13 Apr

DIJON

Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une ville que j’adore, mais que je n’ai pas visitée depuis si longtemps. C’est bien sûr la faute à ce maudit virus, qui m’empêche d’aller en France depuis plus d’un an maintenant. Alors même si je connais pas mal le coin, je sais que c’est là que j’irai dès que j’en aurai l’occasion. Le coin en question est la capitale historique et administrative de la Bourgogne, Dijon.

Dijon Today, I would like to talk to you about a city I love, but that I haven’t visited in such a long time. It is of course down to that blasted virus, which has been preventing me from going to France for over a year now. So even if I know the area pretty well, I know I will go there as soon as I can. The area in question is the historical and administrative capital of Burgundy, Dijon.

Le siège des Ducs de Bourgogne est en effet une ville riche en patrimoine culturel (non, je ne vous dirai presque rien de la moutarde…), et je vous conseille de suivre le chemin de la chouette, ce célèbre petit oiseau sculpté dans un coin de l’église Notre-Dame, elle-même bizarrement coincée entre les maisons environnantes. La tradition veut que vous devez toucher la chouette de la main gauche en faisant un vœu pour le voir se réaliser. Essayez, vous n’avez rien à perdre ! 

The seat of the Dukes of Burgundy is indeed a city rich in culture (no, I will say almost nothing about mustard…), and I think you should follow the ‘way of the owl’, this famous little bird carved on one corner of the Notre-Dame church, itself weirdly ensconced between the neighbouring houses. Tradition dictates that you should touch the owl with your left hand and make a wish for it to come true. Try it, you’ve got nothing to lose ! 

En suivant les flèches, vous découvrirez des trésors architecturaux et toutes les vieilles pierres qui valent le coup d’œil, comme le puits de Moïse, souvent cité comme précurseur du style de la Renaissance, et l’hôtel de Vogüé, avec son toit en tuiles vernissées. A ne pas manquer, bien sûr, le palais des Ducs de Bourgogne, et ses deux tours qui datent du XIVème siècle. J’adore aussi la place de la libération, qui vous laisse de l’espace pour admirer les bâtiments qui l’entourent.

Following the arrows, you will discover architectural treasures and all the old stones that are worth a look, such as Moses well, often cited as a fine example of pre-renaissance style, and the Hotel de Vogüé, with its varnished tiles roof. Not to be missed, of course, is the Palace of the Dukes of Burgundy, and its two towers dating back to the 14th century. I also love the Place de la libération, which gives you lots of space to admire the buildings that surround it.

Et quand vous avez vu assez de pierres pour la journée, vous pouvez vous rendre dans un des nombreux pars et jardins de la ville. Même s’il n’a rien à voir avec le personnage de Jane Austen, le jardin Darcy vaut le détour en toute saison. Les fontaines sont rafraîchissantes en été, et la copie de l’ours blanc de François Pompon est mignonne ! Si vous aimez la verdure, n’oubliez pas le parc de la Colombière, au sud de la ville, un superbe jardin à la française.

And when you’ve seen enough stones for one day, you can go to one of the numerous city parks and gardens. Even if it has nothing to do with Jane Austen’s character, the Darcy garden is worth a look in all seasons. The fountains are refreshing in the summer, and the copy of François Pompon’s White Bear is cute ! If you like trees, don’t forget the Parc de la Colombière, to the south of the town, a superb French style garden.

Vous aurez compris que j’aime beaucoup Dijon, et que cette ville occupe une place à part dans mon cœur, comme d’ailleurs le reste de la région, puisque c’est là que je suis né, et un lieu que j’aime revisiter quand je le peux. Bien sûr, si jamais vous décidez de découvrir les lieux, et que par un heureux hasard je m’y trouve aussi, je me ferai un plaisir de vous servir de guide (en français !). Et je ne vous ai même pas parlé des vins… Alors, à bientôt !

You will have understood that I really love Dijon, and this town occupies a special place in my heart, as does the rest of the region, as I was born there, and a location I like to revisit when I can. Of course, if you ever decide to discover the place, and that by a happy coincidence I am there too, I would love to be your guide (in French !). And I haven’t even mentioned the wines… So, see you soon ! 

Petite blague pour finir :

Pourquoi n’y a-t-il pas beaucoup de couples d’amoureux à Dijon ?

Parce que l’amour … tarde !

Get it ? if not, get in touch on Twitter or leave me a comment ! 

23 Mar

LE FRANÇAIS DES RÉGIONS

Quand la plupart de mes clients me disent qu’ils sont contents de m’entendre parler français sans accent particulier, je suis toujours flatté par ce que j’accepte comme un compliment. En effet, du fait de mes origines multiples en France, de la Bourgogne à la Bretagne, en passant par le Jura, je n’ai jamais développé un accent marqué. Ayant habité pendant longtemps dans la vallée de la Loire, réputée comme étant le berceau d’un français « pur », mon français est lui aussi assez pur. 

Regional French  When most of my clients tell me that they are glad to hear me speak French without any particular accent, I am always flattered by what I accept as a compliment. Indeed, because of my mixed origins in France, from Burgundy to Brittany via the Jura, I never developed a strong accent. Having lived for a long time in the Loire valley, renowned as the cradle of « pure » French, the French I speak is also quite pure.

Ça ne veut pas dire que mon français, surtout parlé, est parfait et sans aucune trace de régionalisme. De plus, si vous avez déjà écouté, en tant qu’étudiant de la langue française, les membres d’une même famille parler entre eux, vous saurez que leur histoire commune fera de leurs discussions une masse de phrases à moitié avalées, de non-dits et d’expressions plus ou moins familiales ou régionales. Ce qui ne rend pas la compréhension très facile, je suis d’accord !

It does not mean that my French, especially the spoken version, is perfect and without any traces of regionalism. Moreover, if, as a student of the French language, you have ever listened to members of the same family talk to each other, you will know that their common history will turn their discussions into a mass of half-finished sentences, of what is left unsaid and a lot of more or less family or regional  phrases. Which does not make comprehension any easier, I agree !

Pour moi, une telle conversation sera, pour un étranger, dans tous les sens du terme, très difficile à comprendre, car personne ne fera attention à bien prononcer leurs mots ou à respecter la grammaire « correcte », si telle chose existe. Les plaisanteries seront parfois obscures, comme le seront les expressions spécifiques à leur région : pour parler d’un sac en plastique, cette espèce en voie de disparition, certains parleront de poche, de pochon ou même de pocheton.

For me, such a conversation will be, for a stranger, in all meanings of the term, very difficult to understand, because nobody will take care of pronouncing their words properly or respect « correct » grammar, if such a thing exists. The jokes will sometimes be obscure, as will be the phrases specific to a region : to talk about a plastic bag, this endangered species, some will mention « une poche », « un pochon » or even « un pocheton ».

Je parcours en ce moment l’excellent ouvrage de Mathieu Avanzi, Comme on dit chez nous, publié par les éditions Le Robert. Et je me pose des questions du genre : comment un apprenant pourrait-il comprendre que la serpillière, la wassingue ou la loque désigne le même morceau de tissu que l’on utilise pour laver les sols ? Et la même personne comprendrait-elle qu’en bon Bourguignon, je parle de la bonne rabasse qui vient de tomber, plutôt que de l’averse attendue presque partout ailleurs en France ? 

I am currently leafing through the excellent volume from Mathieu Avanzi, Comme on dit chez nous, published by Le Robert editions. And I am asking myself questions such as : how could a learner understand that la serpillièrela wassingue or la loque refer to the same piece of cloth with which you wash floors ? And would the same person understand that, as the good Bourguignon I am, I talk about la bonne rabasse which has just dropped, rather than the averse (rain shower) expected almost everywhere in France ?

Comme toujours, j’aimerais bien savoir ce que vous pensez de cet article, et si vous aussi vous avez eu quelques problèmes linguistiques pendant vos voyages en France. Le français des régions est quelquefois un peu dangereux pour la compréhension, mais fait également la richesse de la langue. Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire ou passer me voir sur Twitter et Instagram. A bientôt !

As always, I would love to know what you think of this post, and if you too have encountered a few linguistic problems during your journeys through France. Regional French is sometimes a little dangerous towards comprehension, but is also a source or riches for the language. What do you think ? Do not hesitate to leave me a comment or drop by on Twitter or Instagram. See you soon !