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LA VACHE QUI RIT

Lors de mon récent passage en France, j’ai descendu l’allée des souvenirs en allant à Cousance, dans le département du Jura, où j’ai passé une partie de mon enfance. En route, je suis passé devant une usine portant l’image d’un bovidé rouge et hilare connu dans le monde entier. Je voudrais vous parler aujourd’hui de la Vache qui Rit, ou VQR pour faire plus court. Jules Bel et ses fils, Henri et Léon, sont à l’origine de ce fromage à tartiner, vendu dans le monde entier en parts triangulaires dans leur boîte ronde, portant l’image de la Vache en question. 

The Laughing Cow During my recent trip to France, I went down memory lane when I visited Cousance, in the Jura, where I spent part of my childhood. En route, I passed a factory adorned with the image of a red and smiling bovid famous the world over. I would like to tell you today about The Laughing Cow, or TLC for short. Jules Bel and his sons, Henri and Léon, created this spreadable cheese, sold throughout the world in triangular portions in their round box, bearing the picture of said Cow.

Mobilisé pendant la Première Guerre Mondiale, Léon est affecté au « Ravitaillement en Viande Fraîche », une unité ferroviaire dont les wagons se distingaient par des dessins, dont celui créé par Benjamin Rabier, représentant la Wachkyrie, le précurseur de la VQR actuelle. Léon dépose la marque en avril 1921, prenant avantage des avancements dans la fabricaton des fromages fondus. Il vend 12 000 boîtes des triangles fromagers dès la première année de production. Les boîtes rondes sont décorées d’une tête de vache rouge (un conseil de sa femme), parée de boucles d’oreilles en forme de boîte de VQR !

Mobilised during the First World War, Léon is posted with the « fresh meat supplies », a train unit whose cars were distinguishable by illustrations, one of which was created by Benjamin Rabier, representing the « Wachkyrie », the precursor of the current TLC. Léon registers the brand in April 1021, taking advantage of developments in the production of melted cheeses. He manages to sell 12,000 boxes of the triangular cheese in the first year of operation alone. The round boxes are decorated with the head of a red cow (on advice from his wife), wearing earrings in the shape of LTC boxes !

Léon saisit vite le pouvoir de la publicité, et fait construire une nouvelle usine à Lons, qui envoie son produit à l’étranger : l’Angleterre en 1929, la Belgique et le reste de l’Europe en 1933. Plus de 120 000 boîtes de VQR partent vers les distributeurs chaque jour, qui sont équipés de matériaux publicitaires (calendriers, plaques émaillées, etc.) par un « bureau de publicité » très actif dès 1926. En plus de la pub à la radio, des chansons, jingles, et des concours avec prix incroyables à gagner, la marque soutient également très rapidement les événements sportifs, apparaissant notemment dans la caravane du Tour de France en 1933.

Léon quickly realises how powerful advertisement is, and has a new factory built in Lons, which sends its production abroad : to England in 1929, to Belgium and the rest of Europe in 1933. More than 120,000 boxes of TLC leave for distributors each day, who are provided with advertising merchandise (calendars, enamelled plaques, etc.) by an «advertising office», very active as early as 1926. On top of ads on radio, songs, jingles, and competitions with incredible prizes to be won, the brand also quickly supports sporting events, appearing for example in the Tour de France entourage in 1933.

Après la Deuxième Guerre Mondiale, c’est le beau-fils de Léon Bel, Robert Fiévret, qui prend la direction de l’entreprise, et ce jusqu’en 1996. Avec de nouveaux produits, et un taux de matières grasses relevé à 40% après les pénuries, la VQR est plus présente que jamais dans l’imaginaire des Français, grâce à des campagnes publicitaires tous azimuts : presse, cinéma, autobus… En 1955, la VQR est enrichie à 55%, et des campagnes publicitaires, à la télévision à  partir de 1968, vantent la qualité des produits. Une stratégie qui marche : la VQR est une entreprise internationale, avec des usines au Danemark, dans le Kentucky, ou même à Tanger.

After the Second World War, Robert Fiévret, Léon Bel’s son-in-law, takes the helm of the business, until 1996. With new products, and with a creamier cheese (40% fat content) after the shortages, TLC is more present than ever in the imagination of the French, thanks to ad campaigns firing on all cylinders : press, cinema, buses… In 1955, TLC reaches a 55% fat content and ad campaigns, on television from 1968, sing the quality of the products. A winning strategy : TLC is now an international business, with factories in Denmark, in Kentucky and even in Tangiers.

Quand on a grandit en France, il est impossible de ne pas connaître la Vache qui Rit. Elle est partout, avec son grand sourire et ses grosses boucles d’oreilles en boîtes de Vache qui Rit, une superbe mise en abyme publicitaire. J’espère la voir pendant très longtemps dans les rayons des supermarchés et autres magasins, en France et ailleurs. Si jamais vous vouliez me parler de vos marques françaises préférées, j’attends votre message sur Twitter, Instagram ou Facebook. A bientôt !

When you grew up in France, it is impossible to not know The Laughing Cow. She is everywhere, with her huge smile and her big Laughing Cow boxes-shaped earrings, a superb advertising mise en abyme. I hope to be able to see her in the aisles of supermarkets and other shops for a long time to come, in France and elsewhere. If you ever wanted to tell me about your favourite French brands, I’ll be waiting for your messages on Twitter, Instagram or Facebook. See you soon ! 

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UNE LAME CÉLÈBRE

Il y a en France une famille de taillandiers très célèbre, et je voudrais vous en parler aujourd’hui. Vous connaissez peut-être le nom de cette famille, car il est inscrit sur le manche de leur produit : Opinel. En 1800, Victor-Amédée s’installe tout à côté de Saint-Jean-de-Maurienne, et son fils Daniel continue le travail de son père. C’est son fils Joseph qui développe l’entreprise, jusqu’à présenter ses lames au Salon de Turin en 1911, où il reçoit une médaille d’or. Malgré les catastrophes (la première usine est détruite par le feu en 1926) Opinel devient alors une grande entreprise, et ses produits des classiques de l’industrie française.

A famous blade There is in France a very famous family of cutlers, and I would like to tell you about them today. You may know the name of this family, as it is inscribed on the handle of their product : Opinel. In 1800, Victor-Amédée settles near Saint-Jean-de-Maurienne, and his son Daniel continues his father’s work. It is his son, Joseph, who develops the business, to the point of presenting his knives at the Turin Show in 1911, where he receives a gold medal. Despite some catastrophes (the first factory burns down in 1926) Opinel then becomes a huge company, and its products classics of French industry.

Mais quels sont ces produits ? Les couteaux Opinel, que l’on trouve partout en France, sont des couteaux de poche pliants, du numéro 1, que l’on pouvait accrocher à la chaîne de sa montre, au numéro douze, qui a une lame de 12 cm. Si la production des numéro 1 et 11 a été suspendue vers 1935, le modèle 13, d’abord fabriqué comme objet publicitaire, a une lame de 22 cm ! Grâce au décret royal de Charles IX en 1565, toute lame doit porter la marque du maître coutelier : Joseph opte pour la main couronnée, qui est présente sur les armoiries de Saint-Jean-de-Maurienne.

But what are these products ? Opinel knives, which you can find everywhere in France, are foldable pocket knives, from number 1, which could be fixed to your watch chain, to number 12, with a 12 cm blade. If the production of numbers 1 and 11 was suspended around 1935, model 13, first manufactured as an advertising tool, boasts a 22 cm blade ! Thanks to Charles IX’s royal decree of 1565, every blade must bear the mark of the master cutler : Joseph chooses the crowned hand, which can be found on the coat of arms of Saint-Jean-de-Maurienne.

Les couteaux sont généralement formés de quatre éléments : la lame, le manche, des rivets, et une virole, cet anneau de métal indispensable entre le manche et la lame. En 1955, Marcel Opinel ajoute une virole tournante à la virole fixe, ce qui permet de sécuriser la lame ouverte. Ce système de sécurité, le Virobloc®, figure depuis 2000 sur tous les couteaux de la marque et permet, depuis 1990, de sécuriser la lame en position fermée. Voilà de quoi rendre l’Opinel reconnaissable !

Knives are usually formed of four elements : the blade, the handle, rivets and a ferrule, this necessary band of metal between the blade and handle. In 1955, Marcel Opinel adds a turning ferrule to the static one, which allows to secure the open blade. This safety mechanism, the Virobloc®, has been present on all the brand’s knives since 2000 and has allowed, since 1990, to secure the blade closed. That’s enough to make the Opinel recognisable !

Si le 29 janvier est une date maudite pour l’entreprise et la famille (l’usine fut détruite à cette date, qui est aussi celle du décès de Joseph en 1960, et de son fils Marcel en 1990), l’Opinel rencontre un succès fulgurant. Il est reconnu par le Victoria & Albert Museum comme un des objets les mieux conçus au monde, et entre dans le Larousse en 1989. En 2006, le recueil de design de Phaidon le place parmi les 999 objets les plus remarquables de tous les temps.

If January 29th is a cursed date for the business and the family (the factory was destroyed on that date, which is also that of the death of Joseph in 1960, and of his son Marcel in 1990), the Opinel encounters a startling success. It is recognisd by the Victoria and Albert Museum as one of the best designed objects in the world, and enters the pages of the Larousse dictionary in 1989. In 2006, Phaidon’s design bible places it amongst the most remarkable 999 objects of all times. 

J’adore mon Opinel, dont je me sers dans le jardin, et je sais aussi que mon frère utilise le sien très souvent. Ce que j’ai appris en faisant quelques recherches, c’est que l’Opinel d’origine est maintenant décliné en de nombreux modèles spécialisés : pour les huîtres, les champignons, en tire-bouchon, ou même pour la récolte des châtaignes ! Alors n’hésitez pas à me montrer le vôtre sur Twitter ou Instagram, où j’attends vos commentaires. A bientôt !

I love my Opinel, which I use in the garden, and I also know that my brother uses his very often. What I learnt while doing some research is that the original Opinal is now declined in numerous specialised models : for oysters, mushrooms, as a corkscrew, or even for the sweet chestnuts harvest ! So don’t hesitate to show yours off on Twitter or Instagram, where I await your comments. See you soon ! 

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LES COMPAGNONS DU DEVOIR

Lors de mon récent passage à Blois pour enfin revoir ma maman (et faire le plein de courses à Intermarché…), nous prenions un café en terrasse au centre ville (tranquille, vu qu’on était un lundi en octobre), quand j’ai remarqué une plaque au dessus de la porte d’entrée de la maison d’à côté. Cette plaque déclarait qu’une mère des compagnons avait exercé cette fonction pendant des années. Ma question sera donc : connaissez-vous les compagnons du devoir, et savez-vous quel rôle joue leur(s) mère(s) ?

The Compagnons During my recent trip to Blois to finally see my mummy again (and fill up with groceries from Intermarché…), we were having a coffee on a terrace in the town centre (quiet, as it was a Monday in October), when I noticed a plaque above the front door of the house next door. This plaque was saying that a Compagnons’ Mother had performed her duties there for years. My question is this : do you know who the Compagnons du devoir are, and do you know what role their Mothers play ?

Les Compagnons du Devoir et du Tour de France, pour leur donner leur nom complet, est une organisation qui serait née au Moyen-Age, où elle regroupait alors les corps de métiers qui aidaient à construire les châteaux et les églises. Cette organisation, typiquement masculine, accueille également les femmes depuis 2005, et compte plus de 30 métiers dans des domaines aussi variés que le bâtiment, les technologies de l’industrie, les métiers du goût ou même la maroquinerie.

The Compagnons du Devoir et du Tour de France, to give them their proper name, is an organisation that is said to have been born in the Middle Ages, when it got together all the various professions who were helping to build castles and churches. This organisation, typically masculine, has also been accepting women since 2005, and gathers over 30 professions in areas as varied as building, technology and industry, catering, or even leather craft.

Afin de devenir compagnon, les apprenti.e.s doivent effectuer leur tour de France, qui peut durer de trois à cinq ans. Pendant leur tour, les aspirants compagnons travaillent dur, se spécialisent dans leur domaine, et demeurent dans une cayenne, qui est invariablement menée par une mère. Elle-même épouse d’un compagnon, la mère prépare chaque soir un repas pris en commun avec les aspirants. Il est dit que tout manque de respect envers la mère entraîne le renvoi du compagnon et son exclusion immédiate.

To become a compagnon, aprentices have to complete a Tour de France, which can take them between three to five years. During their tour, the aspiring compagnons work hard, specialise in their chosen sector, and live in a cayenne, which is invariably lead by a mother. Herself married to a compagnon, the mother prepare a meal each night, which the students eat as a group. It is said that all lack of respect towards the mother leads to the sending off of the compagnon, and his/her immediate eviction.

Les compagnons travaillent beaucoup, et doivent suivre des cours, mais aussi voyager, être capable de parler plusieurs langues, et faire un séjour à l’étranger. Les étapes qui mènent un stagiaire à devenir compagnon itinérant sont longues, et peuvent prendre de six à neuf ans, mais doivent être suivies sans relâche si l’on veut recevoir son nom de compagnon. Seulement dix stagiaires sur cent sont acceptés au sein des diverses organisations que compte aujourd’hui le mouvement des compagnons.

The compagnons work really hard, and must take classes, but also travel, be able to speak several languages, and live abroad for a while. The stages that take an apprentice to the status of full traveling compagnon are long, and can be spread over six to nine years, but must be ticked off without slacking if you want to receive your compagnon name. Only ten out of a hundred apprentices are accepted in the bosom of the various organisations that nowadays form the compagnon movement.

Il y a tant à dire à se sujet que je le revisiterai peut-être très bientôt. Comme souvent, je terminerai cet article en vous posant une question. Après avoir fait des recherches, peut-être sur l’excellent site du Musée du Compagnonnage de Tours, j’espère que vous passerez me dire bonjour sur Twitter, Facebook ou Instagram pour me dire quel métier vous aimeriez apprendre en parcourant le pays, et en rencontrant vos compagnons. A bientôt !

There is so much to say on this topic that I might visit it again very soon. As often, I will end this post by asking you a question. After doing some research of you own, maybe on the excellent website of the Musée du Compagnonnage in Tours, I hope that you will drop by Twitter, Facebook or Instagram to let me know which métier you wouldl ike to learn while crisscrossing the country, and meeting fellow compagnons. Speak soon !

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LA PÉTANQUE

Un verre de pastis sur une table à l’ombre d’un platane, un champ de lavande au lointain, un soleil de plomb, et le bruit d’une partie de pétanque animée. Rien de plus provençal, me direz-vous, et vous aurez raison. Même si l’on joue à la pétanque partout en France, et à travers le monde, le jeu que l’on connaît aujourd’hui trouve ses origines du jeu provençal, une évolution d’un jeu introduit en France par les Romains. Partons à la découverte des aspects les plus intrigants de ce sport.

Pétanque A glass of pastis on a table in the shade of a plane tree, a field of lavender in the distance, some heavy sunshine, and the noise of an animated match of pétanque. There’s nothing more provençal, I hear you say, and you are right. Even if pétanque is played all around France, and throughout the world, the game we know today has its origins in the « jeu provençal », which evolved from a game introduced in France by the Romans. Let’s discover some of the most intriguing aspects of this sport.

A en croire la légende, nous devons la pétanque à Jules Lenoir qui, souffrant de rhumatisme, ne pouvait pas prendre la petite course d’élan alors pratiquée avant de lancer ses boules. Son ami Eric Pitiot décida alors de limiter l’air de jeu et de demander aux joueurs de garder leur pieds « tanqués », ce qui aurait donné naissance au nom actuel de la nouvelle version du sport. On dit que Pitiot organisa le premier tournoi, en 1910, preuve que la pétanque est devenue très rapidement populaire.

If the legend is to be believed, we owe pétanque to Jules Lenoir, who, being afflicted by rhumatism, could no longer take the little run which was then de rigueur before throwing your boules. His friend Eric Pitiot decided there and then to limit the size of the playing field and to ask the players to keep their feet « tanqués », or kept together, which seems to have given its current name to the new version of the game. It is said that Pitiot organised the first tournament, in 1910, proof that pétanque became popular very rapidly.

Au tout début du sport, les boules utilisées étaient en bois, puis furent recouvertes de clous au cours du 19e siècle. On en trouve toujours sur les marchés aux puces et autres brocantes à travers la France. Après la Première Guerre Mondiale, les « développements » en matière de boules de canon donnent naissance aux boules de pétanque creuses en métal. D’où le son très distinctif quand un tir atteint son but si précisément !

Right at the beginning of the sport, the boules were wooden, but then became covered in nails during the 19th century. You can still find some of those in flea markets and other antiques shops throughout France. After the First World War, « developments » in cannon balls manufacture gave birth to hollow metal pétanque balls. Hence the very distinctive sound when one hits its mark ever so precisely !

Tout n’est pas toujours comme il se doit dans le monde de la pétanque, à tel point que l’on parle de temps en temps de « bouliganisme » ! Comme en 2007, dans la Nièvre, où trop d’alcool, et apparemment un peu trop de paris, ont perturbé un tournoi. Certaines règles qui gouvernent les tournois sont parfois surprenantes, comme le port des jeans, qui avait été interdit depuis les années 90 ! Vous imaginerez les pensées des joueurs à Nîmes… 

All is not always as it should be in the pétanque world, so much so that one sometimes hear of « bouliganism » ! Like in 2007, in the Nièvre département, where too much alcohol, and apparently too much betting disturbed a tournament. Certain rules that govern tournaments are sometimes surprising, such as the wearing of blue jeans, which had been banned since the 90s ! You will imagine what the Nîmes players thought of that…

Alors même si le Comité Olympique a refusé l’apparition de la pétanque lors des Jeux de Paris, le reste de la planète, plus de 160 pays, ont des équipes qui s’affrontent, amicalement et régulièrement, au cours de championnats du monde. Il ne me reste plus qu’à vous demander si vous aussi vous aimez jouer à la pétanque ; et comme d’habitude, j’aimerais bien entendre vos histoires, voir vos photos et connaître votre opinion sur ce loisir on ne peut plus français. Alors je vous dis à bientôt sur Twitter, Facebook ou Instagram ! 

So even if the Olympic Commitee refused to see pétanque appear in the Paris Games, the rest of the planet, over 160 countries, have teams going head to head, amicably and frequently, during World Championships. All that is left for me to do is ask you if you too like to play pétanque ; and as always, I would like to hear your stories, see your photos and know your opinion on this pastime that could not be more French. So I’ll say see you soon on Twitter, Facebook and Instagram !

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ÉMILIE DU CHÂTELET

Les plus assidus d’entre vous auront vu sur Twitter ou Instagram que j’ai récemment assisté à un événement donné dans un endroit assez chichi à Londres. J’ai eu la grande chance d’être l’invité d’une bonne amie, qui comme par hasard produit une pièce de théâtre ayant pour héroïne une femme remarquable : Emilie du Châtelet. Si vous n’avez jamais entendu parler d’elle, je ne vous en veux pas, parce que c’était également mon cas. Mais il est temps de redresser cette situation en vous parlant de cette femme étonnante, qui devrait être plus connue, si vous voulez mon avis.

Emilie du Châtelet Eagle-eyed followers will have seen on Twitter or Instagram that I recently attended a bit of an event at a very swish location in London. I was lucky enough to be the guest of a great friend of mine, who happens to be producing a play about a remarkable woman : Emilie du Châtelet. If you have never heard her name before, I don’t blame you, as I hadn’t either. But it is time to redress this wrong by telling you a little about this amazing woman, which should be better known, if you ask me. 

Née en 1706 à Paris dans une famille aristocratique proche de Louis XIV, Gabrielle Emilie le Tonnelier de Breteuil se révèle rapidement être d’une intelligence sans pareille, et doit à son père une éducation alors rarement accordée aux filles. A l’âge de 12 ans, Emilie lit l’allemand, l’anglais, le grec et le latin. Elle est bonne musicienne, mais ce qu’elle veut vraiment comprendre, c’est ce qui gouverne l’univers, ce qui la mène à étudier les sciences, et les mathématiques en particulier, avec les grands maîtres, et à lire tous les ouvrages importants sur la physique.

Born in 1706 in Paris in an aristocratic family close to Louis XIV, Gabrielle Emilie le Tonnelier de Breteuil quickly turns out to be a brilliant mind and owes her father the kind of education that is at the time rarely accessible to girls. By the age of 12, Emilie reads German, English, Greek and Latin. She is an accomplished musician, but what she truly wants to understand is what rules the universe, which leads her to study the sciences, and mathematics in particular, with great masters, and to read all major volumes on physics. 

Après être présentée à la cour, où elle découvre son goût pour les bonnes choses, surtout les robes, les chaussures et les diamants, elle épouse, à 19 ans, le Marquis Florent Claude du Châtelet. La carrière militaire de son mari l’éloigne de sa jeune femme, mais, réalisant ses talents intellectuels, il la laisse vivre librement. Ils resteront bons amis et auront quatre enfants (Emilie mourra de complications liés à la naissance de sa fille). Moquée par les dames de la cour, sa naissance et son génie lèvent Emilie au-dessus de toute critique.

After being presented at court, where she discovers a taste for the finer things in life, especially dresses, shoes, and diamonds, she marries, aged 19, the Marquess Florent Claude du Châtelet. Her husband’s military career keeps him away from his young wife but, recognising her intellectual capacities, he lets her live a free life. They will remain great friends and have four children together (Emilie will die of complications after giving birth to a daughter). Mocked by the ladies of the court, her breeding and brilliance let Emilie shine above it all. 

Si sa liaison de quinze ans avec Voltaire est certainement marquante, c’est surtout parce qu’il l’a encouragée à poursuivre sa passion et son talent pour la physique et les mathématiques, et à développer un des plus brillants et vifs esprits de l’époque. L’histoire se rappellera que c’est Voltaire qui a convaincu Emilie d’essayer de briser le plafond de verre et d’être reconnue dans un monde dominé par les hommes. Emilie a écrit de nombreux traités, dont beaucoup on été publiés, mais c’est sa traduction du Principia Mathematica de Newton qui établit sa réputation. Cette traduction, toujours utilisée aujourd’hui, va plus loin que le texte original à travers des commentaires et autres compléments.

If her fifteen-year liaison with Voltaire is certainly one to remember, it is mainly because he encouraged her to pursue her passion and talent for physics and mathematics, and to develop one of the brightest and sharpest minds of her time. History will record that it was Voltaire who convinced Emilie to try to break the glass ceiling and be recognised in a male-dominated world. Emilie wrote many papers, many of them published, but it is her French translation of Newton’s Principia Mathematica which cements her reputation. This translation, still in use today, goes further than the original text through commentaries and complements.

J’espère vous en avoir assez dit sur cette femme extraodinaire pour vous convaincre que vous d’en apprendre plus sur Emilie. Bien sûr, l’occasion parfaite sera d’aller voir Moving Bodies, la pièce que mon amie produit. Quant à moi, j’ai hâte de retourner à Londres, car j’adore tout simplement le théâtre. Je vous dirai tout quand il sera temps, mais je dois vous laisser, avec juste une question cette semaine : quelle Française admirez-vous le plus ? J’aimerais vous en dire plus à leur sujet. A bientôt !

I hope I have written enough about this amazing woman for you to want to learn more about Emilie. Of course, the perfect occasion will be going to see Moving Bodies, the play that my friend is producing. I, for one, cannot wait for a trip to London, as I simply love the theatre. I will of course tell you all about it in due course, but I must leave you now, with just one question this week : which French woman do you admire most ? I’d like to tell you more about them. See you soon !

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OÙ MANGER ?

S’il y a une chose à dire à propos de la France, c’est que lorsque l’on veut manger quelque part, on a presque toujours l’ambarras du choix. A part le lundi, bien sûr, car beaucoup des établissement dont je voudrais vous parler cette semaine sont souvent fermés le lundi, comme le reste des commerces à travers le pays ! Ce que j’aime avec tous les endroits où l’on peut manger en France, c’est qu’il y en a un pour toutes les occasions, alors je vous propose de les passer en revue.

Where to eat ? If there is one thing to say about France, it is that when you want to eat somewhere, you almost have too much choice. Apart from on Mondays, of course, because a lot of the establishments I would like to tell you about this week are often closed on a Monday, just like a lot of other shops throughout the land ! What I like about all these places where you can eat in France is that there’s one for all occasions, so I offer you to have a look at the line-up.

Si vous voulez manger sur le pouce, ou avez simplement envie d’une petite gourmandise, il vous faut partir à la recherche d’une boulangerie, pour y trouver des viennoiseries (croissants, pains au chocolat, chaussons aux pommes, etc), ou d’une pâtisserie, pour tous les gâteaux et autres délicieuses confections aux fruits ou à la crème. Vous pouvez bien sûr vous arrêtez dans un café pendant la journée pour un café-crème et un croissant le matin ou un sandwich à l’heure du déjeuner. Dans l’après-midi, je préfère m’arrêter dans un petit salon de thé indépendant, si j’en trouve un ! 

If you want to eat on the go, or simply fancy a treat, you have to look for a boulangerie (bakery), to find pastries (croissants, pains au chocolat, apple turnovers, etc), or for a pâtisserie (cake shop), for all those cakes and other delicious fruity or creamy confections. You can of course stop in a café during the day, for a milky coffee and a croissant in the morning or a sandwich at lunchtime. In the afternoon, I love to stop in a small independent salon de thé (tearoom), if I can find one !

Si vous cherchez un repas plus consistant, surtout à midi ou le soir, les régions plus rurales vous offrent parfois une auberge, souvent attachée à des chambres d’hôtes. Elles sont maintenant rares, mais vous y trouverez des plats simples mais bons, et une atmosphère conviviale. En ville, vous serez rarement déçus si vous poussez la porte d’une brasserie ou d’un bistro, car on y sert des classiques de la cuisine française, et des vins et bières du coin. En plus, les prix y sont généralement (très) raisonnables.

If you are looking for a fuller meal, especially for lunch or dinner, more rural areas will sometimes offer an auberge (inn), often attached to a B&B. They are now quite rare, but you will find simple but good dishes there, and a friendly atmosphere. In town, you will rarely be disappointed if you push open the doors of a brasserie or of a bistro, because you will be served French cuisine classics, and local wines and beers. On top of that, prices are usually (very) reasonable.

Si vous cherchez un repas de qualité supérieure ou un service au top, avec nappe blanche et jolis couverts, vous pouvez bien sûr trouver un restaurant, du plus simple au trois étoiles Michelin. Vous y choisirez des plats à la carte, ou dans un menu fixe, ou même un menu dégustation, avec un vin pour chaque plat. Quant à moi, je suis toujours content de trouver une bonne crêperie, surtout en Bretagne. Mon choix ? Une galette, une crêpe, et une bolée de cidre. Ça peut vous paraître bizarre, mais c’est un de mes petits plaisirs. 

If you are looking for a superior quality meal or top service, with white tablecloth and pretty cutlery, you can of course opt for a restaurant, from a simple one to three Michelin stars. You can choose dishes à la carte or from a menu fixe, or even a tasting menu, with a different wine for each dish. As for me, I am always happy to find a good crêperie, especially in Brittany. What do I choose ? A galette (savoury) and a crêpe (sweet), and a bowlful of cider. It may look odd to you, but it’s one of the treats I love.

Je finirai cet article avec, bien sûr, quelques questions, auxquelles, je l’espère, vous répondrez sur Twitter, Facebook ou Instagram. Ou aimez-vous manger quand vous allez en France ? Choisissez-vous vos préférés avec soin, ou laissez-vous au hasard le choix de votre repas du jour ? Etes-vous plutôt restaurant sérieux ou brasserie sympa ? Et bien sûr, dites-moi ce que vous achetez toujours dans la première pâtisserie que vous trouvez ! A bientôt. 

I will finish this post with, of course, a few questions which, I hope, you will answer on Twitter, Facebook or Instagram. Where do you like to eat when you go to France ? Do you choose your favourites with care, or do you leave it to chance to find your meal for the day ? Are you more about serious restaurants or cool brasserie ? And of course, tell me what you always buy in the first pâtisserie you come across ? See you soon !

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LE DRAPEAU TRICOLORE

Puisque j’ai préparé une liste des symboles de la France, je me dois d’y ajouter le symbole par excellence : le drapeau tricolore. Je ne pense pas exagérer quand je dis qu’il fait partie des drapeaux les plus reconnaissables au monde, avec ces trois bandes de couleur : le bleu au plus près du mât, le blanc au milieu et le rouge. Dernier en date de tous les drapeaux et autres étendards utilisés en France, de manière officielle ou non, il a une histoire un peu compliquée. 

The tricolore As I have prepared a list of the symbols of France, I must include the symbol par excellence : the tricolore flag. I don’t think it is saying too much to say that it is one of the most recognisable flags in the world, with its three bands of colour : blue closest to the mast, white in the middle, and red. Latest of all the flags and other standards used in France, whether officially or not, it has a rather complicated story.

L’origine du drapeau tricolore, et la signification des ses trois couleurs, sont disputées. Elles apparaissent toutes les trois sur les armes de la ville de Paris, ainsi que sur les cocardes fièrement portées par la milice qui prit la Bastille d’assaut le 14 juillet 1789. On dit aussi qu’au bleu de la bourgeoisie et au rouge de l’aristocratie, Gilbert du Motier, Marquis de Lafayette, ajouta le blanc lié à la monarchie, après son retour des Amériques, afin de rendre le drapeau plus représentatif des différentes classes françaises. 

The origin of the tricolore flag, and the meaning of the three colours, are contested. All three appear on the coat of arms of Paris, as well as on the cockades proudly worn by militia who stormed the Bastille on July 14th 1789. It is also said that to the blue of the bourgeoisie and the red of aristocracy, Gilbert du Motier, Marquis de Lafayette, added the white linked to monarchy, after his return from the Americas, so as to make the flag more representative of all French social classes.

Quoi qu’il en soit, c’est le 24 octobre 1790 que l’Assemblée Constituante adopte un drapeau similaire, mais aux couleurs inversées. Elle associe également les trois couleurs aux trois valeurs de la République : liberté (bleu), égalité (blanc) et fraternité (rouge). C’est, dit-on, l’artiste Jacques-Louis David qui réordonne les couleurs pour former le drapeau que l’on reconnait encore aujourd’hui. Très populaire sous Napoléon Bonaparte, le tricolore est suplanté par le blanc des Bourbon en 1814, avant de réapparaître sous Louis-Philippe.

Whatever the case is, it is on 24th October 1790 that the Constituent Assembly adopts a similar flag, but with the colours inverted. It also associates the colours to the values of the Republic : liberté (blue), égalité (white) and fraternité (red). People say that it is artist Jacques-Louis David which rearranges the colours to form the flag that people still recognise today. Very popular under Napoléon Bonaparte, the tricolore is replaced by the Bourbons’ white flag in 1814, before reappearing under Louis-Philippe. 

De façon assez ironique, le drapeau qui a vu le jour sous la Révolution n’a pas toujours été très populaire avec les révolutionnaires. Sous la Commune de 1871, c’est un drapeau rouge qui flotte au dessus de la mairie de Paris. Durant la Seconde Guerre Mondiale, une francisque est ajoutée par le gouvernement de Vichy, alors que les Forces Libres du général de Gaulle ajoutent une croix de Lorraine rouge. Le tricolore, cependant, nous revient toujours, véritable symbole d’une stabilité à laquelle nous tenons toutes et tous.

Quite ironically, the flag that was born under the Revolution has not always been popular with revolutionaries. During the Commune of 1871, it is a red flag that flies over the Paris Town hall. During WW2, a francisque (a type of axe) is added by the Vichy regime, whereas de Gaulle’s Free French Forces add a red cross of Lorraine. The tricolore, however, always comes back, a true symbol of stability which we all hold dear.

Preuve en est les bâtiments « habillés » du tricolore autour du monde le lendemain des attaques terroristes à Paris en novembre 2015. Une belle marque de solidarité, marquée des trois couleurs qui représentent la France, sa culture et son individualité. Le drapeau n’est bien sûr pas le seul symbole de la France, alors je me permets de vous demander de passer me voir sur Twitter, Facebook ou Instagram pour me dire celui que vous préférez. A bientôt !

Proof of this are the buildings « dressed » in the tricolore throughout the world after the terrorist attacks in Paris in November 2015. A beautiful show of solidarity, marked by the three colours that represent France, its culture and its individuality. The flag is of course not the only symbol of France, so I will take the liberty to ask you to drop by Twitter, Facebook or Instagram to let me know which is the one you like best. See you soon ! 

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JEANNE D’ARC

Sur les places, dans les églises, presque dans toutes les villes et villages de France, on trouve une statue de celle que l’on surnomme la Pucelle d’Orléans : sur la Place du Martroi, dans la ville la plus associée à son nom, Jeanne chevauche son fier destrier. Guerrière, meneuse d’hommes, pas mal pour une jeune fille illéttrée venue de la campagne vosgienne, non ? Grâce à ses actions et à sa foi, et malgré les scandales, les tromperies, et son exécution, à l’âge d’à peine 20 ans, Jeanne est devenue sainte patronne de la France.

Joan of Arc On town squares, in churches, in almost every French towns and villages, you can find a statue of the one we call the Maid of Orléans : on the Place du Martroi, in the city most associated with her name, Jeanne is astride her proud war horse. Warrior, leader of men, not bad for a illiterate young girl just out of the Vosges countryside, isn’t it ? Thanks to her actions and to her faith, and despite the scandals, the deceits, and her execution, at the age of 20, Joan became a patron saint of France.

En plein cœur de la guerre de cent ans, Jeanne naît vers 1412, dans un village de la région des Vosges, Domrémy. Sa famille, très religieuse, cultive une terre alors occupée par les Anglais. Vers l’âge de 13 ans, comme elle le racontera plus tard à son procès, Jeanne dit converser avec deux saintes, Catherine et Marguerite, ainsi qu’avec l’archange Saint Michel. Ces « voix » lui demandent de conduire Charles, le Dauphin, à son couronnement, et les Anglais hors de France. A l’âge de 16 ans, elle rencontre le futur Charles VII à Chinon.

In the heart of the Hundred Years’ War, Joan is born around 1412, in a village of the Vosges region, Domrémy. Her family, of a very religious nature, cultivates a piece of land then occupied by the English. Towards the age of 13, as she will later recount during her trial, Joan declares talking to two saints, Catherine and Margaret, as well as to the Archangel Michael. These « voices » ask her to take Charles, the Dauphin, to his coronation, and to take the English out of France. At the age of 16, she meets the future Charles VII in Chinon.

Après avoir libéré Orléans, Jeanne réussit à convaincre Charles de la laisser le mener à Reims alors tenu par les Bourguignons, en traversant le territoire ennemi. En juillet 1429, Charles VII est couronné roi, mais son conseil écarte Jeanne de toutes décisions importantes, malgré des campagnes militaires bien menées. Alors qu’elle essaie de libérer Compiègne, Jeanne est capturée par les Bourguignons, et vendue aux Anglais en novembre 1430. 

After liberating Orléans, Jeanne manages to convince Charles to take him through enemy country to Reims, then in the hands of Burgundian forces. In July 1429, Charles VII is crowned king, but his privy council prevents Joan from taking any important decisions, despite the fact that she competently leads military campaigns. As she is trying to liberate Compiègne, Joan is captured by the Burgundians, and sold to the English in November 1430.

Jeanne est alors confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, et allié des Anglais, qui la conduit à Rouen. Son procès pour hérésie débute en février 1431, et dure quatre mois : on lui reproche, entre autres choses, de s’habiller comme un homme, d’avoir quitté ses parents sans leur permission, et de s’en remettre au jugement de Dieu plutôt qu’à ses représentants sur Terre. Aucune défense ne sauve Jeanne, qui est portée au bûcher trois fois, afin que rien ne reste de son corps.

Joan is delivered into the hands of Pierre Cauchon, Bishop of Beauvais, and allied to the English, who takes her to Rouen. Her trial for heresy starts in February 1431, and lasts four months : she is accused, amongst other things, of dressing in men’s clothing, to have left her parents’ home without permission, and to follow God’s judgment instead of his representatives’ on Earth. No defence can save Joan, who is burnt at the stake three times, so that nothing remains of her body.

Malgré cet acharnement, ce qu’elle représente voit Jeanne pardonnée lors d’un nouveau procès, 20 ans après le premier. Beaucoup plus tard, elle est béatifiée, en 1909, puis canonisée par le Pape Pie X un an plus tard. Le 30 mai, jour anniversaire de sa mort, devient le jour où l’on fête Sainte Jeanne d’Arc. D’Orléans à la Nouvelle Orléans, Jeanne est un puissant symbole politique, hommage adéquat à cette jeune femme qui restera pour toujours dans la mémoire collective de la France. Comme d’habitude, partagez vos photos et commentaires sur Twitter et Instagram. A bientôt !

Despite all this, what Joan represents means that her name is cleared during a new trial, twenty years after the first. A lot later, she is beatified, in 1909, then canonised by Pope Pius X a year later. May 30th, the anniversary of her death, becomes Saint Joan of Arc’s feast day. From Orléans to New Orleans, Joan is a powerful political symbol, a perfect hommage to this young woman who will forever remain part of French collective memory. As always, share your photos and comments on Twitter and Instagram. See you soon !

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DE BONS PETITS PLATS

Je sens que l’automne est juste au coin de la rue, car j’ai envie de quelque chose d’autre que les salades et autres plats légers que j’ai appréciés tout l’été. Alors je pensais passer vous parler de quelques bons petits plats qui seront plus à l’aise sur ma table maintenant que les journées raccourcissent et que les températures baissent. Quand les matinées sont brumeuses, que les feuilles mortes sont craquantes, et que l’on doit allumer un feu dans la cheminée, je me mets aux fourneaux, et vous propose trois plats régionaux que j’adore.

Some nice dishes I feel that autumn is just around the corner, because I feel like eating something else than the salads and other light dishes I have been enjoying throughout the summer. So I thought I would drop by to talk to you about some nice dishes which will feel right on my table now that the days are getting shorter and that the temperatures are dropping. When the mornings are foggy, that the fallen leaves are crisp, and that you have to light a fire in the fireplace, I stand at the stove and offer you three regional dishes that I love.

Souvent considérée comme la reine des plats d’hiver, surtout par tous ceux et toutes celles d’entre vous qui aiment dévaler les pistes enneigées, la tartiflette se doit de figurer dans ma très courte liste. Inventé dans les années 80 pour promouvoir le reblochon, ce doux fromage de Haute-Savoie, ce plat à l’origine appelé péla dans la région utilise la variété de pommes de terre tartiflâ, d’où le nom, et est un savoureux mélange d’oignon, de lardons, de crème et de vin blanc, sans compter bien sûr un reblochon entier. Un plat riche, alors attention à la ligne !

Often considered as the queen of winter dishes, especially by those of you who like to speed down the snowy slopes, tartiflette had to figure on my very short list. Invented in the 1980s in order to promote reblochon, this soft cheese from Haute-Savoie, this dish originally called péla in the area uses a variety of potatoes called tartiflâ, hence its name, and is a delicious mix of onion, bacon, cream and white wine, without forgetting, of course, a whole reblochon wheel. A rich dish, so careful with your figure !

Je vous ai déjà parlé de mon goût prononcé pour une véritable choucroute garnie d’Alsace. Alors que les matinées frisquettes d’octobre s’annoncent, comment ne pas penser à s’asseoir devant un plat de choucroute, cuite dans un bon vin blanc de la région, et couronnée (en abondance !) de bons morceaux de porc, de succulentes saucisses et de pommes de terre cuites à la vapeur. Le tout bien sûr accompagné d’un vin sec du coin, un riesling par exemple, ou d’une bière locale bien fraîche.

I have already told you about my taste for a true choucroute garnie from Alsace. As the cold October mornings are getting close, how is it possible not to think about sitting down to a dish filled with sauerkraut, cooked in a good local white wine, and crowed (in abundance !) with good chunks of pork, succulent sausages and steamed potatoes. The whole thing, of course accompanied by a regional dry wine, a riesling for example, or a cold local beer. 

Finalement, le plat qui me vient en tête le plus souvent est une daube. Ces plats de viande en sauce sont communs à presque toutes les régions françaises, de par leur origine paysane, et tirent leur nom de la daubière, en plat rond en terre cuite. Ma préférée est la daube de bœuf provençale (j’utilise la recette d’Elizabeth David), qui allie le bœuf, les oignons, les carottes, les tomates et le vin rouge, plus quelques olives noires. Ce plat peut mijoter à feu doux pendant des heures, jusqu’à ce que la viande vous fonde dans la bouche. Un régal.

Finally, the dish that most readily pops into my head is a daube. These dishes of meat in a rich sauce are common to almost all French regions, thanks to their peasant origin, and draw their name from the daubière, a round earthenware dish. My favourite is daube of beef provençale (I use Elizabeth David’s recipe), which allies beef, onions, carrots, tomatoes and red wine, with a few black olives thrown in. This dish can simmer for hours, until the meat melts in your mouth. A triumph.

Avant d’aller préparer une de ces trois plats pour ce soir (je vous laisse deviner lequel !), je me dois de vous poser quelques questions. Avez-vous déjà dégusté une bonne tartiflette après une journée sur les pistes ? Une choucroute garnie entre amis en Alsace ? Ou une daube de bœuf après une bonne balade dans les collines de Provence ? Je voudrais également savoir quels sont les plats les plus populaires dans votre culture, ou votre pays, qu’il soit celui où vous êtes nés ou d’adoption. Dites-moi tout sur Twitter, Facebook ou Instagram. A bientôt !

Before I go prepare one of those dishes for tonight (I’ll let you guess which one !), I must ask you a few questions. Have you ever savoured a tartiflette after a day on the pistes ? A choucroute garnie with friends in Alsace ? Or a daube of beef after a good walk in the hills of Provence ? I would also love to know which dishes are the most popular in your culture, or your country, whether it be the one where you were born, or the one you adopted. Tell me everything on Twitter, Facebook or Instagram. See you soon !