15 Sep

The joys of a picnic

I want to tell you about a vice of mine. I grant you, it’s not one of the worst sins in life, and it is one you possibly share with me: I do love a good pique-nique. But only if the conditions are right. First of all, I am not one for the over-organised affairs with lots of friends and tables and chairs in someone’s back garden or in the local park, with a hamper full of delicacies lovingly prepared the day before.

No, I am talking of much less sophisticated occasions. My favourite one would probably have some of you recoil in horror. But do try to picture the scene, if you may. You have taken an early ferry from Dover to Calais, where you had a satisfactory breakfast, and are on your way to the south of France. Mid-morning, you stop in a little town, where you know the local shops can provide you with good bread, cheese, charcuterie and some fruit. The break you take feels good, but it is the anticipation of what’s to come that keeps you going.

Finally, it is time; you find a shady spot at a rest area (I know, I know, the glamour of it) and you savour your first taste of France in a long time: crunchy baguette sandwiches, ripe tomatoes à la croque au sel, some nutty Emmental, a juicy peach to finish with.

It may not be much, I agree, but to me it means one thing: the holidays have started…

 

LES PLAISIRS D’UN PIQUE-NIQUE

Je veux vous parler d’un de mes vices. D’accord, ça n’est pas un des pires péchés au monde, et peut-être même quelque chose dont vous êtes aussi coupables: j’adore une bon pique-nique. Mais seulement si toutes les conditions sont réunies. Tout d’abord, je n’aime pas ces réunions trop organisées avec tous vos amis, des tables et des chaises, dans le jardin ou le parc local, avec un panier plein à craquer de victuailles préparées la veille avec amour.

Non, je vous parle d’occasions bien moins sophistiquées. Ma préférée vous ferait sûrement reculer avec horreur. Mais essayez quand même d’imaginer la scène, s’il vous plaît. Vous avez pris le ferry entre Douvres et Calais, où vous avez eu un petit-déjeuner convenable, et vous êtes en route pour le sud de la France. Pendant la matinée, vous vous arrêtez dans une petite ville ou vous savez que tous les petits commerces peuvent vous fournir du bon pain, du fromage, de la charcuterie et quelques fruits. Prendre une pause vous fait du bien, mais c’est l’anticipation de ce qui suit qui vous pousse à continuer un peu plus loin.

Et finalement, il est l’heure; vous trouvez un coin ombragé sur une aire d’autoroute (je sais, je sais, c’est super glamour) et vous savourez votre premier morceau de France depuis longtemps: des sandwiches à la baguette bien croquante, des tomates bien mûres à la croque au sel, de l’emmental bien affiné, une pêche juteuse en dessert.

Ça n’est pas grand’chose, je vous l’accorde, mais pour moi, ça veux dire une seule chose: les vacances ont bel et bien commencé…

01 Sep

Andouillettes, anyone?

There is one thing that never ceases to cause a foodie rift between my mother and me: andouillettes. She simply loves them, and I simply loathe them. Everything is wrong about them: what they are, the way they look, and even more so, the way they smell. So what could inspire such strong emotions in me? I’ll tell you exactly what’s wrong with them.  Put bluntly, they are fat sausages made with chitterlings, or even more bluntly: the intestines of a pig. The good town of Troyes produces the most common type of andouillettes found in France, but other regions have their own versions. However, they all have one thing in common: to me, they are all simply repugnant.

Now, I don’t know if it is all about the generation divide, not wanting to be nasty to my dear mama, but there seems to be a concensus that the andouillettes connoisseurs are over, let’s just say, a certain age. I don’t think the younger generations can be described as massive fans of the andouillette, although there will of course be exceptions, just to confirm the rule.

Frankly, I have never understood the silly notion that the whole of the pig should be consumed until only the ‘squeak’ is left. Clearly, some parts were NOT meant to be eaten. So, Mother, next time I visit, please don’t even try to serve me andouillettes again.

 

ANDOUILLETTES POUR TOUT LE MONDE?

Il y a une chose en matière gastronomique qui ne manque jamais de causer une dispute entre ma mère et moi: les andouillettes. Elle les adore, je les déteste, tout simplement. Elles n’ont rien de bon: leur nature, elles sont moches et elles sentent encore pire. Qu’est-ce qui peut m’inspirer tant de révulsion?  Je vais vous expliquer exactement ce qui ne va pas.

Pour le dire sans ambages, ce sont de grosses et grasses saucisses faites avec des tripes, ou encore plus clairement: des intestins de porc. La bonne ville de Troyes produit l’andouillette la plus commune en France, mais d’autres régions ont leur propre version. Cela dit, elles ont toutes quelques choses en commun: elles me répugnent toutes.

Bon, je ne sais pas si c’est un problème de générations, et je ne veux pas être méchant avec ma maman, mais il me semble que d’un commun accord, les amateurs d’andouillettes sont, comment dirais-je, d’un certain âge. Je ne pense pas que les générations plus jeunes pourraient être décrites comme étant fans d’andouillettes, bien qu’il y a bien sûr des exceptions, juste pour confirmer la règle.

Franchement, je ne crois pas au vieil adage qui dit que tout est bon dans le cochon, du groin jusqu’au jambon, comme dit la chanson. Clairement, certaines parties NE sont PAS bonnes à manger. Alors, Maman, à ma prochaine visite, n’essaye même pas de me servir des andouillettes, s’il te plaît.

21 Jul

A pudding too far?

I love black pudding, and have done so for a very long time. However, I suspect it is one of those things that everybody either adore or loathe. I know plenty of people for whom the idea of a sausage made with congealed blood is enough to turn their stomach. I can almost understand that, when it is put like this, but honestly, what is not to like? For black pudding is one of the few things I rate equally on both sides of the Channel. Whether I appreciate some with my breakfast here in Britain or as a main course with caramelised apples with my dear Mama, I don’t really mind!

I readily agree that the method of preparation could be enough to make your blood run cold (quite literally!), but I also believe that you have to go past that and try it if you have never done so. Black pudding has a very interesting texture, silky smooth in France, where no ‘bits’ are added, or ‘with bits’ in most of Britain. When I eat it depends on where I am, but one thing is certain, I enjoy it every time.

Now, don’t think that I am a paid member of the Black Pudding Appreciation Society, far from it, but I do believe that you need to sing the praises of good produce, especially local ones. I don’t want to eat it everyday, but for a special occasion, there is really nothing as good as black pudding, especially with the rest of a good breakfast. That’s an English breakfast, as you know if you are an avid reader of this blog!

UN BOUDIN DE TROP?

J’adore le boudin noir, et ça fait un bout de temps que ça dure. Cela dit, je me doute que c’est un de ces trucs que tout le monde adore ou déteste. Je connais pas mal de monde pour qui l’idée d’une saucisse faite avec du sang caillé est suffisante à les rendre malades. Je peux presque les comprendre, quand on le dit comme ça, mais franchement, qu’y a-t-il à ne pas aimer? Car le boudin noir est une des rares choses que j’apprécie également des deux côtés de la Manche. Que je le déguste au petit-déjeuner en Grande-Bretagne ou avec des pommes caramélisées pour le dîner chez ma chère Maman, peu importe!

Je concède volontiers que la méthode de préparation peut être suffisante à vous faire cailler le sang (au sens littéral du terme!), mais je crois aussi qu’il vous faut contourner cet obstacle et y goûter, si vous ne l’avez jamais fait. Le boudin noir a une texture très intéressante, douce comme la soie en France, où il n’y a pas de ‘morceaux’ ajoutés, ou plus grossière, comme dans la plupart de la Grande-Bretagne. L’heure à laquelle je le mange depend d’où je suis, mais une chose est sûre, c’est que je me régale à chaque fois.

Mais bon, ne croyez pas que je sois membre payant de la Société d’Appréciation du Boudin Noir, loin de là, mais je crois fermement qu’on a besoin de chanter les louanges des bons produits, surtout s’ils sont locaux. Je ne veux pas en manger tous les jours, mais pour une occasion spéciale, il n’y a rien de meilleur que le boudin noir, surtout avec le reste d’un bon petit-déjeuner. Et je vous parle d’un petit-déjeuner à l’anglaise, comme vous le savez si vous êtes avides lecteurs de ce blog!

14 Jul

The cherry picker

I am referring to my dear mama, here. Living at the foot of Mont Ventoux as she is, and being retired, as she is too, she is often called to help some friends of hers to pick fruit in the summer. She gets to help with apricots, peaches, nectarines, and most importantly for me, who loves them, cherries.

These friends of my mum’s, who own quite a few cherry trees, are very generous with the fruit of her labour (see what I did there?), and she is always bringing full baskets of them home at the end of the day. So when I was last there, we had a glut of cherry concoctions. We made a few fluffy clafoutis (purists, cover your ears, the fruit were stoned), some gorgeous jam, preserved cherries in kirsch, ready for be served with some ice-cream and cigarettes russes, and finally, we used the fresh fruit in an ‘all-in-I-am-trying-this-for-the-first-time’ type of cake, which actually turned out to be utterly scrumptious.

Now, I love cherries and I could eat them until I look like them, as the saying goes in my family, but even I have to admit that that summer crop was HUGE! However, why would you turn them down when their only cost was some hard work on your mother’s part? Now all I need to do is time my next summer visit for the peach-picking season.

 

LA CUEILLEUSE DE CERISES

Je vous parle ici de ma petite maman. Vivant au pied du Mont Ventoux, et étant à la retraite, ses amis l’appellent souvent pendant l’été pour aider à cueillir les fruits. Elle a la chance de ramasser les abricots, les pêches, les nectarines et, c’est là que je suis le plus jaloux, vu que je les adore, les cerises.

Ses amis de ma mère, qui possèdent pas mal de cerisiers, sont très généreux avec les fruits de son labeur (jeu de mots, comme dirait Maître Capello), et elle rapporte toujours de pleins panniers à la maison à la fin de la journée. C’est pourquoi, lors de ma dernière visite, nous avons eu une pléthore de préparations à la cerise. Nous avons fait des clafoutis dodus comme un oreiller (désolé les puristes, sans noyaux), de la confiture bonne à tomber par terre, des cerises au kirsch, prêtes à servir avec de la glace à la vanille et des cigarettes russes, et pour finir, un gâteau ‘tout-en-un-c’est-la-première-fois-que-j’essaye-ça’ avec les fruits frais, qui se révèle être plutôt délicieux.

Bon, j’adore les cerises et je pourrais en manger jusqu’à ce que je leur ressemble, comme on dit dans ma famille, mais même moi je dois bien avouer que la récolte cet été était ÉNORME! Cela dit, pourquoi les refuser quand leur seul coût est un peu de travail par quelqu’un d’autre, ma mère en l’occurrence? Maintenant, il ne me reste qu’à faire en sorte que ma prochaine visite coincide avec la saison des pêches.

23 Jun

Pépé’s beetroot

My grandfather was a keen gardener. For most of his life, he maintained an allotment that ran from the end of the flower garden to the river. I remember the old apple tree and the rusty iron bench I used to sit on to read while he was tending to his various tasks. The fact that I clearly wasn’t paying attention probably explains why I cannot remember exactly all that he used to cultivate in his little corner of paradise. I have however a few very distinct memories.

I do remember asking him one year why he had created a very long little hill, only to be shown the succulent white asparagus spears that would grace the dining room table that same evening. In the summer, I also remember the fruit bushes, so lovingly tended to since the spring, producing black and red currants galore, not to mention basketfuls of raspberries.

But every time I happen to think of my grandfather, memories bring back a much earthier flavour of my childhood: beetroot.  At the end of his day in the garden, my grandpa would unearth those ruby roots, wash them under the hose and hand them over to my ‘mémé’, who would wrap them in wet newspapers and a single layer of foil before burying them under the dying embers, leaving to cook overnight (at the time, my grandmother had resisted getting rid of her wood burning range.) The following day, we would have them cold, diced up, with a nicely sharp vinaigrette. I can still taste this ‘salade de betterave’ to this day.

 

LES BETTERAVES DE PÉPÉ

Mon grand-père aimait jardiner. Tout au long de sa vie, il a entretenu un jardin ouvrier qui courait du fond du jardin aux fleurs jusqu’à la rivière. Je me souviens du vieux pommier et du banc en fer où j’avais l’habitude de m’asseoir pour lire pendant qu’il vaquait à ses occupations. Le fait que je ne faisais visiblement pas attention à ce qu’il faisait explique probablement pourquoi je ne me rappelle pas exactement ce qu’il faisait pousser dans son petit coin de paradis. J’ai cependant quelques souvenirs bien distincts.

Une année, je me rappelle bien lui avoir demandé pourquoi il avait créé une petite colline très longue, avant que mon attention ne soit attirée par les succulentes asperges blanches qui trôneraient au dîner le soir même. L’été, je me souviens aussi des arbustes, dont on s’était occupé avec amour depuis le printemps, et qui produisaient des groseilles et des cassis à foison, sans oublier de pleins panniers de framboises.

Mais dès qu’il m’arrive à penser à mon grand-père, c’est une saveur quelque peu plus proche de la terre qui me revient en mémoire: les betteraves. A la fin de sa journée dans le jardin, mon pépé arrachait à la terre ses racines couleur rubis, les rincaient sous le tuyau d’arrosage et les confiait à ma mémé, qui les enveloppait dans du papier journal humide et une feuille de papier aluminium avant de les ‘enterrer’ sous la braise et de les y laisser toute la nuit (à cette époque, ma grand-mère avait refusé de se séparer de son four à bois.) Le lendemain, nous les mangions froides, coupées en dés, assaisonnées d’une vinaigrette relevée. Je me souviens de cette salade de betteraves encore aujourd’hui.

16 Jun

A triangular horror

Why, oh why, oh why are the French trying to catch up on the Brits in the race for the most disgusting sandwich? Don’t get me wrong, there are plenty of delicious sandwiches in both countries, but I am talking about the triangular horrors that can be found on both sides of the Channel these days. In France, they are creeping into the most unexpected of places, having escaped from motorway service stations. I could almost forget these on this side of the water, where they have some history behind them (although I am not sure when they appeared for the first time), but in France?

Why on Earth would you actually choose to purchase, let alone eat, these horrors when for the same price, you can go to your local friendly boulanger, charcutier-traiteur or even bar-tabac and bite into a crusty baguette filled to the brim with a multitude of choices? And even then, the French don’t exactly eat them on the go, but sitting down at a table, with a drink, and maybe even a pastry for dessert. These days, you can find some very good sandwiches in friendly neighbourhood chains, and I am not afraid to admit I find them just the thing when all you require is a light lunch.

That said, you would have to get up early to catch me devouring (or even nibbling on) one of those doughy triangular things, especially in France. Why would I, when I can appreciate a tasty jambon-beurre or a rillettes-cornichons? Go on, tell me you prefer the soggy pre-packed sandwiches to the delicious crusty variety, and I will not believe you!

 

LES SANDOUICHES TRIANGLES

Pourquoi, mais pourquoi, oh pourquoi les Français se sont-ils lancés dans la course au sandwiche le plus dégoûtant? Ne me méprennez pas, il y a tout plein de délicieux casse-croûtes dans les deux pays, mais je vous parle de ces horreurs triangulaires que l’on peut trouver des deux côtés de la Manche ces jours-ci. En France, on les rencontre dans les endroits les plus inattendus, maintenant qu’ils se sont échappés des stations services d’autoroutes. Je pourrais presque les pardonner de ce côté-ci de la frontière, où ils sont connus depuis pas mal de temps (bien que je ne sois pas sûr de savoir quand ils sont apparus pour la première fois), mais en France?

Je ne comprendrai jamais comment on peut choisir d’acheter, et encore moins manger, ces horreurs quand, pour le même prix, vous pouvez vous rendre chez votre gentil boulanger, charcutier-traiteur ou même bar-tabac local et croquer dans une baguette croustillante remplie à craquer d’un choix illimité de garnitures? Et en plus, les Français ne les mangent pas sur le pouce, mais assis à une table, avec quelque chose à boire, et peut-être même une viennoiserie en dessert. Ces jours-ci, on peut trouver de très bons sandwiches dans des chaînes de magasins de quartiers bien sympas, et je n’ai pas peur d’admettre que je les considère comme étant une bonne solution quand j’ai besoin d’un déjeuner léger.

Cela dit, il vous faudrait vous lever très tôt pour me voir dévorer (ou même grignoter) une des ces horreurs triangulaires, surtout en France. Pourquoi le ferais-je, quand je peux apprécier un super jambon-beurre ou rillettes-cornichons? Allez, dites-moi que vous préférez ces sandwiches presque humides dans leur paquet plutôt que les délicieuses variétés croustillantes, et je ne vous croirai pas!

02 Jun

The bees’ knees

How do they do it? I’ve never really thought about the creative process leading to honey, but I have to say I do enjoy the busy little bees’ finished product. Regular readers will know I stock up on lavender honey every time I visit Gordes. I am also keen to try local honeys wherever I go, either commercially produced or, even better, as the result of small-scale apiculture.

I hesitate to use the term amateur, as there is nothing amateurish about the making of honey. Millions of years have led the tiny insects to create the nectar we enjoy. I seem to remember that, in its lifetime, a bee only produces a teaspoon of the stuff. And although amazingly low-tech, the extraction of honey is a delicate and skilled process. I am not sure I could do it myself, but the tending of bees does seem to bring the hunter-gatherers in a lot of us.

Over the last decade, many have dabbled, some very seriously, in apiculture, investing in hives, smokers, protective gear and of course on the charming little critters themselves. I am sure one can find all the necessary equipment over the Internet these days. High tech origins for low-tech pleasure, now that has a pleasing ring to my ears. Let’s hope we can enjoy the bees’ work for many million years to come.

 

LES P’TITES ZABEILLES

Comment font-elles? Je n’ai jamais vraiment réfléchi au procédé créatif qui mène au miel, mais je dois bien avouer que j’apprécie beaucoup le produit fini. Mes lecteurs assidus savent que j’achète tout un stock de miel de lavande chaque fois que je vais à Gordes. J’essaye aussi de goûter au miel local où que j’aille, qu’il soit le résultat d’une industrie commerciale, ou bien, ce qui est encore mieux, le produit d’un petit apiculteur.

J’hésite à utiliser le terme amateur, puisque qu’il n’y a rien d’amateur dans la production du miel. Après des millions d’années, les abeilles savent comment créer le nectar dont nous nous régalons. Je crois avoir lu quelque part que dans le cours de sa vie, une abeille en produit une cuillère à café. Et bien qu’extraordinairement peu sophistiquée, l’extraction du miel est un procédé délicat qui demande un certain coup de main. Je ne suis pas sûr que je pourrais le faire moi-même, mais s’occuper des abeilles est quelque chose qui résonne chez beaucoup d’entre nous chasseurs-cueilleurs.

Dans les dix dernières années, beaucoup ont essayé, quelques uns sérieusement, en investissant dans des ruches, fumoirs, toutes sortes de protection et bien sûr pour les petites et charmantes creatures elle-mêmes. Je suis sûr que l’on peut tout trouver sur Internet ces jours-ci. Un début high-tech pour une plaisir low-tech, voilà quelque chose qui sonne bien. Espérons que l’on puisse profiter du travail des p’tites z’abeilles pour des millions d’années à venir.

 

19 May

Mémé Dabet’s verveine

My grandmother was a great believer in the power of tisanes and other infusions. She used to grow many plants and flowers and collected various samples from fields (dandelion leaves salad with lardons and oeufs mollets, anyone?) or from the hedgerows. Her favourite evening drink was chamomile tea, which she prepared from the dried flowers from the garden. Mine, when visiting, was a bedtime cup of verveine. The verbena plants in my grandfather’s garden were forever flourishing, and the attic was always crammed with bunches of it drying. I suspect my grandmother to have been the village’s main supplier.

Other than fresh mint tea (which I take unsweetened, since you ask), it is my non-alcoholic after dinner drink of choice. A small handful of dried leaves, boiling water and there you go: a subtle, delicate and highly flavoured drink. I forget what it is supposed to be good for (it might be digestion), but I love it, so I don’t think I need any other reason.

I now grow verbena on my balcony, and very successful it has been, too. In the absence of an attic, I dry mine, quite successfully I might add again, in the airing cupboard. Other than in my infusion, I use fresh leaves to infuse strawberries with their subtle flavour. For the same reasons, it works superbly well in panna cottas and possets.

And every time I make a fresh cup, I raise it to my Mémé Dabet.

 

LA VERVEINE DE MÉMÉ DABET

Ma grand-mère croyait ferme au pouvoir des tisanes et autres infusions. Elle cultivait plein de plantes et de fleurs et récoltait des trucs dans les champs (vous avez dit salade de pissenlits avec lardons et oeufs mollets?) et dans les haies. Le soir, sa boisson préférée, c’était une bonne camomille, qu’elle préparait avec les fleurs du jardin séchées. La mienne, c’était une tasse de verveine avant de me coucher. Les plants de verveine dans le jardin de mon pépé étaient toujours en forme et le grenier en était toujours garni, de pleins bouquets attachés aux poutres pour sécher. J’ai dans l’idée que ma grand-mère était le dealer du village.

A part le thé à la menthe (que je bois sans sucre, puisque vous me le demandez), c’est mon digestif non-alcoolique de choix. Une petite poignée de feuilles séchées, de l’eau bouillante, et voilà: une boisson subtile, delicate et très parfumée. J’oublie quelles sont ses qualités (je crois que ça aide à la digestion), mais je l’adore, alors je ne pense pas avoir besoin d’aucune autre raison.

Je fais pousser de la verveine sur mon balcon, et avec succès en plus. En l’absence de grenier, je fais sécher mes branches, avec succès, derechef, dans le placard à linge. En plus de mes infusions, j’utilise des feuilles fraîches pour infuser des fraises avec leur saveur subtile. Pour la même raison, elles parfument aussi bien les panna cottas et autres desserts au lait.

Et à chaque fois que j’en bois une tasse, je la dédie à ma Mémé Dabet.

12 May

A fantasy dinner

The premise is that you can invite any ten guests, historical or contemporary, to a dinner party. I always imagine the settings for my party as a warm July evening in Provence, on the terrace of the Hostellerie de Crillon-le-Brave. The dinner is a seven-course degustation menu, from local and seasonal ingredients, accompanied by some fine local wines. The (somewhat selfish) aim of this party is to get to spend time with some of the people you’ve always wanted to meet. In no particular order, here are my guests.

Dr Lucy Worsley. Familiarly known as Dr Lucy, her TV programmes are favourites of mine for their intelligence and humour, both traits to be found in their author, I’m sure.

Claude Monet. I have been a fan of his art for years and his personal life is as interesting as his oeuvre. I would love to see him at work throughout the day.

Kate Mulgrew. A rather unconventional choice, but I would love to talk to Captain Janeway of the starship Voyager.

Nigel Slater. Simple, warm, comfortable. I love the man’s food and would love to meet the man behind it.

Barbra Streisand. The voice. The diva. ‘Nuff said.

Peter F. Hamilton. Science-fiction author extraordinaire. His Night’s Dawn Trilogy is simply unputdownable. I would love to ask him how you put a story like that together.

Bette Midler. Another voice, another diva. Who wouldn’t want to experience the Divine?

Emile Zola. Passion incarnate in so many fields, it is the novelist and politician I am dying to meet.

Véronique Sanson. French singer-songwriter active since the early 70s. Simply my favourite.

Sir Ian McKellen. The man, the actor, the gay rights activist. And come on, tell me you would not want to meet Gandalf?

UN DÎNER DE RÊVE

Le principe est simple: vous pouvez inviter dix personnes, historiques ou contemporaines, à dîner. Pour cette soirée, comme je l’imagine, est une chaude nuit de juillet en Provence, sur la terrasse de l’Hostellerie de Crillon-le-Brave. Le dîner suit le menu dégustation, sept plats accompagnés de bons vins locaux. Le but (quelque peu égoïste) de cette soirée est de passer quelques heures avec des personnes que vous avez toujours voulu rencontrer. Voici la liste de mes invités, sans aucun ordre précis.

Dr Lucy Worsley. Connue sous le nom peut-être familier de Docteur Lucy, ses programmes à la télé sont mes préférés, pour leur intelligence et leur humour, qualités que je suis sûr de trouver chez leur auteur.

Claude Monet. Je suis fan de son art depuis des années et sa vie privée est aussi intéressante que son oeuvre. J’aimerais le voir au travail à travers la journée.

Kate Mulgrew. Choix peu conformiste, mais j’aimerais discuter avec Capitaine Janeway, du vaisseau Voyager.

Nigel Slater. Simples, chaudes, confortables. J’adore ses recettes et aimerais rencontrer l’homme qui les invente.

Barbra Streisand. La voix. La diva. C’est tout.

Peter F. Hamilton. Auteur de science-fiction extraordinaire. J’ai lu sa Night’s Dawn Trilogy plusieurs fois. J’aimerais bien lui demander comment on fait pour imaginer une histoire pareille.

Bette Midler. Une autre voix, une autre diva. Mais qui ne voudrait pas rencontrer la Divine Miss M?

Emile Zola. La passion incarnée, dans tant de domaines, mais c’est le romancier et l’homme politique que je veux rencontrer.

Véronique Sanson. Active depuis le début des années 70, cette auteure-compositrice est tout simplement ma préférée.

Sir Ian McKellen. L’homme, l’acteur, l’activiste pour la cause des homosexuels. Allez, qui ne voudrait pas rencontrer Gandalf?