19 May

Mémé Dabet’s verveine

My grandmother was a great believer in the power of tisanes and other infusions. She used to grow many plants and flowers and collected various samples from fields (dandelion leaves salad with lardons and oeufs mollets, anyone?) or from the hedgerows. Her favourite evening drink was chamomile tea, which she prepared from the dried flowers from the garden. Mine, when visiting, was a bedtime cup of verveine. The verbena plants in my grandfather’s garden were forever flourishing, and the attic was always crammed with bunches of it drying. I suspect my grandmother to have been the village’s main supplier.

Other than fresh mint tea (which I take unsweetened, since you ask), it is my non-alcoholic after dinner drink of choice. A small handful of dried leaves, boiling water and there you go: a subtle, delicate and highly flavoured drink. I forget what it is supposed to be good for (it might be digestion), but I love it, so I don’t think I need any other reason.

I now grow verbena on my balcony, and very successful it has been, too. In the absence of an attic, I dry mine, quite successfully I might add again, in the airing cupboard. Other than in my infusion, I use fresh leaves to infuse strawberries with their subtle flavour. For the same reasons, it works superbly well in panna cottas and possets.

And every time I make a fresh cup, I raise it to my Mémé Dabet.

 

LA VERVEINE DE MÉMÉ DABET

Ma grand-mère croyait ferme au pouvoir des tisanes et autres infusions. Elle cultivait plein de plantes et de fleurs et récoltait des trucs dans les champs (vous avez dit salade de pissenlits avec lardons et oeufs mollets?) et dans les haies. Le soir, sa boisson préférée, c’était une bonne camomille, qu’elle préparait avec les fleurs du jardin séchées. La mienne, c’était une tasse de verveine avant de me coucher. Les plants de verveine dans le jardin de mon pépé étaient toujours en forme et le grenier en était toujours garni, de pleins bouquets attachés aux poutres pour sécher. J’ai dans l’idée que ma grand-mère était le dealer du village.

A part le thé à la menthe (que je bois sans sucre, puisque vous me le demandez), c’est mon digestif non-alcoolique de choix. Une petite poignée de feuilles séchées, de l’eau bouillante, et voilà: une boisson subtile, delicate et très parfumée. J’oublie quelles sont ses qualités (je crois que ça aide à la digestion), mais je l’adore, alors je ne pense pas avoir besoin d’aucune autre raison.

Je fais pousser de la verveine sur mon balcon, et avec succès en plus. En l’absence de grenier, je fais sécher mes branches, avec succès, derechef, dans le placard à linge. En plus de mes infusions, j’utilise des feuilles fraîches pour infuser des fraises avec leur saveur subtile. Pour la même raison, elles parfument aussi bien les panna cottas et autres desserts au lait.

Et à chaque fois que j’en bois une tasse, je la dédie à ma Mémé Dabet.