Posted on Leave a comment

The bees’ knees

How do they do it? I’ve never really thought about the creative process leading to honey, but I have to say I do enjoy the busy little bees’ finished product. Regular readers will know I stock up on lavender honey every time I visit Gordes. I am also keen to try local honeys wherever I go, either commercially produced or, even better, as the result of small-scale apiculture.

I hesitate to use the term amateur, as there is nothing amateurish about the making of honey. Millions of years have led the tiny insects to create the nectar we enjoy. I seem to remember that, in its lifetime, a bee only produces a teaspoon of the stuff. And although amazingly low-tech, the extraction of honey is a delicate and skilled process. I am not sure I could do it myself, but the tending of bees does seem to bring the hunter-gatherers in a lot of us.

Over the last decade, many have dabbled, some very seriously, in apiculture, investing in hives, smokers, protective gear and of course on the charming little critters themselves. I am sure one can find all the necessary equipment over the Internet these days. High tech origins for low-tech pleasure, now that has a pleasing ring to my ears. Let’s hope we can enjoy the bees’ work for many million years to come.

 

LES P’TITES ZABEILLES

Comment font-elles? Je n’ai jamais vraiment réfléchi au procédé créatif qui mène au miel, mais je dois bien avouer que j’apprécie beaucoup le produit fini. Mes lecteurs assidus savent que j’achète tout un stock de miel de lavande chaque fois que je vais à Gordes. J’essaye aussi de goûter au miel local où que j’aille, qu’il soit le résultat d’une industrie commerciale, ou bien, ce qui est encore mieux, le produit d’un petit apiculteur.

J’hésite à utiliser le terme amateur, puisque qu’il n’y a rien d’amateur dans la production du miel. Après des millions d’années, les abeilles savent comment créer le nectar dont nous nous régalons. Je crois avoir lu quelque part que dans le cours de sa vie, une abeille en produit une cuillère à café. Et bien qu’extraordinairement peu sophistiquée, l’extraction du miel est un procédé délicat qui demande un certain coup de main. Je ne suis pas sûr que je pourrais le faire moi-même, mais s’occuper des abeilles est quelque chose qui résonne chez beaucoup d’entre nous chasseurs-cueilleurs.

Dans les dix dernières années, beaucoup ont essayé, quelques uns sérieusement, en investissant dans des ruches, fumoirs, toutes sortes de protection et bien sûr pour les petites et charmantes creatures elle-mêmes. Je suis sûr que l’on peut tout trouver sur Internet ces jours-ci. Un début high-tech pour une plaisir low-tech, voilà quelque chose qui sonne bien. Espérons que l’on puisse profiter du travail des p’tites z’abeilles pour des millions d’années à venir.

 

Posted on 2 Comments

Grenouilles and escargots

What is it with some Brits, and indeed other rather squeamish individuals, and snails and frogs’ legs? I do want to understand what their aversion to those morsels of delicacy is. Snails have been part of British culinary tradition for a long time, from the Mendip wall fish to the delicious chicken and snail pie I recently savoured at Marcus Wareing’s Gilbert Scott restaurant.

I do agree that their appearance does nothing for them, but bathed in garlic and parsley butter and stuffed back into their shells, they are simply delicious, even if they have a tendency to ‘explode’ when in the oven. The same remark about appearances apply to les cuisses de grenouilles, of course, but is that a reason to shun them? Or is it the thought of the animal at the source of your meal? Once again, once they are swimming in a soft cream sauce, and bejewelled in parsley, I find them difficult to resist.

So, are we talking about food phobias versus food education, here? I have recently learnt to appreciate oysters, putting a long-standing wariness of these odd bivalves behind me. I therefore don’t believe that what has not been learnt in infancy is never to be conquered later on in life. So be brave. You never know, you might get converted.

GRENOUILLES ET ESCARGOTS

Je ne saurai jamais pourquoi certains Britanniques, sans compter d’autres individus, sont si facilement dégoûtés par les escargots et les cuisses de grenouilles. Pourtant, je voudrais bien comprendre pourquoi ils ne peuvent pas souffrir ces petits délices. Les escargots font partis du canon culinaire britannique depuis longtemps, comme en témoignent les “poissons de mur” des collines du Mendip et la délicieuse tourte au poulet et escargots récemment appréciée au Gilbert Scott, le restaurant de Marcus Wareing.

Je dois bien avouer qu’ils ne sont pas très jolis à voir, mais une fois enfoncés dans leur coquille et baignés de beurre à l’ail et au persil, ils sont tout simplement délicieux, même s’ils ont tendance à ‘exploser’ dans le four.  On peut bien sûr en dire autant au sujet des cuisses de grenouilles, mais est-ce là une raison pour les éviter? Est-ce l’idée de l’animal à l’origine de votre repas qui est repoussante? Là aussi, une fois qu’elles nagent dans leur sauce à la crème, décorées de persil, je les trouve irrésistibles.

Parlerions-nous ici du débat entre phobies et éducation en matière de nourriture? Tout récemment, j’ai appris à apprécier les huîtres, laissant loin derrière moi une méfiance presque innée pour ses curieux bivalves. C’est pourquoi je ne crois pas que ce qui n’a pas été inculqué en enfance ne peut pas être conquis plus tard, à l’âge adulte. Alors courage, on ne sait jamais, vous pourriez être convertis.

Posted on 2 Comments

A Frenchman in Yorkshire

Bacon. Not a French thing at all. Even today, you simply cannot find proper bacon in France. Not that I know of anyway. And yet, I do love it. I will not go out of my way in France to find anything that even vaguely resembles bacon, but over here, I am always happy to find a new source.

On a recent trip to Masham, in Yorkshire, I was taken to the local butcher. A small shop, but such treasures inside: local lamb and pork, game (boy, those pheasants looked good), even some locally produced delicacies, like that jar of chutney I am still smacking my lips about.

But the real revelation came in the shape of the bacon available there. The usual choices were supplemented by bacon chops, a cut I had never seen before (I know, I need to get out more.) I am now addicted to it, to the point of receiving care parcels from my contact in Masham. I have used them in many ways, but simply pan-fried, with a cider and crème fraîche sauce is still my favourite way to enjoy this pêché mignon of mine.

So as the Tour de France’s crowd of French cycling fanatics is soon to invade Yorkshire, I am hoping that enough of them get converted to proper bacon to go back home and spread the word. And who knows, there might even be a few pig farmers and butchers among them.

 

UN FRANÇAIS DANS LE YORKSHIRE

Le bacon. Pas vraiment un truc français. Même de nos jours, il est impossible de trouver du bon bacon en France. A moins qu’il soit bien caché. Et pourtant, j’adore ça. Quand je suis en France, je ne ferais pas des kilomètres pour trouver quelque chose qui ressemble, même vaguement, à du bacon, mais ici, je suis toujours content de trouver une nouvelle source.

Lors d’une récente visite à Masham, dans le Yorkshire, je suis parti à la recherche du boucher local. En plus de toutes les pièces et morceaux habituels, je remarque des côtelettes de bacon, quelque chose que je n’ai jamais vu (je sais, je devrais sortir un peu plus souvent.) Mais maintenant, je suis complètement accro, au point d’en recevoir par la poste à travers mon agent à Masham. Je les ai cuisinées de plusieurs façons, mais ma préférée, simplement cuites à la poêle, avec une sauce au cidre et à la crème fraîche, est devenue mon pêché mignon.

Et vu que la multitude de fanatiques de la petite reine qui gravite autour du Tour de France est sur le point d’envahir le Yorkshire, j’espère que d’autres seront suffisamment convertis pour semer la bonne parole de retour en France. Et qui sait, il y aura peut-être même des éleveurs et des bouchers dans le lot.

Posted on Leave a comment

Light lunch on the terrace

I’ve just bought a new hat. A proper Panama, I’m assured. The fact that I had to practise my non-existant Spanish in Bédoin market tells me that it might actually be true! It looks great, and I look even better than that with it on. But before you accuse me of vanity, let me reassure you that necessity was indeed the mother of that purchase, or whatever the phrase is. Hot, hot, hot, the sun is, and beating down relentlessly (not that I am complaining), so I thought I’d get some stylish protection.

And what better way to put the new hat to the test than wearing it for a light lunch on the terrace. The location shall remain top secret, because it is MY hotel and I’m not sharing, even with you lot. Let’s just say that it is a corner of heaven on earth for me: I look over Mont Ventoux, the cicadas are singing and the swifts are swooping. On a hot sunny day like today, it doesn’t get better than this.

Coralie takes my order (she approves of the hat, by the way). I am being good, with a few olives and almonds to nibble on while waiting for my salad. I am, however, having a glass of Chateau Pesquié rosé with it. It comes from just down the road, is chilled to perfection and goes down a treat with my delicious salad.

No dessert, just a coffee, but more on that later… 

DÉJEUNER LÉGER EN TERRASSE

Je viens d’acheter un nouveau chapeau. Un vrai Panama, m’a-t-on assuré. Comme j’ai dû essayer mon  espagnol inexistant sur le marché de Bédoin, je me dis que ça doit être vrai! Il est superbe, et moi aussi quand je le porte. Mais avant d’être accusé de vanité, laissez moi vous assurer que c’est par nécessité que je l’ai acheté. Parce que le soleil tape fort, fort, fort, et que la chaleur n’en finit pas (mais je ne me plains pas), alors je me suis dit que je pourrais me protéger tout en ayant l’air cool (‘jeu de mots’, comme l’aurait dit Maître Capello).

Et le meilleur moyen de tester mon nouveau chapeau, c’est de le porter pour déjeuner en terrasse. L’endroit précis restera secret, parce que je suis dans MON hôtel et que je ne le partage pas, même pas avec vous, chers lecteurs. Je dirai seulement que c’est mon petit coin de paradis: j’ai une superbe vue sur le mont Ventoux, les cigales chantent et les hirondelles virevoltent. Par une telle journée de canicule, on ne peut pas faire mieux.

Coralie prend ma commande (elle aime le chapeau, incidemment). Je suis sage, avec quelques olives et amandes à grignoter en attendant ma salade. Cela dit, je me permets un verre de rosé Château Pesquié. Je peux presque voir la propriété d’ici, il est bien frais et accompagne parfaitement ma salade.

Pas de dessert, juste un café, mais c’est une autre histoire…

Posted on Leave a comment

What the Romans did for us

According to the story, Roman soldiers are responsible for introducing goat’s cheese to France, or Gaul as it then was (apart from the tenacious corner of Brittany where Astérix reigned supreme, of course.) And now, many French regions boast their own specialty. What most have in common is that these cheeses start life as mild and creamy creations, before maturing and getting drier and stronger.

Provence has its banon, wrapped in a chestnut leaf, the Poitou has its wonderfully named chabichou, and the Périgord has the ideally-shaped-for-toast cabécou. But my favourites have to be from the Loire valley. The crottins de Chavignol, from the foot of the Sancerre hill, are simply delightful, from their soft inception to their crumbier mature form and are perfect on a round of toasted baguette for your salade de chèvre chaud (but don’t forget the lavender honey.)

There is also the Valençay, a truncated pyramid covered in charcoal dust, which starts life with an almost lemony zing and ends up with a distinct nutty flavour. Whatever stage you catch a Valençay, you’re good to go. The story goes that Napoléon, back from the total disaster that was his Egyptian campaigns, stopped at the castle in Valençay. When he was presented with a tray of then pyramid-shaped cheeses, he is said to have suffered a fit of pique and lopped their tops off with his sword.

True or not, the story seems to prove that passion runs high around cheeses in France!

 

CE QUE LES ROMAINS ONT FAIT POUR NOUS

Si on en croit l’histoire, les soldats romains sont responsables pour l’arrivée du fromage de chèvre en France, ou la Gaule, à l’époque (à part là où Astérix régnait sur son tenace petit bout de Bretagne, bien sûr.) Et maintenant, la plupart des régions française sont fières de leur spécialité. Ce que ses fromages ont en commun est qu’ils naissent tous frais et crémeux, avant d’arriver à maturation, plus secs et plus forts.

La Provence a son banon, enrobé dans une feuille de châtaignier, le Poitou je joliment nommé chabichou, et le Périgord le cabécou, à la forme parfaite pour les toasts. Mais ceux que je préfère viennent de la vallée de la Loire. Les crottins de Chavignol, qui viennent du pied de la colline de Sancerre, sont simplement merveilleux, de leur moelleux début à leur forme finale, plus sèche et friable, et sont parfaits sur une rondelle de baguette pour votre salade de chèvre chaud (n’oubliez pas le miel de lavande.)

Il y a aussi le Valençay, une pyramide tronquée couverte de cendre, au goût presque citronné et piquant dans sa jeunesse, typiquement au goût de noisette plus tard. Peu importe à quel point vous coupez dans un Valençay, il sera bon. La petite hitoire veut que Napoléon, de retour après sa désastreuse campagne en Egypte, s’arrêta au château de Valençay. On dit que quand on lui présenta un plateau de ses fromages, jusque là pyramidaux, il prit la mouche et décapita les fromage avec son sabre.

Vraie ou fausse, cette histoire semble prouver la passion qu’évoque le fromage en France!

Posted on Leave a comment

Market forces

It’s a love affair, really, simple as that. French markets and me. You know the symptoms: you can’t stay away from them, you can’t stop thinking about them, you have to be near them, and when you’re with them, you can’t tear yourself away from them. Tell me that’s not love.

Although most French markets are worthy of my attention, I reserve the best of my love for the summer markets of Provence. You can find everything there, from foodstuff to hardware through clothes and toys. But it’s the fruit and veg stalls that get my attention.

From the fragrant tomatoes to the delicate courgette flowers, from huge peppers of all colours to the many shades of green of salads, beans and fresh garden herbs, from crunchy radishes to soft aubergines. A veritable ratatouille for the eyes first, before you can taste it.

You go to the market with an idea of what you want for dinner, and you build your whole menu around what you find. Sometimes, you can even go there with no idea of what you are looking for and walk away with a treasure trove of goodies: heady-scented saucisson, fresh goat’s cheese, sun-ripened fruit, crispy bread, fragrant honey, bright-eyed fish, green and black olives…

See, I told you. It is so easy to fall in love.

 

LES MARCHÉS ET MOI

C’est simple, c’est une histoire d’amour. Entre les marchés en France et moi. Vous connaissez les symptômes: vous ne pouvez pas vous séparer d’eux, vous n’arrêtez pas de penser à eux, vous voulez être près d’eux et quand vous êtes avec eux, vous ne voulez plus vous en aller. Dites-moi que ça n’est pas de l’amour.

Même si presque tous les marchés méritent mon attention, je réserve le meilleur de mon affection pour les marchés d’été en Provence. Là-bas, vous trouvez de tout, des victuailles à la quincaillerie en passant par les vêtements et les jouets. Mais ce sont les marchands de fruits et légumes qui me fascinent.

Des tomates odorantes aux fleurs de courgettes délicates, des énormes poivrons multicolores à toutes les nuances de vert des salades, haricots et herbes fraîches, des radis croquants aux aubergines toutes lisses. Une véritable ratatouille pour les sens, avant même de la goûter.

Vous arrivez au marché avec une idée de ce que vous voulez preparer pour votre dîner, et vous construisez tout votre menu autour de vos trouvailles. Quelquefois, vous arrivez sans aucune idée quant au repas à préparer et repartez avec un trésor dans votre panier: saucisson odorant, fromage de chèvre frais, fruits gorgés de soleil, pain croquant, miel parfumé, poissons brillants, olives vertes et noires…

Je vous l’avais bien dit. C’est si facile de tomber amoureux.

Posted on Leave a comment

Spoils of war

Foraging is all the rage, and I’m all for it. Some of my fondest memories involve foraging trips in Entrains-sur-Nohain, where my maternal grandparents used to live. My grandfather would take me looking for mushrooms in the autumn: morilles, trompettes de la mort, cèpes and my all-time favourites, chanterelles. I also have fond memories of us arriving back home soaked to the skin, mushroom-less, but with a basket full of snails. A few days later (I’ll spare you the grisly details for now), my grandmother would prepare them, et voilà, a free feast for all.

And then there were mûres. Blackberries were what various mums sent us kids out to find each autumn, mainly for jam making (the crumble craze had not reached France yet.) My friends and I would come back hours later with bags full of blackberries, our hands and faces scratched and stained. You know how it goes when you pick your own: one for me, one for the bag…

A more recent memory about mûres involves the war. No, no, you read that right, I do mean war. The one my unit waged against our ‘enemy’ over two days in late September, as I was serving sous le drapeau (‘under the flag’, as we say in French) during my military service in central France. I remember, as if it were yesterday, that warm night, lying in a dry ditch, waiting for the enemy to attack and stuffing my face with blackberries. Okay, not exactly foraging, but it qualifies, doesn’t it?

LE BUTIN DE LA GUERRE

Les gens adore farfouiller dans la nature, et moi aussi. Certains de mes meilleurs souvenirs concernent les balades en forêt autour d’Entrains-sur-Nohain, où mes grands-parents maternels habitaient. A l’automne, mon grand-père m’emmenait à la recherche de champignons: morilles, trompettes de la mort, cèpes et mes préférés, chanterelles. Je me souviens très bien des fois où nous rentrions trempés jusqu’aux os, sans champignons, mais avec un panier rempli d’escargots. Quelques jours après (je vous passe les details pour l’instant), ma grand-mère les préparait et voilà, un festin gratuit pour tout le monde.

Et puis, il y a les mûres. Quand nous étions gamins, diverses mères du quartier nous envoyaient à leur recherche  chaque automne, principalement pour faire de la confiture (la mode des crumbles n’avaient pas encore atteint la France.) Mes copains et moi revenions après plusieurs heures avec des sacs remplis de mûres, nos mains et visages lacerés et tâchés. Vous connaissez le refrain quand vous ramassez des fruits: un pour le sac, un pour moi…

Un souvenir juste un peu plus récent concernant les mûres implique la guerre. Non, non, vous avez bien entendu, la guerre. Celle menée contre nos ‘ennemis’ pendant deux jours en septembre, alors que je servais sous le drapeau pendant mon service militaire du côté de Bourges. Je me souviens, comme si c’était hier, de cette douce nuit où, couché dans un fossé en attendant l’attaque ennemie, je me suis bourré de mûres. Bon, d’accord, je n’ai pas eû à chercher, mais ça compte quand même, non?

Posted on Leave a comment

Meat? At the fish market?

Last August, I happened to be in Bergen, in Norway. As it apparently rains a lot in Bergen, I was lucky to enjoy one of the 30 days or so of sunshine to be had there every year. After a guided walk of the city, I ended up at its quite spectacular fish market. Apart from the chunky Norwegian knitwear and the “anything-and-everything-reindeer stalls” (including pâté, surprisingly good), the bulk of the market is devoted to the products of the sea.

The first thing that caught my eye was a big tank where gigantic crustaceans were swimming. I enquired and was told that they were king crabs. You can buy the whole beast, but every stall sells the legs separately, most over a metre long and 3 fingers wide, truly spectacular. They are also widely available, as apparently a veritable army of them is on the march down the coast from Russia and the Arctic Circle.

Alongside the king crabs, salmon is sold under all sorts of guises: fresh, smoked, cured, with and without flavourings, it’s all there. There is also an incredible wide choice of fish and shellfish available, of course. What pleased me even more, as it was lunchtime, was that you could take a seat behind almost any stall and order lunch. A superb prawn and king crab sandwich caught my eye and was devoured, but I could have had a seafood platter or freshly cooked mussels instead.

After lunch, I noticed dark, almost black, slabs of fish I had not seen before. I had to ask, as I truly didn’t recognise them, and was told something I was not ready for. They were slices of whale meat. Sold in chunks the size of a tuna steaks, but double the thickness of one, it is, I am told, a delicacy, despite its hefty price.

Whatever your views on the presence of whale meat at the market, there it was, as undeniably Norwegian as the rest of it. And yet, I loved every minute I spent there.

DE LA VIANDE AU MARCHÉ AUX POISSONS

On est en août dernier, et je suis à Bergen, en Norvège. Comme il y pleut apparemment très souvent, j’ai la chance de profiter d’une des 30 journées ensoleillées annuelles. Après une visite guidée à pied de la ville, je me retrouve au spectaculaire marché aux poissons. A part les épais tricots norvégiens et les éventaires “le-renne-à-tous-les-goûts” (y compris du pâté, bizarrement délicieux), le plus gros du marché est dévoué aux produits de la mer.

La première chose qui attire mon attention est un aquarium de belle taille où nagent des crustacés gigantesques. Des crabes royaux, me dit-on. Vous pouvez acheter la bête entière, mais également les pinces en pièces détachées, la plupart longues de plus d’un mètre et épaisses comme trois doigts, tout simplement impressionnantes. Et on n’en manque pas, car apparemment une veritable armée est en marche vers le sud, depuis la Russie et le cercle polaire.

A côté des crabes royaux, le saumon est en vente sous toutes ses guises: frais, fumé, en saumure, avec ou sans parfum, vous le trouverez ici. Bien sûr, il y a aussi un choix incroyable de poissons et fruits de mer. Ce qui me fait encore plus plaisir, vu qu’il est l’heure du déjeuner, c’est que vous pouvez vous asseoir derrière chaque éventaire et commander votre déjeuner. Je choisis et dévore avec appétit un énorme sandwich au crabe royal et aux crevettes, mais j’aurais pu tout aussi bien choisir des moules ou un plateau de fruits de mer.

Ça n’est qu’après mon déjeuner que je remarque des morceaux de poisson presque noirs. La curiosité me pousse à demander ce que c’est, mais je ne suis pas vraiment prêt à entendre la réponse: de la viande de baleine. Vendue en tranches comme le thon, mais deux fois plus épaisses, il s’agit bien là, m’a-t-on assuré, d’un mets délicat très apprécié, malgré son prix élevé.

Qu’on approuve ou pas, elle est bien là, devant moi, indéniablement norvégienne, comme le reste des produits sur le marché. Et vous savez quoi, j’ai apprécié chaque minute passée au marché aux poisson, et à la viande, de Bergen.

Posted on Leave a comment

A taste of lavender

I am a creature of habit. Every year, while visiting dear Mama in Provence, I make sure to go to Gordes. Unlike Russell Crowe in A Good Year, it is not to go round and round the mini roundabout at the top of the village, for, unlike him again, I know exactly where I am going. My destination is a tiny shop directly opposite the castle. There, I buy one thing only: lavender honey. The process can be somewhat trying depending on who’s behind the till, but it’s all worth it in the end.

Lavender honey is simply the best thing since sliced bread, or indeed on sliced bread. But I use it in so many ways that I end up buying several kilos of the stuff every time I go. It is delicious on toast in the morning, but you can try a few drops of it on goat’s cheese before grilling it ready for your salade de chèvre chaud. Using it in banana and honey tea bread elevates this humble cake into something special for afternoon tea. And I promise you it transforms a hot chocolate into nectar.

I have been known to give some of my precious stock away to loved ones (you have to be on the special list, I don’t part from it easily!), but honestly, the stuff is rationed. At least, until my next visit to Gordes.

Un goût de lavande

J’ai mes petites habitudes. Tous les ans, en vacances chez Maman, je ne manque jamais d’aller à Gordes. Contrairement à Russell Crowe dans le film A Good Year, ça n’est pas pour faire le tour du mini rond-point en haut du village, car contrairement à lui, derechef, je sais exactement où je dois aller. Ma destination est un tout petit magasin juste en face du château. Là, je n’achète qu’une chose: du miel de lavande. La transaction peut prendre un certain temps, selon la personne dernière la caisse, mais le résultat vaut le coup.

Le miel de lavande est tout simplement la meilleure invention depuis le pain en tranche, comme on dit en anglais, et encore bien meilleur sur du pain en tranche. Mais ce miel est si versatile que je finis toujours par en acheter plusieurs kilo à chaque visite. Simplement délicieux sur du pain grillé pour le petit déjeuner, vous pouvez aussi en faire tomber quelques gouttes sur du fromage de chèvre avant de le placer sous le grill pour votre salade de chèvre chaud. Je l’utilise aussi dans mon gâteau à la banane, un veritable triomphe pour un petit goûter à l’anglaise. Je peux également garantir qu’une simple tasse de chocolat chaud devient pur nectar avec une cuillère de miel de lavande.

Ceux qui me connaissent savent que je donne une partie de mon stock en cadeau (cela dit, vous devez impérativement figurer sur ma liste, je ne me sépare pas facilement de mon miel!), mais franchement, je le rationne. Du moins, jusqu’à ma prochaine visite à Gordes.