11 May

TROIS FILMS

Venant de finir mon repassage devant un de mes films préférés (Fargo, des frères Cohen), je passe vous demander une question triple, mais simple : quels films aimez-vous regarder, quand les regardez-vous, et les regardez-vous plusieurs fois ? Vos réponses ne seront peut-être pas simples, mais j’aimerais vous parler de trois films français que j’aime regarder n’importe quand, et que j’ai visionnés des douzaines de fois. Car oui, de la même façon que je vais relire un livre que j’aime, je re-regarde certains films.

Three films Having just finished my ironing in front of one of my favourite films (Fargo, from the Cohen brothers), I am dropping by to ask a question in three parts, but a simple one : which films do you like to watch, when do you watch them, and do you watch them several times ? Your answers may not be simple, but I would like to talk to you about three French films that I like to watch at any time, and I have watched dozens of time. Because it’s true, in the same way that I like to read a book I love again, I wach certain films again and again.

Le premier de ces films raconte l’histoire d’une jeune femme, Mathilde, qui est convaincue que son amoureux, Manech, n’est pas mort au front de la Somme comme tout le monde le pense. Alors, dans Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet, 2003), elle parcoure la France de l’après Première Guerre Mondiale, à sa recherche. J’adore l’atmosphère de ce film, sa musique, et je pense que c’est une bonne adaptation du roman du même nom, de Sébastien Japrisot.

The first of these films tells the story of a young woman, Mathilde, who is convinced that her lover, Manech, did not die on the front of the Somme, as everybody thinks. So, in A Very Long Engagement (Jean-Pierre Jeunet, 2003), she criss-crosses France after the First World War, looking for him. I love the atmosphere of this film, its music, and I think that it is a great adaptation of the eponymous novel, by Sébastien Japrisot.

Le deuxième film que j’admire (le terme n’est pas trop fort, je vous l’assure) est un film très dur, qui n’épargne pas les émotions. Kristin Scott-Thomas (dans un français parfait) incarne Juliette, qui a beaucoup de mal à s’adapter à la vie et à trouver sa place dans sa famille, après 15 ans passés en prison. Il y a longtemps que je t’aime (Philippe Claudel, 2008) est l’étude d’un drame difficile, tout en nuances, un film très français. 

The second film that I admire (the word is not too strong, I assure you) is a very hard film, which hits you hard in the heart. Kristin Scott-Thomas (in perfect French) plays the role of Juliette, who struggles to adapt back to normal life and to find her place within her family, after 15 years spend in prison. I loved You So Long (Philippe Claudel, 2008) is the study of a terrible drama, all in nuances, a very French film. 

Je vais tricher un peu avec mon troisième choix, car je vous propose La Gloire de mon père et sa suite, Le château de ma mère (Yves Robert 1990), d’après l’œuvre de Marcel Pagnol. Deux films très nostalgiques sur l’enfance, avec ses rêves et ses déceptions, sur l’amitié qui nous lie et nous sauve parfois, et sur tout ce qui fait de nous des créatures faillibles. Ces deux films sentent bon, comme la lavande et le romarin de la Provence où ils se déroulent. Rien que pour ça, je les regarde assez souvent. 

I am going to cheat a bit with my third film, as I offer you My Father’s Glory and its follow-on film, My Mother’s Castle (Yves Robert, 1990), after the works of Marcel Pagnol. Two films full of nostalgia about childhood, with its dreams and disappointments, about friendship and all that links us and saves us sometimes, and about what makes of us fallible creatures. These two films smell of lavender and rosemary from Provence, where the action takes place. Just for that reason, I watch them regularly. 

Si vous lisez ces lignes régulièrement, vous saurez que c’est à votre tour de tout me dire. J’aimerais surtout savoir quels films français vous adorez, au point de les avoir vus plusieurs fois. Est-ce que ce sont des films récents ou au contraire des films plus anciens, voire même des classiques du cinéma français ? Peut-être avez-vous un film fétiche, vu des centaines de fois. Ou alors vous êtes tout le contraire, et ne regardez jamais un même film deux fois. Je vous écoute. A bientôt ! 

If you read these lines regularly, you will know that it is now your turn to tell me everything. I would especially love to know which French films you love, to the point of having watched them several times. Are they recent films, or the opposite, older, classics of French cinema, even ? Maybe you have a bit of a mascot, that you’ve seen hundreds of times. Or maybe you are the opposite, and never watch the same film twice. I’m listening. See you soon ! 

18 Mar

C’EST TOUT DÉCALÉ!

Sa bouche dit quelque chose et mes oreilles entendent autre chose: tout  est décalé pour cette actrice très célèbre! Parfois même, elle continue de parler en français alors que sa bouche anglaise, japonaise ou mexicaine s’est arrêtée il y a plusieurs secondes! Que se passe-t-il? Quelle est cette sorcerie? Rien de bien sinistre: le film que je regarde a été doublé en français. 

It’s all over the place! Her mouth says something and my ears hear something else: it’s all over the place for this very famous actress! Sometimes, even, she continues to talk in French when her English, Japanese or Mexican mouth stopped several seconds before! What is going on? What is this sorcery? Nothing sinister: the film I am watching has been dubbed in French.

Quand je dis que je le regarde, ça n’est pas pour bien longtemps, car je ne supporte que les films en version originale. Avec l’anglais et le français, c’est facile, je comprends les deux, je n’ai donc pas besoin des sous-titres. Mais avec toutes les autres langues, je préfère de loin lire les dialogues que de voir des lèvres bouger sans aucune relation avec ce qu’elles disent!  

When I say watching, it is not for very long, as I can only bear films in their original versions. With English and French, it’s easy, I understand both, therefore I don’t need the subtitles. But with any other languages, I prefer by far reading the dialogue rather than seeing lips move without any relation to what they are saying! 

Dans le pire des cas, quand je regarde par exemple un film tourné en anglais mais doublé en français, je deviens fou, car mon cerveau ne réussit pas à marier les deux langues en un tout cohérent. Je ‘comprends’ les lèvres anglophones, je peux les lire et les suivre, alors que mes oreilles francophones entendent quelque chose de très proche, mais quelque peu décalé! 

In the worst of cases, when I watch for example a film shot in English but dubbed in French, I go mad, because my brain cannot marry the two languages into a coherent whole. I ‘understand’ the english-speaking lips, I can read them and follow them, whereas my French-speaking ears hear something that’s very close, but somehow all over the place!

Cela dit, quelquefois, tout ça n’est pas très important. Par exemple, je peux très bien regarder un épisode des Simpsons en français. Je pense même que la voix de Marge est meilleure en version française (la VF) que dans la version originale (la VO). Et certains acteurs, comme Jodie Foster, peuvent se doubler eux-mêmes en français, ce qui arrange bien les choses pour moi. 

This being said, all this is not very important. For example, I can very well watch an episode of the Simpsons in French. I even think that Marge’s voice is better in the French version (or VF in French) than in the original version (or VO). And some actors, like Jodie Foster, can dub themselves in French, which makes it all the better for me.

Vous comprendrez cependant bien mon problème, chers amis et lecteurs, car je suis sûr de ne pas être le seul à ‘souffrir’ (n’exagérons rien tout de même!) de cette façon devant les chefs-d’oeuvre du septième art, comme on appelle parfois le cinéma en français. Alors je vous le demande: êtes-vous pour les films en VF ou en VO? Quand vous avez le choix, comment préférez-vous vos divertissements? 

You will however understand my dilemma, dear friends and readers, because I am certain that I am not the only one to ‘suffer’ (let’s not exaggerate that much!) that way in front of masterpieces of the 7th art, as we sometimes call cinema in French. So I’ll ask you: are you rather for films in VF or in VO? When you have the choice, how do you prefer your entertainment?