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LE PUITS DU MAHARAJAH

Plus de 18 kilomètres et 27 000 pas, j’appelle ça une bonne promenade. Par une assez belle journée de samedi (pas trop chaude, en fait un temps parfait pour aller marcher), je suis sorti de chez moi pour aller à la rencontre de la campagne environnante, que je ne connais pas encore très bien, vu que je n’ai emménagé au nouveau QG d’ALK que fin mai, et que j’ai pris mon temps pour m’installer. Mais je m’écarte du sujet, alors revenons-en au parcours suivi lors de cette sortie.

The Maharajah’s well Over 18 kilometres and 27,000 steps, I call that a good walk. By a rather nice Saturday (not too hot, actually the perfect weather for a walk), I left my home to greet and meet the surrounding countryside, which I still don’t know very well, as I moved to the new ALK HQ only at the end of May, and as I took my time to settle down. But I digress, so let’s come back to the itinerary I followed during this outing.

La première partie, à travers champs et bois, m’était connue, puisque je l’avais déjà empruntée plusieurs fois lors de ma recherche du meilleur moyen d’atteindre l’excellent Blue Tin Café et son superbe magasin, rempli de produits locaux, et mené de main de maître par Emma et Farmer Jed. Je me suis arrêté pour faire la causette et boire un café, car il était l’heure du café. Si vous passez me voir un jour, on pourra y aller à pied, c’est un endroit qui vaut le détour.

The first part, through fields and woods, was known to me, as I had already walked it several times during my search for the best way to reach the excellent Blue Tin Café and its superb farm shop, filled with local produce, and expertly led by Emma and Farmer Jed. I stopped to have a chat and a coffee, because it was coffee time. If you come and see me one day, we’ll go there, because it is a place that’s worth the walk.

Tout cela, comme ma promenade, est le long chemin qui nous mène au vrai sujet de cet article : le puit du Maharajah à Stoke Row, le village d’à côté. Que fait un puits au nom indien dans la campagne anglaise ? Et bien voyez-vous qu’il tire son nom et son origine de l’amitié entre un cadre de la East India Company, Edward Anderton Reade, et le Maharajah de Benares, Ishree Pershad. Le Maharajah, inquiet du manque d’eau potable dans le village, fait généreusement don de l’argent nécessaire à la construction d’un puits pour fournir de l’eau à cette communauté victorienne. 

All this, just like my walk, is a long way that does lead us to the real subject of this post : the Maharajah’s well in Stoke Row, the village next door. What is an Indian-sounding well doing in the English countryside ? Well, it draws its name and origins from the friendship between an official of the East India Company, Edward Anderton Reade, and Ishree Persahd, Maharajah of Benares. The Maharajah, worried by the lack of clean water in the village, generously provides the means necessary to the construction of a well to provide water to this Victorian community. 

Les travaux commencent le 10 mars 1863, symbole de la loyauté du Maharajah à la Reine Victoria, au lendemain de la Rebellion Indienne, et se terminent un an plus tard. Un seul homme à la fois creuse ce puits, presque dans le noir et dans une atmosphere fétide. Le résultat est un puits profond de 112 mètres , ce qui représente deux fois la colonne de Nelson à Londres, ou presque la hauteur du deuxième étage de la Tour Eiffel ! A la fin des travaux, le Maharajah fait ériger un dais de style anglo-indien unique, avant l’ajout d’un éléphant doré vers 1871.

Work begins on 10th March 1863, a true symbol of the loyalty of the Maharajah to Queen Victoria, following the Indian Rebellion (then Mutiny), and ends a year later. One man at a time digs this well, almost in the dark and in a foul atmosphere. The result is a 112m-deep (368 feet) well, which represents twice the height of Nelson’s Column in London, or almost the height of the second floor of the Eiffel Tower ! Once the work completed, the Maharajah pays for the erection of a canopy, unique in its Anglo-Indian style, before the addition of a golden elephant around 1871.

Le puits est resté en activité jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, et demeure aujourd’hui une des plus belles attractions autour d’ici, tellement il est original et surprenant. Je ne manque jamais d’en parler à mes invités, qui veulent toujours aller le voir. Et vous, mes amis, quelle structure appréciez-vous le plus ? Il y a peut-être une sculpture ou une grotte près de chez vous que vous aimez montrer à vos visiteurs ? Dites-moi tout, je suis curieux. A bientôt sur Twitter ou Instagram

The well was in activity until the Second World War, and remains today one of the prettiest attractions around here, such is its original and surprising nature. I never fail to tell my guests about it, and they always want to go and see it. And what about you, dear friends, what structure do you like most ? Maybe there is a sculpture or a cave near you that you like to show off to your visitors ? Tell me everything, I am curious. See you soon on Twitter or Instagram.

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LES JOHNNIES OIGNONS

Je parie que certains d’entre vous n’aurez jamais entendu parlé des “Onions Johnnies”, ces Français qui parcouraient les rues et la campagne anglaises, leur vélo et leurs épaules chargés d’oignons roses de Roscoff, avec, alerte cliché, la cigarette aux lèvres et le béret vissé sur la tête. Avant que vous ne me corrigiez, je confirme que l’orthographe réformée du mot “ognon” n’est pas encore entrée en vigueur chez moi. Par contre, tout comme Raymond Blanc, j’adore utiliser ces délicieux bulbes pour préparer une soupe à l’oignon bien française. 

The Onion Johnnies I will bet that some of you will have never heard of the Onion Johnnies, these French men who crisscrossed English streets and countryside, their bikes and shoulders laden with Roscoff’s pink onions, with, cliché alert, a cigarette clamped between their lips and a beret on their heads. Before you correct me, I confirm that the reformed spelling of the word “ognon” is not yet in use here. On the other hand, just like Raymond Blanc, I love to use these delicious bulbs to prepare a truly French onion soup.

Pendant des siècles, des milliers d’agriculteurs bretons survécurent en parcourant la France pour vendre leurs oignons. Quand la surproduction fit chuter les prix, des centaines d’entre eux décidèrent de tenter la dangereuse traversée de la Manche pour vendre leur production, très prisée, en Grande-Bretagne. Apparemment, beaucoup portaient la traditionnelle marinière, et très souvent un béret, ce qui a sûrement contribué à l’apparition du stéréotype que l’on connait tous. 

For centuries, thousands of Breton farmers survived by going through France to sell their onions. When overproduction saw the prices drop, hundreds of them decided to attempt the dangerous crossing of the Channel to sell their production, very well considered in Great-Britain. Apparently, a lot of them wore the traditional “marinière”, or stripy jersey, and very often a beret, which surely played a role in the apparition of the stereotype that we all know and love.

Avec la grande Dépression du début des années 30, le marché s’effondre, et la plupart de ceux qui franchissent encore la Manche ne rencontrent que des portes fermées, et très peu de clients. Encore quelques années plus tard, et moins de 400 “Johnnies” font le déplacement chaque année. La Seconde Guerre Mondiale met complètement fin au marché, mais les Bretons sont accueillis à bras ouvert dans un après-guerre pauvre en fruits et legumes frais.

After the Great Depression at the beginning of the 1930s, the market crumbled, and most of those still crossing the Channel only encountered closed doors, and very few clients. A few more years later, and under 400 “Johnnies” came over each year. The Second World War completely killed the market, but the boys from Brittany were welcomed with open arms in a post-war period poor in fresh fruit and vegetables. 

Les dures conditions de vie de ces hommes, loin de leur famille pendant des mois, la perte de cargos entiers dans des naufrages dûs aux mers déchaînées, et la facilité grandissante de l’échange et de l’exportation des produits font ensuite en sorte qu’à la fin du 20ème siècle, seule une poignées de marchands d’oignons parcouraient les routes britanniques. Il reste à espérer que l’AOC gagnée en 2009, et l’AOP de 2013 sauveront l’oignon rose de Roscoff.

The harsh living conditions of these men, far from their homes and families for months on end, the loss of whole cargos in shipwrecks caused by heavy seas, and the growing easing of exchange and export of produce made sure that by the end of the 20th century, only a handful of onion sellers were seen on Brtish roads. One has to hope that the AOC gained in 2009, and the 2013 AOP will help save Roscoff’s pink onion.

Car il vaut bien sûr la peine d’être sauvé, pour le simple fait que de l’avis de la plupart des chefs français, il est le meilleur pour la soupe à l’oignon, une tradition qu’il ne faudrait surtout pas perdre ! J’adore en faire de temps en temps pour mes invités, même si je ne trouve jamais d’oignons de Roscoff, car c’est une recette facile, économique, et succulente. Je vous encourage à en faire, sans oublier les croutons couverts de fromage fondu, et à m’envoyer les images sur Twitter ou Instagram. A bientôt ! 

Because it is worth saving, for the simple fact that according to most French chefs, it is the best for onion soup, a tradition it would be sad to lose ! I love preparing one for my guests from time to time, even if I can never find Roscoff onions, because it is an easy, cheap and succulent recipe. I urge you to try it, not forgetting the croutons covered in melted cheese, and to send me pictures on Twitter or Instagram. See you soon ! 

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UN DÎNER AU GEORGE & DRAGON

La semaine dernière, j’ai fêté mon anniversaire, un peu en retard, en allant au restaurant avec mon mari. C’était la première fois en un an, et laissez-moi vous dire que je n’ai pas été déçu. Pour cette occasion doublement spéciale (anniversaire et première sortie), nous sommes retournés au George and Dragon, un pub et restaurant avec chambres à West Wycombe. C’est un super resto, qui est tenu de main de maître par Arnaud Stevens, un chef que je connais depuis des années, après notre “rencontre” sur Instagram grâce à notre prénom commun.

Dinner at the George & Dragon Last week, I celebrated my birthday, somewhat late, by going to the restaurant with my husband. It was the first time in a year, and let me tell you that I was not disappointed. For this doubly special occasion (birthday and first outing), we went back to the George and Dragon, a pub and restaurant with rooms in West Wycombe. It’s a great restaurant, which is admirably lead by Arnaud Stevens, a chef I have known for years, after “meeting” him on Instagram thanks to our common first name.

Cette fois-ci, Arnaud s’était allié à son ancien protégé Aaron Harris, devenu grand, pour recréer des plats mythiques du menu de leur restaurant, Sixty-One, à Londres. Alors qui pourrait passer à côté de cette réunion ? Pas moi, et dès les dates communiquées sur les médias sociaux, j’ai appelé pour réserver notre table, sans me soucier de lire le menu. J’ai encore une fois fait confiance à Arnaud et Aaron, car je savais que nous allions nous régaler. 

This time, Arnaud found an ally in his former protégé Aaron Harris, now flying solo, to recreate mythical dishes from the menu of Sixty-One, their restaurant in London. So who would let this reunion pass unacknowledged? Not me, and as soon as the dates were announced on social media, I called to book our table, without even looking at the menu. I trusted Arnaud and Aaron, as I knew we were going to love it. 

Et comment ! Tartelette de boeuf, verrine de crabe et sa brioche, poulet succulent et sa laitue braisée, tartelette au citron en pré-dessert et un dome aux trois chocolats pour terminer, sans parler de la madeleine légère comme un nuage pour accompagner le café. Tout cela servi avec grâce et gentillesse par Caroline et Laura, qui complètent une équipe hors-pair. Ce fut un repas comme je les aime, sans façons, mais parfait dans tous les détails. 

And how ! Beef tartlet, crab bisque and its brioche, succulent chicken with braised lettuce, lemon tartlet as a pre-dessert and a three-chocolate dome to finish with, not to mention the light-as-a-cloud madeleine that came with coffee. All this served with grace and kindness by Caroline and Laura, who complete this amazing team. This was a meal after my own heart, without fuss, but perfect in all its details. 

Vous ne serez donc pas surpris si je vous dis que je prévois déjà un retour chez Arnaud (toujours avec Aaron) pour la fin du mois d’août, vu que deux dates ont été annoncées, ainsi que le menu, qui promet d’être encore meilleur que le premier, si c’est possible. Cette fois, le poisson sera à l’honneur, et le reste me donne l’eau à la bouche rien que d’y penser. Je pense également faire découvrir la cuisine d’Arnaud à mes voisins, histoire de partager un bon moment avec des gens très sympa. 

You will therefore not be surprised if I tell you that I am already planning a return trip to Arnaud’s (still with Aaron) for the end of August, as two more dates have been announced, as well as another menu, which promises to be even better than the first, if that’s possible. This time, fish will feature prominently, and just by reading about them, the other dishes whet my appetite. I also think I will help my neighbours discover Arnaud’s cuisine, just to share a great time with very nice people. 

Il ne me reste donc plus qu’à attendre ce deuxième repas avec grande impatience, en comptant les jours, si ce n’est les heures. Je pense que nous avons toutes et tous en mémoire un repas comme celui de la semaine dernière. L’ambiance, le menu, la compagnie, tout contribue à former des souvenirs olfactifs et gustatifs qui restent avec nous pour longtemps. Alors j’espère que vous allez me faire plaisir et me raconter une de vos experiences. Je vous attends en commentaires, ou sur Twitter et Instagram. A bientôt !

All that is left for me to do is eagerly wait for this second meal, counting the days, if not the hours. I think that we all have in our memories a meal like last week’s. The ambiance, the menu, the company, it all helps forming memories filled with tastes and smells which stay with you for a long time. So I hope that I will have the pleasure to read about one of your experiences, here in the comments or on Twitter and Instagram. See you soon ! 

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LES ÉTOILES

Si vous lisez ces lignes assez régulièrement, vous aurez remarqué que je m’intéresse ces derniers temps à l’utilisation de certains mots assez courants, et cette semaine ne sera pas une exception. Le mot qui me trotte dans la tête est « étoile », que l’on prononce [etwal], et que l’on trouve dans le ciel, dans l’océan, et même sur nos grands et petits écrans. Bien sûr, on peut parler des vedettes du cinéma français, mais j’aime bien l’image des étoiles, comme celles des stars sur Hollywood Boulevard.

Stars If you read these lines regularly, you will have noticed that these days, I am interested in the use of some commonly used nouns, and this week will not be an exception. The word that is running through my brain is une étoile, the French for star, pronounced [etwal], and that can be found in the sky, in the ocean, and even on our big and little screens. Of course, we can use the word vedettes (celebrities), but I like the image of the stars, such as the ones on Hollywood Boulevard. 

Quand on parle de vedettes, on ne parle pas forcément de celles qui jouent dans les films à grands succès. Prenez le monde de la danse, par exemple. Quand un artiste est au pinnacle de sa carrière, il ou elle devient danseur ou danseuse étoile. Ayant fait quelques recherches, je découvre que le terme apparaît pour la première fois dans les années 30, et officiellement en 1940, et que le titre est généralement décerné après une étincelante performance sur scène. Une chose est sûre : je ne serai jamais danseur étoile !

When you talk about celebrities, you don’t necessarily mean the ones that play in all these blockbusters. Take the world of dance, for example. When an artiste is at the height of his or her career, they become danseur/danseuse étoile, or principal dancer. Having done some research, I have found out that the term appears for the first time in the 30s, and officially in 1940, and that the title is usually given after a scintillating performance on stage. One thing is for sure : I will never be a principal dancer ! 

Que l’on soit un petit ou un grand enfant, on aime tous regarder les étoiles qui brillent dans le ciel quand on lève la tête vers elles. Et de temps en temps, on en voit une qui file à travers le firmament. Bien sûr, cette étoile filante n’est pas une étoile descendue sur terre, mais un météore, voire une météorite s’il atteint le sol. N’oubliez surtout pas de faire un voeu quand vous en voyez une, surtout si vous dormez à la belle étoile, car un orage pourrait gâcher votre plaisir !

Whether you are a small or a big kid, everybody likes to look at the stars that shine in the sky when you lift up your head towards them. And from time to time, you can see one shooting through the skies. Of course, this étoile filante, or shooting star, is not a fallen star, but a meteor, if not a meteorite if it reaches the ground. Do not forget under any circumstances to make a wish when you see one, especially if you sleep à la belle étoile, or under the stars, as a rain storm could ruin your fun ! 

En parlant de faire un voeu. Si l’on espère un grand succès, il faut croire en sa bonne étoile, avoir confiance en soi et tout faire pour réussir. Cette étoile, comme un ange gardien, veille sur vous et vous aide dans tous vos efforts. Cela dit, certains d’entre vous n’on pas besoin de faire tout cela, parce qu’ils sont nés sous une bonne étoile, et que le succès leur tombe tout cuit dans la bouche. Je peux vous dire tout de suite que je ne suis pas l’un d’entre eux…

Speaking of wishes. If you are hoping for a huge success, you have to believe in your lucky star, your “bonne étoile”, or good star, have faith in yourself and do everything to succeed. This star, like a guardian angel, looks over you and assists you in your efforts. That said, some of you don’t need to do all that, because they are “born under a good star”, and all good things fall into their lap. I can tell you right away that I am not one of these people…

J’ai tout de même eu la chance de déguster un superbe repas le week-end dernier, et même si les deux chefs, Arnaud Stevens et Aaron Harris ne sont pas étoilés, leurs plats méritent de l’être. J’apprécie vraiment l’attention qu’ils portent à la préparation de tout ce qu’ils servent, et j’ai hâte de retourner au George & Dragon pour une autre expérience extraordinaire. Je ne manquerai pas de vous en parler dans un article à part, alors n’oubliez pas de lire mon blog la semaine prochaine. A bientôt !

Still, I was lucky enough to savour a superb meal last weekend, and even if the two chefs, Arnaud Stevens and Aaron Harris do not have stars to their names, their dishes deserve them. I really appreciate the attention they pay to the preparation of everything they serve, and I am looking forward to go back to the George & Dragon for another extraordinary experience. I will not fail to talk to you about it in a separate post, so don’t forget to drop by again next week. See you soon ! 

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LE BÉRET

Le mot « béret », apparemment d’origine gasconne, est un distant cousin du bas-latin birretum, et n’apparaît qu’en 1835. Alors laissez-moi vous poser une question pour commencer : quoi de plus typiquement français que le béret ? Ça n’est rien de plus qu’un stéréotype, me direz-vous. Et bien non, figurez-vous que le béret est bel et bien une invention française, alors partons à la découverte de ce couvre-chef bien particulier, porté à travers le monde aussi bien par les militaires de carrière que par les stars du grand et du petit écran.

The beret The word « béret », apparently coming from Gascony, is a distant cousin of birretum in low Latin, and only appears in 1835. So let me ask you a question to start with : is there anything more typically French than a beret ? Nothing more than a stereotype, I hear you say. Well, no, actually, it is well and truly a French invention, so let’s go on a voyage of discovery for this particular headgear, worn all around the world, as much by carrier soldiers than by small or big screen stars.

L’origine gasconne du mot trahit son origine géographique : les bergers béarnais du Moyen-Âge découvrirent que la laine devient vite imperméable quand on la laisse dehors par tous les temps et en firent des chapeaux plats, les ancêtres du béret. Voilà peut-être l’origine de la légende qui dit que Noé se servit du feutre créé par la laine piétinée par tous les animaux dans son arche pour un faire des chapeaux pour protéger sa propre tête et celles de sa famille des 40 jours et 40 nuits de pluie.

The Gascony link to the word betrays its geographic origins : medieval shepherds from the Béarn discovered that wool rapidly becomes waterproof when you leave it out in all weathers, and made flat caps with it, ancestors to the beret. This might explain the legend which says that Noah used the felt created by wool trampled by all the animals on the Ark in order to make hats to protect his own head and those of his family from the 40 days and 40 nights it rained.

Quoi qu’il en soit, le béret devient vite indispensable à la vie des habitants de cette région. Même s’il était à l’origine réservé aux hommes, il est clair que de nos jours, et depuis belle lurette, les femmes s’en sont emparé pour en faire un accessoire de mode. En parlant d’emprunt, il me paraît important de préciser que le béret basque, passé dans le vocabulaire courant, n’est pas basque du tout : les joueurs de pelote n’ont pas inventé cette partie de leur uniforme.

In any case, the beret quickly became a staple in the life of the people of the region. Even it if was first used by men, it is clear that nowadays, and for a long time, women have been stealing it to make a fashion accessory of it. Speaking of borrowing, it seems important for me to mention that the « béret basque », commonly used in everyday French, is not basque at all : pelota players did not invent this part of their uniform. 

Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à se servir du béret comme signe distinctif. Les armées du monde entier en portent un, avec presque toutes les couleurs de l’arc-en-ciel représentées, comme le fait Michèle Morgan dans le film Quai des brumes (quelle classe), ou même Donald Duck ! Le béret était également populaire parmi les membres des réseaux de résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, et on peut voir l’influence de ce mouvement sur le célèbre portrait de Che Guevara.

Indeed, they are not the only ones to have used the beret as a distinctive characteristic. Armies throught the world wear one, with almost all the colours of the rainbow represented, as does Michèle Morgan in the film Quai des brumes (what class), or even Donald Duck ! The beret was also popular among the members of the Resistance movements during WW2, and you can see the influence of this movement on the famous protrait of Che Guevara. 

Alors même si l’on ne fabrique plus beaucoup de bérets en France, je me dois de vous demander s’il vous arrive, de temps en temps, d’en porter un. Mesdames, je m’adresse plus particulièrement à vous, bien sûr, mais je suis curieux de savoir si vous aussi, messieurs, vous portez un béret. Et surtout comment vous le portez, parce qu’apparemment, le port du béret est tout un langage… Alors dites-moi tout, et à bientôt ! 

So even if not many berets are being made in France any more, I must ask you if you happen, from time to time, to be wearing one. Ladies, I am talking to you in particular, of course, but I am also curious to know if you too, gentelmen, sport one. And don’t forget to let me know, if you wear one, how you wear it, because, apparently, there is a beret language… So tell me everything, and see you soon ! 

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LES MADELEINES

Comme j’adore ces petits gâteaux en forme de coquilles et leur goût subtil. Raffiné, en fait. Somme toute, ils sont une petite gourmandise toute simple, mais bel et bien présente dans notre conscience collective. Un peu grâce à Marcel Proust, bien sûr, qui décrit parfaitement les sensations et sentiments évoqués par le parfum d’une madeleine trempée dans une tasse de thé. Le symbole même du pouvoir du goût et des odeurs à rappeler les souvenirs. Mais d’où nous viennent les madeleines ?

Madeleines  How I love these little shell-like cakes and their subtle taste. Refined, actually. All in all, they are simple little treats, but well and truly present in our collective consciousness. A little bit thanks to Marcel Proust, of course, who perfectly describes the sensations and sentiments brought up by the taste of a madeleine dipped in a cup of tea. The very symbol of the power of taste and smell to bring back memories. But where do madeleines come from ?

Il est généralement accepté qu’elles viennent de Lorraine, où, lors d’un banquet donné par le Duc Leszczynski, la jeune Madeleine surprit les invités avec une recette de famille après que le chef pâtissier abandonna son poste à la dernière minute. Le duc, très impressionné, insiste alors et ordonne que ces gâteaux, fondant dans la bouche, soient nommés en son honneur. Légende ou pas, la ville de Commercy, où se passe cette histoire, est depuis ce temps célèbre à travers le monde.

It is widely accepted that they come from Lorraine, where, during a banquet given by Duke Leszczynski, young Madeleine surprised the guest with a family recipe after the pastry chef abandoned his post at the last minute. The Duke, impressed, insists that these melt in the mouth cakes be named after her in her honour. Legend or truth, the town of Commercy, where this story takes place, has since then been famous throughout the world.

En 1874, un décret est passé, qui autorise des vendeuses de madeleines à en vendre de pleins paniers sur les quais de la gare, un arrêt entre Paris et Strasbourg. Il est donc plutôt normal que cette ville de la région Grand-Est soit toujours le centre de la production de la vraie madeleine, et je dois dire que si vous m’en offriez une boîte, je vous en serais très reconnaissant ! Cela dit, j’adore en faire moi-même en suivant la recette de Ginette Mathiot, qui préconise un moule en métal pour le meilleur résultat.

In 1874, a decree is passed, authorising the sale of basketfuls of cakes to be sold on the platform of the station, a stop on the Paris to Strasburg line. It is therefore rather a given that this town in the Grand-Est region is still a centre for the production of the true madeleine, and I must say that if you were to offer me a box of them, I would thank you forever ! This being said, I love to make them myself, following Ginette Mathiot’s recipe, which recommends a metal tin for the best results. 

Mais qu’en est-il de la forme caractéristique des madeleines ? Une autre légende pose l’origine des gâteaux dans les mains de pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle, et donc en forme de coquille, symbole bien connu du pèlerinage. Mais en tout cas, ce qui ne change pas, ce sont les ingrédients : farine, œufs, sucre et beurre, avec parfois un peu de vanille, ou un zest de citron ou d’orange. 

But what about the characteristic shape of madeleines ? Another legend drops the origin of the cakes in the hands of pilgrims on the way to Santiago de Compostela, and therefore shaped like a shell, well-known symbol of the pilgrimage. But what doesn’t change are the ingredients : flour, eggs, sugar and butter, with sometimes a little bit of vanilla, or the zest of a lemon or an orange.

Une fois que vous aurez perfectionné votre recette, tout un monde de variantes s’offre à vous : les madeleines s’adaptent à tous les goûts, en passant de la lavande au chocolat, alors n’hésitez pas à faire quelques expériences. Et surtout, n’oubliez pas de tout me raconter sur Twitter et Instagram, ou en me laissant un commentaire sur cet article. Qui sait, une fois la recette des madeleines maîtrisée, vous pourrez toujours essayer les cannelés de Bordeaux, alors dites-moi si vous voulez en savoir plus. A bientôt !

Once that you will have perfected your recipe, a whole world of variants becomes yours : madeleines can adapt to all tastes, going from lavender to chocolate, so don’t hesitate to experiment a little. And above all, don’t forget to tell me everything on Twitter or Instagram, or by leaving me a comment on this post. Who knows, once you’ve mastered madeleines, you could try Bordeaux cannelés, so tell me if you want to know more. See you soon !  

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AU SUJET DES PONTS

Dans une autre vie, et si mes talents eurent été quelque peu plus portés vers les mathématiques, j’aurais aimé être ingénieur, et plus spécifiquement constructeur de ponts. C’est d’ailleurs un drôle de mot, pont. Une petite syllabe pour un lien si important, qui peut traverser les rivières les plus larges et les ravins les plus profonds. Comme c’est le cas avec beaucoup de mots simples, le mot pont se retrouve utilisé de façons intéressantes, alors partons à sa découverte. 

Of bridges In another life, and if my skills had somewhat veered more towards mathematics, I would have liked to be an engineer, and more specifically, a bridge builder. Funny word, « pont ». One little syllable for such an important link, which can cross the widest rivers and the deepest ravines. As is the case with a lot of simple words, the word « pont » finds itself used in interesting ways, so let’s go and explore a little.

Son sens premier est celui d’une structure qui franchit un obstacle, mais saviez-vous que les ponts peuvent être à péage, basculants, ou même à dos d’âne ? Cela veut dire, dans l’ordre, que vous devez payer pour le traverser, qu’un mécanisme en lève le tablier, comme le Pont de la Tour à Londres, ou qu’il a tout simplement le dos très bombé, comme certains ponts en Chine ou au Japon. Quels qu’ils soient, je les aime beaucoup, car ils promettent tous la possibilité d’un voyage ininterrompu.

Its first meaning is that of a structure that goes over an obstacle, but did you know that bridges can be « à péage » (toll), basculants (bascule) or even « à dos d’âne » (humpback) ? This means, in order, that you have to pay to cross it, that a mechanism lifts the apron up, as it does on Tower Bridge in London, or that it simply has a very steep back, as do some bridges in China or Japan. Whatever their kind, I like them a lot, as they all promise the possibility of an uninterrupted journey. 

Sur la terre ferme, nous voilà bien servis par tous ces ponts, mais qu’en est-il en mer ou en l’air ? Sur un bateau, vous trouverez toutes sortes de ponts : avant, arrière ou même supérieur et inférieur. Sur un porte-avions, le pont d’envol est l’endroit d’où décollent les jets. En parlant d’avions, ils peuvent former un pont aérien entre deux villes, par exemple, pour pallier l’absence de lien terrestre ou maritime. Alors vous voyez que ce petit mot est très utile !

On terra firma, we are now well served by all these bridges, but is that the case at sea or in the air ? On a ship, you will find all sorts of bridges : avant (foredeck), arrière (rear deck), or even supérieur (upper) and inférieur (lower deck). On an aircraft carrier, the « pont d’envol » is the place from where the jets take off. Talking of planes, they can form a « pont aérien » (airlift) between two cities for example, to compensate for the lack of a land or sea link. So you see, this little word is very useful ! 

En France, on faisait régulièrement le pont, en prenant le lundi ou le vendredi entre un jour férié et le week-end. C’était une belle tradition (surtout au mois de mai !), mais elle devient rare : ces jours-ci, vous devrez plutôt poser un jour de congé si vous voulez faire le pont. Dans le registre des idiomes, vous pouvez également faire un pont d’or à une personne que vous voulez absolument recruter, en lui offrant une incitation financière non négligeable.

In France, people used to regularly « do the brige » (faire le pont), taking a Monday or a Friday off between a bank holiday and the weekend. It was a nice tradition (especially in May !), but it has become rare : these days, you will have to take some time off if you want to « do the bridge ». As far as idioms are concerned, you can also « make a golden bridge » to a person that you absolutely want to recruit, by offering them a non negligeable financial incentive.

Pour terminer, je voudrais revenir sur le sens premier du mot, et vous parler de certains de ces ponts que j’adore, comme ceux qui vous permettent de franchir la rivière sur le marché de l’Isle-sur-la-Sorgue : de véritables oasis de fraîcheur pendant les belles journées d’été. Et dans un style plus spectaculaire, ne manquez pas de traverser le viaduc de Millau, un chef-d’œuvre architectural et technologique, si vous en avez l’occasion. Et passez me voir sur Instagram ou Twitter pour me parler de vos ponts préférés. A bientôt !

To finish with, I would like to come back to the first meaning of the word, and tell you about some of those bridges I love, like those that allow you to cross the river on the market of l’Isle-sur-la-Sorgue : true oases offering some freshness during the hot summer days. And in a more spectacular style, don’t miss crossing the Millau viaduct, an architectural and technological marvel, if you have the chance. And drop by on instagram or Twitter to tell me about your favourite bridges. See you soon !

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LES HERBES

Qu’elles soient fraîches ou séchées, les herbes culinaires sont des ingrédients essentiels dans beaucoup de plats français, nationaux ou régionaux. Vous aurez sûrement déjà entendu que l’estragon est le roi des herbes en France, et je dois dire que son goût se marie aussi bien avec le poisson qu’avec le poulet. En plus, grâce à certains petits trucs qui me viennent de ma grand-mère, je le trouve très facile à faire pousser. Malheureusement pour vous, je n’ai pas le droit de vous en dire plus… 

Herbs Whether they are fresh or dried, culinary herbs are essential ingredients in a lot of French regional or national dishes. You will have already heard it said that tarragon is the king of herbs in France, and I must say that its taste marries just as well with fish as with chicken. Furthermore, thanks to a few tips my grandma gave me, I find it very easy to grow. Unfortunately for you, I am not allowed to say any more on the subject…

Ce que vous saurez déjà, c’est que vous trouverez facilement, en suivant votre nez sur le marché, l’étal qui propose tant de ces produits donnant tant de saveur à la fondation de petits plats bien de chez nous, comme on dit. Mais on doit également se rappeler que les herboristes du Moyen-Âge, se basant sur des données connues depuis la nuit des temps, ont étudié les bénéfices médicinaux de ces mêmes plantes : la sauge, la menthe, le romarin, et tant d’autres. Avec l’aide des apothicaires et des pharmaciens, elles nous font du bien depuis des centaines d’années. 

What you will already know is that you will easily find, following your nose on the market, the stand offering so many of these products giving so much flavour to the foundation of dishes as they’re meant to be, so to speak. But you also have to remember that medieval herborists, based on data known from time immemorial, have studied the medicinal benefits of these same plants : sage, mint, rosemary, and so many more. With the help of apothecaries and pharmacists, they have been doing us good for centuries.

L’histoire des herbes dans notre alimentation est aussi vieille que l’humanité elle-même. En plus des infusions et autres tisanes, la cuisine française, que l’on peut commencer à comprendre comme telle à partir du 14ème siècle, a vite évolué pour inclure l’utilisation d’espèces sauvages et cultivées. D’après mes recherches, la première mention du bouquet garni apparaît en 1651, dans Le Cuisinier François, de François Pierre la Varenne. Les fines herbes, elles, apparaissent au 18ème siècle.

The history of herbs in our food is as old as humanity itself. On top of infusions and other herbal teas, French cuisine, which we can start to understand as such from the 14th century , quickly evolved to include the use of wild and cultivated species. From what my research says, the first mention of the bouquet garni dates back to 1651, in Le Cuisinier François, by François Pierre la Varenne. Fines herbes appear in the 18th century. 

Si leur définition couvre le persil, l’estragon, la ciboulette et le cerfeuil, celle des herbes de Provence, un terme apparu dans les années 60, est un peu plus ouverte. Le thym, le romarin, l’origan, la sarriette et la marjolaine poussent à l’état sauvage dans la garrigue et y sont souvent réunis, et même si la nature des bocaux et sachets que vous trouverez partout en France est changeable, un Label Rouge essaie d’en garantir la composition avec un haut niveau d’huiles essentielles.

If their definition covers parsley, tarragon, chives and chervil, that of herbes de Provence, a term which appeared in the 60s, is a little bit more open. Thyme, rosemary, oregano, savory and marjoram grow wild in the garrigue and are often put together, and even if the nature of the jars and sachets that you will find everywhere in France is changeable, a Red Label tries to guarantee their composition with a high level of essential oils. 

Personnellement, j’adore le persil, utilisé à foison dans mes salade, l’estragon dans la sauce à la crème qui accompagne une cuisse de poulet et le romarin avec des jarrets d’agneau ; les herbes de Provence font régulièrement leur apparition dans ma cuisine, notamment sur un poulet grillé et la ciboulette rencontre souvent l’échalote dans mes vinaigrettes. Comme il est mon habitude, je vous demande de tout me dire de vos préférences en matières d’herbes ici, avec un commentaire, ou sur Twitter et Instagram. J’attends vos idées et vous dis gaiement : à bientôt !

Personally, I adore parsley, used by the bunch in my salads, tarragon in the creamy sauce accompanying a chicken leg and rosemary with lamb shanks ; herbes de Provence regularly appear in my kitchen, especially on a roast chicken, and chives often meet shallots in my vinaigrettes. As I am wont to do, I will be asking you to tell me everything of your preferences with herbs here, in a comment, or on Twitter and Instagram. I await your suggestions and give you a cheery « See you soon ! »

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LE SAVON DE MARSEILLE

Quoi de plus banal qu’un peu de savon ? Qu’il soit parfumé dans la salle de bains ou caché dans la buanderie ou sous l’évier, je suis prêt à parier que nous en avons tous un bout quelque part dans la maison. Mais saviez-vous que l’on produisait déjà du savon à Babylone il y a presque 5000 ans ? Tout d’abord concocté avec des graisses animales et de la cendre, le savon a connu une expansion rapide grâce aux Égyptiens, aux Grecs, aux Romains et aux Celtes, entre autres. 

Marseille soap What could be more ordinary than soap ? Whether it be scented in the bathroom or hidden in the utility room or under the sink, I am ready to bet you that we all have a little bit of it somewhere in the house. But did you know that it was already being produced in Babylon nearly 5,000 years ago ? First produced with animal fat and ash, soap saw a rapid expansion thanks to the Egyptians, the Greeks, the Romans and the Celts, amongst others. 

Je suis sûr que si vous aimez la France, vous aurez déjà entendu parler du savon de Marseille, le plus souvent vendu en cubes. La première mention de la production du savon dans la cité date du 12ème siècle, et parle de la substitution des graisses animales au profit de l’huile d’olives, abondante dans la région, et de l’utilisation de cendres d’algues. Au pic de la production, Marseille et sa région comptaient plus de cent usines, utilisant une recette protégée par l’édicte de Colbert en 1688.

I am certain that if you love France, you will have heard of Marseille soap, most often sold in cubes. The first mention of the production of soap in the city dates from the 12th century, and talks of the substitution of the animal fats in favour of olive oil, abundant in the area, and of the use of seaweed ash. At the peak of its production, Marseille and its region counted more than a hundred factories, using a recipe protected by the Colbert edict of 1688. 

Devenu aussi traditionnel, si ce n’est emblématique, dans la cité phocéenne que la bouillabaisse, le savon de Marseille doit contenir 72% d’huiles végétales. Il provient dorénavant des trois usines restantes dans la ville, que vous pouvez visiter pour voir les chaudrons en action. Traditionnellement verts ou beiges, les cubes de savon sont maintenant empilés à côté de barres de savon colorées et aux senteurs variées (et chimiques), qui nous viennent pour la plupart de l’étranger et sont souvent de qualité bien moindre. 

Having become as traditional, if not emblematic, in the Mediterranean city as bouillabaisse, Marseille soap must contain 72% of oil from vegetal origin. It now comes from the remaining three factories in the city, which you can visit in order to see the cauldrons in operation. Traditionally green or beige, the cubes of soap are now piled up next to colourful bars of soap, emanating various (chemical) scents, coming for the most part from abroad, and often of lesser quality.

Je pense que le savon de Marseille, est quelque peu en déclin face à cette compétition, qui comprend également les savons liquides qui sont très en vogue depuis assez longtemps maintenant. C’est sûrement la nostalgie qui parle ici, mais je me souviens très bien être assis sagement au lavoir, à côté de ma grand-mère utilisant un cube de savon de Marseille beige pour laver ses draps de lin. Alors j’espère que le côté écolo du bon vieux savon saura résister à l’avance de ses cousins plus chimiques. 

I think that Marseille soap is somewhat threatened by this competition, which also includes liquid soaps that have been very popular for some time now. Surely, it is pure nostalgia talking, but I clearly remember sitting very quietly at the lavoir, next to my grandma, who was using a beige cube of Marseille soap to wash her linen bedsheets. So I hope that the green credentials of the good old soap will survive the popularity of its somewhat more chemical cousins.

Et vous, chères lectrices et chers lecteurs, qu’en pensez-vous : êtes-vous plutôt savon liquide ou savon solide ? Avez-vous déjà visité Marseille ? Peut-être avez-vous-même déjà acheté un gros cube de savon ? Était-ce un cadeau ? Peut-être vous en servez-vous comme décoration chez vous ? Voici beaucoup de questions auxquelles j’espère vous voir répondre. J’adore tellement lire vos commentaires et recevoir vos tweets que je les attends avec grande impatience. A bientôt ! 

But what about you, dear readers, what do you think : are you more liquid soap or solid soap ? Have you been to Marseille ? Maybe you have bought a big soap cube before ? Maybe you are using it as an element of your decor at home ? That’s a lot of questions to which I hope you will provide answers. I so love reading your comments and receiving your tweets that I look forward to them. See you soon !