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LA CUISINE BRITANNIQUE

La semaine dernière, j’ai demandé à mes abonnés sur Twitter de me donner des idées au sujet de nouveaux articles pour ce blog, et j’ai immédiatement reçu un message me demandant de parler de la cuisine britannique, du point de vue d’un français qui aime bien cuisiner et manger, et qui habite en Grande-Bretagne depuis maintenant plus de 21 ans.

Quand je suis arrivé en Ecosse, en 1997, il est vrai que je ne connaissais rien à la cuisine de ce pays en général. Et ça n’est pas les Mars frits et les fish and chips qui m’ont appris à apprécier les aspects les plus fins de ce que la Grande-Bretagne avait à offrir en matière d’arts culinaires. En tant qu’étudiant, je n’avais également pas les moyens d’aller voir ce que les restaurants étoilés chez Michelin proposaient.

A l’époque, on me demandait souvent ce que, en tant que français, je trouvais de mangeable au Royaume-Uni, l’implication étant qu’on mangeait mal ici. Viande bouillie, légumes trop cuits, pain et fromages inférieurs, vous voyez ce que je veux dire. Le pire, c’est que même aujourd’hui j’entends la même chose quand je vais en France: “Vous vivez en Angleterre? Vous devez être content de rentrer à la maison en France pour bien manger!”

Qu’est-ce que ça m’agace, cette étroitesse d’esprit! Tout d’abord, je ne ‘rentre’ pas en France, j’y vais pour des visites plus ou moins régulières avant de rentrer chez moi, en Angleterre. Ensuite, je suis fatigué de ce discours, alors je vais y mettre mon grain de sel. Alors accrochez votre ceinture! 

On mange très bien dans mon pays, bien mieux que dans beaucoup de restaurants français où plus de la moitié des plats ne sont plus préparés sur place. Produits de saison, préparés et servis avec soin, viandes et poissons de premier choix, techniques anciennes et nouvelles, les chefs britanniques nous dorlotent, et ce depuis longtemps.

Alors à tous ceux qui pensent encore qu’on mange mal ici: vous avez tort. Tout simplement. Mais comme vous avez le droit de ne pas être d’accord, dites-moi si je raconte n’importe quoi!

British cuisine.  Last week, I asked my followers on Twitter to give me some ideas about new posts for this blog, and I immediately received a message asking me to talk about British food, from the point of view of a Frenchman who likes to cook and eat, and who’s now been living in Great-Britain for over 21 years.

When I arrived in Scotland, in 1997, it is true that I knew nothing about the food in this country in general. And it is not deep-fried Mars bars and fish and chips that taught me how to appreciate the finer aspects of what Great-Britain had to offer as far as the culinary arts were concerned. As a student, I also did not have the means to go and have a look at what Michelin star-studded restaurants were offering.

At the time, I was often asked what, as a Frenchman,  I found edible in the UK, the implication being that people ate badly here. Boiled meat, overcooked vegetables, inferior bread and cheeses, you know what I am talking about. And what is worse is that even today I hear the same thing when I go to France: “You live in England? You must be so happy to come home to France and eat well!”

Oh, how this narrow-mindedness annoys me! First of all, I don’t ‘come home’ to France, I go there for more or less regular visits before coming home, to England. Second, I am tired of this way of thinking, so I’m going to add my grain of salt. So fasten your seatbelt!

We eat very well in my country, a lot better than in a lot of French restaurants, where more than half the dishes are no longer prepared on the premises. Seasonal products, prepared and served with care, premium meat and fish, ancient and new techniques, British chefs pamper us, and have been for a while.

So to all of those who still think that we eat badly here: you’re wrong. It’s that simple. But as you have the right to disagree, let me know if I’m talking rubbish!

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DE LA TÉLÉ À LA SCÈNE

La semaine dernière, dans le cadre du Festival Littéraire de Henley-on-Thames, j’ai eu la chance d’entendre la professeure Kate Williams parler de son nouvel ouvrage,  Rival Queens: The Bretrayal of Mary, Queen of Scots. Je dis la chance, car il y avait tellement  d’animation, de passion, de talent, d’intelligence, et d’humour sur la scène. Je pourrais continuer cette liste d’attributs qui décrivent tous Professeur Kate, mais vous aurez compris que j’ai été très impressionné par son éloquence!

From TV to stage.     Last week, as part of the Henley Literary Festival, I was lucky to hear Professor Kate Williams talk of her new book, Rival Queens: The Betrayal of Mary, Queen of Scots. I say lucky, because there was so much animation, passion, talent, intelligence and humour on the stage. I could continue with this list of attributes, all of which describe Professor Kate, but you will have understood that I was very impressed by her eloquence!

De tous les séminaires auxquels j’ai assisté cette année, et même l’année dernière et l’année d’avant, celui de Kate était tout simplement le meilleur. Le sujet m’intéressait, forcément, vu que j’avais acheté mon billet, mais il a été rendu d’autant plus fascinant à travers le fait marquant de cette présentation: la passion avec laquelle Kate (si je peux me permettre cette familiarité!) a présenté ledit sujet.

Of all the seminars I have attended this year, or even last year or the year before, Kate’s was quite simply the best. The topic was of interest to me, clearly, as I had bought a ticket, but it was made that much more fascinating through the striking fact of this presentation: the passion with which Kate (if I can be so bold!) presented said topic.

Pour moi, voir quelqu’un parler de ce qui les passionne d’une façon si simple et naturelle est impressionnant, au sens fort du terme. J’apprécie toujours de voir un(e) bon(ne) prof, que ce soit dans une salle de classe, sur scène, ou à la télé. Et quand ce/cette prof est souvent dans une salle de classe, à la télé, ET sur scène, comme Kate, c’est encore mieux! L’histoire de Mary, reine d’Ecosse, bien que tragique, est tellement pleine d’aventure, d’intrigue, de drame, et d’intérêt que je me suis bien sûr procuré le livre illico à la fin de la présentation.  

For me, to see someone talk about what fascinates them in such a simple and natural fashion is impressive, in the strong sense of the term. I always love to see a good teacher, whether it be in a classroom, on stage or on TV. And when this teacher is often in the classroom, on a stage AND on TV, like Kate, that’s even better! The story of Mary, Queen of Scots, although tragic, is so crammed full of adventure, intrigue, drama and interest that of course I got myself the book pronto at the end of the presentation.

Vu que l’auteure était présente, j’ai reçu une gentille dédicace et quelques minutes de son temps. J’avais tellement de questions dans ma tête que je n’en ai trouvé qu’une à poser: les lettres de Mary à Elizabeth, écrites principalement en français, sont-elles faciles à lire? La réponse de Kate: relativement! Avec un sourire coquin, Kate m’assure pouvoir les déchiffrer sans trop de difficultés, mais dit aussi ne pas être capable d’utiliser un français plus moderne avec la même confiance! Je suis libre pour vous donner quelques leçons, prodesseur…

Seen as the author was present, I received a kind autograph and a few minutes of her time. I had so many questions in my head that I only found one to ask: were Mary’s letters to Elizabeth, mainly written in French, easy to read? Kate’s answer: relatively! With a naughty smile, Kate assures me she can read them without too much trouble, but tells me also not being able to use a more modern form of French with the same confidence! I’m free for a few lessons, professor…

Mais je pense à vous aussi, chers amis et lecteurs: quelle(s) question(s) auriez-vous posée(s) à Kate? Dites-moi tout. Et si vous hésitez encore pour vos leçons, faites-moi signe aussi. A bientôt!

But I’m also thinking of you, dear friends and readers: which question(s) would you have asked Kate? Tell me everything. And if you’re still hesitant about your lessons, give me a ring, too. See you soon!

P.S. Je tiens à dire, avant de recevoir quelques messages et commentaires outrés, que Kate Williams elle-même a utilisé la photo qui illustre cet article sur son compte Twitter, et qu’elle m’a donné la permission de l’utiliser! 

P.S. I want to make sure you all know, before I receive various outraged messages and comments, that Kate Williams herself used the photograph which illustrates this post on her Twitter account, and that she gave me permission to use it!

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UN PETIT ÉLÉPHANT

Lundi dernier, j’étais l’invité d’une artiste de talent, Rosamond Lloyd, et d’Adam Paddon, qui nous accueillait à Sculpture Castings Ltd, une fonderie d’art à Basingstoke. Et là, tous les trois, nous avons assisté à la naissance d’un éléphanteau… Mais, devant votre incrédulité, je pense avoir à revenir un peu en arrière, afin de vous donner un peu plus d’explications!

Le fait est, je suis tombé amoureux d’un petit éléphant en bronze, galopant, la trompe et les oreilles dans le vent, vers une cigogne qui s’envole. Lors du Festival à Henley, Rosamond était là, en tenue de soirée, à travailler sur une de ses sculptures en glaise, une tête de buffle grandeur nature. Et là, juste à côté, mon éléphanteau. Un véritable coup de foudre. Il ne m’a pas fallu longtemps pour prendre la décision de l’adopter.

Alors lundi dernier, Adam m’a fait découvrir toutes les étapes qui mènent à la ‘naissance’ de ce petit trésor. Le moule en silicone qui enregistre tous les détails, même les plus minuscules, de la sculture originale. Le positif en cire qui en ressort, la création d’un nouveau moule ‘en dur’ autour de la cire, le négatif créé une fois que la cire est fondue dans la fournaise, et, enfin, le bronze liquide à 1100 degrés, qui remplit ce moule et reproduit l’original dans toute sa splendeur.

Je ne vous raconte même pas mon anxiété quand Adam s’est attaqué au moule à peine refroidi à grands coups de marteau! Mais en quelques secondes, il était là, et j’ai vu ses petits yeux espiègles qui me regardaient. Encore quelques jours à attendre, et il arrivera chez moi, quand Rosamond elle-même l’apportera!

Au fait, il me manque toujours un nom pour mon nouvel ami (c’est lui sur la photo), alors si jamais vous avez une idée à ce sujet, faites-moi signe!

A little elephant

Last Monday, I was the guest of a very talented artist, Rosamond Lloyd, and of Adam Paddon, who was welcoming us to Sculpture Castings Ltd, an art foundry in Basingstoke. And there, all three us were present at the birth of an elephant calf… But, faced by your incredulity, I think I have to go back a bit, so as to give you a little bit more explanations!

The fact is, I fell in love with a little bronze elephant, galloping, his trunk and ears to the wind, towards a stork flying off. During the Henley Festival, Rosamond was there, in full glam, working on one of her clay sculptures, a life-sized buffalo’s head. And there, just next to it, my baby elephant. True love at first sight. It didn’t take me long to take the decision to adopt him.

So last Monday, Adam made me discover all the stages that lead to the ‘birth’ of this little treasure. The silicon moulds that register all the details, even the most minute ones, of the original sculpture. The wax positive which comes out of it, the creation of a ‘solid’ mould around the wax, the negative created once the wax melts away in the furnace, and, finally, the liquid bronze at 1,100 degrees, which fills this mould and reproduces the original in all its splendour.

I won’t even tell you about my anxiety when Adam attacked the barely cold mould with blows from a big hammer! But a few seconds later, there it was, and I saw its little cheeky eyes watching me. I still have a few days to wait before it arrives home, when Rosamond herself will bring him!

By the way, my new little friend (that’s him in the picture) is still missing a name, so if you have an idea on that topic, let me know!

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CONSTRUIRE UNE MAISON

Tout récemment, j’ai rendu visite à des amis qui sont très occupés à rénover une maison dans un charmant village dans le Devon. J’admire leur vision, leurs idées, et surtout leur travail, toujours très dur, pour faire de cette maison la leur, pour toujours. Enlever un mur ici, en mettre un autre par là, décision après décision, c’est un travail de longue haleine.

Building a house.       Very recently, I paid a visit to friends who are very busy renovating a house in a charming village in Devon. I admire their vision, their ideas, and especially their efforts, always very arduous, in order to make this house theirs, forever. Take a wall down here, build a new one there, decision after decision, they are in it for the long haul.

Ce qui m’amène à penser à ce que je ferais, moi, si j’avais le choix. Le cottage qui abrite actuellement le QG d’ALK ne m’appartient pas, et je rêve de m’installer dans un petit chez-moi bien à moi. Et c’est pour ça que j’ai pensé à ces amis qui travaillent dur pour transformer une bonne maison en quelque chose qui est parfait pour eux. Pourrais-je faire pareil? Aurais-je la vision pour une telle transformation?

Which brings me to think about what I would do, if I had the choice. The cottage currenty home to ALK HQ does not belong to me, and I dream of moving to a little place of my own. And that’s why I thought of those friends working hard to turn a good house into something perfect for them. Could I do the same? Would I have the vision to effect such a transformation?

Je ne le pense pas. Mais ce qui est sûr, c’est que je sais exactement ce que je veux en matière de pièces à vivre, d’espace, et d’agencement. Alors j’ai le choix entre trois options: suivre mes amis et rénover, acheter de vieux murs et tout refaire à l’intérieur, ou construire tout tout neuf, du sol au plafond. Je ne sais pas ce que vous me conseilleriez de faire, mais je sais (je suis plein de certitudes aujourd’hui!) quelle option est ma préférée.

I don’t think so. But one thing is for sure, it’s that I know exactly what I want as far as living spaces, space in general and organisation are concerned. So I have three choices: follow my friends’ lead and renovate, buy old walls and gut the interior, or build from scratch, from floor to ceiling. I don’t know what you would advise me to do, but I know (I am full of certainties today!) which option is my favourite.

Pouvoir parler de mon projet à un architecte et construire exactement ce que je veux. Voir la maison de mes rêves prendre forme, avec un garde-manger assez grand pour pouvoir tout y ranger, des fenêtres au bon endroit pour apprécier la vue, des prises de courants accessibles partout où je sais en avoir besoin, bref, tout au bon endroit et exactement agencé pour satisfaire tous mes besoins.

To be able to talk to an architect and build exactly what I want. To see my dream house take shape, with a pantry large enough to put everything in, windows in the right place to be able to admire the view, electrical sockets accessible everywhere I know I will need them, in short, everything in the right place and organised exactly to satisfy all my needs.

Tout cela peux vous paraître un peu égoïste, mais je construis ici mon château en Espagne, une maison ou je deviendrai vieux, mon chez-moi, un espace où je peux être moi, fonctionner sans avoir à penser. Alors oui, excusez-moi si je pense un peu à moi. Car en fait, comme d’habitude, j’aimerais bien savoir ce que vous feriez dans ma position: rénovation, vieux murs ou nouvelle construction? Dites-moi tout.

All this can seem a little selfish, but what I am building here is my castle in the sky, a house where I will grow old, my place, a space where I can be me, function without having to think about it .So yes, please forgive me if I’m thinking of myself. Because, in fact and as always, I would love to know what you would do in my position: renovation, old walls or new build? Tell me everything.

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UN PEU DE LECTURE LÉGÈRE

Je ne me rappelle plus si je vous en ai déjà parlé, mais Monsieur tALK et moi sommes au beau milieu de notre nouvelle oeuvre. Je plaisante. Nous écrivons tout simplement un quatrième livre, et nous avons atteint le point où son titre provisoire ne me convient plus du tout, du tout. Alors, comme d’habitude, c’est vers vous, chers amis et lecteurs, que je me tourne.

Cette fois, ça n’est pas un livre d’exercices que je vous propose. Comment ça, ‘Awww!”? Vous en avez déjà trois à compléter, pleins de leçons de grammaire, de recettes et de jeux! Non, cette fois, je tenais à vous proposer quelque chose d’un peu différent. Alors même si l’idée n’est pas nouvelle, je vous offre un recueil de textes courts, en français et en anglais, pour vous aider à travailler vos pouvoirs de compréhension écrite.

Chaque texte sera en français sur la page de gauche, avec son équivalent en anglais sur la page de droite, pour une lecture en parallèle. Bien sûr, la façon d’approcher ces textes restera celle de votre choix, mais pour vous aider, je vous proposerai également une page de vocabulaire utile en contexte, ainsi que des questions de compréhension en anglais, pour vous aider à comprendre le texte original sans recourir à sa version anglaise. J’ajouterai aussi trois questions en français, afin d’approfondir le sujet de chaque texte, en vous invitant à y répondre en français avant de m’envoyer vos réponses pour que je puisse les corriger, si besoin est.

Qu’en pensez-vous, chers amis et lecteurs? J’espère vraiment que vous aimerez l’idée et les textes que je vous propose, mais j’ai aussi besoin de vous pour m’aider à choisir un titre pour cet ouvrage! Alors cogitez, pensez, réfléchissez et envoyez-moi vos suggestions, s’il vous plait!

 

A little light reading         I cannot remember if I have already told you about this, but Monsieur tALK and I are right in the middle of our new opus. I’m kidding. We are simply writing a fourth book, and we have reached the point where its working title is no longer worth its salt. At all. So, as always, it is to you that I am turning, dear friends and readers.

This time, it is not an exercise book that I offer you. What do you mean, “Awww!”? You already have three of them to complete, full of grammar lessons, recipes and games! No, this time I wanted to offer you something slightly different. So, even if the idea is not a new one, I give you a compendium of short texts, in French and in English, to help you work on your reading comprehension powers.

Each text will be in French on the left-hand page, with its equivalent on the right-hand page, for some parallel reading. Of course, the way you choose to approach these texts will be totally up to you, but in order to help you, I will also offer a page of useful vocabulary in context, as well as comprehension questions in English, to help you understand the original text without having to read the English version. I will also add three questions in French, so as to dig deeper into the topic of each text, inviting you to answer them in French before sending me your answers, so that I can correct them, if need be.

What do you think, dear friends and readers? I sincerely hope you will like the idea and the texts that I offer you, but I also need you to help me choose a title for this book! So cogitate, think, reflect on it, and send me your suggestions, please!

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LES BISCUITS

Je sais que ces temps-ci, un sujet qui divise autant l’opinion n’est pas un très bon sujet pour un article publié en français et en anglais. Après tout, nous devrions parler de toutes les choses qui nous unissent plutôt que de choses qui sont uniques à nos deux cultures, et qui peuvent donc paraître étrangères, bizarres, ou tout simplement différentes.

Mais il faut bien se rendre à l’évidence: une visite dans un supermarché français, quand vos pas vous mènent dans le rayon des biscuits pour la première fois, peut être une expérience assez… déroutante. Du moins, je le pense. Bien sûr, certains biscuits auront traversé la Manche, et se retrouveront sur les étagères britanniques et françaises, même si c’est parfois sous un autre nom. Les Pim’s français ne vous disent rien? Mais si, vous les connaissez. Ce sont des Jaffa Cakes.

Mais il est assez difficile de trouver d’autres examples! Quels que soient vos biscuits britanniques de choix (Custard Creams, Bourbons, Nice, Rich Teas or other Digestives), vous devrez chercher longtemps pour les trouver en France, et dans presque tous les cas, dans le rayon ‘Produits étrangers’. Pourquoi? Je ne sais pas. Les goûts des Français sont sûrement simplement très différents.

Quand je retourne en France, je passe dans ce rayon, et même si je n’achète rien pour cause de régime, je caresse les paquets de langues de chats, de Prince (goût chocolat uniquement), de cigarettes russes, de Granola (très proches d’un Hobnob au chocolat) et de Pépito, pour cause de crise de nostalgie profonde.

Alors bien sûr, je vous pose la question, chers amis et lecteurs: quel est ou quels sont vos biscuits préférés? Trouvez-vous votre plaisir dans le rayon français, ou êtes-vous content avec ce que vous pouvez acheter près de chez vous? Dites-moi tout! Pourquoi ne pas m’envoyer votre réponse en français à info@arnaudslanguagekitchen.com? Je pourrai ainsi faire votre connaissance et vous répondre! J’attends vos réponses avec impatience.

Biscuits.  I know that these days, such a divisive subject is not a very good topic for a post published in French and in English. After all, we should be talking of all the things that unite us rather that of the things that are unique to our two cultures, and which therefore can seem foreign, bizarre, or quite simply different.

But you have to admit something: a visit to a French supermarket, when your idle steps lead you to the biscuits aisle for the first time, can be an experience quite… disconcerting. At least, I think so. Of course, some biscuits will have crossed the Channel, and will be found on British and French shelves, even if it is sometimes under a different name. Do you know French Pim’s? Of course you do. They’re Jaffa Cakes.

But it is quite difficult to find other examples! Whatever you favourite British biscuits are (Custard Creams, Bourbons, Nice, Rich Teas or other Digestives), you will have to search high and low to find them in France, and in almost every case will do so in the ‘Foreign produce’ aisle. Why? I don’t know. French tastes are obviously quite simply very different.

When I go to France, I walk through this aisle, and even if I don’t buy anything for dieting purposes, I stroke the boxes of langues de chats, Prince (the chocolate filled kind only), Russian cigarettes, Granola (the closest we get to a chocolate Hobnobs) and Pepito, because of a serious case of nostalgia.

So of course, I will ask you the following question, dear friends and readers: which is or are your favourite biscuit(s)? Do you find what you’re looking for in the French aisle, or are you happy with what you can buy closer to home? Tell me everything! Why not send me your answer in French to info@arnaudslanguagekitchen.com? That way, I’ll be able to get to know you and respond! I await your messages with trepidation.

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DE VRAIES LETTRES

L’art épistolaire se perd. Du moins, je le pense. Je pense aussi qu’il est grand temps que quelqu’un fasse quelque chose pour remédier à cette situation, alors j’agis! Pour commencer, j’ai décidé de passer plus de temps à ne pas regarder mon ordinateur dans les yeux, et plus de temps à rester en contact avec les gens qui me sont chers. Et une des choses que je vais faire est d’envoyer de vraies lettres, écrites sur du vrai papier avec un vrai stylo-plume, et mises dans une vraie enveloppe avec un vrai timbre dessus!

Real letters

Letter writing is a lost art. At least, I think it is. I also think it is time for someone to do something about it, so I am! To start with, I have decided to spend more time not staring at my screen, and more time staying in contact with people I care about. One of the things I am going to do is to send real letters, written on real paper with a real fountain pen, and put in real envelopes with a real stamp on them!

A part une occasion récente sur laquelle je vais revenir plus bas, je me souviens de lettres envoyées à ma copine L, qui habitait (et habite toujours!) en Ecosse, alors que je finissais mes études en France. Ces lettres étaient énormes, vu que je prenais mon temps pour les écrire, parfois pendant une semaine ou deux. Autre fait marquant: les enveloppes étaient faites de pubs immondes découpées dans des magazines de programmes télé.

Apart from a recent occasion, of which more later, I remember letters sent to my friend L, who lived (and sill does!) in Scotland, as I was finishing my studies in France. These letters were gigantic, as I was taking my time to write them, sometimes over a week or two. Other distinguishing feature: the envelopes were made out of awful ads cut out of TV programmes.

Malgré leur longueur, elles ne contenaient malheureusement pas beaucoup de nouvelles intéressantes, mais elles étaient de parfaits exemples d’un certain courant de conscience, même s’il faut bien se rendre à l’évidence: je ne suis ni Proust ni Virginia Woolf.

Despite their length, they contained, sadly, not very many pieces of news of note, but they were perfect examples of a certain kind of stream of consciousness, even if I am the first person to admit I am no Proust or Virginia Woolf.

Ce qui m’amène, comme promis, à vous parler de ma copine A, que je n’ai jamais rencontrée en vrai. Et pour cause: elle habite aux Philippines. Mais il n’y a pas si longtemps, je lui ai envoyé un petit cadeau pour l’aider dans son apprentissage du français, ainsi qu’au nom de notre amitié naissante, accompagné d’une lettre manuscrite. J’ai bien l’intention de ne pas m’arrêter là et de faire de cette correspondance une activité régulière, telle a été la réaction de la jeune femme en question.

Which brings me, as promised, to my friend A, whom I have never met in real life. And for a good reason: she lives in the Philippines. But not so long ago, I sent her a little present to help her in her learning of French, as well as in the name of our nascent friendship, to which a hand-written letter was attached. It is my intention not to stop there and to turn this correspondence into a regular activity, such was the reaction of the young lady in question.

Et vous, chers amis et lecteurs, écrivez-vous de vraies lettres? A qui les envoyez-vous? Je sais, je suis curieux, mais j’aimerais bien savoir. Et si ces quelques mots vous ont inspiré à renouer une amitié épistolaire, je serais aussi très fier de l’apprendre.

What about you, dear friends and readers, do you write real letters? To whom do you send them? I know, I am a nosy Parker, but I would like to know. And if these few words have inspired you to rekindle an epistolary friendship, I would be very proud to hear about it.

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DES COUTUMES FRANÇAISES

Il n’y a pas très longtemps, je faisais des recherches sur les coutumes françaises qui pourraient être considérées comme étant un peu bizarres, et je suis tombé sur un article écrit par un(e) Américain(e), qui prétend qu’il est déconseillé d’appeler qui que ce soit en France après deux heures de l’après-midi, pendant la semaine, de peur de déranger cette personne pendant sa sieste.

Not so long ago, I was doing some research on French customs that could be considered as being a bit weird, and I fell upon an article written by an American (of indistinct gender), who pretends that it is not advisable to call anyone in France after 2pm, during the week, for fear of disturbing that person during their siesta.

Ma réaction? Un peu d’incrédulité, mais surtout beaucoup de colère que quelqu’un puisse écrire quelque chose d’aussi stupide. Alors j’ai continué mes recherches et j’ai réussi à trouver des choses qui non seulement ne sont pas stupides, mais plutôt utiles pour quelqu’un qui vient en France pour la première fois. Le premier de ces conseils est d’arriver 10 minutes en retard à un dîner, même entre amis, pour donner à vos hôtes la chance de mettre la touche finale au repas ou à la décoration. Seulement 10 minutes, cela dit, parce que plus de 10 minutes, c’est malpoli.

My reaction? A little bit incredulous, but especially very angry that someone could write something that stupid. So I continued my research and I managed to find some things that are not only not stupid, but also rather useful for someone who comes to France for the first time. The first of these pieces of advice is to arrive 10 minutes late to a dinner, even between friends, to give your hosts time to put the finishing touches to the meal or to the décor. But only 10 minutes, mind, because over 10 minutes is just rude.

En parlant de dîner et autres soirées entre collègues et/ou amis, le deuxième conseil est de ne pas apporter de vin à son hôte, mais plutôt des chocolats, des fleurs, ou autres petits cadeaux. Et ce afin de ne pas l’insulter en sous-entendant qu’il ou elle n’y connaît rien en vin et allait vous servir une vraie piquette… Cela dit, si vous savez que votre hôte aime le bon vin, vous pouvez toujours lui en offrir une bonne bouteille, qu’il ou elle mettra de côté pour un autre jour, ou une autre visite.

Talking of dinner and other soirées between colleagues and/or friends, the second piece of advice is not to bring wine to your host, but rather chocolates, flowers, or other little presents. And this in order not to insult him/her in implying that he or she knows nothing about wine and was about to serve you some random plonk… That said, if you know that your host loves good wine, you can also give them a good bottle, that he or she will reserve for another day, or for another visit.

Les deux dernières coutumes dont je veux vous parler sont liées à des histoires qui ne sont peut-être que ça, mais elles sont intéressantes. La première raconte que les ouvriers et autres compagnons (maçons, tailleurs de pierre, vitriers, etc) qui bâtissaient les cathédrales posaient toujours leur serviette pliée à leur place à table pour signifier qu’ils reviendraient le lendemain. Aujoud’hui, une serviette pliée dans un restaurant signifie que vous y reviendrez vite, alors que la laisser dépliée ne vous engage pas à une autre visite.

The last two customs I would like to tell you about are linked to stories that are maybe just that, but that are interesting. The first says that workers and other compagnons (builders, stone masons, glass makers, etc) who were building the cathedrals used to leave their folded napkins at their place at the table to indicate that they would be back the following day. Today, a folded napkin in a restaurant means that you’ll be back there quickly, whereas leaving it unfolded does not commit you to another visit.

Et finalement, une des explications au fait que les Français ne placent jamais leur pain à l’envers sur la table (ce qui invite soit la famine, soit le mauvais sort, apparemment), est que, les jours d’exécutions publiques, le boulanger préparait toujours une miche pour le bourreau, en forme de paiement, et qu’il la plaçait à l’envers, pour que personne n’y touche, pour des raisons qui sont, je pense, compréhensibles.

And finally, one of the explanations of the fact that French people never place bread upside down on the table (which invites famine or bad luck in, apparently) is that, on public execution days, the baker would prepare a loaf for the hangman, as a form of payment, and that he would place it upside down, so that nobody could touch it, for reasons that are, I think, understandable.

Et vous, chers amis et lecteurs, connaissez-vous des coutumes de votre pays qui peuvent paraître bizarres ? Racontez-moi tout, je vous écoute!

What about you, dear friends and readers? Do you know of customs in your country that could appear bizarre? Tell me everything, I’m listening!

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MES MOTS PRÉFÉRÉS: LES ADJECTIFS

Et finalement. Le dernier de mes tops 5. Cette fois, c’est au tour de l’humble adjectif. Cette catégorie a été, pour une raison inconnue, la plus difficile à compiler, vu qu’il y a tellement d’adjectifs utiles, mignons ou expressifs. Je crois que la sélection d’aujourd’hui ne rendra pas justice à ces outils pratiques, alors une nouvelle sélection apparaîtra bientôt sur vos écrans. Voici le premier round.

My favourite words: adjectives

And finally. The last of my top 5 lists. This time, it’s the humble adjective’s turn. This category was, for some reason, the most difficult to chose from, as there are so many useful, pretty or indeed expressive adjectives. I feel that today’s selection will not do these very handy tools justice, so there probably will be another selection appearing on your screens soon. Here’s round one:

rond [ʁɔ̃]: round en anglais. Ici encore, le son, et plus précisément la forme des lèvres et le placement de la langue quand on le prononce font de cet adjectif un pur plaisir. Je le trouve aussi très représentatif de sa signification!

rond [ʁɔ̃]: round. Here again, the sound, or more precisely the shape of the lips and the placement of the tongue when you pronounce it make of this adjective a pure delight. I also find it very representative of its meaning! .

vilain [vilɛ̃]: ugly, nasty, naughty. J’adore cet adjectif, car son sens précis (et donc sa traduction en anglais) ne devient clair qu’en contexte et avec la bonne intonation. Je trouve qu’il peut être aussi bien positif que négatif, ce qui est assez marrant.

vilain[vilɛ̃]: ugly, nasty, naughty. I love this adjective, because its full meaning only becomes clear in context and with the correct intonation. I find it can be as positive or as negative as you like, which makes it fun.

scintillant [sɛ̃tijɑ̃]: sparkling. Utilisé seulement en parlant de lumière (le vin est pétillant), j’apprécie l’orthographe et la prononciation difficiles de cet adjectif. Mais le fait que vous pouvez aussi l’utiliser pour décrire un diamant ou une conversation le rend aussi très polyvalent!

scintillant[sɛ̃tijɑ̃]: sparkling. Used only in terms of light (the wine would be ‘pétillant’), I appreciate the difficult spelling and pronunciation of this adjective. But the fact that you can also use it to describe a diamond or a conversation makes it versatile, too.

spectaculaire [spɛktakylɛʁ]: spectacular. Celui-là, juste parce que vous devriez tout simplement apprécier un adjectif de quatre syllabes, qui vous rempli la bouche non seulement de délice mais aussi d’autant d’émerveillement que le sujet décrit!

spectaculaire [spɛktakylɛʁ]: spectacular. Just because you have to like a four-syllable adjective, which fills your mouth with as much delight and wonder as whatever is being described here!

moche [mɔʃ]: ugly. Je sais, c’est le deuxième mot avec le même sens. Mais celui-là est négatif, et ce sans équivoque: court, cassant, brusque, vous pouvez le cracher et personne ne doutera de vos sentiment! J’aime bien ça…

moche [mɔʃ]: ugly. I know, that’s the second word with the same meaning. But this one is unequivocally negative: short, curt, terse, you can spit it out and nobody would be in any doubt about your feelings! I like that…

Alors encore une fois, chers amis et lecteurs, quels adjectifs apparaîtraient dans votre top 5 cette semaine, ce mois-ci ou cette année? Je meurs de tout savoir, alors j’espère lire plein de commentaires ici ou sur les médias sociaux. Lâchez-vous!

So once again, dear friends and readers, which adjectives would make it to your top 5 this week, month of year? I am dying to know, so I hope to read a lot of comments on here or on social media. Go for it!