05 Jul

DE L’IMPORTANCE DU GENRE

Rassurez-vous, chers amis et lecteurs, je ne vais ici vous parler que d’un sujet qui vexe souvent certains et certaines d’entre vous qui apprenez le français (et parfois même ceux et celles d’entre vous qui le maîtrisent déjà très bien) : le genre des noms communs. Parce qu’à travers mes leçons particulières et mes conversations avec mes groupes, c’est un sujet qui revient sur le tapis régulièrement. Et quand je dis régulièrement, je veux dire TOUT LE TEMPS ! Alors parlons un peu d’un sujet qui fâche, mais de façon constructive. Du moins, je vais essayer.

On the importance of gender Don’t worry, dear friends and readers, I am only going to talk to you here about a topic that often vexes some of you who are learning French (and even sometimes those of you who already have a good grip on it): the gender of common nouns. And this because it is a topic regularly thrown out during my private lessons and my group conversations classes. And when I say “regularly”, I mean ALL THE TIME! So let’s talk about a topic that annoys you, but in a constructive way. At least, I am going to try.

Le genre des noms en français est rarement prévisible, ce qui est parfois très frustrant, je dois bien l’avouer. Encore plus frustrants sont certains d’entre eux, comme après-midi, perce-neige, palabre, ou encore alvéole, qui peuvent être masculins ou féminins, selon son envie ou ses besoins. Remarquez, en ce qui concerne le dernier de ma courte liste, l’Académie le dit masculin, alors que le grand public l’utilise au féminin. Plus récemment, il en a été de même avec un nouveau mot, avec les Français maudissant le Covid, et l’Académie déclarant la Covid une calamité.

The gender of nouns is rarely predictible in French, which is sometimes frustrating, I must admit. Even more frustrating are some of them, such as après-midi (afternoon), perce-neige (snowdrop), palabre (palaver) or even alvéole (alveolus), which can be masculine or feminine, according to your fancy or to your needs. Mind you, as far as the last one in my short list is concerned, the Académie Française considers it masculine, whereas the general public uses it in the feminine. More recently, the same thing happened with a new word, with the French cursing le Covid, and the Académie declaring la Covid a calamity.

Je dis souvent à mes étudiants qu’une faute de genre n’est pas forcément la fin du monde, mais que penser des quelques noms qui changent de sens selon leur emploi au masculin ou au féminin ? Je sais, je sais, c’est ennuyant, mais bon, accrochez-vous, la liste n’est pas très longue : un/une poêle, un/une manche, un/une voile, un/une moule, un/une livre. Ceux qui ont la chance d’avoir le français comme langue maternelle ne comprendront peut-être pas la frustration des apprenants, qui pensent être enfin venus à bout de cette complexité, pour se heurter à ce petit écueil intéressant…

I often tell my students that a mistake with genders is not necessarily the end of the world, but what to think of these few nouns whose meaning changes depending on their use as a masculine or a feminine? I know, I know, it is annoying, but hang on tight, the list is not very long: un/une poêle (a wood burner stove/a frying pan), un/une manche (a handle/a sleeve), un/une voile (a veil/a sail), un/une moule (a mussel/a mould), un/une livre (a book/a pound). Those who are lucky enough to call French their mother tongue may not understand the frustration of learners, who think they have finally come to terms with this complex situation, to be shipwrecked because of this interesting little reef… 

Mais rassurez-vous derechef, même s’il est difficile de prédire le genre d’un nom, il n’est pas complètement impossible de le faire, et ce de façon assez précise (avec toutefois quelques belles exceptions). Les suffixes -age, -al, -et, -ier, -isme, -ment, -phone, -scope et -teur, par exemple, indiquent des noms masculins, alors que les suffixes qui vous guident vers le féminin incluent -ade, -ance, -ence, -esse, -ette, -euse, -té, -tion et -ude. Belle et unique exception à la règle des noms en -ette : le squelette. J’attends vos listes de mots qui prouvent tout ça avec impatience !

But don’t worry again, even if it is difficult to predict the gender of a noun, it is not completely impossible to do so, and quite presisely, too (with, however, a few beautiful exceptions). The suffixes -age, -al, -et, -ier, -isme, -ment, -phone, -scope and -teur, for example, indicate masculine nouns, when suffixes guiding you towards the feminine include -ade, -ance, -ence, -esse, -ette, -euse, -té, -tion and -ude. Beautiful and unique exception to the nouns in -ette rule: le squelette (the skeleton). I will be waiting for your lists of words that prove me right !

En bon prof que je suis, je dois bien sûr vous demander si parmi vous qui apprenez le français se trouvent des chanceux qui n’ont jamais eu de mal à utiliser le bon genre des noms. Ou si, au contraire, vous êtes nombreuses et nombreux dans l’autre camp, celui des gens qui se trompent tout le temps. De toute façon, comme je le disais plus haut, pour moi, ça n’est pas la plus grave des fautes. Alors si jamais vous pensiez prendre des leçons avec moi, vous savez maintenant que je ne vous en voudrai pas pour ça ! Je vous dis donc à bientôt sur Twitter ou Instagram !

As the good teacher that I am, I must of course ask if I will find amongst you who are learning French some lucky ones who have never had any trouble when using the gender of nouns. Or if, at the other end of the spectrum, there are many of you in the other camp, the one of those who always get it wrong. In any case, as I was saying above, for me it isn’t the gravest of mistakes. So if you ever think about taking lessons with me, you now know that I will never be mad at you for that! So I’ll see you soon or Twitter or Instagram!