir en direction de l’autel. Détail intéressant : le labyrinthe et la rosace de la façade (consacrée à la résurrection) ont le même diamètre, laissant la figure du Christ de la fin des temps occuper le centre des deux quand on les superpose. 

One of the details of the cathedral’s architecture cannot be appreciated when your nose is in the air, as it is firmly on the ground : the maze, a geometric figure almost 13 metres across, represents the symbolic journey of man towards God. Whether you start from the outside or from the centre, the way is the same. To get out, you must actually reach its heart, before getting out, walking towards the altar. Interesting detail : the maze and the rose window on the facade (dedicated to the resurrection story) have the same diametre, leaving the figure of Christ at the end of times to occupy the centre of both when you superimpose them.

On pourrait passer toute une journée dans et autour de la cathédrale, mais ça ne serait pas donner à la ville l’attention qu’elle demande. Les rues qui descendent de la cathédrale sont toutes sympa, avec leurs restaurants et magasins. La petite Maison Picassiette est surprenante (je vous laisserai découvrir pourquoi), le centre international du vitrail est très informatif, et personnellement, je ne manquerais pas le marché aux victuailles, sous la halle de la Place Billard. Je vous le dis : un long week-end à Chartres doit à tout prix figurer sur votre itinéraire la prochaine fois que vous allez en France.

You could spend a whole day in and around the cathedral, but that would not give the town the attention it deserves. The streets coming down from the cathedral are all cool, with their restaurants and shops. The little Picassiette House is surprising (I will let you discover why), the international stained-glass centre is very informative, and personally, I would not miss the provisions market, under the covered market place on Place Billard. I’m telling you : a long weekend in Chartres must be present at all costs on your itinerary next time you go to France. 

En parlant de voyages, et de (longs) week-ends en France, je me dois bien sûr de vous demander quels ont été, et seront, vos plus belles villes et régions à visiter pour quelques jours. Je ne sais pas si comme moi vous avez une région préférée, où vous retournez très souvent, ou si vous aimez découvrir quelque chose de nouveau à chaque fois que vous allez en France, ou y voyagez simplement pendant vos vacances. J’attends comme d’habitude vos coucous sur Twitter, Facebook et Instagram. A bientôt !

Speaking of trips, and of (long) weekends in France, I must ask you what were, and will be, the prettiest towns and regions to visit for a few days. I don’t know if like me you have a favourite region, to which you go back time and again, or if you like to discover something new each time you go to France, or simply travel through it during your holidays. As always, I look forward to your hellos on Twitter, Facebook and Instagram. See you soon ! 

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MA LISTE DE LECTURE

Tous les ans, quand Noël approche, c’est un peu la même chose : trouver des idées de cadeaux pour mon mari (et lui pour moi) devient de plus en plus difficile… Heureusement, nous n’avons besoin de rien, et nous aimons tous les deux lire. Je dirais que nous lisons plutôt voracement, surtout pendant la période des fêtes de fin d’année, alors pour nous, le cadeau idéal est une (pas si) petite (que ça) sélection de livres. Mes préférés cette année ? En voici trois.

My reading list Every year, when Christmas draws near, it’s the same thing : finding presents ideas for my husband (and for him to me) is becoming more and more difficult… Luckily, we don’t need anything, and we both love to read. I would say that we read rather voraciously, especially during the end of year festivities, so for us, the ideal present is a (not so) little selection of books. My favourite this year ? Here are three of them.

Jeanne d’Arc, une histoire, de Helen Castor (Faber & Faber, 2014). Il existe j’en suis sûr, des douzaines d’ouvrages dédiés à la Pucelle d’Orléans, mais celui-là m’a beaucoup plu parce qu’il place fermement la légende de Jeanne dans le contexte historique qui l’entoure. L’auteur réussit à nous aider à lire les faits sans avoir à les interpréter à travers une vision moderne. Jeanne reprend vie sous cette plume économique mais passionnante, et j’ai appris beaucoup de choses que j’ignorais sur cette période.

Joan of Arc, a History, by Helen Castor (Faber & Faber, 2014). There are, I am sure, dozens of publications dedicated to the Maiden of Orléans, but I very much loved this one, because it firmly places the legend of Joan in the historical context which surrounds it. The author manages to help us read the facts without having to interpret them through a modern point of view. Joan comes back to life through this economic but fascinating style, and I learnt a lot of things I didn’t know about this period. 

L’Histoire de la France moderne, par Jonathan Fenby (Simon & Schuster, 2015). En parlant de lacunes sur certaines périodes de l’histoire de mon pays, je dois publiquement remercier Jonathan Fenby pour avoir comblé des dizaines de trous de mémoire. Cette Histoire, rondement menée, nous emporte de la Révolution Française à 2015, en passant par une période qui m’intéresse parce que je ne la connais pas bien : la troisième République, et les années entre 1850 et 1945. L’ensemble des acteurs est impressionnant et les événements fascinants.

A History of Modern France, by Jonathan Fenby (Simon & Schuster, 2015). Talking about some blanks over certain periods of my country’s history, I must publicly thank Jonathan Fenby for having filled in dozens of holes in my memory. This History, briskly led, takes us from the French Revolution to 2015, through a time I am interested in because I don’t know it very well : the Third Republic, and the years between 1850 and 1945. The whole cast is impressive, and the events fascinating.

Les Japonais, une histoire en vingt vies, par Christopher Harding (Allen Lane, 2020). Mon mari connaît bien mon intérêt pour ce merveilleux pays et ses habitants. L’auteur en a choisi vingt, qui nous emmènent de la mythique reine Himiko à l’Impératice Masako. Le format est sympa, et le choix des vingt « personnalités » est en lui-même digne d’un article à part ! Pour les curieux, ce recueil est une superbe introduction au Japon, et les amateurs seront interpellés par tous les détails qu’il contient.

The Japanese, A History in Twenty Lives, by Christopher Harding (Allen Lane, 2020). My husband certainly knows my interest in this wonderful country and its inhabitants. The author has chosen twenty of them, who take us from the mythical Queen Himiko to Empress Masako. The format is great, and the choice of the twenty « personalities » would in itself be worth a separate post ! For the curious amongst you, this collection is a superb introduction to Japan, and all amateurs will be surprised by the wealth of details it contains.

Ça faisait très longtemps que je n’avais pas autant lu, et ces quelques jours passés au calme dans mon bureau, avec ces trois excellents livres pour compagnie, ont vraiment été merveilleux. Lire m’aide à rester calme, à échapper au quotidien. C’est tout simplement pour moi une bouée de sauvetage quand le moral ne va pas fort. Si vous aussi vous aimez lire, j’espère bien sûr que vous me donnerez vos recommandations sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt !

It had been such a long time since I read so much, and these few days spent in quiet contemplation in my study, with these three excellents books for company, were truly wonderful. Reading helps me to remain calm, to escape the everyday. For me, it is quite simply a life vest when I feel blue. If you too like to read, I sincerely hope that you will let me have all your recommendations on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon ! 

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LA TOUR EIFFEL

Je constate avec horreur que j’ai gravement manqué à ma tâche, chers amis et lecteurs. Voilà quelques années que j’écris ces lignes rien que pour vous (presque) toutes les semaines, et je n’ai jamais parlé de la tour Eiffel ! Il est grand temps que je le fasse, vu que je vous parle depuis peu des icônes françaises. Ce qui me fascine le plus au sujet de la Grande Dame, c’est son histoire, et plus particulièrement son origine et sa construction. Alors je vous propose de partir à la découverte de la genèse de ce monument qui représente la France partout dans le monde.

The Eiffel Tower I notice with horror that I have seriously fallen short, dear friends and readers, of your expectations. It has been quite a few years since I started writing these lines just for you (almost) every week, and I have never told you about the Eiffel Tower ! it is high time I did so, as I have lately been writing about French icons. What fascinates me about the Grande Dame is its story, and more particularly its origins and erection. So follow me if you will, and let’s discover the genesis of this monument which represents France the world over.

Juste avant le centenaire de la Révolution Française, le comité qui organise l’Exposition universelle de 1889 lance l’idée d’une grande tour de 300 mètres de haut, qui se dresserait sur le Champ-de-Mars, sur les berges de la Seine. Plus de 100 projets sont présentés, mais c’est celui de l’entreprise Eiffel, alors déjà connue pour ses structures en acier, qui est retenu. Emile Nouguier et Maurice Koechlin soumettent l’idée d’un pylône à quatre poutres qui se retrouvent au sommet. Après plusieurs études, l’architecte Stephen Sauvestre présente une version qui pourrait plaire au public.

Just before the hundreth anniversary of the French Revolution, the committee organising the Universal Exhibition of 1889 floats the idea of a 300 meter tower, which would rise from the Champ-de-Mars, on the South bank of the Seine. Over 100 projects are submitted, but it is that of Gustave Eiffel’s company, already renowned for its steel structures, which wins the day. Emile Nouguier and Maurice Koechlin propose a tower with four beams meeting at the top. After several studies, Stephen Sauvestre, an architect, presents a version likely to appeal to the public.

La construction des piles en béton qui ancrent la tour au sol commence le 1er juillet 1887. Les ingénieurs calculent tout au dixième de millimètres et les quelques 18 038 morceaux de ce puzzle en trois dimensions géants sont fabriqués dans l’usine de l’entreprise, avant d’être assemblés sur place. Il ne faut que vingt-et-un mois à des équipes bien rodées pour compléter l’assemblage de la tour ! Saviez-vous qu’il fallait 4 hommes pour poser chaque rivet ? Un pour le chauffer, un deuxième pour le tenir en place, un troisième pour en former la tête, et un quatrième pour finaliser son écrasement à grands coups de masse. La tour compte 2 500 000 rivets (dont seulement un tiers a été posé sur place)…

The erection of the concrete piles that anchor the Tower to the ground begins on July 1st 1887. Engineers calculate things to within tenths of millimeters and the giant 18,038 pieces of this three dimensional puzzle are produced in the company’s factory, before being assembled on site. Well trained teams take twenty-one months only to complete the tower ! Did you know that 4 men were needed to fix each rivet ? One to heat it up, a second to hold it in place, a third to form the head, and a fourth to finalise its hammering in with a huge sledgehammer. The Tower has 2,500,000 rivets (of which a third were driven in on site)…

Mes recherches ont vite découvert que l’opinion publique n’a pas toujours été très positive, non seulement à l’idée d’une tour qui frôlerait les mille pieds, mais aussi envers son apparence. Beaucoup de « critiques » (dont les grands et moins grands noms qui signèrent la Protestation des Artistes parue dans le journal Le Temps en février 1887) trouvent la tour « inachevée », ou « squelettique ». Huysmans utilise même l’adjectif « infundibuliforme » (je sais, moi non plus je ne sais pas ce que ça veut dire !) pour décrire « ce suppositoire criblé de trous ». Incroyable, non ?

My search for facts quickly uncovered at times far from positive views from the general public, not only about the idea of a tower reaching 1,000 feet, but also about its appearance. A lot of « critics » (among them big and lesser known names who signed the Artists Protest published in Le Temps newspaper in February 1887) find the tower « unfinished », or « skeletal ». Huysmans even uses the adjective « infudibuliforme » (I know, I don’t know what it means either !) to describe this « hole-riddled suppository ». Unbelievable, isn’t it ?

Pourtant, dès la fin des travaux, la tour rencontre un énorme succès populaire, et les critiques s’éteignent très vite. Il est clair que tout projet ne peut pas plaire à tout le monde, mais avec 7 000 000 de visiteurs par an, la tour Eiffel, en plus d’être un symbole de la France, est le bâtiment payant le plus visité au monde. 300 millions de personnes sont déjà venus la voir. Vous aussi ? Partagez vos anecdotes et photos avec moi sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt !

However, as soon as the work is over, the Tower becomes wildly popular, and critics disappear very quickly. It is clear that any given project cannot please everybody, but with 7,000,000 visitors a year, the Eiffel Tower, on top of being a symbol for France anywhere, is the most visited paying monument in the world. 300 million people have already visited it. Have you ? Please share your stories and pictures with me on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon !