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Mémé Dabet’s verveine

My grandmother was a great believer in the power of tisanes and other infusions. She used to grow many plants and flowers and collected various samples from fields (dandelion leaves salad with lardons and oeufs mollets, anyone?) or from the hedgerows. Her favourite evening drink was chamomile tea, which she prepared from the dried flowers from the garden. Mine, when visiting, was a bedtime cup of verveine. The verbena plants in my grandfather’s garden were forever flourishing, and the attic was always crammed with bunches of it drying. I suspect my grandmother to have been the village’s main supplier.

Other than fresh mint tea (which I take unsweetened, since you ask), it is my non-alcoholic after dinner drink of choice. A small handful of dried leaves, boiling water and there you go: a subtle, delicate and highly flavoured drink. I forget what it is supposed to be good for (it might be digestion), but I love it, so I don’t think I need any other reason.

I now grow verbena on my balcony, and very successful it has been, too. In the absence of an attic, I dry mine, quite successfully I might add again, in the airing cupboard. Other than in my infusion, I use fresh leaves to infuse strawberries with their subtle flavour. For the same reasons, it works superbly well in panna cottas and possets.

And every time I make a fresh cup, I raise it to my Mémé Dabet.

 

LA VERVEINE DE MÉMÉ DABET

Ma grand-mère croyait ferme au pouvoir des tisanes et autres infusions. Elle cultivait plein de plantes et de fleurs et récoltait des trucs dans les champs (vous avez dit salade de pissenlits avec lardons et oeufs mollets?) et dans les haies. Le soir, sa boisson préférée, c’était une bonne camomille, qu’elle préparait avec les fleurs du jardin séchées. La mienne, c’était une tasse de verveine avant de me coucher. Les plants de verveine dans le jardin de mon pépé étaient toujours en forme et le grenier en était toujours garni, de pleins bouquets attachés aux poutres pour sécher. J’ai dans l’idée que ma grand-mère était le dealer du village.

A part le thé à la menthe (que je bois sans sucre, puisque vous me le demandez), c’est mon digestif non-alcoolique de choix. Une petite poignée de feuilles séchées, de l’eau bouillante, et voilà: une boisson subtile, delicate et très parfumée. J’oublie quelles sont ses qualités (je crois que ça aide à la digestion), mais je l’adore, alors je ne pense pas avoir besoin d’aucune autre raison.

Je fais pousser de la verveine sur mon balcon, et avec succès en plus. En l’absence de grenier, je fais sécher mes branches, avec succès, derechef, dans le placard à linge. En plus de mes infusions, j’utilise des feuilles fraîches pour infuser des fraises avec leur saveur subtile. Pour la même raison, elles parfument aussi bien les panna cottas et autres desserts au lait.

Et à chaque fois que j’en bois une tasse, je la dédie à ma Mémé Dabet.

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A fantasy dinner

The premise is that you can invite any ten guests, historical or contemporary, to a dinner party. I always imagine the settings for my party as a warm July evening in Provence, on the terrace of the Hostellerie de Crillon-le-Brave. The dinner is a seven-course degustation menu, from local and seasonal ingredients, accompanied by some fine local wines. The (somewhat selfish) aim of this party is to get to spend time with some of the people you’ve always wanted to meet. In no particular order, here are my guests.

Dr Lucy Worsley. Familiarly known as Dr Lucy, her TV programmes are favourites of mine for their intelligence and humour, both traits to be found in their author, I’m sure.

Claude Monet. I have been a fan of his art for years and his personal life is as interesting as his oeuvre. I would love to see him at work throughout the day.

Kate Mulgrew. A rather unconventional choice, but I would love to talk to Captain Janeway of the starship Voyager.

Nigel Slater. Simple, warm, comfortable. I love the man’s food and would love to meet the man behind it.

Barbra Streisand. The voice. The diva. ‘Nuff said.

Peter F. Hamilton. Science-fiction author extraordinaire. His Night’s Dawn Trilogy is simply unputdownable. I would love to ask him how you put a story like that together.

Bette Midler. Another voice, another diva. Who wouldn’t want to experience the Divine?

Emile Zola. Passion incarnate in so many fields, it is the novelist and politician I am dying to meet.

Véronique Sanson. French singer-songwriter active since the early 70s. Simply my favourite.

Sir Ian McKellen. The man, the actor, the gay rights activist. And come on, tell me you would not want to meet Gandalf?

UN DÎNER DE RÊVE

Le principe est simple: vous pouvez inviter dix personnes, historiques ou contemporaines, à dîner. Pour cette soirée, comme je l’imagine, est une chaude nuit de juillet en Provence, sur la terrasse de l’Hostellerie de Crillon-le-Brave. Le dîner suit le menu dégustation, sept plats accompagnés de bons vins locaux. Le but (quelque peu égoïste) de cette soirée est de passer quelques heures avec des personnes que vous avez toujours voulu rencontrer. Voici la liste de mes invités, sans aucun ordre précis.

Dr Lucy Worsley. Connue sous le nom peut-être familier de Docteur Lucy, ses programmes à la télé sont mes préférés, pour leur intelligence et leur humour, qualités que je suis sûr de trouver chez leur auteur.

Claude Monet. Je suis fan de son art depuis des années et sa vie privée est aussi intéressante que son oeuvre. J’aimerais le voir au travail à travers la journée.

Kate Mulgrew. Choix peu conformiste, mais j’aimerais discuter avec Capitaine Janeway, du vaisseau Voyager.

Nigel Slater. Simples, chaudes, confortables. J’adore ses recettes et aimerais rencontrer l’homme qui les invente.

Barbra Streisand. La voix. La diva. C’est tout.

Peter F. Hamilton. Auteur de science-fiction extraordinaire. J’ai lu sa Night’s Dawn Trilogy plusieurs fois. J’aimerais bien lui demander comment on fait pour imaginer une histoire pareille.

Bette Midler. Une autre voix, une autre diva. Mais qui ne voudrait pas rencontrer la Divine Miss M?

Emile Zola. La passion incarnée, dans tant de domaines, mais c’est le romancier et l’homme politique que je veux rencontrer.

Véronique Sanson. Active depuis le début des années 70, cette auteure-compositrice est tout simplement ma préférée.

Sir Ian McKellen. L’homme, l’acteur, l’activiste pour la cause des homosexuels. Allez, qui ne voudrait pas rencontrer Gandalf?

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The Oh-I-Never-Measure-Anything Cook

The term is not mine; I’ve nicked it from Nigel Slater. In his book Eating for England, he gave a perfect description of my friend Sally. Loving her as much as I do (and I do love her a lot, down to her endearing way of saying ‘triffick’ and ‘oeufcurse’ for terrific and of course), she is an infuriatingly fantastic cook.

Let me quote Mr Slater: “These are the cooks who glide around the kitchen with a certain calm, whose cakes always rise and who make everything look like so little trouble. […] Her kitchen is always slightly untidy, but warm and welcoming, and the food is perhaps a little bit too calorific […]. There is always, always wine with every meal. And often quite a lot of it afterwards too.”

I swear Nigel has met Sally, so to speak, not in the same way Harry did, ‘oeufcurse’. Sally is just like her cooking: warm, generous, and enormous fun. She once threw a piece of lamb in the AGA with a bit of this and a bit of that, and it came out as the most succulent Moroccan tajine I have ever tasted in my life. Envious, moi? You bet I am, and not just a little bit. I crave Sally’s abilities to turn everything she touches into culinary gold. But sadly for me, the OINMA cooks are born, not made.

LE CHEF QUI NE PÈSE RIEN

Le nom n’est pas le mien; je l’ai emprunté à Nigel Slater. Dans son livre Eating for England, il donne une parfaite description de mon amie Sally. Même si je l’aime bien (et je l’aime beaucoup, jusqu’à sa façon de prononcer certains mots anglais avec un faux accent français), elle m’agace aussi,  tellement elle est bonne cuisinière.

Mais laissez-moi traduire M. Slater: “Ce sont les cuisiniers qui glissent à travers leur cuisine avec un certain calme, dont les gâteaux gonflent toujours et pour qui rien n’est jamais trop demander. […] Sa cuisine est toujours un peu en désordre, mais chaude et accueillante, et ses plats font peut-être un peu trop grossir […]. Il y a toujours, toujours du vin à chaque repas. Et souvent encore un peu après aussi.’

Je jure que Nigel a rencontré Sally, pour ainsi dire, mais pas de la même façon dont Harry le fit. Sally ressemble à sa cuisine: chaude, généreuse, et tellement fun. Je l’ai vue un jour jeter un morceau d’agneau avec un peu de ci et un peu de ça dans le four et le transformer en tajine marocaine, la meilleure que j’aie jamais mangée. Jaloux, moi? C’est clair, et pas qu’un peu. J’aimerais tant être comme Sally, capable de transformer tout ce qu’elle touche en or gastronomique. Mais malheureusement pour moi, les CQNPR ne se forment pas, ils sont nés comme ça.

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These are made for walking

When visiting a new city (or town, or village, or hamlet, for that matter), I like to do so, as far as possible, on foot. Of course, major cities are well equipped in terms of public transport and a recent trip to Berlin would not have been the same without the extensive and superb network of trains, underground trains and other tramways and buses. However, how best to appreciate the extent of the Wall without walking its old route, taking in the sights?

And this is where a great pair of shoes becomes important, or crucial, even. And this is also here that my new best friends at Anatomic Shoes come in. Never wanting to sacrifice style over substance (there are standards to be respected at all times), I was grateful to be wearing a stylish, yet supremely comfortable pair of brown suede shoes from their extensive collection. I love those shoes, and all the other pairs I own! They are specifically designed to offer ultimate comfort to the wearer without even remotely offending the beholders’ eyes.

This is why wherever I go, I pack a pair or two of Anatomic shoes. A long weekend in the south of France in May? The driving shoe-style loafers will be perfect. Two weeks on a cruise ship in August? I will have shoes for all occasions, from the relaxed to the ultra formal. But, please don’t take my word for it and try these shoes for yourselves.

http://www.anatomicshoes.com

 

FAITES POUR MARCHER

Quand je visite une nouvelle capitale (ou une ville, un village ou même un lieu-dit, en fait), j’aime le faire, autant que possible, à pied. Bien sûr, les grandes villes sont bien équipées en matière de transports en commun et un récent voyage à Berlin n’aurait pas été le même sans le superbe et consequent réseau de trains, métro et autres tramways et bus. Cela dit, comment mieux apprécier l’étendue de Mur sans en parcourir la route à pied, en admirant toutes les attractions.

Et c’est là que porter une bonne paire de chaussures devient important, ou même crucial. Et c’est également là que mes nouveaux amis à Anatomic Shoes le deviennent aussi. Je ne veux jamais sacrifier le style pour la qualité (il y a tout de même des valeurs à respecter en tout temps), et j’étais bien content de porter une élégante paire de chaussures en daim marron, qui font partie de leur superbe collection. Je les adore, ces chaussures, et toutes les autres paires que je possède! Elle sont faites spécifiquement pour offrir un confort suprême à celui qui les porte sans même songer à offenser celui qui les regarde.

C’est pourquoi, où que j’aille, j’emporte toujours une paire de chaussures Anatomic. Un long weekend dans le sud de la France en mai? Les mocassins seront parfaits. Deux semaines de croisière en août? J’aurai des chaussures pour toutes les occasions, de la détente aux ultra formelles. Mais ne me croyez pas sur parole et essayez-les vous-mêmes.

http://www.anatomicshoes.com

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Grenouilles and escargots

What is it with some Brits, and indeed other rather squeamish individuals, and snails and frogs’ legs? I do want to understand what their aversion to those morsels of delicacy is. Snails have been part of British culinary tradition for a long time, from the Mendip wall fish to the delicious chicken and snail pie I recently savoured at Marcus Wareing’s Gilbert Scott restaurant.

I do agree that their appearance does nothing for them, but bathed in garlic and parsley butter and stuffed back into their shells, they are simply delicious, even if they have a tendency to ‘explode’ when in the oven. The same remark about appearances apply to les cuisses de grenouilles, of course, but is that a reason to shun them? Or is it the thought of the animal at the source of your meal? Once again, once they are swimming in a soft cream sauce, and bejewelled in parsley, I find them difficult to resist.

So, are we talking about food phobias versus food education, here? I have recently learnt to appreciate oysters, putting a long-standing wariness of these odd bivalves behind me. I therefore don’t believe that what has not been learnt in infancy is never to be conquered later on in life. So be brave. You never know, you might get converted.

GRENOUILLES ET ESCARGOTS

Je ne saurai jamais pourquoi certains Britanniques, sans compter d’autres individus, sont si facilement dégoûtés par les escargots et les cuisses de grenouilles. Pourtant, je voudrais bien comprendre pourquoi ils ne peuvent pas souffrir ces petits délices. Les escargots font partis du canon culinaire britannique depuis longtemps, comme en témoignent les “poissons de mur” des collines du Mendip et la délicieuse tourte au poulet et escargots récemment appréciée au Gilbert Scott, le restaurant de Marcus Wareing.

Je dois bien avouer qu’ils ne sont pas très jolis à voir, mais une fois enfoncés dans leur coquille et baignés de beurre à l’ail et au persil, ils sont tout simplement délicieux, même s’ils ont tendance à ‘exploser’ dans le four.  On peut bien sûr en dire autant au sujet des cuisses de grenouilles, mais est-ce là une raison pour les éviter? Est-ce l’idée de l’animal à l’origine de votre repas qui est repoussante? Là aussi, une fois qu’elles nagent dans leur sauce à la crème, décorées de persil, je les trouve irrésistibles.

Parlerions-nous ici du débat entre phobies et éducation en matière de nourriture? Tout récemment, j’ai appris à apprécier les huîtres, laissant loin derrière moi une méfiance presque innée pour ses curieux bivalves. C’est pourquoi je ne crois pas que ce qui n’a pas été inculqué en enfance ne peut pas être conquis plus tard, à l’âge adulte. Alors courage, on ne sait jamais, vous pourriez être convertis.

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No gawping please, I’m a celebrity

A few years back, I was in Megève, an absurdly pretty town in the French Alps, once the winter preserve of the St Tropez set (Saint-Trop’ l’été, Megève l’hiver, they say). It can’t still be the case if riff-raff like yours truly managed to find a way in (and I have never even been to St Tropez, in any season!)

That first night, it being my birthday (a distinct advantage of being a summer baby is that you’re often on holiday when your birthday comes round), I was treated to a meal at Le Flocon de Sel, a two Michelin star-restaurant (it now has three) where Emmanuel Renaut, meilleur ouvrier de France and chef extraordinaire, made that evening hard to forget by coming out of the kitchen to take our order (I had sweetbreads) in person and even a second time to shake our hands upon our leaving, replete and happy beyond words.

But it is another chance encounter that reminded me that Nigel Slater once wrote that the “the English are probably the world’s least subtle celebrity-spotters.” The following night, and in another of Megève’s finest establishments (I know, I know, but we were on holiday, after all…), I had to almost physically restrain my dining companion after we spotted the fabulous Maureen Lipman dining en famille at the next table. And the prize for not rubbernecking and not pestering? A gorgeous smile from the lady herself as she passed our table later that evening.

 

NE ME REGARDEZ PAS, JE SUIS CÉLÈBRE

Il y a quelques années, j’étais à Megève, une ville absurdement jolie dans les Alpes, à une époque la réserve de chasse des stars de Saint-Tropez (Saint-Trop’ l’été, Megève l’hiver, selon le dicton). Ça ne peut plus être le cas, puisque le moindre des mortels que je suis y est allé (et je n’ai même jamais visité Saint-Tropez, en n’importe quelle saison!)

Le premier soir, vu que c’était mon anniversaire (un avantage certain d’être un bébé d’été est que vous êtes souvent en vacances quand c’est votre anniversaire), on m’avait gâté avec un repas au Flocon de Sel, un restaurant avec deux étoiles Michelin (qui en a aujourd’hui trois), où Emmanuel Renault, meilleur ouvrier de France et chef extraordinaire a fait de cette soirée un évènement mémorable en sortant de sa cuisine pour prendre notre commande en personne (j’ai choisi des ris de veau), et encore une fois pour nous donner une poignée de main à notre depart, complets et heureux.

Mais c’est une autre rencontre fortuite qui m’a fait revenir en mémoire ce que Nigel Slater a un jour écrit: “les anglais sont certainement les chasseurs de célébrités les moins subtiles.” Le deuxième soir, et dans un autre établissement culinaire de Megève (je sais, je sais, mais on était en vacances après tout…), j’ai presque dû m’asseoir sur mon compagnon de table après qu’il a remarqué la fabuleuse Maureen Lipman, qui dînait en famille à la table d’à côté. Et notre récompense pour ne pas l’avoir ennuyée ou fixée? Un charmant sourire de cette grande dame à son passage près de notre table en fin de soirée.

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A Frenchman in Yorkshire

Bacon. Not a French thing at all. Even today, you simply cannot find proper bacon in France. Not that I know of anyway. And yet, I do love it. I will not go out of my way in France to find anything that even vaguely resembles bacon, but over here, I am always happy to find a new source.

On a recent trip to Masham, in Yorkshire, I was taken to the local butcher. A small shop, but such treasures inside: local lamb and pork, game (boy, those pheasants looked good), even some locally produced delicacies, like that jar of chutney I am still smacking my lips about.

But the real revelation came in the shape of the bacon available there. The usual choices were supplemented by bacon chops, a cut I had never seen before (I know, I need to get out more.) I am now addicted to it, to the point of receiving care parcels from my contact in Masham. I have used them in many ways, but simply pan-fried, with a cider and crème fraîche sauce is still my favourite way to enjoy this pêché mignon of mine.

So as the Tour de France’s crowd of French cycling fanatics is soon to invade Yorkshire, I am hoping that enough of them get converted to proper bacon to go back home and spread the word. And who knows, there might even be a few pig farmers and butchers among them.

 

UN FRANÇAIS DANS LE YORKSHIRE

Le bacon. Pas vraiment un truc français. Même de nos jours, il est impossible de trouver du bon bacon en France. A moins qu’il soit bien caché. Et pourtant, j’adore ça. Quand je suis en France, je ne ferais pas des kilomètres pour trouver quelque chose qui ressemble, même vaguement, à du bacon, mais ici, je suis toujours content de trouver une nouvelle source.

Lors d’une récente visite à Masham, dans le Yorkshire, je suis parti à la recherche du boucher local. En plus de toutes les pièces et morceaux habituels, je remarque des côtelettes de bacon, quelque chose que je n’ai jamais vu (je sais, je devrais sortir un peu plus souvent.) Mais maintenant, je suis complètement accro, au point d’en recevoir par la poste à travers mon agent à Masham. Je les ai cuisinées de plusieurs façons, mais ma préférée, simplement cuites à la poêle, avec une sauce au cidre et à la crème fraîche, est devenue mon pêché mignon.

Et vu que la multitude de fanatiques de la petite reine qui gravite autour du Tour de France est sur le point d’envahir le Yorkshire, j’espère que d’autres seront suffisamment convertis pour semer la bonne parole de retour en France. Et qui sait, il y aura peut-être même des éleveurs et des bouchers dans le lot.

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The coffee minefield

To the uninitiated, ordering coffee in France can be a bit of a nightmare. To be honest, even to the initiated, it can be difficult. You’re pretty safe with the more exotic drinks. Ask for a cappuccino or a latte, and you probably will get just that. The quality of it will depend of who’s supplying it, and in towns with several cafés, you’ll have to do your homework before you can decide. Of course, you can go to your friendly neighbourhood chains, but that’s cheating.

Let’s go to the local café and ask for un café. You will be served a very short espresso. To this day, it is the cheapest drink there, and if you have it standing at the bar, it’s even cheaper. If you want something longer and milky, you should ask for un grand crème. But even then, the milk might be already mixed or on the side, hot or cold, depending on le patron. What happens if you just want a long black coffee? In restaurants, you can try to ask for un café filtre, but these days, you’re better off asking for un americano. I cannot guarantee what would happen at the café, so don’t blame me if you are stared at with a tone of incomprehension.

When in doubt, do as I do and ask for fresh mint tea…

 

UNE MINE DANS LE CAFÉ

Pour le non-initié, commander un café en France peut être un vrai cauchemar. Pour dire vrai, même pour celui qui s’y connaît, ça n’est pas toujours facile. Avec les boissons un peu plus exotiques, c’est plutôt facile. Demandez un cappuccino ou un latte, et c’est ce qu’on vous servira. Leur qualité dépendra de l’établissement, et dans les localités où vous avez le choix entre plusieurs cafés, vous devrez faire vos devoirs avant de pouvoir choisir. Bien sûr, vous pouvez toujours vous rabattre sur les grandes chaînes, mais c’est de la triche.

Asseyons-nous au café local et demandons ‘un café’. On vous apportera un espresso très court. Même aujourd’hui, c’est ce qu’il y a de moins cher, et si vous le buvez debout au bar, c’est encore moins cher. Si vous voulez quelque chose de plus consistant et au lait, essayez ‘un grand crème’. Mais même dans ces cas-là, le lait peut arriver séparément, froid ou chaud, ou déjà mélangé; ça depend juste du patron. Et si vous voulez juste un café noir? Dans les restaurants, essayez ‘un café filtre’, mais ces jours-ci, vous feriez mieux de demander ‘un américano’. Je n’ai aucune idée de ce qui se passerait au café de tout à l’heure, alors je ne peux pas être tenu responsable si on vous regarde avec des yeux de merlan frit.

Et si vous voulez éviter toute confusion, faites comme moi et demandez un thé à la menthe.

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The eggs or the chicken?

Which one came first? The age-old question has finally been answered. And by none other than yours truly. That’s right, your heard it here first.

Wanting to bake a cake while on holiday at my dear mama’s, and it being market day, I ventured into the village in search of the only missing ingredient: eggs. And I found them first (so there, I told you, question answered) at the smallest stall in that day’s market, (wo)manned by a sweet lady selling her hens’ production. So a dozen I bought, carefully packed in cardboard boxes with a pretty chicken picture on them.

As you may know, I cannot resist a French market, so I had to have a gander. It is then I stumbled across the chicken (see, I told you, conclusive proof of the order of things.) The prettiest hen I ever saw, in the shape of a rotund ornament now taking pride of place in my kitchen. Because, you see, that Monday was my birthday, and my mummy got it for me as a present.

All this seems to prove the importance of French markets: from eggs to existential questions, they provide answers to all your everyday problems.

 

L’OEUF OU LA POULE?

Qui est venu en premier? Cette question millénaire a enfin trouvé réponse. Et par qui, moi-même tout seul personnellement. Et oui, je sais, c’est un scoop de première.

Etant en vacances chez ma chère maman, j’ai eu l’envie de faire un gâteau, et vu que c’était lundi, jour de marché, je me suis rendu au village à la recherche du seul ingrédient qui me manquait: des oeufs. Et je les ai trouvés (et toc, je vous l’avais bien dit), sur la plus petite table que l’on puisse trouver, tenue par une charmante dame qui vendait la production de ses poules. J’en ai pris une douzaine (d’oeufs, pas de poules!), soigneusement rangés dans deux boîtes en carton décorées par un joli dessin d’un gros poulet.

Comme vous le savez peut-être, je ne peux pas résister à un marché français, alors j’ai continué à gambader. Et c’est à ce moment-là que je suis tombé sur la poule (et toc derechef, preuve irréfutable de l’ordre des choses.) La plus jolie poule du monde, sous la forme d’une sculpture toute ronde qui décore aujourd’hui fièrement ma cuisine. Parce que ce que je ne vous avais pas dit, c’est que c’était mon anniversaire ce jour-là et que ma maman m’en a fait cadeau.

Tout ça semble prouver l’importance des marchés français: des oeufs aux questions existentielles, on y trouve toutes les réponses à vos problèmes quotidiens.