Posted on Leave a comment

The cherry picker

I am referring to my dear mama, here. Living at the foot of Mont Ventoux as she is, and being retired, as she is too, she is often called to help some friends of hers to pick fruit in the summer. She gets to help with apricots, peaches, nectarines, and most importantly for me, who loves them, cherries.

These friends of my mum’s, who own quite a few cherry trees, are very generous with the fruit of her labour (see what I did there?), and she is always bringing full baskets of them home at the end of the day. So when I was last there, we had a glut of cherry concoctions. We made a few fluffy clafoutis (purists, cover your ears, the fruit were stoned), some gorgeous jam, preserved cherries in kirsch, ready for be served with some ice-cream and cigarettes russes, and finally, we used the fresh fruit in an ‘all-in-I-am-trying-this-for-the-first-time’ type of cake, which actually turned out to be utterly scrumptious.

Now, I love cherries and I could eat them until I look like them, as the saying goes in my family, but even I have to admit that that summer crop was HUGE! However, why would you turn them down when their only cost was some hard work on your mother’s part? Now all I need to do is time my next summer visit for the peach-picking season.

 

LA CUEILLEUSE DE CERISES

Je vous parle ici de ma petite maman. Vivant au pied du Mont Ventoux, et étant à la retraite, ses amis l’appellent souvent pendant l’été pour aider à cueillir les fruits. Elle a la chance de ramasser les abricots, les pêches, les nectarines et, c’est là que je suis le plus jaloux, vu que je les adore, les cerises.

Ses amis de ma mère, qui possèdent pas mal de cerisiers, sont très généreux avec les fruits de son labeur (jeu de mots, comme dirait Maître Capello), et elle rapporte toujours de pleins panniers à la maison à la fin de la journée. C’est pourquoi, lors de ma dernière visite, nous avons eu une pléthore de préparations à la cerise. Nous avons fait des clafoutis dodus comme un oreiller (désolé les puristes, sans noyaux), de la confiture bonne à tomber par terre, des cerises au kirsch, prêtes à servir avec de la glace à la vanille et des cigarettes russes, et pour finir, un gâteau ‘tout-en-un-c’est-la-première-fois-que-j’essaye-ça’ avec les fruits frais, qui se révèle être plutôt délicieux.

Bon, j’adore les cerises et je pourrais en manger jusqu’à ce que je leur ressemble, comme on dit dans ma famille, mais même moi je dois bien avouer que la récolte cet été était ÉNORME! Cela dit, pourquoi les refuser quand leur seul coût est un peu de travail par quelqu’un d’autre, ma mère en l’occurrence? Maintenant, il ne me reste qu’à faire en sorte que ma prochaine visite coincide avec la saison des pêches.

Posted on Leave a comment

Pépé’s beetroot

My grandfather was a keen gardener. For most of his life, he maintained an allotment that ran from the end of the flower garden to the river. I remember the old apple tree and the rusty iron bench I used to sit on to read while he was tending to his various tasks. The fact that I clearly wasn’t paying attention probably explains why I cannot remember exactly all that he used to cultivate in his little corner of paradise. I have however a few very distinct memories.

I do remember asking him one year why he had created a very long little hill, only to be shown the succulent white asparagus spears that would grace the dining room table that same evening. In the summer, I also remember the fruit bushes, so lovingly tended to since the spring, producing black and red currants galore, not to mention basketfuls of raspberries.

But every time I happen to think of my grandfather, memories bring back a much earthier flavour of my childhood: beetroot.  At the end of his day in the garden, my grandpa would unearth those ruby roots, wash them under the hose and hand them over to my ‘mémé’, who would wrap them in wet newspapers and a single layer of foil before burying them under the dying embers, leaving to cook overnight (at the time, my grandmother had resisted getting rid of her wood burning range.) The following day, we would have them cold, diced up, with a nicely sharp vinaigrette. I can still taste this ‘salade de betterave’ to this day.

 

LES BETTERAVES DE PÉPÉ

Mon grand-père aimait jardiner. Tout au long de sa vie, il a entretenu un jardin ouvrier qui courait du fond du jardin aux fleurs jusqu’à la rivière. Je me souviens du vieux pommier et du banc en fer où j’avais l’habitude de m’asseoir pour lire pendant qu’il vaquait à ses occupations. Le fait que je ne faisais visiblement pas attention à ce qu’il faisait explique probablement pourquoi je ne me rappelle pas exactement ce qu’il faisait pousser dans son petit coin de paradis. J’ai cependant quelques souvenirs bien distincts.

Une année, je me rappelle bien lui avoir demandé pourquoi il avait créé une petite colline très longue, avant que mon attention ne soit attirée par les succulentes asperges blanches qui trôneraient au dîner le soir même. L’été, je me souviens aussi des arbustes, dont on s’était occupé avec amour depuis le printemps, et qui produisaient des groseilles et des cassis à foison, sans oublier de pleins panniers de framboises.

Mais dès qu’il m’arrive à penser à mon grand-père, c’est une saveur quelque peu plus proche de la terre qui me revient en mémoire: les betteraves. A la fin de sa journée dans le jardin, mon pépé arrachait à la terre ses racines couleur rubis, les rincaient sous le tuyau d’arrosage et les confiait à ma mémé, qui les enveloppait dans du papier journal humide et une feuille de papier aluminium avant de les ‘enterrer’ sous la braise et de les y laisser toute la nuit (à cette époque, ma grand-mère avait refusé de se séparer de son four à bois.) Le lendemain, nous les mangions froides, coupées en dés, assaisonnées d’une vinaigrette relevée. Je me souviens de cette salade de betteraves encore aujourd’hui.

Posted on 3 Comments

A triangular horror

Why, oh why, oh why are the French trying to catch up on the Brits in the race for the most disgusting sandwich? Don’t get me wrong, there are plenty of delicious sandwiches in both countries, but I am talking about the triangular horrors that can be found on both sides of the Channel these days. In France, they are creeping into the most unexpected of places, having escaped from motorway service stations. I could almost forget these on this side of the water, where they have some history behind them (although I am not sure when they appeared for the first time), but in France?

Why on Earth would you actually choose to purchase, let alone eat, these horrors when for the same price, you can go to your local friendly boulanger, charcutier-traiteur or even bar-tabac and bite into a crusty baguette filled to the brim with a multitude of choices? And even then, the French don’t exactly eat them on the go, but sitting down at a table, with a drink, and maybe even a pastry for dessert. These days, you can find some very good sandwiches in friendly neighbourhood chains, and I am not afraid to admit I find them just the thing when all you require is a light lunch.

That said, you would have to get up early to catch me devouring (or even nibbling on) one of those doughy triangular things, especially in France. Why would I, when I can appreciate a tasty jambon-beurre or a rillettes-cornichons? Go on, tell me you prefer the soggy pre-packed sandwiches to the delicious crusty variety, and I will not believe you!

 

LES SANDOUICHES TRIANGLES

Pourquoi, mais pourquoi, oh pourquoi les Français se sont-ils lancés dans la course au sandwiche le plus dégoûtant? Ne me méprennez pas, il y a tout plein de délicieux casse-croûtes dans les deux pays, mais je vous parle de ces horreurs triangulaires que l’on peut trouver des deux côtés de la Manche ces jours-ci. En France, on les rencontre dans les endroits les plus inattendus, maintenant qu’ils se sont échappés des stations services d’autoroutes. Je pourrais presque les pardonner de ce côté-ci de la frontière, où ils sont connus depuis pas mal de temps (bien que je ne sois pas sûr de savoir quand ils sont apparus pour la première fois), mais en France?

Je ne comprendrai jamais comment on peut choisir d’acheter, et encore moins manger, ces horreurs quand, pour le même prix, vous pouvez vous rendre chez votre gentil boulanger, charcutier-traiteur ou même bar-tabac local et croquer dans une baguette croustillante remplie à craquer d’un choix illimité de garnitures? Et en plus, les Français ne les mangent pas sur le pouce, mais assis à une table, avec quelque chose à boire, et peut-être même une viennoiserie en dessert. Ces jours-ci, on peut trouver de très bons sandwiches dans des chaînes de magasins de quartiers bien sympas, et je n’ai pas peur d’admettre que je les considère comme étant une bonne solution quand j’ai besoin d’un déjeuner léger.

Cela dit, il vous faudrait vous lever très tôt pour me voir dévorer (ou même grignoter) une des ces horreurs triangulaires, surtout en France. Pourquoi le ferais-je, quand je peux apprécier un super jambon-beurre ou rillettes-cornichons? Allez, dites-moi que vous préférez ces sandwiches presque humides dans leur paquet plutôt que les délicieuses variétés croustillantes, et je ne vous croirai pas!

Posted on Leave a comment

The bees’ knees

How do they do it? I’ve never really thought about the creative process leading to honey, but I have to say I do enjoy the busy little bees’ finished product. Regular readers will know I stock up on lavender honey every time I visit Gordes. I am also keen to try local honeys wherever I go, either commercially produced or, even better, as the result of small-scale apiculture.

I hesitate to use the term amateur, as there is nothing amateurish about the making of honey. Millions of years have led the tiny insects to create the nectar we enjoy. I seem to remember that, in its lifetime, a bee only produces a teaspoon of the stuff. And although amazingly low-tech, the extraction of honey is a delicate and skilled process. I am not sure I could do it myself, but the tending of bees does seem to bring the hunter-gatherers in a lot of us.

Over the last decade, many have dabbled, some very seriously, in apiculture, investing in hives, smokers, protective gear and of course on the charming little critters themselves. I am sure one can find all the necessary equipment over the Internet these days. High tech origins for low-tech pleasure, now that has a pleasing ring to my ears. Let’s hope we can enjoy the bees’ work for many million years to come.

 

LES P’TITES ZABEILLES

Comment font-elles? Je n’ai jamais vraiment réfléchi au procédé créatif qui mène au miel, mais je dois bien avouer que j’apprécie beaucoup le produit fini. Mes lecteurs assidus savent que j’achète tout un stock de miel de lavande chaque fois que je vais à Gordes. J’essaye aussi de goûter au miel local où que j’aille, qu’il soit le résultat d’une industrie commerciale, ou bien, ce qui est encore mieux, le produit d’un petit apiculteur.

J’hésite à utiliser le terme amateur, puisque qu’il n’y a rien d’amateur dans la production du miel. Après des millions d’années, les abeilles savent comment créer le nectar dont nous nous régalons. Je crois avoir lu quelque part que dans le cours de sa vie, une abeille en produit une cuillère à café. Et bien qu’extraordinairement peu sophistiquée, l’extraction du miel est un procédé délicat qui demande un certain coup de main. Je ne suis pas sûr que je pourrais le faire moi-même, mais s’occuper des abeilles est quelque chose qui résonne chez beaucoup d’entre nous chasseurs-cueilleurs.

Dans les dix dernières années, beaucoup ont essayé, quelques uns sérieusement, en investissant dans des ruches, fumoirs, toutes sortes de protection et bien sûr pour les petites et charmantes creatures elle-mêmes. Je suis sûr que l’on peut tout trouver sur Internet ces jours-ci. Un début high-tech pour une plaisir low-tech, voilà quelque chose qui sonne bien. Espérons que l’on puisse profiter du travail des p’tites z’abeilles pour des millions d’années à venir.

 

Posted on Leave a comment

Mémé Dabet’s verveine

My grandmother was a great believer in the power of tisanes and other infusions. She used to grow many plants and flowers and collected various samples from fields (dandelion leaves salad with lardons and oeufs mollets, anyone?) or from the hedgerows. Her favourite evening drink was chamomile tea, which she prepared from the dried flowers from the garden. Mine, when visiting, was a bedtime cup of verveine. The verbena plants in my grandfather’s garden were forever flourishing, and the attic was always crammed with bunches of it drying. I suspect my grandmother to have been the village’s main supplier.

Other than fresh mint tea (which I take unsweetened, since you ask), it is my non-alcoholic after dinner drink of choice. A small handful of dried leaves, boiling water and there you go: a subtle, delicate and highly flavoured drink. I forget what it is supposed to be good for (it might be digestion), but I love it, so I don’t think I need any other reason.

I now grow verbena on my balcony, and very successful it has been, too. In the absence of an attic, I dry mine, quite successfully I might add again, in the airing cupboard. Other than in my infusion, I use fresh leaves to infuse strawberries with their subtle flavour. For the same reasons, it works superbly well in panna cottas and possets.

And every time I make a fresh cup, I raise it to my Mémé Dabet.

 

LA VERVEINE DE MÉMÉ DABET

Ma grand-mère croyait ferme au pouvoir des tisanes et autres infusions. Elle cultivait plein de plantes et de fleurs et récoltait des trucs dans les champs (vous avez dit salade de pissenlits avec lardons et oeufs mollets?) et dans les haies. Le soir, sa boisson préférée, c’était une bonne camomille, qu’elle préparait avec les fleurs du jardin séchées. La mienne, c’était une tasse de verveine avant de me coucher. Les plants de verveine dans le jardin de mon pépé étaient toujours en forme et le grenier en était toujours garni, de pleins bouquets attachés aux poutres pour sécher. J’ai dans l’idée que ma grand-mère était le dealer du village.

A part le thé à la menthe (que je bois sans sucre, puisque vous me le demandez), c’est mon digestif non-alcoolique de choix. Une petite poignée de feuilles séchées, de l’eau bouillante, et voilà: une boisson subtile, delicate et très parfumée. J’oublie quelles sont ses qualités (je crois que ça aide à la digestion), mais je l’adore, alors je ne pense pas avoir besoin d’aucune autre raison.

Je fais pousser de la verveine sur mon balcon, et avec succès en plus. En l’absence de grenier, je fais sécher mes branches, avec succès, derechef, dans le placard à linge. En plus de mes infusions, j’utilise des feuilles fraîches pour infuser des fraises avec leur saveur subtile. Pour la même raison, elles parfument aussi bien les panna cottas et autres desserts au lait.

Et à chaque fois que j’en bois une tasse, je la dédie à ma Mémé Dabet.

Posted on Leave a comment

A fantasy dinner

The premise is that you can invite any ten guests, historical or contemporary, to a dinner party. I always imagine the settings for my party as a warm July evening in Provence, on the terrace of the Hostellerie de Crillon-le-Brave. The dinner is a seven-course degustation menu, from local and seasonal ingredients, accompanied by some fine local wines. The (somewhat selfish) aim of this party is to get to spend time with some of the people you’ve always wanted to meet. In no particular order, here are my guests.

Dr Lucy Worsley. Familiarly known as Dr Lucy, her TV programmes are favourites of mine for their intelligence and humour, both traits to be found in their author, I’m sure.

Claude Monet. I have been a fan of his art for years and his personal life is as interesting as his oeuvre. I would love to see him at work throughout the day.

Kate Mulgrew. A rather unconventional choice, but I would love to talk to Captain Janeway of the starship Voyager.

Nigel Slater. Simple, warm, comfortable. I love the man’s food and would love to meet the man behind it.

Barbra Streisand. The voice. The diva. ‘Nuff said.

Peter F. Hamilton. Science-fiction author extraordinaire. His Night’s Dawn Trilogy is simply unputdownable. I would love to ask him how you put a story like that together.

Bette Midler. Another voice, another diva. Who wouldn’t want to experience the Divine?

Emile Zola. Passion incarnate in so many fields, it is the novelist and politician I am dying to meet.

Véronique Sanson. French singer-songwriter active since the early 70s. Simply my favourite.

Sir Ian McKellen. The man, the actor, the gay rights activist. And come on, tell me you would not want to meet Gandalf?

UN DÎNER DE RÊVE

Le principe est simple: vous pouvez inviter dix personnes, historiques ou contemporaines, à dîner. Pour cette soirée, comme je l’imagine, est une chaude nuit de juillet en Provence, sur la terrasse de l’Hostellerie de Crillon-le-Brave. Le dîner suit le menu dégustation, sept plats accompagnés de bons vins locaux. Le but (quelque peu égoïste) de cette soirée est de passer quelques heures avec des personnes que vous avez toujours voulu rencontrer. Voici la liste de mes invités, sans aucun ordre précis.

Dr Lucy Worsley. Connue sous le nom peut-être familier de Docteur Lucy, ses programmes à la télé sont mes préférés, pour leur intelligence et leur humour, qualités que je suis sûr de trouver chez leur auteur.

Claude Monet. Je suis fan de son art depuis des années et sa vie privée est aussi intéressante que son oeuvre. J’aimerais le voir au travail à travers la journée.

Kate Mulgrew. Choix peu conformiste, mais j’aimerais discuter avec Capitaine Janeway, du vaisseau Voyager.

Nigel Slater. Simples, chaudes, confortables. J’adore ses recettes et aimerais rencontrer l’homme qui les invente.

Barbra Streisand. La voix. La diva. C’est tout.

Peter F. Hamilton. Auteur de science-fiction extraordinaire. J’ai lu sa Night’s Dawn Trilogy plusieurs fois. J’aimerais bien lui demander comment on fait pour imaginer une histoire pareille.

Bette Midler. Une autre voix, une autre diva. Mais qui ne voudrait pas rencontrer la Divine Miss M?

Emile Zola. La passion incarnée, dans tant de domaines, mais c’est le romancier et l’homme politique que je veux rencontrer.

Véronique Sanson. Active depuis le début des années 70, cette auteure-compositrice est tout simplement ma préférée.

Sir Ian McKellen. L’homme, l’acteur, l’activiste pour la cause des homosexuels. Allez, qui ne voudrait pas rencontrer Gandalf?

Posted on 2 Comments

The Oh-I-Never-Measure-Anything Cook

The term is not mine; I’ve nicked it from Nigel Slater. In his book Eating for England, he gave a perfect description of my friend Sally. Loving her as much as I do (and I do love her a lot, down to her endearing way of saying ‘triffick’ and ‘oeufcurse’ for terrific and of course), she is an infuriatingly fantastic cook.

Let me quote Mr Slater: “These are the cooks who glide around the kitchen with a certain calm, whose cakes always rise and who make everything look like so little trouble. […] Her kitchen is always slightly untidy, but warm and welcoming, and the food is perhaps a little bit too calorific […]. There is always, always wine with every meal. And often quite a lot of it afterwards too.”

I swear Nigel has met Sally, so to speak, not in the same way Harry did, ‘oeufcurse’. Sally is just like her cooking: warm, generous, and enormous fun. She once threw a piece of lamb in the AGA with a bit of this and a bit of that, and it came out as the most succulent Moroccan tajine I have ever tasted in my life. Envious, moi? You bet I am, and not just a little bit. I crave Sally’s abilities to turn everything she touches into culinary gold. But sadly for me, the OINMA cooks are born, not made.

LE CHEF QUI NE PÈSE RIEN

Le nom n’est pas le mien; je l’ai emprunté à Nigel Slater. Dans son livre Eating for England, il donne une parfaite description de mon amie Sally. Même si je l’aime bien (et je l’aime beaucoup, jusqu’à sa façon de prononcer certains mots anglais avec un faux accent français), elle m’agace aussi,  tellement elle est bonne cuisinière.

Mais laissez-moi traduire M. Slater: “Ce sont les cuisiniers qui glissent à travers leur cuisine avec un certain calme, dont les gâteaux gonflent toujours et pour qui rien n’est jamais trop demander. […] Sa cuisine est toujours un peu en désordre, mais chaude et accueillante, et ses plats font peut-être un peu trop grossir […]. Il y a toujours, toujours du vin à chaque repas. Et souvent encore un peu après aussi.’

Je jure que Nigel a rencontré Sally, pour ainsi dire, mais pas de la même façon dont Harry le fit. Sally ressemble à sa cuisine: chaude, généreuse, et tellement fun. Je l’ai vue un jour jeter un morceau d’agneau avec un peu de ci et un peu de ça dans le four et le transformer en tajine marocaine, la meilleure que j’aie jamais mangée. Jaloux, moi? C’est clair, et pas qu’un peu. J’aimerais tant être comme Sally, capable de transformer tout ce qu’elle touche en or gastronomique. Mais malheureusement pour moi, les CQNPR ne se forment pas, ils sont nés comme ça.

Posted on 2 Comments

These are made for walking

When visiting a new city (or town, or village, or hamlet, for that matter), I like to do so, as far as possible, on foot. Of course, major cities are well equipped in terms of public transport and a recent trip to Berlin would not have been the same without the extensive and superb network of trains, underground trains and other tramways and buses. However, how best to appreciate the extent of the Wall without walking its old route, taking in the sights?

And this is where a great pair of shoes becomes important, or crucial, even. And this is also here that my new best friends at Anatomic Shoes come in. Never wanting to sacrifice style over substance (there are standards to be respected at all times), I was grateful to be wearing a stylish, yet supremely comfortable pair of brown suede shoes from their extensive collection. I love those shoes, and all the other pairs I own! They are specifically designed to offer ultimate comfort to the wearer without even remotely offending the beholders’ eyes.

This is why wherever I go, I pack a pair or two of Anatomic shoes. A long weekend in the south of France in May? The driving shoe-style loafers will be perfect. Two weeks on a cruise ship in August? I will have shoes for all occasions, from the relaxed to the ultra formal. But, please don’t take my word for it and try these shoes for yourselves.

http://www.anatomicshoes.com

 

FAITES POUR MARCHER

Quand je visite une nouvelle capitale (ou une ville, un village ou même un lieu-dit, en fait), j’aime le faire, autant que possible, à pied. Bien sûr, les grandes villes sont bien équipées en matière de transports en commun et un récent voyage à Berlin n’aurait pas été le même sans le superbe et consequent réseau de trains, métro et autres tramways et bus. Cela dit, comment mieux apprécier l’étendue de Mur sans en parcourir la route à pied, en admirant toutes les attractions.

Et c’est là que porter une bonne paire de chaussures devient important, ou même crucial. Et c’est également là que mes nouveaux amis à Anatomic Shoes le deviennent aussi. Je ne veux jamais sacrifier le style pour la qualité (il y a tout de même des valeurs à respecter en tout temps), et j’étais bien content de porter une élégante paire de chaussures en daim marron, qui font partie de leur superbe collection. Je les adore, ces chaussures, et toutes les autres paires que je possède! Elle sont faites spécifiquement pour offrir un confort suprême à celui qui les porte sans même songer à offenser celui qui les regarde.

C’est pourquoi, où que j’aille, j’emporte toujours une paire de chaussures Anatomic. Un long weekend dans le sud de la France en mai? Les mocassins seront parfaits. Deux semaines de croisière en août? J’aurai des chaussures pour toutes les occasions, de la détente aux ultra formelles. Mais ne me croyez pas sur parole et essayez-les vous-mêmes.

http://www.anatomicshoes.com

Posted on 2 Comments

Grenouilles and escargots

What is it with some Brits, and indeed other rather squeamish individuals, and snails and frogs’ legs? I do want to understand what their aversion to those morsels of delicacy is. Snails have been part of British culinary tradition for a long time, from the Mendip wall fish to the delicious chicken and snail pie I recently savoured at Marcus Wareing’s Gilbert Scott restaurant.

I do agree that their appearance does nothing for them, but bathed in garlic and parsley butter and stuffed back into their shells, they are simply delicious, even if they have a tendency to ‘explode’ when in the oven. The same remark about appearances apply to les cuisses de grenouilles, of course, but is that a reason to shun them? Or is it the thought of the animal at the source of your meal? Once again, once they are swimming in a soft cream sauce, and bejewelled in parsley, I find them difficult to resist.

So, are we talking about food phobias versus food education, here? I have recently learnt to appreciate oysters, putting a long-standing wariness of these odd bivalves behind me. I therefore don’t believe that what has not been learnt in infancy is never to be conquered later on in life. So be brave. You never know, you might get converted.

GRENOUILLES ET ESCARGOTS

Je ne saurai jamais pourquoi certains Britanniques, sans compter d’autres individus, sont si facilement dégoûtés par les escargots et les cuisses de grenouilles. Pourtant, je voudrais bien comprendre pourquoi ils ne peuvent pas souffrir ces petits délices. Les escargots font partis du canon culinaire britannique depuis longtemps, comme en témoignent les “poissons de mur” des collines du Mendip et la délicieuse tourte au poulet et escargots récemment appréciée au Gilbert Scott, le restaurant de Marcus Wareing.

Je dois bien avouer qu’ils ne sont pas très jolis à voir, mais une fois enfoncés dans leur coquille et baignés de beurre à l’ail et au persil, ils sont tout simplement délicieux, même s’ils ont tendance à ‘exploser’ dans le four.  On peut bien sûr en dire autant au sujet des cuisses de grenouilles, mais est-ce là une raison pour les éviter? Est-ce l’idée de l’animal à l’origine de votre repas qui est repoussante? Là aussi, une fois qu’elles nagent dans leur sauce à la crème, décorées de persil, je les trouve irrésistibles.

Parlerions-nous ici du débat entre phobies et éducation en matière de nourriture? Tout récemment, j’ai appris à apprécier les huîtres, laissant loin derrière moi une méfiance presque innée pour ses curieux bivalves. C’est pourquoi je ne crois pas que ce qui n’a pas été inculqué en enfance ne peut pas être conquis plus tard, à l’âge adulte. Alors courage, on ne sait jamais, vous pourriez être convertis.